journal de kaboul n° 62 /
Sommaire :
1 Analyse
Des résistants
Des occupants
2 Occupation de l'Afghanistan
2-1 Sur le terrain
2-2 Les forces en présence
3 Guantanamo
Au jour le jour
Les dossiers
3--1 TSR info : Prisons secrètes de la CIA.
4 Lutte pour la libération du territoire
Détails.
L'Afghanistan en chiffre.
7 Dossier & Point de vue.
7-1 Otan : James Jones signale que les troupes engagées sur le terrain souhaiteraient disposer de renforts rapidement.
7-2 Point de vue de Cédric Housez : Alliance militaire autour des États-Unis - La « guerre au terrorisme », nouvelle mission de l’OTAN.
7-3 Point de vue de David Adelaide : Malgré les morts, le Canada poursuivra avec résolution son intervention en Afghanistan.
7-4 Point de vue de Guy Charron : Le Canada engagé dans une intervention de type colonial en Afghanistan.
8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net
8-1 Adriana Evangelizt : Bush tire du secret le cerveau des attentats du 11/9.
8-2 Pierre-André Normandin : Le Canada lance presque tous ses soldats.
8-3 Louis et Maryse Subject: Guerre en Afghanistan.
9-0 Annexes
9-1 Communiqué de l'UNODC : Production record d'opium en 2006.
9-2 Provinces Afghanes
Editorial :
Bonjour,
Une opération aéroterrestre nommée « Méduse »… a débuté ce 2 septembre au petiti matin.
Plus de 2 000 soldats de l’Isaf et de l’armée afghane se sont lancés à l’assaut du district de Panjwayi, un des bastions de la résistance situé à seulement trente-cinq kilomètres à l’ouest de Kandahâr, la principale ville du sud de l’Afghanistan. .
En effet, l’objectif officiel de l’opération est « de libérer Panjwayi et de stabiliser la situation afin que la reconstruction (..) dont bous avons tellement besoin ainsi que les projets de développement puissent reprendre », nous explique patiement le général Richards
L'Isaf a jeté dans la mêlée tout ce dont elle dispose en matière d'armement, des avions à l'artillerie en passant par les mortiers, a indiqué le commandant.
L'opération doit se poursuivre "pendant un certain temps" afin de créer "des conditions de sécurité adéquates", .
En cas de succès, l’Isaf espère le retour des 2 à 3 000 personnes qui avaient fui la région en raison d’intenses bombardements de la région.
La bataille s’annonce féroce. Des résistants endurcis « ont commencé à fortifier leurs positions et à mettre des sacs de sable autour de certains bâtiments et à amener des munitions », expliquait le commandant. « Nous avons des indications selon lesquelles ces combattants sont des vétérans endurcis et non pas les soldats d'un jour comme nous en voyons parfois », suivant le général Richards
Samedi, les forces afghanes et internationales ont rapidement rencontré la résistance.
Puis, elles ont bombardé (artillerie et aviation) leurs positions.
Et un Nimrod MR2, qui peut transporter jusqu'à 25 personnes et compte 13 membres d'équipage à été abatu.
"Nous avons utilisé un missile Stinger pour abattre l'avion", a affirmé Abdul Khaliq, le porte-parole des résistants.:
Dimanche matin, l'offensive terrestre a été menée autour d’un pont qui enjambe du fleuve Argandab.
Dimanche, en fin d’après-midi, la région était soumise à de nouveaux raids aériens. .. .
Avant le déclenchement de l’opération, les forces de l'Otan auraient demandé à la population de quitter les lieux, à travers les médias mais aussi en lançant des tracts sur la zone à au moins trois reprises. Aucun bilan ne fait état de pertes civiles
La zone des combats est interdite aux journalistes…
Lundi, Un soldat canadien a été tué et une dizaine d'autres sont blessés par des "tirs amis" "Les deux avions qui ont fait ce bombardement sont des A-10 américains. Ils avaient été appelés en soutien lors de combats rapprochés"..
Mardi, Au quatrième jour de l'offensive l'Otan a estimé que la grande offensive, "Méduse", acculait les résistants dans leurs derniers retranchements et que de violents combats faisaient toujours rage.
"Nous resserrons l'étau. Nous les avons pris dans une sorte de piège","Ils ont tenté de briser l'encerclement cet après-midi (de mardi)","
Nous avons tué entre 50 et 60 hommes ces dernières vingt-quatre heures", a déclaré le porte-parole de l'Otan le commandant Quentin Innes. Ps : Ce bilan n’est pas confirmé de source indépendante..
Depuis silence radio...
(sauf si vous lisez dans dossier 7-1 : Otan : James Jones signale que les troupes engagées sur le terrain souhaiteraient disposer de renforts rapidement.
En conclusion comme me dit mon ami Roland : Pour ceux qui en doutaient encore : la fable de la distinction entre la mission de 'maintien de la paix' de l'OTAN et la participation entière à la 'guerre contre la terreur' états-unienne est maintenant complètement dissipée
Marc lemaire
Sources : Bassirat.net, AFP, Reuters et AP – 03-09)
Marc
L'Afghanistan en chiffre du 01 /09 au 07/09/06 .
tués
blessés
Usboys / Autres boys
48
26
Policiers, armée et collaborateurs
5
-
Peuple Afghan
41
-
1 La résistance contre l'agresseur
Résistance : Analyse & déclaration
04-09
# Dans la province du Helmand les troupes de l'Isaf, (essentiellement des unités britanniques), sont constamment harcelées par lla résistance au point que Londres doit envoyer des renforts...
## Les 4.000 soldats de Sa Majesté qui sont déployés dans ce bastion de la résistance ont connu des combats dont l'intensité a été comparée à ceux de la Deuxième Guerre mondiale ou de Corée.
(Afp)
Les occupants : sur le terrain
Isaf
04-09
# L'Isaf a engagé une large palette d'avions en Afghanistan.
Outre des chasseurs bombardiers F-16 néerlandais, la force dispose notamment de Harrier britanniques à décollage et atterrissage très court. Ces deux types d'appareils sont pilotés par un seul homme.
Des avions ravitailleurs cerclent également au-dessus des zones d'opération pour permettre aux avions de combats de rester en vol pendant plusieurs heures d'affilée. Ces appareils transportent en général 4 hommes d'équipage.
L'Isaf dispose aussi d'avions de transport, essentiellement des appareils C-130 de fabrication américaine, qui peuvent transporter du fret ou des troupes.
(afp- 15h33)
Otan
04-09
Le général Richards s'est engagé à obtenir des résultats concrets d'ici aux mois d'octobre-novembre.
La sécurisation (..) e st au coeur de la stratégie du commandant des troupes de l'Otan en Afghanistan, explique le général britannique David Richards,
David Richards conclu : Si l'opération ‘Opération Medusa‘ atteint son objectif, ce sera un succès bienvenu pour l'Otan.
(Ps- note de la rédaction : lire détails pour voir si c’est une réussite ou une baffe supplémentaire…)
(Afp)
UK
06-09
# Le nouveau chef d'état-major de l'armée britannique a déclaré mardi que les forces britanniques resteraient probablement en Afghanistan plus longtemps que les trois ans annoncés par le gouvernement.
(Reuters
04-09
## Les forces armées britanniques sont à la limite de leur capacité. Elles arrivent à peine à faire face aux missions qu'on leur confie, a déclaré le nouveau commandant en chef de l'armée, le général Richard Dannat,
"Nous sommes en surchauffe. Pouvons nous faire face ? Je réponds tout juste", a souligné le général Dannat, qui a remplacé le général Mike Jackson à la tête de l'état major de l'armée britannique il y a à peine une semaine.
