n°64- journal de kaboul - 20-09 -

3 à 4.000 résistants sortent victorieux de la bataille qui les opposent aux Usa & à l’Otan et leur plus de 45.000 soldats aguerris...

Sommaire :
1 Analyse
Des résistants
Des occupants
2 Occupation de l'Afghanistan
2-1 Sur le terrain
2-2 Les forces en présence
2-3 Confection d'un gouvernement fantoche
3 Guantanamo
Au jour le jour
Brèves
4 Lutte pour la libération du territoire
Détails.
L'Afghanistan en chiffre.
6 Brèves
6-1 En dépit d’une position de rejet de son opinion publique, le gouvernement canadien a décidé ...
7 Dossier & Point de vue
7-1 Dossier Marc Lemaire : Résistance.
7-2 La voix médiatique de l'Otan.
a L’Otan n’arrive pas à dégager des moyens supplémentaires.
b L'Otan joue sa crédibilité a reconnu le ministre de la Défense Browne.
c L’Opération « Fureur dans la montagne » est lancée…
d L’opération « Medusa » touche à sa fin (ou une journée bien ordinaire)
e Quel bilan de l’opération « Medusa » ?
f Alors combien de morts ????
8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net
8-1 Roland Marounek : L’OTAN tue beaucoup en Afghanistan… Est-ce bien judicieux ?
9-0 Annexes
9-1 Mohammad Hanif, porte-parole de la résistance, a condamné les propos du pape Benoît XVI
9-2 Provinces Afghanes
Editorial
Bonjour, je vous confie de lire ce journal ou je constate que de 3 à 4.000 résistants plus quelques résistants du dimanche (selon l’Otan elle même) tiennent tête, que dis-je sortent victorieuse de la guerre qui les opposent aux Usa & à l’Otan et leur plus de 45.000 soldats aguerris (de leurs combats dans quelques coins du monde) soldats ayant à leur disposition tout un matériel sophistiqué allant de radars, avions supersoniques, tank derniers cris, intendance ainsi que leurs ONG d’occupation et de déstabilisation…
Dans ce dossier j’e note également ceci :
Le bilan de l’opération « Medusa » est loin d’être définitif. « Le nombre de tués est encore en cours d'évaluation», J''estime à 500 le nombre de résistants tués … !;) dit le commandant Scott Lundy, porte-parole l’Isaf
Et mieux encore…
Comme on lui demandait combien de résistants avaient été tués, le commandant en chef de l'Alliance atlantique général James Jones. a répondu: "Je dirais que cela se situe autour de 1000 (...) Je ne serais pas surpris qu'il y en ait 1.500, ce qui constitue un succès opérationnel très important,."
Je signale que ces pertes sont non confirmées de sources indépendantes, et que ces chiffres sont démentis par les résistants.
Dans le même temps, (et officiellement) vingt soldats de l’Isaf ont été tués et une trentaine blessés.( complète le commandant Scott Lundy.
Mes chiffres (minimaliste) montrent que durant cette période 64 soldats (Otanesque ou états-uniens) ont été tués, 47 blesses, tandis que 45 soldats afghans ont également été tués et 75 autre ont été blesses.
Soit un bilan total de 109 tues et 122 blessés…atttention … je fais remarquer que le chiffre donné de blessé ne correspond pas à l’équation qui veut que pour 1 soldat tué plus de 5 sont blessés (ce qui devrait donner comme chiffre environ 375 blessés…)
Rendez-vous dans la rubrique « Dossier »…
Ps je vous recommande également de lire : 8-1 Roland Marounek : L’OTAN tue beaucoup en Afghanistan… Est-ce bien judicieux ?
Marc
1 La résistance contre l'agresseur
Analyse & déclaration
Résistance :
15-09
Selon le lieutenant-général Andrew Leslie, qui commande l'armée canadienne, l'entrée des troupes de l'OTAN en territoire ennemi dans le sud de l'Afghanistan a eu
# comme conséquence que les résistants ont adopter des stratégies plus audacieuses.
Ainsi, au lieu de faire de la guerilla, ces dernières semaines, ils ont plutôt choisi d'attendre les troupes de pied ferme et de se battre.
AP
19-09
# « Leur résistance dans le sud de l'Afghanistan avait été "plus dure que prévu".
"Leur ténacité a été une surprise, demandant plus d'efforts que prévu, et freinant les progrès de la reconqueté du sud Afghan", a admis le ministre Uk de la guerre Brown dans un discours à Londres, devant l'institut Rusi (Royal United Services Institute).
(AFP)
19-09
L'opposition (résistance) est bien plus vive que ce qui avait été prévu lors du déploiement des forces pour l’occupation du pays, doit déclarer le ministre britannique de la guerre.
# "Nous devons accepter le fait que c'est plus difficile que nous ne l'imaginions."
"La ténacité des résistants malgré leurs pertes massives( ?) constitue une surprise, elle nous mobilise davantage que ce que nous escomptions", doit déclarer Browne, selon le Guardian.
(Reuters)
Isaf
13-09
L'OTAN a annoncé mercredi avoir atteint deux tiers de ses objectifs dans le cadre de la contre-offensive lancée récemment dans le sud de l'Afghanistan.
"Il y a des forces suffisantes" pour boucler "avec succès" l'opération "Medusa", a souligné le porte-parole Appathurai
AP
Les occupants
Analyse & déclaration
USA & Coalition
USA
19-09
# L'armée américaine est capable de remplir ses obligations au Moyen-Orient et ce serait "une erreur" de penser qu'elle est trop sollicitée en Irak et en Afghanistan, a déclaré le général Abizaid, chef du Commandement central américain (Centcom), qui supervise les opérations américaines en Irak et en Afghanistan.
(afp- 00h36)
Otan - Isaf
14-09
L'Otan a repoussé d'au moins plusieurs semaines l'envoi de renforts dans le sud de l'Afghanistan, aucun pays n'ayant offert mercredi d'y expédier des soldats, a indiqué le porte-parole de l'Otan, James Appathurai.
Selon une source diplomatique, "on va plutôt adapter la stratégie aux moyens disponibles que le contraire". "Il y a des limites à ce que les alliés peuvent faire", mais "ni la solidarité alliée, ni l'Otan ne sont en danger", a ajouté cette source, sous réserve de l'anonymat. "
"Nous maintiendrons la pression sur les pays membres", a-t-il ajouté
# nb : Depuis sa création en 2003, l'Isaf ne dispose notamment pas de la ‘force tactique de réserve’ promise par les alliés, qui est formée en principe d'un bataillon, d'hélicoptères d'attaque, de capacités de reconnaissance et de la logistique correspondante.
(AFP)
17-09
# Le commandant britannique de l'Isaf, le général David Richards, a estimé sur la chaîne Channel 4 que les opérations menées par l'Otan pourraient prendre encore "trois à cinq ans".
(AFP)
2 Occupation de l'Afghanistan
2-1 Sur le terain
20-09
Après plusieurs semaines de tractations, les pays européens ont accepté d'envoyer des troupes supplémentaires dans le cadre de la force de l'OTAN en Afghanistan, a annoncé mercredi le commandant en chef de l'Alliance atlantique James Jones.
# Le général US a expliqué que ses demandes en matière d'aviation n'avaient pas encore été satisfaites, mais a affirmé qu'il pensait bientôt obtenir les avions dont il a besoin.
En revanche, il a précisé qu'il attendait toujours des engagements en matière d'hélicoptères.
Rappel : Jones demandait 2.500 hommes supplémentaires (actuellement environ 20.000) parallèlement aux 21.000 hommes Etatunien.
AP
2-2 Les forces en présence
Résistance
Combien sont t’ils ?
16-09
# 2.000 forment le noyau dur de la rébellion, auquel s'ajoute un nombre supérieur de combattants, a indiqué le lieutenant-colonel Paul Fitzpatrick.
Les taliban ont "subi une défaite tactique dans la région où ils ont choisi de porter leur combat" mais ont dû battre en retraite, a ajouté Jones tout en notant: "Je ne pense pas qu'ils soient totalement vaincus."
(AFP)
20-09
Le général Jones a estimé leur nombre de 3.000 et 4.000, sans inclure d'autres combattants rétribués en tant que "guerriers du dimanche".
(Reuters)
USA
18-09.
Les Etats-Unis ont déployé 20.000 soldats dans le centre et l'est du pays
(AP)
Otan-Isaf
17-09
Le commandant britannique de l'Isaf, le général David Richards, s'est déclaré certain d'obtenir "très bientôt" les renforts demandés.
(AFP)
18-09.
L'Otan dispose d'environ 20.000 soldats dans le nord, l'ouest et le sud de l'Afghanistan.
(AP)
Australie
15-09
Renfort dans la province d’Ourouzgân :
Le contingent néerlandais de l’Isaf, va recevoir le renfort d’un premier contingent de 400 soldats australiens. 100 autres soldats sont attendus la semaine prochaine.
Bassirat.net avec Pajhwok
Canada
8.09
Près de 2.200 militaires canadiens sont actuellement en fonction dans la province d'Helmand.
Bassirat.net avec Reuters et AFP & AP)
