n° 65 - journal de l'Afghanistan - 07 -10
Sommaire :
1 Analyse
Des résistants
Des occupants
2 Occupation de l'Afghanistan
2-1 Sur le terrain
2-2 Les forces en présence
2-3 Confection d'un gouvernement fantoche
4 Lutte pour la libération du territoire
Détails.
L'Afghanistan en chiffre.
5 Médias
6 Brèves
7 Dossier & Point de vue
8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net
8-1
9-0 Annexes
9-1 Guantanamo
Au jour le jour
9-2
Provinces Afghanes
Editorial :
Il y a cinq ans, le 7 octobre 2001, les USA lançaient par l'opération "Liberté Immuable" ("Enduring Freedom",.la guerre coloniale.
La communauté internationale débloque des milliards de dollars pour la conquête du pays.
L'optimisme prévaut au sein de la communauté internationale...
Kaboul est prise en un mois, l'Afghanistan est aux mains des occidentaux. .
Mais le tableau rapidement s'assombri.
Oussama ben Laden, chef d'Al-Qaïda et ennemi public numéro un de Washington, reste introuvable, malgré la présence de 40.000 soldats américains et de l'OTAN sur le sol afghan.
La résistance ce développe.
Tous les jours des attaques visent régulièrement des soldats occidentaux, membres de la coalition conduite par les Etats-Unis ou de l'ISAF
La résistancecontrôle maintenant les provinces du Sud et de l'Est, à la frontière avec le Pakistan, et de de larges zones dans reste de l'Afghanistan..
Les alliés analysent leur défaite :
« Nous sommes en train de perdre l’Afghanistan. Cinq ans après, la victoire tourne-t-elle à la défaite ? » titre l’édition internationale de Newsweek, datée du 2 octobre 2006
Les alliés vont des déclarations ...
Richard Norland, numéro deux de l'ambassade américaine en Afghanistan, résume la situation en expliquant que "le sentiment de progrès" en vogue il y a cinq ans, "a quelque peu diminué ces derniers temps".
Quant à Seth Jones, expert pour l'organisation américaine RAND Corp., il estime que le conflit afghan "sera probablement une longue guerre".
Avec AP
ET maintenant : La résistance planifie un soulèvement général, affirme Asia Times Online
L’hiver approchant, des combats de haute intensité ne sont plus à attendre.
Des opérations classiques de guérilla vont, en revanche, émailler les prochaines semaines.
La résistance va profiter de ces mois de pause pour reconstituer ses rangs diminués par les oppositions frontales qu’elle a cherchées dans les provinces contrôlées par l’Otan. Elle va également préparer l’offensive du printemps 2007 qui, si l’on en croit Asia Times Online, s’annonce décisive.
Asia Times Online affirme, dans un article date du 6 octobre, qu’Ayman al-Zawahiri, l’idéologue d’al-Qaïda, a mis sur pied un plan visant à rallier tous les anciens moudjahiddin et les militants djihâdistes du monde entier afin de lancer une « intifada » sur l’ensemble du territoire afghan et d’en expulser les troupes étrangères.
L’exécution de ce plan a été confiée au mollah Mehmoud Allah Haq Yar. L’homme n’est pas très connu du grand public. Pourtant, c’est un personnage de premier plan, selon Asia Times Online. En effet, il a été envoyé en Irak par le mollah Omar avant l’intervention américaine en Afghanistan pour s’entraîner dans le nord de l’Irak auprès du groupe Ansar-ul Islam. Il y a notamment suivi une formation en guerre urbaine.
De retour en Afghanistan en 2004, il a été intégré au conseil spécial des commandants et affecté plus particulièrement à la gestion des combattants étrangers (il parle l’anglais, l’arabe, l’ourdou et le pashtou) et à leur infiltration en Afghanistan.
Dans une interview accordée à Asia Times Online, il affirme que la résistance à établi un réseau composé d’organisations de moudjahiddin afghans et « de mouvements de résistance islamique » étrangers.