Pour lui, l'armée britannique est en Afghanistan "pour longtemps" où elle fait "plus que sa part" et la possibilité de réduire de moitié vers le milieu de l'année prochaine le contingent en Irak n'a jamais constitué qu'un "espoir". Le général Dannat a fait valoir que les précédents "espoirs" concernant l'Irak ne s'étaient pas concrétisés et à également refusé d'évoquer un calendrier pour le retrait des troupes britanniques d'Afghanistan.
Nb : Les déclarations du général Donnat surviennent alors que la Grande-Bretagne vient de subir ses plus grosses pertes depuis le déclenchement par les États-unis de la "guerre contre le terrorisme"
(ats -03:29- dans une entrevue publiée lundi par le "Guardian".)
2 Occupation de l'Afghanistan
2-1 Sur le terrain
Otan-Isaf
04-09
# Le général Richards qui s'est engagé à obtenir des résultats concrets d'ici aux mois d'octobre-novembre, dispose de plus de 10.000 hommes dans le Sud pour atteindre ses objectifs
Canada
Le gros des troupes de l'Isaf dans la province de Kandahar est composé d'un contingent canadien d'environ 2.300 militaires.
(afp- 16h54
UK
02-08
L'armée britannique a 5.000 soldats en Afghanistan.
Près de 4.000 d'entre eux sont engagés avec l'Otan dans une mission délicate dams la province méridionale d'Helmand, largement aux mains des résistants.
afp
2-3 -Usa
Bush
# Troisième discours de Bush sur les enjeux de la "guerre globale contre le terrorisme".
06-09
Deux mois avant d'indécises élections parlementaires à mi-mandat, l'administration Buch veut tirer le meilleur parti politique du cinquième anniversaire du 11-Septembre et persuader les Américains que les Républicains sont les mieux capables de les protéger. Il s'agit aussi de contrer l'argumentaire de l'opposition démocrate selon lequel l'Irak n'a rien à voir avec la guerre contre le terrorisme
M. Bush s'est livré à une défense ardente des méthodes décriées employées contre les résistants de tous pays.Avec le 11-Septembre, "nous (sommes) entrés dans un nouveau monde", a-t-il déclaré.Bush a invoqué les spécificités de la lutte contre le terrorisme et admis que, dans ces prisons secrètes, la CIA menaient des interrogatoires "rudes", mais "légaux" qui ont fourni des "informations vitales"."Pour pouvoir gagner la guerre contre le terrorisme, nous devons pouvoir détenir, interroger et, quand c'est indiqué, poursuivre les terroristes capturés ici en Amérique et sur les champs de bataille du monde entier", (AFP)
Dans les coulisses et au sénat
05-09
## Proposition d’amendement visant à interdire à l'armée américaine d'utiliser des bombes à sous-munitions à proximité d'installations civiles
Le Sénat américain a rejeté par 70 voix contre 30, une proposition d’amendement porté à une loi des finances du ministère de la Défense américain, par le groupe démocrate visant à interdire à l'armée américaine d'utiliser des bombes à sous-munitions à proximité d'installations civiles, et à empêcher la vente de ces armes à moins que l'acheteur ne se conforme à cette même règle.
Selon le sénateur républicain Ted Stevens, il ne revient pas au pouvoir législatif de légiférer sur les règles d'engagement militaire, propres au département de la Défense et à la présidence. Selon lui, cet amendement aurait restreint "la capacité de notre armée à utiliser ces munitions pour protéger notre peuple"..
Le vote intervenait alors que le département d'Etat avait annoncé le mois dernier avoir ouvert une enquête pour vérifier si l'armée israélienne a fait un usage irrégulier de bombes à fragmentation de fabrication américaine dans des zones densément peuplées au Liban, lors de son offensive de 34 jours cet été.
Selon les sénateurs démocrates Dianne Feinstein et Patrick Leahy, qui se mobilisent depuis longtemps pour interdire l'utilisation de bombes à fragmentation dans des zones civiles, jusqu'à 40% des sous-munitions dispersées à l'impact de la bombe n'explosent que plus tard. Ainsi, la population civile continue à pâtir longtemps après la fin des guerres.
ps : Des organisations humanitaires et les Nations unies ont annoncé avoir trouvé des preuves que Tsahal s'est servi de trois types de bombes à sous-munitions américaines au Liban. Israël produit également ses propres bombes à fragmentation.
AP
06-09
Bush a annoncé qu'il soumettait au Congrès une proposition pour que le parlement endosse les tribunaux militaires. Rappel : Le 29 juin, la Cour suprême a estimé que M. Bush avait outrepassé ses pouvoirs en établissant des tribunaux militaires d'exception pour juger ce qu'il appelle les "combattants ennemis".(AFP)
3 Guantanamo
3-1 Au jour le jour
Usa
06-09
## Bush a annoncé que le cerveau présumé du 11-Septembre, Khaled Cheikh Mohammed, et 13 autres membres importants d'Al-Qaïda, détenus au secret depuis des années, avaient été transférés à Guantanamo pour être jugés.Les 14 étaient jusqu'à ces derniers jours enfermés dans des prisons secrètes de la CIA à l'étranger, a dit M. Bush.(1)."Les hommes qui, aux yeux de nos responsables du renseignement, ont orchestré la mort d'environ 3.000 Américains le 11 septembre 2001 pourront faire face à la justice" dès que le Congrès aura adopté une proposition de loi permettant leur comparution devant des tribunaux militaires, a dit Bush.
M. Bush a indiqué que les 14 nouveaux seront enfermés à Guantanamo et que la Croix-Rouge internationale pourra les voir, ils auront droit à un avocat et ils seront "présumés innocents".Il a dit également sa volonté de fermer à terme Guantanamo.
Nb : Khaled Cheikh Mohammed, capturé en 2003, aurait parlé à la CIA des efforts d'Al-Qaïda pour se doter d'armes bactériologiques et de mener des attaques à l'anthrax, a dit M. Bush.Bush a cité deux autres hommes qui ont été transférés à Guantanamo, Ramzi Ben Al-Shaba et Abou Zoubaydah, dont les interrogatoires(…) ont aidé à la capture de Khaled Cheikh Mohammed.
Pour beaucoup de monde, Khaled Cheikh Mohammed ne serait jamais jugé.
.(1).C'est la première fois que Bush reconnaît publiquement à la fois la détention de Khaled Cheikh Mohammed et l'existence de ces prisons.
Avec les prisons de la CIA, c'est un nouveau programme secret dont Bush admet l'existence.La réalité de telles prisons, (révélée il y a plusieurs mois) le maintien de 455 prisonniers à Guantanamo sans inculpation, la pratique d'écoutes sans mandat de la justice valent à Bush des critiques, chez les alliés des Etats-Unis ou aux Etats-Unis mêmes
(AFP)
3-3 Action (ou paroles) internationales contre les tortionnaires US
07-09
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) aurait accès aux 14 hommes, qui ont été transférés au camp de Guantanamo "Nous avons eu la confirmation que nous pourrions leur rendre visite à Guantanamo Bay", a déclaré la porte-parole du CICR, Antonella Notari.
(Belga)
3-6 Guantanamo les dossiers
Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage certaines analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
3-6-1 De TSR info : Prisons secrètes de la CIA .
Bush a reconnu pour la première fois mercredi soir que la CIA détenait et interrogeait des membres importants d'Al-Qaïda dans des prisons secrètes à l'étranger. Il n'a toutefois manifesté aucune intention de les fermer.