Pays Bas16-09Au total, près de 2.000 militaires néerlandais sont stationnés en Afghanistan, dont une grande partie dans la province d'Oruzgan (centre du pays), dans le cadre de l'Isaf déployée en Afghanistan depuis la fin 2001, et qui a pris le 31 juillet la relève dans le Sud de la coalition dirigée par les Etats-Unis.L'Oruzgan, une région montagneuse et désertique, est considéré comme un fief des talibans.(afp- 17h15) Pologne 14-09 "La Pologne va accroître son contingent. Nous allons envoyer un millier de soldats supplémentaires à partir de février", a déclaré un porte-parole du ministère de la guerre Laszczak. La Pologne compte pour l'instant 120 militaires , Ils sont parquésdans la base de Bagram (nord-est) où sera également stationné le bataillon polonais acheminé en février 2007, a précisé le ministre.Des officiers polonais feront aussi partie du commandement des forces de l'Otan en Afghanistan, selon un communiqué du ministère de la défense."Les frais de l'intervention en Afghanistan, estimés à 300 millions de zlotys (72,5 M EUR), seront couverts par la Pologne", a précisé le ministère de la défense, dans un communiqué."Cela ne pèsera pas sur notre engagement en Irak", a assuré le ministère polonais.Ferme allié des Etats-Unis en Irak, la Pologne avait reconduit jusqu'en 2007 sa présence militaire dans ce pays où elle commande une division de près de 2.000 soldats de 12 pays, dont 880 Polonais. (Reuters & Afp)Roumanie 18-09La Roumanie va envoyer 190 soldats supplémentaires en Afghanistan a annoncé le chef d'état-major de l'armée roumaine."Nous devons remplir nos engagements", a souligné le vice-amiral Gheorghe Marin, chef d'état-major. AP2 Occupation de l'Afghanistan Canada
13-09
En visite au Canada (l'un des pays les plus impliqués en Afghanistan,)
# Rice a appelé à plus d'efforts : "je sais que c'est difficile, que c'est un sacrifice, a-t-elle dit, mais si vous laissez tomber l'état afghan( ?) dans cette zone stratégique, vous en paierez le prix".
EuroNews
3 Guantanamo
3-1 Au jour le jour
Usa
21-09
# Le cerveau présumé des attaques du 11-Septembre 2001, Khalid Sheikh Mohammed, devrait être entendu par un tribunal spécial à la prison de Guantanamo dans les trois mois, afin de déterminer s'il est considéré comme un combattant ennemi….
Khalid Sheikh Mohammed et 13 autres détenus de "haute valeur", qui ont été transférés récemment d'un centre de détention de la CIA vers la base de l'armée américaine à Cuba, vont être présentés aux Tribunaux d'évaluation du statut des combattants, a annoncé le Capitaine Phil Waddingham, directeur du Bureau pour l'évaluation administrative de la détention des combattants ennemis.
.AP
UK
13-09
# Le ministre des Affaires constitutionnelles, Charles Falconer, a condamné le camp de prisonniers de Guantanamo comme un "affront choquant aux principes démocratiques."
Lord Falconer avait estimé que "Guantanamo est hors de l'état de droit, il est contraire à nos principes démocratiques",
Falconer a souligné la préeminence des cours de justice sur les gouvernements dans une société démocratique. "C'est à cause de ce principe que les Etats-Unis, cherchant délibérément à mettre les détenus de Guantanamo hors d'atteinte de la loi, sont si choquants et un affront aux principes démocratiques." "Sans contrôle indépendant du pouvoir judiciaire, nous ne pouvons appliquer les valeurs essentielles de notre société", a-t-il ajouté.
"Nous avons soulevé ce problème en privé pendant longtemps", a expliqué Charles Falconer: "Le temps passant, les mots en privés doivent, dans une certaine mesure, être remplacés par une parole publique".
(afp- 16h33 - AP) –
3-3 Action (ou paroles) internationales contre les tortionnaires US
USA
15-09
# Bush a subi une fronde d'une commission du Sénat américain, qui a adopté une proposition de loi visant à protéger les droits des suspects étrangers de térrorisme et à restaurer l'image des Etats-Unis après les ‘scandales’ des mauvais traitements infligés aux prisonniers ..
La commission s a en outre fait obstacle à la volonté de Bush d'interpréter de manière plus restrictive la Convention de Genève sur le traitement des prisonniers.
(Bush jugeant essentiel de laisser une marge de manoeuvre à la CIA dans l'interprétation de cette convention pour obtenir des renseignements lors des interrogatoires)
Elle a été adoptée par 15 voix contre neuf, grâce à l'apport répunlicain du président John Warner et des sénateurs John McCain et Lindsay Graham, deux autres "poids lourds" du parti républicain et Susan Collins…
(Reuters)
15-09
# le sénateur McCain, ancien prisonnier de guerre au Viêtnam, a brandi une lettre écrite par l'ancien secrétaire d'Etat Colin Powell, dans laquelle ce dernier affirme que "le monde commence à douter du bien-fondé moral de notre combat contre le terrorisme".
Powell, chef de la diplomatie américaine pendant le premier mandat de Bush, s’y dit en outre opposé à la volonté du président de redéfinir la Convention de Genève.
(Reuters)
3-5 Guantanamo- Les Brèves
Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage certaines analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
18-09
## L'armée américaine a mis sur pied, un réseau international de prisons de haute sécurité (dont Guantanamo) où elle détient, en dehors de tout cadre légal quelque 14.000 personnes, dont une grande majorité ont été torturés.
Les révélations successives sur les tortures et les détentions arbitraires de longue durée ont déclenché de nombreuses dénonciations, notamment du secrétaire général de l'ONU Kofi Annan et même la Cour suprême des Usa…
"C'était difficile de penser que j'en sortirais un jour. J'ai vécu avec les Américains pendant un an et huit mois comme si je vivais en enfer", raconte le Bagdadi Amjad Qassim al-Aliyawi, libéré le mois dernier. Sans avoir été inculpé de quoi que ce soit.
Des dizaines de milliers d’hommes sont passés par ce réseau de détention, l'immense majorité en Irak. Nombre d'entre eux racontent avoir été interrogés jour et nuit, relâchés des mois, voire des années plus tard sans une excuse, une compensation, ni même une information sur la raison de leur arrestation.
Entre 70% et 90% des détentions en Irak en 2003 étaient des "erreurs", ont déclaré des officiers américains au Comité international de la Croix-Rouge.
Reste que des dizaines de décès de détenus, signale les organisations de défense des droits de l'homme, demeurent sans explication, sans responsable. Les prisons secrètes, dont on ne sait pas combien ni où elles sont, existent toujours.
Et tout ça semble parti pour durer.
En Irak, l'armée a déjà ouvert un tout nouveau centre de détention ultra-moderne qui aura coûté 60 millions de dollars à Camp Cropper.
AP
18-09
La situation en Afghanistan est moins bien connue encore.
## Si des révélations de tortures et de décès sont sorties du pays en 2002-2004, on ne sait quasiment rien de ce qui se passe à Bagram. L'armée américaine y aurait quelque 500 prisonniers, afghans, mais aussi arabes, pakistanais ou ressortissants de pays d'Asie centrale.
Quant à la base de Guantanamo, à Cuba, elle a reçu ses premiers prisonniers venant d'Afghanistan, enchaînés et aveuglés par des lunettes opaques, en janvier 2002. La prison a vu passer 770 détenus, dont 455 y sont toujours. Seuls dix détenus de Guantanamo ont été à ce jour inculpés, considérés comme les plus dangereux des prisonniers et 14 autres membres présumés d'Al-Qaïda transférés le 4 septembre à Guantanamo en provenance de prisons secrètes, devraient l'être bientôt.
Mais tout procès reste en suspens, car la Cour suprême américaine a dénoncé en juin le projet de l'administration Bush de mise sur pied de tribunaux militaires d'exception. Elle a considéré qu'ils violaient les Conventions de Genève et le gouvernement et le Congrès cherchent à revoir le projet pour le rendre acceptable.
(Bush a fini par reconnaître que les Conventions de Genève s'appliquaient tout de même aux détenus d'Al-Qaïda).
Et tout ça semble parti pour durer: la Marine américaine doit ouvrir à l'automne de nouvelles installations de ‘sécurité’ maximale à Guantanamo, au prix de 30 millions de dollars.
(AP -Reuters)
19-09Selon Associated Press les prisons Etats-unienne sont en train de devenir de véritables lieux de recrutement pour les islamistes radicaux , souligne un nouveau rapport publié mardi.
"Les prisonniers radicalisés constituent un vivier potentiel de recrues pour les groupes terroristes", avertit l'étude conjointe de l'université George Washington et de l'université de Virginie. "Les Usa avec leur importante population carcérale, risquent d'être confrontés au type de terrorisme de l'intérieur qui affecte actuellement d'autres pays."
Selon le rapport, il n'y a pas assez d'aumôniers musulmans légitimement formés pour s'occuper des quelque 9.000 détenus demandeurs de services islamiques. Et le manque de crédits et de personnel limite les programmes de prévention, note le rapport.
Sur les deux millions de personnes incarcérées aux Etats-Unis, 6% sont de confession musulmane, selon le Bureau fédéral des prisons.
AP
4 Lutte pour la libération du territoire
Pertes des forces locales - Province non précisée
16-09
Au sud de Kaboul, trois employés ‘humanitaires’ afghans ont été tués et un autre a été blessé par l'explosion d'une bombe au passage de leur véhicule.
(Reuters )
Détails
Kaboul
17-09
"A 14h45 un kamikaze avec des explosifs attachés autour de son corps s'est fait sauter près d'un véhicule américain. l'assaillant lui-même a été totalement pulvérisé",
Un travailleur pakistanais a été tué. Deux ingénieurs américains et des deux travailleurs afghans ont été blessés", selon un porte-parole du ministère de l'Intérieur.
L'explosion s'est produite près de la prison de Puli-Charkhi, à la périphérie est de la capitale, non loin de la route de Jalalabad, une des principales artères de Kaboul, où ont lieu la plupart des attentats, a constaté un correspondant de l'AFP.