Sur un plan tactique, il a fait part de la nomination du Mawlawi Djalalouddin Haqqani à la tête du pays dans les provinces orientales. Jusqu’à présent, il était à la pointe du combat dans les provinces du Sud-Est Le Mollah Haq Yar a également affirmé que « le Hezb-e Islami faction Hekmatyâr et les résistants se soutiennent mutuellement et combattent suivant une stratégie coordonnée ». La faction est, quant à elle, commandée par le fils du Mawlawi Khales(décédé). Ce groupe se « cordonne avec le Mawlawi Djalalouddin Haqqani », a-t-il précisé.
Interrogé sur les contacts initiés entre les résistants et les commandants du nord de l’Afghanistan au cours des dix-huit derniers mois, le mollah Haq Yar s’est montré optimiste. « La première réunion s’est déroulée dans le nord de l’Afghanistan », dit-il. « Plusieurs responsables venant de divers groupes de l’Alliance du nord y ont participé. Ils ont tous condamné la présence étrangère dans le pays, mais ils ont insisté pour que les taliban prennent la direction (de l’insurrection) », avant de les rejoindre dans la lutte, a-t-il déclaré.
La rédaction avec Asia Times Online - 06 Octobre 2006, et Bassiranet.
Appendice...
24-09
Le nombre de soldats étatunien officielement tués dans les conflits en Afghanistan et en Irak depuis le 11 septembre 2001 dépasse à présent le nombre des victimes des ‘attentats’ de New York et de Washington.
L'annonce du 2.974e décès d'un militaire état-unien est intervenue vendredi.
Les 'attentats' du 11 septembre avaient fait 2.973 morts..
AP
Marc
L'Afghanistan en chiffre du 20/09 au 07/10/06
tués
blessés
Usboys / Autres boys
9
25
Policiers, armée et collaborateurs
57
89
Peuple Afghan
80
16
1 La résistance contre l'agresseur
Résistance :
Analyse & déclaration
28-09
# Les troupes américaines stationnées dans l’est de l’Afghanistan estiment que les attaques de la résistance ont été multipliées par trois depuis le 5 septembre
Le Nord-Waziristan est devenu un centre de commandement opérationnel à partir duquel la résistance planifie et exécute ses opérations pour et dans la partie orientale de l’Afghanistan.
# L’agence de renseignement affirme que les résistants ont mis au point de nouvelles règles afin de rendre moins visibles leurs mouvements transfrontaliers et l’implication grandissante de combattants pakistanais dans leur lutte.
Bassirat.net avec AP, AFP et Newsday
29-09
# Les résistants utilisent de plus en plus dans tout le pays les méthodes inventées par le Hezbollah dans les années 1980 -bombes télécommandées, attaques kamikazes, comme en Irak, .
Lors des dernières opérations alliées dans le sud, ils ne se sont pas limités aux embuscades, mais ils en sont venus parfois au corps à corps avec les soldats de l'Isaf.
(AFP)
02-10
Le Sud de l'Afghanistan connaît depuis quelques mois sa plus grande vague d’attaque depuis fin 2001 par l'invasion dirigée par les USA .
AP
Les occupants
Analyse & déclaration
USA & Coalition
28-09
# Malgré l'accord conclu le 5 septembre entre le gouvernement d'Islamabad et les pakistanais du Nord-Waziristan, qui ont accepté de ne plus soutenir la résistance, les Etats-Unis ont fait état d'une récente intensification des attaques à l'Est.
La population afghane, qui n'a pas vu sa situation matérielle s'améliorer contrairement aux promesses, paraît de moins en moins hostile aux talibans .
"La population doit se rendre compte que nous ne sommes pas des forces d'occupation mais que nous sommes là pour les aider", a déclaré à la télévision ZDF le ministre allemand de la Défense, Franz Josef Jung, après que le Bundestag eut prolongé pour un an la participation des troupes allemandes à l'Isaf….
(Reuters)
28-09
Devant les ministres, le général Jones a insisté sur "la nécessité de réduire les trop nombreuses restrictions à l'engagement de leurs troupes dans des combats imposés pour des raisons politiques par plusieurs pays", a indiqué un diplomate.
# Rumsfeld a qualifié devant la presse d'"inacceptable" pour le commandement militaire la situation qui résultait de ces limitations.