Bush a annoncé mercredi que 14 hommes, parmi lesquels le cerveau présumé des attentats du 11-Septembre, avaient été transférés au camp de Guantanamo pour être jugés par des tribunaux militaires quand une nouvelle législation le permettra. Avec ces transferts, les prisons dans lesquelles ils étaient enfermés sont vides, a indiqué l'administration.
sur ce sujet
Mais "bien que la CIA ne détienne plus personne aujourd'hui, nous avons l'intention que le programme de détention de la CIA se poursuive", a déclaré un haut responsable du renseignement américain sous couvert de l'anonymat, "il a été tout simplement trop précieux dans la guerre contre le terrorisme pour ne pas continuer".La révélation en 2005 par le quotidien Washington Post de l'existence de ces prisons secrètes a suscité une vive émotion internationale et ajouté au soupçon déjà répandu qu'au nom de la lutte contre le terrorisme, Washington se livrait à des pratiques condamnables, jusqu'à la torture.
Moins de 100 prisonniers
En mai, le comité de l'ONU contre la torture a appelé les Etats-Unis à fermer toute prison secrète à l'étranger. Le Conseil de l'Europe a mené l'enquête et a conclu qu'une vingtaine de pays, surtout européens, abritaient de telles prisons. Washington a autorisé l'accès de la Croix-Rouge à Guantanamo, autre objet de controverse, mais pas aux prisons secrètes.L'administration a aussi refusé de dire où se trouvaient les centres secrets. Moins de 100 prisonniers y ont été détenus, a dit un responsable du renseignement, réfutant qu'ils aient été des milliers. Selon lui, le programme "ne s'applique qu'aux terroristes les plus dangereux, ceux dont on pense qu'ils ont les informations les plus précieuses, y compris les informations sur des menaces imminentes".
Cerveau d'Al-Qaïda arrêté
Les renseignements extirpés au cours de tels interrogatoires ont aidé à capturer le cerveau présumé du 11-Septembre, Khaled Cheikh Mohammed, a dit M. Bush. Ils ont aussi permis de déjouer de nouvelles attaques, à l'arme bactériologique en particulier et de "sauver la vie d'innocents", en Europe par exemple, où les prisons ont provoqué tant d'indignation, a-t-il assuré.G.W.Bush a expliqué qu'une partie des suspects interrogés au secret avaient été remis à leur pays d'origine pour jugement ou emprisonnement une fois que la CIA avait épuisé leur capital d'information. Et justifié le moment choisi pour faire ces révélations par le danger que faisait peser sur lui un arrêt de la Cour suprême empêchant le jugement des suspects par des cours militaires. L'annonce a aussi le mérite de conférer un air de plus grande légalité aux procédures. Mais elle pose notamment la question légale de la valeur juridique des informations obtenues.afp/sun
07.09.2006 12:31
http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=200001&sid=7043777&wysistatpr=ads_rss_texte
4 Lutte pour la libération du territoire
Détails
Kaboul
29-08
Un engin piégé a explosé mardi vers 08H45 heure locale au passage d’un convoi américain (une patrouille française selon l’agence Reuters) au nord-ouest de Kaboul. a indiqué le lieutenant Tamara Lawrence, porte-parole de la coalition qui ne parle pas de ces pertes….
Bassirat.net avec AFP
04-09
Explosion d’un Kamikaze dans une patrouille britannique sur la route de Jalalabad, où se trouvent plusieurs bases de l'Isaf, des bureaux des Nations unies et de camps militaires de l'armée afghane.
Un soldat britannique a été tué et 2 soldats ont été grièvement blessés et deux autres plus légèrement", a affirmé à l' le capitaine Erico Gerero, un porte-parole de l’Isaf dirigée par l'Otan.
Nb : Un autre porte-parole de l'Isaf a ensuite annoncé le décès d'un des soldats blessés.
Quatre Afghans ont également été tués dans l'explosion, a de son côté indiqué le chef de la police municipale, Tahir Ayoobi, en affirmant que l'attaque avait été menée par une camionnette chargée d'explosif.
Selon le chef de la brigade criminelle de Kaboul, le général Alishah Paktiawal, les quatre Afghans tués sont trois passants ( ?), et un membre des services afghans de renseignement.
(AFP)
Province d'Helmand (sud de l'Afghanistan)
04-09
Au sud-ouest, de la province où est déployé le gros des troupes britanniques, 6 résistants et trois policiers afghans ont été tués lors de l'attaque d'un chef-lieu de district qui avait déjà été brièvement occupé à la mi-juillet.par les résistants qui en avait chassé les forces afghanes...
Nb : L'attaque contre Garmser était la deuxième depuis vendredi. Quatre résistants et un policier y avaient alors été tués lors d'un premier assaut.
Garmser, est à une cinquantaine de kilomètres au sud de la capitale provinciale Lashkar Gah,
(AFP)
Province de Kandahar (sud)
29-08
Mardi, un kamikaze c'est fait exploser à proximité d’un convoi de l’Isaf, la Force internationale d’assistance à la sécurité, a annoncé un membre de la police afghane, le colonel Sher Shah. Deux civils ont été tués dans l’explosion et un officier de l’armée afghane a été blessé. L’attaque s’est produite sur la route menant de Kandahâr à Spin Boldak, à la frontière avec le Pakistan.(et les chiffres sont certainement tronqués...)
Bassirat.net avec AFP
06-09
3 soldats britanniques ont été tués, dont 2 dans des actions hostiles des talibans, et sept ont été grièvement blessés, a annoncé le ministère britannique de la Défense (MoD).
Un soldat a été tué par l'explosion d'une mine qui a également fait six blessés, dont cinq graves .
Un deuxième soldat a été tué lors d'une opération et un autre a été grièvement blessé.
Un troisième a succombé mercredi à ses blessures. Il avait blessé vendredi, a indiqué le MoD.
Enfin, un autre soldat a été grièvement blessé dans un autre incident dans le nord de la province, selon le MoD.
(Reuters - afp- 22h55)
Opération Medusa
Opération lancée par l’Otan samedi contre un des fiefs de la résistance : Panjwayi, à 35 km à l'ouest de Kandahar.
02-09
Des militaires britanniques ont été tués dans la chute de leur avion de reconnaissance, Nimrod MR2 .
"Nous avons utilisé un missile Stinger pour abattre l'avion", a affirmé Abdul Khaliq, le porte-parole des résistants.
Nb : Le Nimrod MR2, peut transporter jusqu'à 25 personnes et compte 13 membres d'équipage, est souvent utilisé pour des missions de reconnaissance..
Rappel : C'est le deuxième appareil de l'Isaf qui s'écrase(…) en trois jours…
Un chasseur bombardier F-16 néerlandais s'était écrasé et le pilote avait été tué jeudi au cours d'une opération dans le sud de l'Afghanistan.
AP
03-09Quatre soldats canadiens ont été tués et 6 canadiens ont également été blessés, dimanche dans des combats.
"Et il y a des signes que les troupes de l'Isaf dans cette zone délogent les résistants avec plus de 20 tués", a dit le commandant au cours d'une conférence de presse.
(C'est le premier bilan donné par l'Isaf depuis le lancement de l'opération)
(AFP 10h02)
04-09
Un soldat canadien a été tué et plusieurs autres blessés par des "tirs amis" Les troupes de l'Otan avaient demandé un soutien aérien, a expliqué l'Isaf: "deux appareils de l'Isaf sont intervenus mais ont … attaqué des forces ‘amies’ au cours d'un passage et de tirs de canon".
Cinq d'entre eux, sérieusement touchés, ont été transportés vers une destination inconnue hors de l'Afghanistan. Plusieurs autres ont été moins gravement blessés par ces tirs à l'ouest de Kandahar,a dit une porte-parole de l'OTAN, le lieutenant Sue Stefkos.