Les personnes travaillaient à un projet d'agrandissement de la prison destiné à accueillir les Afghans de la base américaine de Guantanamo, selon le ministère..
Trois soldats de l'Isaf, deux ingénieurs américains, ont été blessés selon l'Isaf.
Aucune confirmation de ce bilan n'était possible dans l'immédiat de source américaine.
(AFP)
18-09
Un volontaire de la mort a fait exploser sa voiture dans l’est de la capitale afghane, sur la route qui mène à Djalâlâbâd, principale ville de l’est de l’Afghanistan.
L'explosion s'est produite dans l'est de la capitale, théâtre de fréquentes attaques en raison de la présence de plusieurs camps militaires afghans et internationaux.
Quatre policiers ont été tués et dix autres ont été blessés, selon un bilan du ministère de l’Intérieur.
Un camion et d'autres véhicules de police, ont également été détruits.
Bassirat.net avec Reuters et AFP & AP (ats - 20:10
Province de Kaboul.
17-09
Explosion samedi d’une bombe déposée au bord d’une route a fait trois morts et un blessé dans le district de Mousayi, au sud de la province de Kaboul.
L’engin a explosé au passage d’un véhicule transportant des employés d’une compagnie afghane de sécurité.
Bassirat.net avec AP
Province de Farah (sud-ouest),
Vendredi 8 septembre, quatre soldats italiens de l’Isaf, ont été blessés, dont l'un grièvement, dans l’explosion d’un engin piégé au passage de leur véhicule durant une patrouille.
Mardi 12, des hommes armés non identifiés ont abattu un chauffeur afghan, Yar Mohammad, de l’organisme onusien Habitat dans le district de Bala Bolok.
Mercredi 13, onze policiers ont été blessés dans un incident s’est produit dans le district de Farah Rod.
Mercredi 13, des résistants vêtus d'uniformes des forces de sécurité afghanes ont tendu une embuscade à une patrouille de police entre les districts de Bala Bolok et Shindand (ce dernier est situé dans la province de Hérât).non loin de l'endroit où un chauffeur afghan de l'Onu a été abattu mardi.
L'embuscade s'est produite alors que les policiers conduisaient un convoi entre les provinces d'Herat et de Nimroz, a précisé le général Sayed Agha Saqeb, chef de la police locale.
"Une fusillade a éclaté. Quatre de nos policiers ont été tués et onze ont été blessés tandis que quatre résistants ont également trouvé la mort", a-t-il raconté,
Un certain nombre d’autres ont également été blessés, mais le chef de la police n'a pas été en mesure de dire combien.
AFP.
Province de Ghanzi (centre de l’Afghanistan)
13-09
Raid dans le secteur d'Andar tôt mercredi, Trente résistants ont été tués a précisé Abdul Ali Fakuri, porte-parole du gouverneur de la province.
Parmi les morts, figuraient quatre hommes qui n'étaient pas afghans, a-t-il ajouté sans autres détails.
Le général Tafseer Khan, chef de la police de la province, a pour sa part déclaré que 20 résistants avaient été tués dans les raids et 27 autres blessés.
Un soldat afghan est également mort, a-t-il dit.
L'opération, qui se poursuivait mercredi soir, englobe trois villages du district d'Andar, a expliqué le porte-parole de la province, Abdul Ali Fakuri.
AP & Afp)
18-09
Deux civils ont été tués dans un bombardement aérien.
Province d'Helmand (sud de l'Afghanistan)
18-09
Des affrontements ont éclaté dimanche soir entre la police afghane et des résistants présumés, faisant treize morts et quatre blessés(policeiers ?/résistanst ?), selon le chef de la police provinciale de Helmand.
Les combats se sont déroulés dans le village de Hawasa, a précisé Ghulam Nabil Malakheil.
AP
18-09
Une explosion à tuer deux policiers et fait deux blessés, a annoncé la police.
(AP)
Province d'Herat (ouest de l'Afghanistan)
18-09
Une attaque kamikaze a fait onze morts dont quatre policiers, et 18 blessés, parmi lesquels trois policiers dont plusieurs se trouvent dans un état critique. L'attaque, visait apparemment un haut responsable de la police, a indiqué le chef de la police locale d'Hérat.
(ats - 20:10)
Province de Jalalabad
13-09
Deux roquettes avaient été tirées sur Jalalabad, la plus grande ville de l'est du pays, seulement deux heures avant l'arrivée dans cette ville du Premier ministre pakistanais, Shaukat Aziz, et du président afghan Hamid Karzaï, qui devaient y inaugurer une route.
Aucune des roquettes n'aurait fait de victimes....
(afp- 17h37
Province de Kandahar (sud)
17-09
Attaque kamikaze d'un convoi de l’Isaf, selon la police et des témoins.
Trois soldats de l'Isaf ont été blessés quand l'explosion a endommagé un de leurs véhicules, selon l'Isaf. -ci.
Le ministère de l'Intérieur a précisé qu'un travailleur pakistanais avait été tué et un autre blessé, de même que sept Afghans. Deux des blessés sont grièvement atteints, selon le colonel de police Abdul Ali.
(afp- 07h18- ats - 20:10)
18-09
Un kamikaze circulant à bicyclette à Kafir Band, un village de la province a tué quatre soldats canadiens de l'Otan, selon le major Luke Knittig, porte-parole de la force.
Selon le commandant des troupes de la coalition dans le Sud, "les soldats patrouillaient dans la région pour assurer la sécurité en soutien aux forces de sécurité afghanes, et tentaient de convaincre les gens (...) que la sécurité était rétablie et qu'ils pouvaient rentrer chez eux".
(Le ministère afghan de l'intérieur a pour sa part affirmé qu'il s'agissait d'une attaque kamikaze à la voiture piégée.)
(Bassirat.net avec Reuters et AFP )
(ats - 20:10)
Province de kapisa
15-09
Qamar Gôl, membre du Conseil de solidarité nationale, a été abattue par des inconnus dans le district de Kohistan, situé dans la province de Kapisa, au nord de Kaboul.
Le Conseil de solidarité national supervise le plan de solidarité nationale qui, sous l’autorité du ministère du développement rural, vise à favoriser le développement des campagnes afghanes.
Bassirat.net avec Pajhwok
Province de Kunar (est de l'Afghanistan)
13-09
Quatre policiers ont été tués dans l'est, dans la province de Kunar, dans l'explosion d'une bombe artisanale.
Deux des quatres policiers étaient des officiers supérieurs, a-t-on appris de source policière.
AFP.
Province de Khost (sud-est)
16-09
Un soldat de la coalition menée par les Etats-Unis a été tué et un autre blessé au cours de deux attaques dans la province, près de la frontière pakistanaise qui ont également blessé 4 soldats afghans, a annoncé samedi la coalition.
La coalition n'a pas fait état de pertes parmi les assaillants,.
15-09
Un soldat, instructeur dans l'armée afghane, a été tué vendredi lors d'une des deux attaques qui ont visé une base, a-t-on ajouté de même source..
(afp- 18h09)
Province d'Oruzgan (sud de l'Afghanistan)16-09Dix-sept résistants aurait été tués dans la nuit de vendredi à samedi alors qu'ils posaient des bombes sur une route, selon un communiqué ."Une patrouille de l'Isaf a repéré des rebelles qui posaient des engins explosifs improvisés sur une route proche d'une base de l'Isaf dans le centre de la province d'Oruzgan la nuit dernière", selon le texte.Les troupes de l'Isaf ont engagé le combat à puis ont appelé un soutien aérien. Deux bombes ont été larguées sur les positions rebelles,(civils?) précise la même source, (afp- 17h15)
Province de Paktikâ (sud-est)
15-09
Lundi, deux incidents distincts ont fait sept morts dans les rangs de la résistance au cours de deux accrochages qui se sont déroulés dans les provinces de Paktia et Paktykâ, à proximité du Pakistan.
Bassirat.net avec Xinhua
Enlèvement
16-09
Les résistants ont menacé d’exécuter un otage turc enlevé le mois dernier si leur entreprise turque de travaux publics ne se retire pas du pays dans les vingt-quatre heures, rapporte une agence de presse afghane.
(Reuters
19-09
"Nous avons tué (l'otage) parce que sa société n'a pas tenu compte de notre exigence qu'elle se retire d'Afghanistan", a déclaré Qari Mohammad Yousuf, un porte-parole
Le ressortissant turc, qui se nommait Mustafa Asimi selon les médias turcs, a été exécuté dans la province de Helmand, a-t-il ajouté.
Mustafa Asimi travaillait pour le compte d'une société de sécurité, avait été capturé le 28 août. Un ingénieur turc du BTP dont il assurait la protection avait été tué lors de l'opération.
Les résistants considèrent que toutes les entreprises étrangères ayant décroché des contrats publics sont implicitement complices de la présence militaire internationale dans le pays
(Reuters)
20-09
Le président colombien AUribe a exhorté mardi l'organisation française Madera à payer la rançon demandée pour la libération d'un de ses membres, un Colombien enlevé en Afghanistan.
Diego Rojas travaillait sur des projets de développement rural ( ?) lorsqu'il a disparu, le 10 septembre.
Free Country, une organisation qui s'exprime au nom de ceux qui ont été enlevés en Colombie et de leurs familles, a réagi à l'offre du gouvernement en lui demandant de payer aussi pour les milliers d'otages détenus dans son propre pays, qui a le taux d'enlèvement le plus élevé au monde.
"Que peuvent attendre les 3.858 familles qui souhaitent le retour de ceux qu'ils aiment de la part du gouvernement?", a interrogé le groupe dans un communiqué.
AP
3-2 L'Afghanistan en chiffre : Guerre injustifiable appelée "Enduring Freedom déclenchée en octobre 2001