Le commandant en chef allié a confirmé que le niveau d'insécurité dans le sud était "élevé" mais il a souligné qu'il pourrait le devenir aussi dans l'ouest du pays en raison de l'influence grandissante des talibans, et de la corruption des fonctionnaires, selon la même source.
(AFP)
Otan- Isaf
La mission de l'Otan en Afghanistan est la plus grande opération terrestre de son histoire.
AP
25-09
L’opération lancée lundi par la police et l'armée afghanes avec l’appui des troupes de l'Isaf, dans la province a rencontré peu de résistance. Celle-ci a conduit à l'arrestation de trois personnes et la saisie d'une quantité « substantielle » d'opium qui a été brûlé..
Bassirat.net avec Pajhwok, AFP et AP
28-09
# "Pour le bien du peuple afghan, et en fait pour notre bien à tous, la sécurité doit prévaloir", a dit de Hoop Scheffer. "L'Afghanistan ne doit plus jamais redevenir une base de lancement(?) pour le terrorisme international".
(Reuters)
28-09
Le déploiement dans l'Est de l’Otan aurait dû intervenir à la fin de l'année seulement mais a été avancé en raison de la gravité de la situation dans ce pays où officielement 290 soldats de la coalition internationale ont trouvé la mort depuis le début de l'année.
(ndlr : ps1 soit presque autant qu'en 4 ans
ps 2 : 394 ont été blessés soit plus de 130 qu'en 4 ans de tentative de colonisation)
Car les résistants multiplient en effet des attaques qui montrent que les résistants se sont réorganisés.
(Reuters)
28-09
# Les deux commandements - de l'Otan pour l'Isaf et des Etats-Unis pour "Liberté immuable" - fonctionnent déjà en synergie mais les militaires alliés estiment que l'extension de leur mission à tout le pays permet plus de cohérence.
De son côté, "Liberté immuable" pourra se concentrer sur la recherche des résistants, alors qu'elle appuyait souvent l'Isaf.
Il n'y aura pas de fusion des deux opérations, qui resteront séparées sur le papier: les Américains l'auraient souhaité, mais Français et Allemands ne veulent pas que le drapeau de l'Otan flotte sur une mission à connotation "agressive".
(Reuters)
Canada
28-09
L'ancien Premier ministre Paul Martin, à l'origine de la mission canadienne en Afghanistan, a mis en cause la façon dont elle est menée, il a notamment estimé que la mission canadienne mettait trop l'accent sur les combats et pas assez sur la reconstruction(…).
(afp- 19h21)
29-09
Soldats britanniques et canadiens sont en première ligne dans le sud de l'Afghanistan où ils constituent avec des contingents danois et néerlandais ainsi que des unités gouvernementales afghanes le gros des forces.
(AFP)
Ex-Yougoslavie
29-09
Rumsfeld a obtenu un Premier ministre monténégrin Djukanovic un avis favorable à l’envoi de troupes en Afghanistan et en Irak. « Nous sommes prêts à participer à la coalition menée par les Etats-Unis», a déclaré M. Djukanovic lors d'une conférence de presse conjointe avec M. Rumsfeld. Le Monténégro dispose d'une armée de
4 000 soldats qu'il projette de réduire à 2 500.
Bassirat.net avec AFP
2 Occupation de l'Afghanistan
2-2 Les forces en présence
Résistance
USA
21-09
# Lancée la semaine dernière pour « exercer une pression continue sur les résistants à travers de nombreuses régions du pays », l’opération « Fureur dans la montagne » mobilise 7 000 soldats américains et afghans dans cinq provinces du centre (Ghazni, Logar) et du sud-est du pays (Paktia, Paktykâ et Khôst).
Bassirat.net avec Pajhwok et AFP Avec Pajhwok
28-09
C’est le général Dan K. McNeil, général quatre étoiles, que l’armée des Usa a désigné pour diriger en février prochain l’Isaf, et la coalition internationale.
Ce choix, qui doit être ratifié par le Sénat, vise à démontrer que Washington prend en compte la détérioration de la situation en Afghanistan et réaffirme son engagement sur le théâtre afghan….
Bassirat.net avec AP
Otan-Isaf
28-09
L'Otan est déjà présente à Kaboul, dans le nord, dans l'ouest et, depuis août dernier, dans le sud du pays, où elle est censée mener des travaux de reconstruction(…).