"Les deux avions qui ont fait ce bombardement sont des A-10 américains. Ils avaient été appelés en soutien lors de combats rapprochés", a précisé un porte-parole de l'Otan, Mark Laity, sur la chaîne canadienne CBC.
Ps 1: Il n'a pas été en mesure de chiffrer le nombre total de soldats canadiens tués…
Ps 2 Il s'agit de la deuxième fois que l'armée canadienne essuie des tirs amis mortels de la part d'avions américains en Afghanistan.
(afp- 19h57 & AP)
04-09
Le général Richards a expliqué que la situation restait confuse sur le terrain et il a dit s'attendre à de nombreuses pertes dans les rangs des résistants.
(Reuters)
04-09
Un homme se présentant comme résistant a affirmé à Reuters par téléphone qu'aucun de ces hommes n'avait été tué dans cette offensive..
Reuters
05-09
Au quatrième jour de l'offensive l'Otan a estimé que la grande offensive, "Méduse", acculait les résistants dans leurs derniers retranchements et que de violents combats faisaient toujours rage.
"Nous resserrons l'étau. Nous les avons pris dans une sorte de piège","Ils ont tenté de briser l'encerclement cet après-midi (de mardi)","Nous avons tués entre 50 et 60 hommes ces dernières vingt-quatre heures", a déclaré le porte-parole de l'Otan le commandant Quentin Innes.
Ps : Ce bilan n’est pas confirmé de source indépendante..
(Reuters)
3-2 L'Afghanistan en chiffre : Guerre injustifiable appelée "Enduring Freedom déclenchée en octobre 2001.
Civils tués : ? + 1.965
Civils blessés : ? + 1.312 (chiffres trop bas)
Résistances afghans tués : : ? + 1.092
Résistances afghans blessés : ? + 1309 (chiffres trop bas)
Résistances afghans arretés : : ? + 725
Militaires Occupant tués : 601
Militaires Occupant blessés : ? + 602 (chiffre invraisemblablement bas...)
Suicides : ? + 20
CIA tués : : 4
Soldats /policiers tués : ? + 2.390
Soldats gouvernementaux Blessés : ? + 2.815 (chiffres trop bas)
Collaborateurs tués + armée pakistanaise) : 515
Collaborateurs Blessés : ? + 245
Collaborateurs disparus : ? + 14
Depuis le mois d'octobre 2001, plus de 15 avions /hélicoptères de l’armée américaine se sont écrasés en Afghanistan sous des tirs hostiles ou de manière accidentelle...
Les chiffres indiqués sont vérifiés par le recoupement des chiffres des pertes communiqués par la résistance & les médias occidentaux & XINHUANET
7 Dossiers
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information
Marc
7-1 Otan : James Jones signale que les troupes engagées sur le terrain souhaiteraient disposer de renforts rapidement.
07-09
Le général James Jones, commandant des opérations de l'Otan, a fait part de la surprise des chefs militaires de l'Alliance face au niveau de la résistance dans le sud de l'Afghanistan,
Même si une partie (de cette résistance était prévisible, nous devons reconnaître que nous sommes quelque peu surpris par l'intensité et par (le fait) que l'opposition dans certains secteurs ne se repose pas sur les tactiques traditionnelles de harcèlement", a expliqué le général américain.
James Jones signale que les troupes engagées sur le terrain souhaiteraient disposer de renforts rapidement.
Les commandants sur le terrain souhaitent obtenir plusieurs centaines de soldats supplémentaires, des hélicoptères et des moyens de transport aérien, a-t-il détaillé.
"(Ces renforts) permettront de limiter les pertes et nous permettront de parvenir à une conclusion heureuse dans un délai limité", a-t-il assuré.
Le général Jones a précisé qu'il se tournerait d'abord vers les 37 pays fournissant déjà des troupes à la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf), dont l'Allemagne, qui dispose de plusieurs milliers de soldats dans le nord relativement calme de l'Afghanistan.
Des discussions sur ces renforts vont avoir lieu vendredi et samedi à Varsovie, lors d'une réunion des chefs d'état-major de l'Otan, a ajouté le général Jones. Il s'est dit confiant quant à l'issue rapide de ces discussions.
Rappel : Depuis le début du déploiement de l'Otan dans le sud afghan, les militaires britanniques envoyés dans des avant-postes ont été assiégés par les résistants
(Reuters)
7-2 Point de vue de Cédric Housez : Alliance militaire autour des États-Unis - La « guerre au terrorisme », nouvelle mission de l’OTAN
Article très intéressant
Mais vu sa longueur ce point de vue est placé en pièce jointe….
Marc
7-3 Point de vue de David Adelaide : Malgré les morts, le Canada poursuivra avec résolution son intervention en Afghanistan.
Malgré les morts qui s’accumulent rapidement, le gouvernement conservateur du Canada a exprimé assez clairement sa ferme intention de poursuivre l’intervention des Forces armées canadiennes (FAC) en Afghanistan.
Appuyés en choeur par les médias et les partis de l’opposition à la Chambre des communes, le premier ministre Stephen Harper, d’autres ministres conservateurs, et le haut commandement de l’armée ont tous exprimé clairement qu’il ne pouvait y avoir de retour en arrière dans l’intensification dramatique de la mission des FAC effectuée par les conservateurs en mai. Un peu plus de trois mois après que le gouvernement Harper minoritaire soit entré en fonction, il a présenté une motion devant le parlement qui prolongeait la mission des FAC en Afghanistan jusqu’en février 2009 au moins, dévoilant au même moment son désir de voir les FAC assumer le commandement général de l’opération de contre-insurrection des États-Unis et de l’OTAN pour un an, débutant en février 2008.
L’ardeur avec laquelle la totalité de l’establishment politique canadien a déclaré que la question de l’intervention était réglée reflète directement les inquiétudes de la classe dirigeante selon lesquelles les morts parmi les soldats des FAC vont faire dégringoler davantage l’appui populaire pour la mission afghane. Un récent sondage de Strategic Counsel mentionné dans le Globe and Mail montrait qu’en juillet 56 pour cent des Canadiens étaient opposés à l’intervention en Afghanistan, une augmentation de 15 pour cent par rapport à mars.
Le matin du vendredi 11 août, le caporal Andrew James Eykelenboom était le dernier d’un nombre croissant de soldats des CAF à perdre la vie dans l’occupation de l’Afghanistan. Une camionnette bourrée d’explosifs a explosé près du véhicule utilitaire léger du soldat, alors qu’il retournait à l’aérodrome de Kandahar en provenance de Spin Boldak dans le sud de l’Afghanistan.
À la suite de la mort d’Eykelenboom, le colonel Tom Putt, le commandant adjoint des forces canadiennes en Afghanistan, a fait l’affirmation peu probable que les attaques qui tuent un nombre croissant de soldats canadiens devaient être interprétées comme un signe de faiblesse de l’insurrection : « Nous devons reconnaître que les Talibans sont essentiellement réduits à faire des attaques suicides et utiliser des engins explosifs improvisés car ils ne peuvent vaincre la coalition par une action directe, ce qu’ils ont dit qu’ils feraient. »
Deux jours plus tôt, le caporal-chef Jeffrey Walsh a été tué, atteint accidentellement par balle; les autorités des FAC enquêtent présentement sur l’incident. Peu avant cela, le 5 août, le caporal-chef Raymond Arndt a été tué et trois autres soldats canadiens blessés lorsque leur véhicule blindé est entré en collision de plein fouet avec un camion. Les décès de Eykelenboom, Walsh et Arndt ont porté à neuf le total de soldats canadiens tués durant le dernier mois, dont 4 morts en une seule journée.