Civils tués : ? + 1.971
Civils blessés : ? + 1.347 (chiffres trop bas)

Résistances afghans tués : : ? + 1.167
Résistances afghans blessés : ? + 13024 (chiffres trop bas)
Résistances afghans arretés : : ? + 725
Militaires Occupant tués : 625
Militaires Occupant blessés : ? + 631 (chiffre invraisemblablement bas...)
Suicides : ? + 20
CIA tués : : 4

Soldats /policiers tués : ? + 2.437
Soldats gouvernementaux Blessés : ? + 2.854 (chiffres trop bas)
Collaborateurs tués + armée pakistanaise) : 524
Collaborateurs Blessés : ? + 299
Collaborateurs disparus : ? + 14

Les chiffres indiqués sont vérifiés par le recoupement des chiffres des pertes communiqués par la résistance & les médias occidentaux & XINHUANET (Chine)
6 Les Brèves
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information
Marc
6-1 En dépit d’une position de rejet de son opinion publique, le gouvernement canadien a décidé ...
En dépit d’une position de rejet de son opinion publique, le gouvernement canadien a décidé de renforcer son dispositif militaire dans la province de Kandahâr, dans le sud de l’Afghanistan.
Un escadron de chars Leopard (une quinzaine d’engins selon la presse canadienne) et 200 soldats d'une compagnie d'infanterie, rejoindront leurs 2 300 ‘camarades’ qui ont subi, au cours des derniers mois, les attaques répétées des résistants. (ndlr : avec des pertes impresionantes)
La décision a été prise en réponse au changement de tactique adoptée par la résistance qui sont passés de la guerre de guérillas à de véritables affrontements militaires, ont indiqué les autorités militaires canadiennes
Au total, ce sont quelque 450 soldats de plus qui seront ajoutés au contingent canadien.
Lorsque tous les changements auront été apportés, les troupes canadiennes en Afghanistan seront fortes de 2.500 hommes et femmes.
Selon le général Rick Hillier, chef d'état-major de la défense, les chars avec leur épaisse cuirasse et canon de 105 mm offriront plus de protection et plus de puissance de feu aux troupes canadiennes.
Le contingent canadien sera également doté d’une « capacité antimortier pour repérer les forces ennemies qui ciblent les installations des Forces canadiennes ils sont équipées de radar capables de déterminer le lieu d'origine des tirs, de sorte que l'artillerie peut ensuite réduire les mortiers ennemis au silence.
Nb : (Cette décision soulèvera les critiques des groupes opposés aux déploiements de troupes canadiens en Afghanistan, dont le Nouveau parti démocratique qui a exigé le retrait immédiat des troupes canadiennes lors de son dernier congrès.
(Bassirat.net avec AFP & AP- 16-09)
7 Dossiers
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information
Marc
7-1 Dossier Marc Lemaire : Résistance.
Afin de désorienter les troupes Otanesquequi les cherchent dans les provinces de Kandahâr, d’Ourouzgân et de Helmand, les résistants investissent les provinces de l’ouest du pays....
Jeudi soir 14, les résistants ont assiégé, puis évincé les forces gouvernementales en poste dans le centre du district de Golestam avant d’incendier des bâtiments administratifs.
Agha Saqib, chef la police de la province de Farah, a expliqué à la BBC qu’il n’avait pas été en mesure de fournir des renforts aux assiégés.
Selon Mohammad Youssouf, porte-parole de la résistance un soldat a été tué et deux véhicules appartenant au gouvernement ont été détruits au cours des combats.
Dans la matinée, les résistants ont pris d’assaut la ville de Bakwa, encerclant un bâtiment de la police locale. Deux résistants ont été tués et deux autres blessés. Les forces de police ont perdu plus de 5 hommes.
Frontalière de l’Iran, la province pashtoune de Farah a connu de une augmentation des attaques au cours des derniers jours.
Vendredi 8 septembre, quatre soldats italiens de l’Isaf, la Force internationale d’assistance à la sécurité, ont été blessés, dont l'un grièvement, dans l’explosion d’un engin piégé au passage de leur véhicule durant une patrouille.
Mardi 12, des hommes armés non identifiés ont abattu un chauffeur afghan, Yar Mohammad, de l’organisme onusien Habitat dans le district de Bala Bolok.
Mercredi 13, onze policiers ont également été blessés dans l’incident s’est produit dans le district de Farah Rod.
Mercredi 13, une trentaine de résistants vêtus d’uniformes militaires ont intercepté un convoi de gardes-frontières entre les districts de Bala Bolok et Shindand (ce dernier est situé dans la province de Hérât). Quatre gardes-frontières ont été tués et onze blessés dans les combats qui ont suivi.
Quatre résistants ont également péri, a expliqué le chef la police de la province de Farah.
La province (voisine) de Nimrouz
Vendredi 8, les forces de sécurité ont abandonné le contrôle de la ville de Delaram, située le long d’un axe routier vital qui relie Kaboul à Hérât, dans l’ouest du pays, via Kandahâr, pour éviter des combats meurtriers avec les résistants.
Jeudi 7, quatre policiers ont été exécutés par des combattants taliban présumés.
En poste dans la province de Nimrouz, ils se rendaient en taxi dans la province de Farah pour y passer la journée de vendredi qui est chaumée en Afghanistan.
Source : Bassirat.net
Analyse :
Confrontée à l’ouverture probable d’un nouveau front, l’Isaf va devoir réagir rapidement.
Les autorités de la province de Farah expliquent la récente flambée qui les frappe par l’arrivée dans la région de résisatnts qui, ont quitté les provinces du Sud.
C’est parce que les premiers signes de détérioration de la situation sécuritaire dans la province de Ghazni n’avaient pas été pris au sérieux, que l’armée américaine est obligée de lancer des opérations d’envergure pour tenter de repousser les résistants, dont le contrôle sur les districts pashtounes de la province est incontestable.
« S’il la possibilité d’une détérioration de la sécurité existe dans la région, nous nous y rendrons très rapidement », a indiqué le major Toby Jackson, porte-parole de l’Isaf.
Le dispositif occidental de l’Isaf comprend 1 600 soldats alors que la zone s’étend sur 46 620 km².
Le renforcer devient urgent car si la province s’enfonce, ce sont des milliers de soldats qui seront nécessaires au printemps prochain pour déloger les résistants
Une nouvelle fois, l’Alliance atlantique sera confrontée à un problème d’effectifs et de moyens.
Source Bassirat.net avec AP et Reuters
7-2 La voix médiatique de l'Otan.
a L’Otan n’arrive pas à dégager des moyens supplémentaires.
13-09
L’Otan n’arrive pas à dégager des moyens supplémentaires pour répondre à la résurgence de la résistance Lundi, les ambassadeurs des 26 pays membres de l’Alliance atlantique se sont réunis à Bruxelles pour examiner « les résultats du comité militaire de l'Otan qui s'est tenu la semaine dernière à Varsovie », a indiqué son porte-parole James Appathurai. Le comité militaire, qui rassemble les chefs d'état-major de l'Otan, a demandé samedi aux membres de l'Alliance de tenir leurs engagements en matière de troupes et d'équipements. « Nous avons maintenant 85% des forces indispensables et nous voulons le reste », avait déclaré après la réunion de Varsovie le président du Comité, le général canadien Ray Hénault, qui s'est rendu la semaine dernière en Afghanistan. Toutefois, les principaux pays membres refusent l’idée de fournir des troupes fraîches et des moyens aériens pour combattre les taliban dans le Sud. Le nouveau chef d'état-major des armées françaises, le général Bruno Cuche, a ainsi expliqué lundi à l'AFP que les 1 000 soldats français déployés dans et autour de Kaboul rempliront leur « mission mais pas d'autres missions » , écartant ainsi explicitement tout redéploiement vers le Sud afghan ou tout envoi de renforts. L’Italie de Romano Prodi se situe également sur cette ligne, tout comme l’Espagne et le Danemark.