# Mais ses 20.000 hommes sont souvent plus occupés, surtout dans le Sud, à se défendre contre les attaques et le commandement militaire a toutes les peines du monde à obtenir des plus troupes - il demandait 2.500 hommes de plus et, jusqu'à présent, seuls les Polonais ont proposé d'y envoyer 1.000.
(Reuters)
29-09
L'Isaf déploie aujourd'hui quelque 21.500 militaires de 37 pays.
(AFP
03-10
L’ Otan doit prendre jeudi la responsabilité de l'ensemble du pays…
12.000 militaires américains déployés dans l'est du pays vont ainsi passer sous son commandement.
L'Otan a déjà succédé aux Etats-Unis fin juillet dans le sud de l'Afghanistan.
03-10
Illustrant les difficultés qui attendent l'Isaf dans l'Est, deux soldats américains et un militaire afghan ont péri dans un affrontement lundi dans cette région, a annoncé mardi l'armée américaine. Trois autres soldats américains ont été blessés.
(Reuters)
Bulgarie
28-09
Lors de la réunion de jeudi, la seule proposition a été celle du ministre bulgare de la Défense qui a annoncé à ses collègues l'envoi prochain de 150 soldats en Afghanistan, selon un diplomate.
(AFP)
Canada
24-09
La 'mission' canadienne devait initialement se terminer en février 2007, mais les conservateurs au pouvoir, ont décidé de la prolonger jusqu'en 2009.
(afp- 20h11)
28-09
# L'ancien Premier ministre Paul Martin, a récemment annoncé l'envoi de tanks en renfort de son contingent.
(afp- 19h21)
28-09
Le contingent canadien, déployé dans la province de Kandahar, compte quelque 2.300 militaires et son nombre doit prochainement passer à 2.500.
(AP- afp- 19h21)
Japon
06-10
Le gouvernement japonais a approuvé la prorogation pour un an de la loi qui ‘permet’ au pays d'apporter son soutien aux forces de la coalition en Afghanistan, rapporte l'agence Kyodo.
# La marine japonaise ravitaille en carburant les navires militaires de la coalition dans l'Océan indien depuis novembre 2001 en vertu d'une loi spéciale a qui devait expirer le 1er novembre.
Elle avait déjà été prolongée de deux ans en 2003 puis d'un an en 2005.
Le gouvernement devra soumettre le texte au Parlement et espère obtenir sa validation d'ici la fin du mois, précisé l'agence Kyodo.
AP
Pologne
29-09
Le bataillon polonais, qui devrait être opérationnel début 2007, formera la colonne vertébrale de l'unité de réserve réclamée en vain depuis un an et demi par le commandement allié, confronté ces dernières semaines à une multiplication des attaques.
Pour que cette unité soit complète, il reste à trouver les hélicoptères, les moyens d'appui logistique et de reconnaissance, selon l'Otan.
(AFP
UK
27-09
Les forces de l'OTAN, principalement des Canadiens et Britanniques, se sont déployées dans le courant de l'été dans la région.
# Selon Blair, dont le pays compte 5.000 hommes dans la province de Helmand, les combats s'avèrent plus difficiles que prévu. "Je crois que cette mission est plus rude que quiconque s'y attendait", a-t-il reconnu lors d'un entretien à la BBC.
AP
Collaborateurs Afghan
Karzai
23-09
# Karzaï, a lancé une mise en garde contre les voisins de son pays qui tentent de radicaliser(…) la société afghane et d'en faire un terreau pour la résistance.
Dès les années 1990, "il y a eu un effort pour radicaliser la résistance afghane contre les Soviétiques... De la part de nos voisins, l'intention était d'influencer, prendre le dessus et gouverner" l'Afghanistan, a-t-il dit,..
Il a dénoncé les "madrasas", écoles coraniques, "qui enseignent la haine, au lieu d'enseigner la religion ".
"Il faudra beaucoup de sacrifices de la part des Afghans et du reste du monde pour se débarrasser de ces endroits qui, au nom des madrasas, enseignent la haine aux jeunes gens et entraînent en réalité des kamikazes contre nous", a-t-il averti,
ps : Dans un entretien au quotidien Globe and Mail,. Karzaï, affirme qu'il parlait bien des madrasas situées au Pakistan.