Le 3 août, trois soldats canadiens ont perdu la vie lorsqu’ils ont été atteints par des grenades propulsées par roquettes lors d’un combat violent près de Kandahar. Le sergent Vaughn Ingram, le caporal Bryce Jeffrey Keller et le soldat Kevin Dallaire furent tués par l’attaque, alors que six autres soldats canadiens furent blessés. L’attaque aurait été initiée par des « militants talibans » et se serait déroulée en plein jour, peu après midi. Un soldat qui a participé au combat a déclaré à la presse, « Ils nous attaquaient. Ils étaient trop bien organisés; nous avons dû retraiter. »
Durant le même jour, aussi près de Kandahar, le caporal Christopher Jonathan Reif fut tué par une bombe sur le bord de la route. Peu de temps après, trois autres soldats canadiens furent blessés par une seconde bombe. Des 26 soldats canadiens tués en Afghanistan depuis le tout premier déploiement des FAC en automne 2001, 18 sont morts depuis février, lorsque l’intervention canadienne a pour la première fois été étendue à la partie sud du pays, beaucoup plus instable, autour de Kandahar.
Selon la BBC, le général britannique qui dirige présentement la mission de l’OTAN en Afghanistan, le lieutenant-général David Richards, a reconnu tacitement l’hostilité très répandue de la population afghane envers la force occupante : « S’il n’y a pas d’amélioration notable bientôt, les gens vont dire qu’ils préfèrent avoir la sécurité garantie, même avec la sale vie qui vient avec, des Talibans que de continuer à se battre pour toujours. Est-ce qu’ils peuvent nous appuyer un peu plus longtemps pour que nous leur donnions confiance ou veulent-ils retourner avec les Talibans? »
Conscient de la montée de l’opposition parmi la population canadienne face aux opérations de l’impérialisme canadien, le lieutenant-général Richards a averti spécialement le Canada de ne pas « vaciller ».
Le gouvernement canadien ne va pas décevoir le général de l’OTAN. Porté au pouvoir en janvier et février 2006 avec l’appui quasi unanime des grands médias du pays, le gouvernement minoritaire de Stephen Harper a mis le renforcement du militarisme canadien en première place de sa liste de priorités.
Immédiatement après avoir pris le pouvoir, Harper a fait des visites médiatisées sur des bases militaires et fait des déclarations défendant la souveraineté canadienne dans les eaux de l’Arctique. Et a chaque décès d’un soldat canadien, le gouvernement Harper a rapidement mis l’accent sur sa détermination à poursuivre l’opération en Afghanistan.
Immédiatement après le décès des 4 soldats tués le 3 août, le ministre de la Défense, Gorden O’Connor, soulignait que «notre engagement se poursuit jusqu’en 2009, et nous allons continuer en Afghanistan autant du point de vue de l’aide et de la diplomatie que du point de vue militaire».
Pour le gouvernement Harper et lélite canadienne en son ensemble, l’intervention des FAC en Afghanistan ne concerne pas seulement l’emploi de la force militaire pour gagner des zones d’influence géopolitique et apaiser l’administration Bush. Du point de vue de la classe dirigeante canadienne, l’opération fournit l’occasion de faire un virage général en politique étrangère pour mettre de côté l’idéologie de «maintien de la paix» de la période précédente.
Durant la période après la seconde guerre mondiale, les gouvernements canadiens successifs ont développé un rôle international de médiateur dans les conflits entre de plus grandes puissances, spécialement entre les États membres de l’OTAN (par exemple entre les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France à propos du Canal de Suez en 1956). Pour la bourgeoisie canadienne, le rôle de force de maintien de la paix était un pan important dans la politique multilatéraliste qu’Ottawa adopta pour contrebalancer le poids économique et géopolitique écrasant de son voisin du sud et principal partenaire économique, les États-Unis.
Avec l’apparition, durant les années 1990, des antagonismes entre l’Europe et les États-Unis et un impérialisme américain de plus en plus belligérant, l’investissement historique de l’establishment politique canadien dans les institutions multilatérales comme des Nations Unies ne rapportaient plus autant qu’avant.
Encore pire, du point de vue de l’élite canadienne, était le fait que la rhétorique semi pacifiste du passé, parce qu’elle bénéficiait d’un haut niveau d’appui dans la population, était devenue un obstacle à ses projets de gagner une plus grande influence géopolitique dans l’arène mondiale en utilisant les FAC comme instrument de guerre.
Ce qui distingue particulièrement la présente intervention de l’impérialisme canadien en Afghanistan des précédentes missions des FAC (la guerre du Golfe, en Somalie, en Yougoslavie, en Haïti) est le fait que la mission est accompagnée d’un effort explicite visant à discréditer la notion selon laquelle les FAC sont une force de maintien de la paix en faveur d’une célébration ouverte du militarisme et du chauvinisme.
Un exemple typique du genre est le commentaire de la chroniqueuse de droite Christie Blatchford paru dans le Globe and Mail le jour suivant la mort des 3 soldats des FAC le 3 août. Blatchford a déploré le fait qu’«il a fallu à peine une heure pour que les lignes ouvertes à Toronto se remplissent des pleurs de ceux qui voudraient immédiatement mettre un terme à la mission, ramener les troupes à la maison sur le champ, et voir la nation revenir à sa mythique et favorite fonction de gardien de la paix et retourner à la politique étrangère consistant à garder les bras croisés».
Après avoir répété la rhétorique maintenant bien connue consistant à citer quelques soldats ou membres de la famille affirmant que la mission va aider le peuple afghan et protéger les canadiens du terrorisme, Blatchford a consacré le reste de son commentaire à dépeindre le conflit en Afghanistan comme faisant partie d’un conflit global avec le fondamentalisme islamique, à la manière de Samuel Huntington dans « Le conflit des civilisations».
Blatchford écrit: «Même sans déclaration formelle en ce sens, le Canada est en guerre. Il en est ainsi pour les sept nations de la coalition actuelle de l’OTAN en Afghanistan, de même que pour les Américains et les Britanniques en Irak et également pour Israël au Liban.»
L’éditorial du Globe de la même journée, quoique plus circonspect dans sa rhétorique, a repris l’inquiétude manifeste de Blatchford que la population canadienne n’arrive pas à comprendre l’urgence pour les FAC d’occuper l’Afghanistan. On pouvait y lire que «c’est sur le front national que les gens ont des doutes». Concédant que « de tel scrupules sont compréhensifs», l’éditeur du Globe tente d’y répondre en répétant les sophismes habituels concernant la liberté et le «bon gouvernement» dans une région du monde où règne le chaos.
Les partis de l'opposition à la Chambre des communes sont également très impliqués dans la campagne de l'élite visant à renforcer les forces armées canadiennes et à renouer avec le militarisme canadien.
En réponse à chacune des morts récentes de soldats canadiens en Afghanistan, le Nouveau parti démocrate (NDP), supposément social-démocrate, n'a pas été plus loin que des déclarations pour la forme présentant ses condoléances aux familles et célébrant le courage des soldats, sans soulever la moindre critique de la mission impérialiste qui a mis les soldats en danger.
Au sein du parti libéral – qui représente avec le parti conservateur l'un des deux «partis de gouvernement» de l'État canadien – les pertes de vies humaines liées à l'intervention en Afghanistan sont devenues un élément dans la course pour choisir un nouveau chef de parti.
Michael Ignatieff, partisan déclaré de l'invasion et de l'occupation illégales de l'Irak par l'administration Bush et meneur présumé dans la course à la direction libérale, a vite fait de prendre ses distances par rapport à toute opposition, aussi tiède et contradictoire soit-elle, au projet colonial de l'impérialisme canadien en Afghanistan. Selon le Globe, Ignatieff a réagi à la mort de quatre soldats canadiens en un jour en déclarant: «Je ne pense pas qu'en pleine tragédie, quand la vie s'est arrêtée pour quatre familles canadiennes, ce soit le moment approprié pour commencer à réévaluer la mission».