Berlin, pour sa part, refuse une modification des règles d’engagement qui impliquerait que son contingent déployé dans le Nord et le Nord-Est du pays participe aux combats dans les provinces du Sud. Ankara, un temps pressenti, n’enverra pas de soldats dans les zones de guerre, préférant se concentrer sur l’élargissement de la Finul, la Force intérimaire des Nations unies au Liban.
En résumé, le Canada, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne, pays qui fournissent le plus gros des 8 000 soldats de l'OTAN engagés dans le Sud, se retrouvent livrés à eux-mêmes.
La rédaction avec Bassirat.net et AFP, Presse canadienne, The Daily Telegraph et The Times
(AP)
B L'Otan joue sa crédibilité a reconnu le ministre de la Défense Browne.
Et il a appelé les pays de l'Otan à rester fidèles à leur engagement de départ, même si, a-t-il reconnu, "certains doutent que la mission puisse réussir".
"Les pays de l'Otan doivent décider s'ils soutiennent leur investissement, réaffirmer leur intention d'origine (...), et envoyer un signal clair que l'Otan, en tant qu'alliance, est forte et déterminée à réussir", a ajouté le ministre.
"Tous les partenaires doivent être prêts à affronter les mêmes risques. Personne n'a le monopole de la détermination et du courage", a-t-il insisté.
13-09
Aucun pays n'a proposé de renforts pour l'Afghanistan lors de la réunion de l'Otan tenue au quartier général de l'Alliance, à Mons (Belgique), a indiqué le porte-parole de l'Otan, James Appathurai , tout en soulignant que l'opération Medusa lancée le 2 septembre dans le sud afghan disposait, selon le commandant en chef le général Jones, de forces suffisantes.
Appathurai a cependant affirmé que des "indications positives avaient été données, quant à l'envoi de forces" ultérieurement .
A terme, cela devrait permettre de combler les lacunes du dispositif militaire "particulièrement au travers de l'envoi d'un bataillon et de l'assouplissement des conditions d'engagement des troupes de diverses nationalités qui composent l’ Isaf.
Le général Jones avait réclamé la semaine dernière l'envoi d'environ 2.000 hommes, face à la résistance plus forte que prévue des Talibans dans le sud.
Ce qui est certain, des pays comme la Turquie, la France, l'Espagne et l'Italie ont fait savoir qu'ils n'étaient pas en mesure d'envoyer des renforts en Afghanistan en raison de leurs autres engagements(…).
(AP & EuroNews ) –
c) Le Président du Comité militaire de l'Otan, le général Raymond Henault, a appelé jeudi les 26 Etats membres, de l'Alliance Atlantique à répondre à la demande de renforts militaires "d'accroitre les efforts importants qu'ils consentent déjà".
Lors de la conférence de presse, le général Henault a reconnu les troupes actuellement déployées "font face à une résistance plus grande que prévue"
(AFP- 14-09)–
c L’Opération « Fureur dans la montagne » est lancée
Ps certain médias parle de ... Furie montagnarde" (Mountain Fury)
16-09
La coalition internationale et l'armée afghane ont lancé samedi une offensive de grande ampleur…
Environ 4.000 policiers, garde-frontières et soldats afghans, ainsi que 3.000 militaires de la coalition, essentiellement américains, ont lancé la phase principale de l'opération "Mountain Fury"
L'objectif de cette opération est de défaire militairement les forces de la résistance, selon un communiqué de la coalition sous commandement américain.
Les militaires participant à cette vaste opération concentreront leurs efforts dans les provinces centrales et orientales de Paktika, Khost, Ghazni, Paktya et Logar.
Cette offensive intervient au moment où les troupes de l'OTAN déployées dans le sud mènent leur opération « Medusa »...
AP
18-09
Dans la province (où l’armée américaine construit une importante base appelée Fire Base Warrior), le déclenchement de l’opération« Medusa », a été précédé de combats qui ont fait 36 morts dans les rangs de la résistance. Les résistants ont démenti ces informations.
Les officiers américains ont pu tenir une réunion avec des membres de l’administration provinciale et locale et des gens du cru. Selon un compte-rendu de la rencontre fait par le New York Times [2], la colère des habitants du district est palpable.
Ils s’inquiètent pour leur sécurité et accusent les forces de sécurité locales de s’attaquer à eux. Le quotidien américain a recueilli plusieurs témoignages au cours de la réunion. « S’il vous plait, ramenez la sécurité », a demandé un habitant du district d’Andar en plein milieu d’un discours prononcé par Hâdji Sher Alam. Un homme a accusé la police de maltraiter la population.
Puis, d’autres participants ont accusé le chef de la police et ses hommes de mal se comporter en profanant les maisons des villageois.
La litanie des plaintes s’est poursuivi : corruption, favoritisme, promesses non tenues, pas de reconstruction des infrastructures routières, pas d’aide d’urgence lorsque le district a connu des inondations importantes
Sûrs de leur stratégie et de leur supériorité militaires, les officiers américains sont restés impassibles. « Si nous devons combattre, nous combattrons. Nous pouvons combattre les insurgées pendant dix ans, mais nous ne le voulons pas », a déclaré le général Ben Freakley, commandant des opérations de la coalition antiterroriste et de l’Isaf, la Force internationale d’assistance à la sécurité placée sous le commandement de l’Otan. « La chose la plus importante est de changer l’environnement », a-t-il souligné. « Là où il y a un chef de district et un chef de la police convenables, il y a l’optimisme, l’aptitude et le potentiel », a-t-il déclaré tout en reconnaissant que le district d’Andar avait été négligé au cours des derniers mois.
18-09
Un kamikaze circulant à bicyclette à Kafir Band, un village de la province a tué quatre soldats canadiens de l'Otan, selon le major Luke Knittig, porte-parole de la force.
L’Isaf se préparait à lancer le deuxième volet de son opération : la reconstruction et le développement de la région.
Ainsi, la patrouille canadienne avait reçu pour mission de rassurer la population locale et de l’inciter à regagner la zone.
Cet attentat-suicide est un camouflet pour l’Isaf. En effet, il s’est produit dans le district de Panjwayi, région située à une trentaine de kilomètres de Kandahâr qui a été le théâtre de combats opposant les résistants et les forces de l’Isaf pendant une quinzaine de jours.
La rédaction avec Bassirat.net ,AFP, Pajhwok et The New York Times
Source :
[1] Quel bilan de l’opération « Medusa » ?, Bassirat.net, 18 septembre 2006.
[2] Troops in Afghan District Find Anger at Lax Government, The New York Times, September 18, 2006.