(afp- 21h52)
lire dans dossier : 7-1 Point de vue de Thierry Meyssan
Confection d'un gouvernement fantoche
03-10
L’assemblée nationale travaille sur un texte législatif qui réduira le nombre de ministères et de conseillers présidentiels. Actuellement, le gouvernement compte 25 ministres et le président s’est entouré de quarante conseillers. Le texte limitera à dix-neuf le nombre de portefeuilles. En revanche, il ne précise pas quels sont les ministères menacés.
Bassirat.net avec Pajhwok
Sur le terrain
03-10
Entre 2 000 et 5 000 personnes ont manifestés dans la province de Takhar contre la reformation et le réarmement de milices à la solde de commandants locaux.
Qazi Kabir (qui, par ailleurs, est sénateur), Bashir Chah Aabi, Moutallib Beg (ancien chef de la police provinciale), Mamour Hasssan (ancien commandant du Djunbesh-e Melli), ont réuni leurs partisans pour leur distribuer des armes neuves et récemment introduites en Afghanistan dans le but déstabiliser le gouvernement.
Bassirat.net avec Pajhwok
Politique intérieure & extérieure
03-10
La Banque centrale d’Afghanistan a autorisé la banque Brac a exercer en Afghanistan. Quatorzième banque privée présente sur le marché afghan, Brac est l’émanation de la Fondation Brac, institution financière originaire du Bangladesh spécialisée dans le micro-crédit.
Bassirat.net avec Pajhwok
Occupants
Usa
Bush
23-09
# Bush : "La semaine prochaine, je recevrai pour une rencontre à la Maison Blanche deux dirigeants courageux, le président Karzaï d'Afghanistan et le président Musharraf du Pakistan. Ces deux dirigeants oeuvrent pour faire échec aux forces du terrorisme et de l'extrémisme",
Dans son allocution, il s'est félicité que M. Musharraf se tienne "au côté des forces de la liberté et de la modération et aide à défendre le monde civilisé". Il a souligné que des terroristes avaient tenté de tuer le dirigeant pakistanais "car il oeuvre pour bâtir des institutions démocratiques modernes, qui soient une alternative au radicalisme".
"Et c'est l'intérêt de l'Amérique de l'aider à réussir", a dit encore M. Bush..
"En travaillant avec le gouvernement du président Karzaï, nous vaincrons les ennemis d'un Afghanistan libre et aiderons les Afghans à construire une nation qui plus jamais ne les oppressera ni ne sera un refuge pour les terroristes", a ajouté M. Bush.
Ps : Le Pakistan est accusé de mesurer ses efforts contre les extrémistes. En outre, Oussama ben Laden, le chef d'Al-Qaïda, se cacherait dans la région frontalière entre l'Afghanistan et le Pakistan.(…)
(afp-17h51)
lire dans dossier : 7-1 Point de vue de Thierry Meyssan
29-09
Bush reconnaît l'existence de difficultés et que la coalition avait subi des revers en Afghanistan …
Cependant … Il s'en est pris aux personnes (…) qui affirment qu'en "combattant le terrorisme, nous allons rendre le pays moins sûr". "Cet argument reprend la propagande de l'ennemi selon laquelle les terroristes nous attaquent parce que nous les provoquons", a-t-il lancé devant l'Association des officiers réservistes.
AP
Dans les coulisses et au sénat
29-09
# L'opposition n'a pas relâché les critiques contre l'administration.
"Cette administration fuit la vérité, et chaque jour qu'elle refuse d'affronter la réalité, elle joue le jeu des terroristes", a ainsi accusé John Kerry.
"L'administration a pour politique de ne pas bouger et de perdre en Irak, qui n'est pas au centre de la guerre contre le terrorisme, et une politique de fuite en Afghanistan, qui est le centre de la guerre contre le terrorisme", a encore accusé M. Kerry.
(afp- 19h45)
Extension des guerres ?
Extension de la guerre
(AP) –
22-09
## Le président pakistanais Pervez Musharraf a déclaré que les Etats-Unis avaient menacé de bombarder son pays et de le renvoyer à l'Age de Pierre après les attaques du 11-Septembre s'il ne les aidait pas dans la guerre contre le terrorisme.