Le principal concurrent d'Ignatieff à la direction libérale est Bob Rae, ancien premier ministre NDP de l'Ontario. Tout comme le critique officiel du parti en matière de défense, Ujjal Dosanjh, Rae a critiqué le gouvernement Harper pour avoir fait de l'intervention en Afghanistan une mission de «combat» plutôt qu'une mission de «reconstruction». Pourtant Dosanjh et lui endossent la décision du gouvernement libéral Chrétien-Martin de déployer les FAC en soutien à la conquête américaine de l'Afghanistan ainsi que la décision prise l'an dernier que les FAC devraient assumer un rôle dirigeant dans la campagne de contre-insurrection en cours dans le sud de l'Afghanistan.
Rae a également critiqué la façon dont les conservateurs ont fait passer au Parlement en mai dernier la motion prolongeant l'intervention canadienne en Afghanistan après seulement six heures de débat. Mais le nouveau parti d'adoption de Rae a accepté la tenue d'un débat d'urgence, et si la motion des conservateurs pour prolonger et élargir l'intervention des FAC a pu passer, c'est seulement parce que plus qu'un quart des députés libéraux, y compris Ignatieff et le chef par intérim du parti Bill Graham, ont voté en sa faveur.
Il est clair que toutes les sections de l'establishment politique canadien insistent sur la nécessité de maintenir la présence des FAC en Afghanistan. Le NDP et la supposée aile gauche du parti libéral voudraient que ce soit fait sous le couvert traditionnel du maintien de la paix et après un débat parlementaire en bonne et due forme, tandis que l'aile droite du parti libéral est d'accord avec les conservateurs de Harper pour faire pression afin que la vieille rhétorique pacifiste et les prétentions d'autrefois au maintien de la paix soient mis au rancart.
Sources : WSWS
Posté par Adriana Evangelizt
7-4 Point de vue de Guy Charron : Le Canada engagé dans une intervention de type colonial en Afghanistan.
Depuis l’élection du gouvernement conservateur minoritaire de Stephen Harper en janvier, les médias canadiens ont entrepris une offensive pour rallier l’opinion publique à l’opération militaire des Forces armées canadiennes (FAC) à Kandahar dans le sud de l’Afghanistan.
2300 soldats canadiens sont à la tête de la campagne contre-insurrectionnelle au sud de l’Afghanistan et une équipe d’une vingtaine de militaires et civils canadiens agissent aussi en tant que conseillers spéciaux auprès du gouvernement marionnette d’Hamid Karzaï, une initiative sont se vantent les partis représentés au Parlement canadien. À la mi-mai, le gouvernement conservateur a fait adopter une motion en chambre pour prolonger l’opération canadienne en Afghanistan jusqu’en février 2009.
Imitant l’armée américaine, les FAC incorporent des journalistes aux unités de combat, qui doivent accepter la longue liste « d’informations qui ne peuvent être publiées » comme les règles établissant quand les soldats peuvent faire feu. Les journalistes sont menacés d’expulsion de la base militaire à laquelle ils sont incorporés s’ils consacrent « un temps inhabituellement long » à couvrir des activités non militaires, comme le sort des réfugiés, ce qui se passe dans les écoles et les hôpitaux ou l’approvisionnement en électricité et en eau potable. Les articles ne peuvent être publiés sans l’accord des officiers de la base et les journalistes subissent d’immenses pressions pour ne pas publier certains faits ou certaines photos. Par exemple, à la mi-mai, la Presse canadienne a rapporté que des responsables militaires avaient recommandé à un photographe de supprimer ses photos du plus important groupe de talibans jamais capturé par les soldats canadiens.
Toutefois, de brefs aperçus de la situation réelle en Afghanistan réussissent parfois à percer le mur de propagande entourant la mission canadienne en Afghanistan. Par exemple, lorsqu’on apprend que des soldats canadiens encerclant un village appellent en renfort l’aviation américaine pour que celle-ci bombarde des maisons en briques de terre cuite avec des bombes de 500 livres qui tueront des dizaines de civils ; ou encore que l’équipe médicale de l’armée canadienne a refusé de soigner un travailleur revenant chez lui en taxi qui a été la cible, soi-disant par erreur, du tir des soldats canadiens. Il est mort quelques heures plus tard dans un hôpital afghan manquant de tout. Les questions soulevées par ces actes, décrits comme des dommages collatéraux, sont vite oubliées de la presse et ceux qui les ont perpétrés ne sont jamais inquiétés des enquêtes réalisées par l’armée canadienne sur leurs gestes.
Le 10 juillet, les médias ont dévoilé que les gouvernements canadien et afghan avaient signé une entente secrète le 18 décembre 2005. Selon la Presse canadienne (PC), cette entente signée la même journée qu’une autre entente portant sur le transfert des prisonniers de l’armée canadienne aux forces afghanes, établit que « les civils afghans tués ou blessés accidentellement ou dont les biens sont endommagés par des soldats canadiens n'ont aucun droit légal à une compensation. »
La PC continue : « Le dédommagement des villageois, qui vivent généralement dans la misère, dépend d'un obscur processus de réclamation permettant de verser des indemnités pour des "considérations morales" ».
Des avocats représentant les Forces armées canadiennes sont autorisés à faire des paiements à titre gracieux s’ils ne dépassent pas 2000 $. La PC rapporte que le document en leur possession indiquait que « Tout montant supérieur doit être approuvé par le sous-ministre. Dans la plupart des circonstances, des paiements ex-gratia ne devraient pas être faits. »
L’armée canadienne a droit de vie ou de mort sur la population afghane et elle sera tenue responsable seulement de ce qu’elle voudra bien.
Le 7 juillet, le soldat canadien, dont le nom n’a jamais été publié et qui est responsable du meurtre en mars dernier d’un travailleur afghan retournant chez lui en taxi, a été exonéré de tout blâme par l’armée enquêtant sur cet incident. La famille du travailleur a récemment déploré n'avoir encore touché aucune indemnisation. La famille de l’homme tué par l’armée canadienne avait demandé de pouvoir immigrer au Canada afin que ses six enfants soient en sécurité et puissent être éduqués. Cette demande a été refusée et le gouvernement canadien a expliqué qu’il avait « exprimé ses sincères regrets » et respecté les coutumes afghanes en faisant parvenir un mouton à la famille éplorée. On ajoute que cela a coûté 100 $ à l’armée.
Les discussions que doivent tenir les élites sur des problèmes comme la possibilité d’être poursuivies pour crimes de guerre viennent parfois éclairer une autre facette de l’intervention néocolonialiste canadienne.
Depuis le début de l’opération canadienne en Afghanistan en octobre 2001 jusqu’à tout récemment, le gouvernement canadien a toujours insisté qu’il respectait les conventions de Genève en Afghanistan. Ces prétentions ont été contestées, par exemple, parce que l’armée canadienne remettait aux Américains ses prisonniers qui pouvaient se retrouver indéfiniment dans le trou noir légal de la prison de Guantanamo ou du réseau de prisons secrètes étrangères des forces de sécurité américaines.