d L’opération « Medusa » touche à sa fin (ou une journée bien ordinaire)
(version officielle Otan)
Alors que des pays membres de l’Otan ont refusé l’envoi de renforts dans les zones de guerre, la Force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf) poursuit sa reprise en main de la région de Kandahâr. 65 % des « zones contestées » des régions de Panjwayi et Zahri ont été reprises a annoncé l’Isaf dans un communiqué publié mardi alors que l’opération « Medusa » semble entrer dans sa phase finale.
En effet, la résistance a fortement diminué, les soldats de l’Isaf ne rencontrant, pour la troisième journée consécutive, qu’une faible résistance qui n’entrave pas leur progression.
Débutée le 2 septembre, la bataille de Panjwayi se déroule principalement le long de la rivière Arghandab. Les renseignements militaires estiment qu’environ 1 000 résistants sont regroupés dans cette région où ils attendent d’en découdre avec environ 2 000 soldats de l’Isaf et de l’armée afghane.
« Une analyse plus avancée du bilan de la bataille d'hier (dimanche) révèle que 92 rebelles ont été tués », a indiqué le commandant Scott Lundy, porte-parole l’Isaf dans le sud de l’Afghanistan.
Le bilan de l’opération « Medusa » est loin d’être définitif. « Le nombre de tués est encore en cours d'évaluation», a-t-il ajouté.
J''estime à 500 le nombre de résistants tués … !;) », a-t-il ajouté.
Ces pertes sont non confirmés de sources indépendantes, et ces chiffres sont démentis par les résistants.
Dans le même temps, (et officiellement) vingt soldats de l’Isaf ont été tués et une trentaine blessés. (NDLR : nos chiffres (minimalistes montrent que 64 soldats otanesque ou etats-uniens ont été tués, 47 blesses, tandis que 45 soldats ont également été tués et 75 blesses : soit tues : 109 et 122 blessés (ce qui ne correpond pas a une vérité qui veut que pour un soldat tués plus de 5 autressont gravement blesssés)
« L'évaluation du nombre de morts chez l'ennemi n'est pas une science exacte », a souligné le colonel Chris Vernon, adjoint du commandant en chef de l'Isaf pour la région. « Mais grâce à notre considérable capacité de renseignement technologique et humain, ainsi que la surveillance de la zone des combats, nous sommes capables de faire des évaluations avec un degré raisonnable de précision », a-t-il ajouté.
Toutefois, c’est sur ces chiffres que le général britannique David Richards, commandant de l’Isaf, s’appuie pour affirmer que les taliban sont sur le point d’être défaits dans le Sud. « Je pense que nous sommes dans un processus qui nous permet d’établir un ascendant psychologique sur eux et de rassurer la grande majorité de la population » qui attend de voir l’évolution de la situation pour choisir son camp.
La rédaction avec Bassirat.net -13 Septembre 2006
18-09
L’opération « Medusa », menée depuis le 2 septembre prend fin sur un bilan controversé
e Quel bilan de l’opération « Medusa » ?
Officiellement, il s’agit du premier succès de l’Isaf, la Force internationale d’assistance à la sécurité dirigée par l’Otan, dans le Sud. Pourtant, le bilan humain des combats est soumis à caution.
« Les forces afghanes, de la coalition et de l’Isaf ont nettoyé avec succès la région de Panjwayi, forçant les insurgés à abandonner leurs positions », a affirmé le général britannique David Richards dans un communiqué publié par l’Isaf. À Panjwayi, une région située à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Kandahâr, les résistants comptaient établir une base solide pour déstabiliser toute la province et reconquérir Kandahâr, notion impensable il y a quelques mois de ça.
Ce résultat a été obtenu après 15 jours de combats acharnés qui ont fait 517 morts dans les rangs de la rébellion et une vingtaine dans ceux de l’Isaf. Ces chiffres sont impossibles à vérifier de manière indépendante. De 13 à une quarantaine de civils seraient également morts, selon les sources.
Bien évidemment, du côté de la résistance on réfute le bilan avancé par l’Isaf.
Dans une interview publiée dimanche par le quotidien pakistanais The News, le mollah Dadôllah, principal commandant des régions méridionales, « Vous savez qu’au cours d’une précédente bataille, le gouvernement afghan avait annoncé ma capture dans le district de Panjwayi », a-t-il rappelé. « Ils racontent des mensonges pour augmenter le moral de leurs soldats », a-t-il estimé.
Le bilan des pertes de la résistance est sujet à caution.
En effet, il s’agit des pertes les plus importantes depuis la résurgence de la milice fondamentaliste qui, jusqu’à présent, a privilégié les opérations ponctuelles de guérilla aux oppositions frontales sur une longue période. Deux hypothèses pourraient expliquer les chiffres avancés par l’Isaf.
D’une part, le nombre total de combattants taliban a été sous-estimé, ce qui explique l’ampleur de leurs pertes.( ???)
D’autre part, les victimes sont essentiellement des civils.
L’Isaf affirme que ses méthodes de décompte des taliban tués sur le champ de bataille sont viables et que le bilan de la bataille de Panjwayi reste prudent. « L'évaluation du nombre de morts chez l'ennemi n'est pas une science exacte », a souligné le colonel Chris Vernon, adjoint du commandant en chef de l'Isaf pour la région. « Mais grâce à notre considérable capacité de renseignement technologique et humain, ainsi que la surveillance de la zone des combats, nous sommes capables de faire des évaluations avec un degré raisonnable de précision », a-t-il ajouté.
Reste que certaines sources internes à l’Otan avancent une autre explication. Le nombre de résistants tués a été gonflé afin de dissiper les doutes concernant la capacité et la volonté de l’Isaf à combattre avec toute la force nécessaire.
En conclusion : « Tous ces bombardements et ces morts d’Afghans ternissent la réputation de la communauté internationale », estime Taj Mohammad Wardak, ancien ministre de l’Intérieur de Karzaï. « Ils donnent seulement plus de motifs de vengeance », affirme-t-il.
Bassirat.net Avec AP, AFP et The News
18 Septembre 2006
f Alors combien de morts ????
Comme on lui demandait combien de résistants avaient été tués, Jones a répondu: "Je dirais que cela se situe autour de 1000 (...) Je ne serais pas surpris qu'il y en ait 1.500, ce qui constitue un succès opérationnel très important,."
Selon Jones, 20.000 villageois ont été déplacés.
"Je crois qu'un test de grande importance a été opéré avec succès dans le cadre de Medusa", a-t-il dit.
Les taliban ont "subi une défaite tactique dans la région où ils ont choisi de porter leur combat" mais ont dû battre en retraite, a ajouté Jones tout en notant: "Je ne pense pas qu'ils soient totalement vaincus."
Le général a estimé le nombre des taliban qui combattent en Afghanistan entre 3.000 et 4.000, sans inclure d'autres combattants rétribués en tant que "guerriers du dimanche".
Nb L'Otan avait fait état de 400 résistants tués.
Rappel : la résistance a rejeté ces bilans.
(Reuters20-09)
8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information
Marc
8-1 Roland Marounek : L’OTAN tue beaucoup en Afghanistan… Est-ce bien judicieux ?
18 septembre 2006 — L’offensive de l’OTAN contre les talibans (opération Medusa) se déroule de façon assez singulière, précisément dans le domaine évidemment essentiel aujourd’hui de la présentation qui en est faite et de la perception qu’on en a. D’une part, les pertes infligées aux talibans sont, par rapport aux normes de la Grande Guerre contre la Terreur (GWOT en anglo-américaniste), présentées comme extrêmement impressionnantes (plus de 500 tués chez les talibans, 517 précisément selon le chiffre officiel OTAN). D’autre part, la situation de l’OTAN est si critique que le général Jones (SACEUR, commandant en chef des forces de l’OTAN) réclame d’urgence (le 8 septembre) 2.500 hommes. Les commentaires faits à cette occasion sont pleins de perspectives catastrophiques sur l’issue de ce qui est désormais considéré comme une guerre, et notamment de perspectives catastrophiques pour la cohésion de l’OTAN.