En décembre 2005, le gouvernement a annoncé qu’il avait signé une entente avec le gouvernement afghan sur le transfert des prisonniers qui stipulait que les forces afghanes devaient respecter la troisième convention de Genève. Cette entente a été critiquée avec raison parce qu’elle se limitait aux droits garantis par une seule des quatre conventions de Genève et qu’elle ignorait les nombreux autres traités internationaux régissant le traitement des prisonniers de guerre ; parce qu’il n’y a aucune façon de contrôler le sort des prisonniers transférés et parce que rien n’empêche les forces afghanes de transférer les prisonniers en sa possession à une autre armée, y compris celle des États-Unis.
Mais à la fin du mois de mai, le lieutenant-général Michel Gauthier, haut responsable du commandement de la Force expéditionnaire du Canada à Ottawa, a annoncé que les FAC avaient adopté une position semblable à la position américaine. Il a déclaré que les conventions de Genève ne s’appliquent pas en Afghanistan et que les prisonniers capturés par les FAC en Afghanistan n’avaient pas à être amenés devant un tribunal pour déterminer s’ils étaient prisonniers de guerre ou non selon les conventions de Genève.
Les FAC n’ont pas changé leur position officielle depuis la récente décision de la Cour suprême américaine qui a mené au changement de politique de l’administration Bush quant aux détenus de Guantanamo.
Les conventions de Genève ne s’appliquent pas aux prisonniers capturés par l’armée canadienne, a dit Gauthier, puisque « Les règles… s’appliquent lors d’un conflit armé entre États, et ce qui se passe en Afghanistan n’est pas un conflit armé entre États. Donc, il n’y a pas de base pour déterminer si des individus sont des prisonniers de guerre. »
Cette position a été défendue par le ministre canadien de la Défense, Gordon O’Connor et le ministre canadien des Affaires étrangères, Peter McKay.
Il est tout à fait erroné de prétendre que les conventions de Genève ne s’appliquent que « lors d’un conflit armé entre États ». Selon un avis légal écrit par le professeur Michael Byers, un expert en droit international, «l’article 3 commun aux quatre conventions de Genève s’applique aux conflits non-internationaux (c’est-à-dire internes) précisément du type de celui que l’on trouve maintenant en Afghanistan.
« L’article 3 commun aux quatre conventions, continue le professeur, protège "Les personnes qui ne participent pas directement aux hostilités, y compris les membres de forces armées qui ont déposé les armes" et donc tous les détenus capturés par le Canada. »
De plus, le gouvernement conservateur, avec l’aide du Bloc québécois, a évité une autre question centrale du respect des conventions de Genève. Le matin où Gauthier a fait sa déclaration, le Bloc est venu à la rescousse des conservateurs, exigeant qu’ils bénéficient au moins des traitements dus aux prisonniers de guerre lorsque détenus par l’armée canadienne, ce que le ministre de la Défense a immédiatement concédé : « Lorsqu'ils [les soldats canadiens] font des prisonniers, a déclaré O’Connor, nos soldats suivent toujours les règles de la convention de Genève. C'est la norme minimale dans chaque situation, peu importe si l'opération en cours est chapeautée ou pas par la convention de Genève. »
Mais la convention de Genève n’exige pas seulement que l’armée canadienne traite ses prisonniers conformément à certaines règles, entre autres la supervision permanente par la Croix-Rouge ou le Croissant-Rouge, mais aussi qu’ils ne soient pas remis à d’autres forces qui ne les respecteront pas.
L’armée canadienne en Afghanistan détient rarement ses prisonniers plus de quelques heures. Jusqu’à récemment, elle les remettait à l’armée américaine qui ne leur reconnaissait pas le statut de prisonniers de guerre. Aujourd’hui, les FAC remettent leurs prisonniers aux forces afghanes où ils risquent la torture ou la mort.
Le lieutenant-général Gauthier a voulu se faire rassurant pour les troupes : « Notre intention n’est certainement pas de rendre les soldats et les officiers de bas rang responsables de tout cela. Nous sommes sur un terrain légal solide… nous n’avons aucune inquiétude sur la possibilité d’une poursuite… ou d’allégations d’actes criminels pour avoir transféré les détenus.»
L’armée canadienne n’est pas sur un « terrain légal solide ». Comme le montre le débat au Parlement et les reportages des grands médias, l’unique raison pour laquelle le haut commandement de l’armée canadienne et les responsables de cette guerre d’invasion n’ont « aucune inquiétude » d’être poursuivis pour crimes de guerre est le vaste consensus au sein des élites dirigeantes canadiennes et américaines que cette guerre est nécessaire pour défendre la position géopolitique de la classe dirigeante nord-américaine ainsi que l’assurance de trouver des médias et une opposition soumis.
Finalement, un article paru récemment dans le quotidien montréalais La Presse, sous le titre « Les soldats canadiens en Afghanistan pour tuer », reprenait de grandes parties d’un reportage de France 2 télédiffusé la veille, expliquant à quelles activités se livre une armée engagée dans une opération coloniale.
Selon le reportage de La Presse, on peut voir des soldats canadiens se vantant qu’ils sont dans le sud de l’Afghanistan pour trouver et tuer les talibans, le nom donné à tout opposant de l’invasion par les forces de l’OTAN et au régime marionnette de Karzaï, et de façon plus vaste, aux victimes des bombardements des forces de la coalition, même les femmes, les enfants ou les vieillards.
«Avant, on ne cherchait pas le combat. Mais ici, on cherche le combat. C'est quelque chose que l'on veut pour tuer l'ennemi. Pour assurer la sécurité », a expliqué un soldat.
Le reportage de France 2 offre un aperçu de l’immense opposition que rencontre l’invasion dans la population afghane. On peut y voir des soldats canadiens défoncer une porte à coups de pieds pour débusquer un vieillard et des femmes. Après avoir insulté le vieil homme, un soldat entreprend de le menacer : « Tant pis pour vous si vous ne voulez pas nous dire où se cachent les talibans », dit-il, le fixant dans les yeux. « On va venir les tuer. On va balancer plein de bombes et tirer partout. C'est ça que vous voulez ? Alors, continuez à ne rien dire. »
Une autre scène montre un soldat en train de menacer les habitants d’un village s’ils ne collaborent pas avec lui. « Ce n'est pas une bonne idée d'aller rejoindre les talibans, dit le soldat devant une assemblée de quelques hommes silencieux. Mes soldats sont très bien entraînés. Ce sont de bons tireurs. Et vous allez mourir. »
Le soldat leur agite alors une liasse de billets sous le nez et un homme lui répond : « C'est gentil de votre part, mais on ne veut pas de votre argent. C'est notre pays. Et avec toutes nos forces, on le protégera. »
Ce reportage vient démolir les prétentions du gouvernement conservateur, du gouvernement libéral avant lui et des Forces armées canadiennes que la mission canadienne en Afghanistan constitue une mission pour restaurer la démocratie ou une mission de soutien à la paix. Le reportage montre les militaires engagés dans une opération visant à terroriser une population hostile à la présence d’une force d’occupation étrangère dans leur pays pour occuper une position géostratégique importante.
Sources : WSWS
8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information
Marc
8-1 Adriana Evangelizt : Bush tire du secret le cerveau des attentats du 11/9.
Voilà donc le lapin que Bush nous sort du chapeau... le cerveau des attentats du 11 septembre. Nous aimerions -sans rire- l'avoir en face de nous. Pauvre Bush ! Savait-il qu'en devenant, par force, président des Etats-Unis, il se trouverait dans un pareil pétrin ? Il connaissait sûrement son destin de marionnette. A savoir, dire Amen aux plans de Cheney et de Rumsfeld, signer des "lois" allant dans leur sens... "T'inquiète fiston, on s'occupe de tout..." eh oui... on voit le résultat. Depuis que cette équipe sanglante est à la tête des USA, le monde va de mal en pis, les victimes se comptent par centaines de milliers et le pillage des pays envahis n'a plus de limites. Mais voilà, peu à peu, les ressources s'épuisent pour nous faire croire aux dangers du terrorisme. Les législatives approchant, il faut donc trouver de nouvelles ficelles. Et comptons sur Cheney et Rumsfeld, ils ne sont pas à court d'idée quitte à faire passer leur président pour un imbécile. Le cerveau des attentats surgit on ne sait de quelle prison obscure... mais les vrais cerveaux, eux, sont bien embusqués... qu'ils croient... car il n'existe nulle vérité qui ne sera révélée... en attendant voilà la bobine du présumé coupable qui n'a qu'un seul tort, celui d'être musulman... et inutile de dire ce qu'il a du "souffrir" pour avouer ce qu'il n'était pas
8-2 Pierre-André Normandin : Le Canada lance presque tous ses soldats
Le Canada a joint hier une vaste offensive de l’OTAN dans la région de Kandahar en jetant dans la mêlée la quasi-totalité de ses troupes. Les militaires espèrent ainsi réduire la menace posée par les talibans et redorer leur blason auprès de la population locale.
« Notre objectif est de repousser le plus possible vers l’ouest les talibans pour permettre aux civils de retourner chez eux sans craintes de représailles », a résumé un porte-parole des Forces canadiennes, Jason Husiak. Selon la CBC, 2000 des 2300 Canadiens présents dans la région participent à l’offensive menée à moins de 60 kilomètres de la ville.
L’offensive canadienne s’inscrit dans un effort commun des membres de l’OTAN pour bouter les insurgés du sud de l’Afghanistan, l’opération Méduse. « Nous avons plusieurs missions actuellement en cours pour repousser les talibans le plus loin possible de Kandahar », a indiqué hier au Soleil Euan Downie, porte-parole de la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) basée à Kaboul.
Le militaire a toutefois refusé de spécifier le nombre de troupes engagées en tout. La FIAS aurait engagé l’essentiel de ses forces dans la région afin d’en assurer la sécurité. L’OTAN y a subi d’importantes pertes depuis qu’elle a reçu le commandement des forces étrangères dans le sud de l’Afghanistan, le 31 juillet. À
Pierre-André NormandinLe Soleil - Québec2 sept. 2006.
8-3 Louis et Maryse Subject: Guerre en Afghanistan.
M. le Député du comté de Jeanne Leber,
Depuis quelques mois les troupes canadiennes en Afghanistan sont sur le front des combats à la solde des intérêts américains.
Il est vrai que depuis quelques années l'intervention canadienne a glissé presqu'imperceptiblement d'une intervention dite de type humanitaire vers une action militaire directe qui fait du Canada un pays en guerre. Bizarre, nous n'entendons plus le beau discours lénifiant des politiciens et des dirigeants militaires sur "l'approche du maintien de la paix" encore en vigueur voilà quelques mois. Stephen Harper et les autres politiciens ne peuvent qu'offrir leurs condoléances aux familles pour une guerre qui ne cesse d'exacerber les tensions avec les milieux terroristes.
Très majoritairement les québécois et les québécoises refusent de payer et de s'engager dans une guerre qui ne sert que les intérêts politiques et idéologiques des États-Unis et les intérêts pécuniers des grandes multinationales du pétrole. La position du Bloc n'aide certainement pas à faire pencher la balance au Canada anglais en faveur de la paix mais favorise plutôt la position belliciste de Stephen Harper et des conservateurs.
Les réactions de grand soulagement des familles québécoises, lors du retour dernièrement d'une quarantaine de soldats, en dit long sur la peur et le stress des familles.
Pourtant, face à cela, le Bloc québécois persiste à maintenir une position ambiguë sur la présence du Canada en Afghanistan qui dans les faits devient pour plus en plus de personnes une position pro-guerre.
Le Bloc doit mettre fin à ses tergiversations et entreprendre au minimum une campagne pour forcer un véritable débat public dans la population et non seulement un débat parlementaire sur la présence canadienne en Afghanistan.
Marcel Sévigny et Lise Ferland
CitoyenNEs de Pointe Saint-Charles
9-0 Annexe
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information
Marc
9-1 Communiqué de l'UNODC : Production record d'opium en 2006
La production d'opium en Afghanistan atteindra environ 6.100 tonnes cette année, une hausse de 49% par rapport à 2005 et un record absolu, selon un rapport de l'ONU publié samedi.
"La culture de l'opium en Afghanistan est hors de contrôle", a reconnu Antonio Maria Costa, le directeur de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime, samedi à Kaboul.
"La récolte de cette année tournera autour de 6.100 tonnes d'opium --soit le chiffre stupéfiant de 92% de la production mondiale, qui dépasse la consommation mondiale de 30%", a déclaré Antonio Maria Costa.
"Ces chiffres sont très inquiétants. L'Afghanistan est de plus en plus dépendant de sa drogue", a-t-il souligné.
Les surfaces cultivées ont augmenté de 59% à 165.000 hectares, en dépit de dizaines de millions de dollars dépensés pour éradiquer la culture du pavot et tenter de convaincre les fermiers d'y renoncer, a également révélé M. Costa.
Pour la seule province méridionale du Helmand,les surfaces cultivées ont bondit de 162% à 69.324 hectares, soit 42% de la surface totale.
L'Afghanistan est l'un des pays les plus pauvres du monde et une augmentation du niveau de vie comme une amélioration de la gouvernance sont vitaux pour s'attaquer au problème de la drogue.(selon Costa.)
Il a appelé le gouvernement afghan a se montrer beaucoup plus volontaire pour combattre la corruption, arrêter les grands trafiquants et propriétaires terriens qui cultivent du pavot et à saisir leurs biens.
Pour la seule province méridionale du Helmand, les surfaces cultivées ont bondit de 162% à 69.324 hectares, soit 42% de la surface totale.
Seules 6 des 34 provinces du pays ont été déclarée indemnes, et la surface cultivée a baissé dans huit autres, principalement dans le nord, alors que le sud montre "les premiers signes d'effondrement, avec une culture et un trafic de drogue, une rébellion (comprendre résistance) et de la corruption , le tout à grande échelle"
M. Costa a poussé le gouvernement afghan a doubler le nombre de provinces "indemnes d'opium" en 2007 et encore une fois en 2008.
"Les zones où il n'y pas pas de drogue devraient être récompensées avec une aide au développement plus visible et plus substantielle", a-t-il suggéré.
Il propose de changer les gouverneurs et chefs de la police qui sont responsables dans les provinces productrices et de les inculper.
"Cela matérialiserait une ligne de front dans ce qui pourrait autrement devenir une guerre impossible à gagner contre une résistance contrôlant le trafic de drogue", a dit M. Costa.
Les investissements politiques, militaires et économiques des pays de la coalition n'ont pas beaucoup d'impact visible sur la culture de la drogue", a souligné le directeur de l'UNODC.
"L'opium afghan alimente les insurrections en Asie occidentale, nourrit les mafias internationales et cause la mort de 100.000 personnes par surdose chaque année", a-t-il dit.
Le directeur de l'UNODC s'est également montré très(..) critique de la manière dont l'aide financière était utilisée.
"L'argent de l'aide reste bloqué à cause de délais bureaucratiques, une partie est mal utilisée voire volée par des intermédiaires incompétents et des administrateurs corrompus", a accusé M. Costa.
"L'aide internationale est frappée par d'énormes coûts de fonctionnement et si vous ajoutez à cela le comportement arrogant des seigneurs de la guerre devenus des trafiquants de drogue, l'on comprend pourquoi la confiance des gens dans le gouvernement et la communauté internationale est minée", a-t-il conclu
(afp- 15h01)
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