Présentant une dépêche AP du 15 septembre, le Seattle Post-Intelligence se penche sur la question de ce décompte des pertes des talibans. Le thème de l’article concerne le scepticisme que soulèvent ces chiffres de pertes, pas tant pour le volume de ces pertes que pour l’identité des tués.
« L'estimation de l'OTAN du nombre de Taliban tué ce mois-ci a engendré scepticisme et inquiétude en Afghanistan, avec des représentants officiels locaux disant que soit les forces militantes se sont accrues bien plus qu'imaginé, ou alors que de trop nombreux Afghans innocents ont été tués. [...] "S'ils en tuent un tel nombre, cela veut dire que les Taliban doivent avoir des milliers de combattants sur ce front", déclare Mohammed Arbil, un ancien commandant de l'Alliance du Nord. Dans un passé récent, les unités talibanes avaient été décrites en terme de dizaines ou de centaines d'hommes au plus. »[1]
Les doutes concernant les pertes des talibans ont conduit l’OTAN à réagir avec fermeté, à affirmer que son action est précise et que les “taliban” tués sont bien des taliban. La réplique est aussi vive. La polémique fait rage.
« L'Otan déclare que ce nombre élevé de morts est dû à sa puissance de feu supérieure, comprenant notamment des avions de chasse et de l'artillerie, comparé aux bombes placées au bord de la route, et aux fusils de la milice talibane. Elle dit qu'elle évite les pertes civiles en demandant aux habitants d'évacuer. Le fait que les journalistes ne peuvent atteindre cette zone, a rendu virtuellement impossible la vérification des chiffres donnés. »

« Des centaines de familles déplacées de la zone de guerre, dans le district du Panjwayi, sont également plongées dans le noir, et ne savent même pas si leurs maison est encore debout. Cet assaut a dissipé tous les doutes quant à la volonté de l'OTAN d'utiliser une force militaire écrasante. Mais les Afghans, tout en étant impatients que l'offensive des Taliban prenne fin, ont des sentiments mélangés. »

« A Kaboul, on ne croit pas qu'autant de guérilleros puissent être tués et tous les civils échapper sain et sauf. A Kandahar, ville la plus proche de la bataille, on est effaré de l'intensité des combats, et des appels à des pourparlers de paix sont lancés. "Qui sont ces Taliban? Ce sont des Afghans", déclare un déplacé du Panjwayi, récolteur de raisin âgé de 42 ans. »[2]
Dans le même article, l’expert Andrew Krepinevich donne son appréciation sur cette polémique. Elle consiste à dire que la question des chiffres de pertes n’a pas beaucoup d’importance.
« Andrew Krepinevich, un analyste militaire du 'Center for Strategic and Budgetary Assessments' à Washington, a déclaré que, étant donné les circonstances dans lesquelles les Taliban se sont massés à un seul endroit, les chiffres donnés par l'OTAN étaient plausibles et pourraient bien être une sous-estimation, à cause des efforts de la milice islamique d'enterrer leurs morts rapidement. »

« Il dit également qu'étant donné l'objectif de l'OTAN de créer des zones de sécurité, ils n'étaient pas incités à grossir le nombre des morts »

« "Je n'ai aucun soupçon qu'ils essaieraient de gonfler le nombre des pertes ennemies. Ils n'essayent pas de mesurer le succès de cette façon là en tout cas" a déclaré Krepinevich contacté par téléphone. "Ils essaieraient plutôt de mesurer le succès selon le sentiment de sécurité de la population, l’avancée de la reconstruction, accroissement du commerce." »[3]

Un taliban est-il un Afghan, et vice-versa?

Cette querelle sur les pertes des talibans n’est pas indifférente, malgré l’avis de Krepinevich. Ce dernier, expert réputé à Washington, se place du strict point de vue de la raison et des communiqués officiels. La mission de l’OTAN étant de regrouper les populations, d’assurer leur sécurité, de faire renaître une “vie normale” (bien entendu démocratique, libérale et éventuellement américanisée), la question des pertes des talibans est jugée secondaire. C’est une bonne manière d’écarter le problème ou encore, selon les termes fameux d’un général américain, d’“écraser le problème”.

La réalité est toute autre. La question des pertes est très importante, — ne serait-ce que, même si cela déplaît à Krepinevitch, pour la raison nous sommes passés d’une mission de rétablissement de la paix à une mission de guerre. Dans ce cadre, effectivement, il devient important de savoir qui on tue. La phrase citée dans l’extrait ci-dessus («“Who are these Taliban? They are Afghans,” said Mira Jan, a displaced 42-year-old grape farmer from Panjwayi») résume bien le problème.

La description de l’action de l’OTAN renforce encore ce même problème. Prise au piège d’une campagne féroce, dans des conditions imprévues, l’OTAN utilise la seule chose qu’elle a : la puissance de feu. On tue donc beaucoup. Krepinevitch, encore lui, va jusqu’à dire que les pertes des talibans sont encore plus importantes qu’annoncées parce que ces mêmes talibans enterrent leurs morts. Voici donc le spectacle que nous présente l’expert et les communiqués de l’OTAN: une OTAN massacrant des talibans à tour de bras, les écrasant sous le feu, les talibans enterrant leurs morts sous le feu otanien avant de s’enfuir (ou de mourir eux-mêmes). L’“expert” ajouté à la communication de l’OTAN nous offre une description digne des studios de Disney. En attendant, Jones demande 2.500 hommes de plus d’urgence, — sans doute pour enterer les talibans morts que les talibans vivants n’ont pu enterrer sous le feu de l’OTAN. Et ainsi de suite.

Bien. Quelle pourraient être les réalités? Les assurances “techniques” de l’OTAN aujourd’hui martelées sur l’identification des morts talibans (jusqu’à leurs noms, sans doute?) avaient été décrites de cette façon il y a une dizaine de jours:
« Lorsque l'OTAN a annoncé au second jour de l'offensive que son artillerie et ses frappes aériennes avaient tué plus de 200 militants, des journalistes sceptiques, sans accès au champs d'action - suivant les avertissement du gouvernement selon lesquels quiconque errait hors de la route principale pouvait être abattu comme suspect d'être Taliban - ont insisté pour avoir des détails : Où étaient les corps, et comment avaient-ils été compté ? »

» "Vous savez ce que vous pouvez voir à travers un télescope ? Nous avons ce genre de capacité, sur tout le champs de bataille." a déclaré un porte-parole de l'OTAN, le Major Scott Lundy. "Nous avons confiance en chaque soldat sur le champs de bataille, pour nous fournir les informations qu'ils possèdent, à partir de ce qu'ils ont vu à travers les objectifs de leurs armes, et avec d'autre matériel de surveillance." »

» Lundy dit que de telles estimations sont "imprécises", mais il insiste sur le fait que l'OTAN fait tous les efforts pour les rendre les plus exactes possibles, et généralement donne un nombre sous-estimé. "Nous serions assez heureux de parler de succès militaire sans entrer dans les détails, mais c'est cela que veulent les médias", dit-il. »[4]
Le tableau se précise donc. Pressée dans une bataille totalement imprévue, l’OTAN fait usage de toute sa puissance de feu et provoque des pertes considérables. Certainement on doit y trouver des talibans, mais d’abord, et en plus grand nombre bien entendu, des Afghans civils qui n’ont rien à voir dans cette bataille ["errant hors de la route principale"]. Bien entendu, cette sorte de “victoire” a comme premier résultat de gonfler les rangs des talibans bien au-delà de toutes les pertes que leur inflige l’OTAN.

Les conditions actuelles de la guerre en Afghanistan sont les spires qu’on puisse imaginer pour les Occidentaux. Mais ce sont les conditions habituelles désormais, d’une guerre dictée par les conceptions américanistes. Le résultat ne peut aller que vers le pire du pire. Plutôt que d’être éventuellement battues ici ou là, les forces armées occidentales, intoxiquées par les perverses méthodes américanistes, sont désormais totalement incapables de remporter la moindre victoire.

Nous allons donc désormais vers une sorte de compétition: quand la situation en Afghanistan deviendra-t-elle pire que la situation en Irak? Certains jugent que c’est déjà fait.

http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=3165

Citations originales (traduction RM)

[1] «NATO's estimate of Taliban killed this month has created skepticism and worry in Afghanistan, with local officials saying that either the militant force has grown bigger than imagined — or too many innocent Afghans are being killed. […] “If they kill that many, the Taliban must have thousands of fighters on that front,” said Mohammed Arbil, a former Northern Alliance commander. In the recent past, Taliban units have been described in terms of dozens or hundreds at most.» http://seattlepi.nwsource.com/printer2/index.asp?ploc=t&refer=http://seattlepi.nwsource.com/national/1104AP_Afghan_Casualty_Count.html

[2] «NATO says the high toll is due to its superior firepower, including fighter jets and artillery, compared to the Taliban militia's roadside bombs and assault rifles. It says it avoids civilian casualties by warning residents to evacuate. The inability of journalists to reach the area has made it virtually impossible to check the figures.

«Hundreds of families displaced from the war zone, in the Panjwayi district, are also in the dark, and don't even know if their homes are still standing. The onslaught has dispelled any doubts that NATO, which recently took over in southern Afghanistan, is willing to use overwhelming military force. But Afghans, while eager for the Taliban uprising to end, have mixed feelings.

«In the capital Kabul, there's disbelief that so many guerrillas could be killed and citizens escape unscathed. In Kandahar city, closer to the battle, there's dismay over the intensity of the fighting, and calls for peace talks. “Who are these Taliban? They are Afghans,” said Mira Jan, a displaced 42-year-old grape farmer from Panjwayi.»

[3] «Andrew Krepinevich, a military analyst at the Center for Strategic and Budgetary Assessments in Washington, said that given the circumstances in which the Taliban had massed in one place, the figures given by NATO were plausible and could well be an underestimation, because of the effort the Islamic militia makes to bury their dead quickly.

»He also said that given NATO's aim to create secure zones, they had little incentive to inflate the death toll.

»“I have no suspicion they are trying to widely inflate the casualty numbers. They are not trying to measure success that way anyway,” Krepinevich said in a telephone interview. “They would be trying to measure success in terms of the population feeling secure, is reconstruction proceeding, is commerce growing.”»

[4] «When NATO announced by the second day of the offensive that its artillery and airstrikes had killed more than 200 militants, skeptical journalists without access to the action — following a government warning that anyone straying off the main road could be shot as suspected Taliban — pressed for details: where were the bodies and how are they counted?

»“Your know what you can see through a telescope? We have those kind of capabilities all over the battle field,” said NATO spokesman Maj. Scott Lundy. “We are reliant on every soldier on the battlefield to feed up the information that they have, from what they have seen through weapons' sights and with other surveillance assets. It all gets thrown into the mix.”

»Lundy said such estimates are “imprecise,” but stressed that NATO makes every effort to make them as accurate as possible and usually goes with a conservative number. “We would be quite happy to speak about military success without going into the detail, but it's what the media want,” he said.»
9-0 Annexe
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information
Marc
9-1 Mohammad Hanif, porte-parole de la résistance, a condamné les propos du pape Benoît XVI
16-09
Mohammad Hanif, porte-parole de la résistance, a condamné les propos du pape Benoît XVI sur le djihâd. « Nous les condamnons fermement ». « Nous voulons aussi que le pape s'excuse auprès de la nation musulmane »,
Ces propos font « manifestement partie de la croisade que l'Occident, principalement Bush mène conte l'islam et les musulmans », a-t-il affirmé. Avec
Bassirat.net avec AFP
9-2 Provinces Afghanes
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