Pervez Musharraf déclare dans un entretien qui devrait être diffusé dimanche sur la chaîne CBS que la menace a été adressée par Richard Armitage, alors Secrétaire d'Etat adjoint, au directeur des services de renseignement du président pakistanais.
"Le directeur du renseignement m'a dit que (Armitage) lui avait dit 'Soyez prêts à être bombardés. Soyez prêts à revenir à l'Age de Pierre'", explique le président pakistanais. il assure qu'il a agi de manière responsable, "dans l'intérêt de la nation".
Nb : Mercredi, Bush a assuré qu'il engagerait une action militaire au Pakistan si des renseignements indiquaient qu'Oussama Ben Laden ou d'autres dirigeants terroristes s'y cachaient.
AP
22-09
# Les autorités pakistanaises avaient annoncé le 5 septembre la conclusion d'un "accord de paix" avec les militants islamistes pro-talibans de la zone tribale pakistanaise frontalière de l'Afghanistan, pour mettre un terme à plus de deux ans de troubles
Le président Pervez Musharraf a affirmé que l'accord de paix était destiné à combattre les talibans et non le contraire.
L'accord a été sévèrement critiqué par des experts et des responsables politiques américains, qui craignent que le gouvernement pakistanais ait été trop conciliant et qui s'inquiètent de voir les résistants trouver plus facilement refuge dans les zones frontalières.
(afp- 16h43)
Les alliés
2 Onu
29-09
# L'Onu critique la loi US sur les suspects de terrorisme –
La nouvelle législation sur les "suspects" prive ces derniers d'un procès équitable devant un tribunal indépendant et peut les exposer à des mauvais traitements, estime Manfred Nowak,, rapporteur spécial des Nations unies sur la torture.
Pour Manfred Nowak, la nouvelle loi ne tient pas compte des ‘inquiétudes’ des Nations unies, selon lesquelles les méthodes américaines d'interrogatoire et de détention prolongée de suspects violent les lois internationales.
"Je crains qu'avec la nouvelle loi les méthodes d'interrogatoire ne changent pas vraiment. Bush a déclaré que des interrogatoires durs se poursuivraient et cela me préoccupe", a-t-il déclaré
"Le texte ne prend pas en compte les critiques que nous avons émises (...) Ce n'est pas le signal que j'attendais du gouvernement et du Congrès américains pour se conformer à nos recommandations", a ajouté Nowak.
Pour lui, les suspects "doivent avoir droit à un procès équitable devant un tribunal indépendant, qui en principe devrait être un tribunal ordinaire". "Je suis très préoccupé car cette loi réduit encore les garanties de l'habeas corpus", a-t-il souligné.
(Reuters)
4 Nations Unies
22-09
Alors que le monde échange sans cesse plus d'armes, le nombre de crises humanitaires liées à des conflits ne cesse d'augmenter. En 2005, les guerres sont devenues la première cause des famines, selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
(AFP)
05-10
# L’augmentation du nombre de déplacés en raison des combats dans le Sud de l’Afghanistan préoccupe le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. « Depuis juillet, environ 15 000 familles auraient été déplacées dans les provinces de Kandahar, Ourouzgan et Helmand au sud de l'Afghanistan. Ces déplacements récents ajoutent de nouvelles difficultés pour une population qui accueille déjà 116 400 personnes déracinées auparavant par le conflit et la sécheresse », a rapporté la porte-parole du HCR, Jennifer Pagonis, « Nous nous attendons à d'autres déplacements tant que les conditions de sécurité ne sont pas garanties pour que la population puisse rentrer chez elle. Certaines familles ont rapporté qu'elles ont pu retourner depuis la ville de Kandahar vers Panjwayi et Zhare Dasht pendant la journée, mais qu'elles sont revenues à Kandahar le soir car elles estimaient que c'était trop dangereux de rester pour la nuit », a souligné la porte-parole du HCR.
Bassirat.net avec Nations unies
Dans le monde
Canada
23-09
# Des milliers de manifestants ont accueilli Karzai dans la métropole québécoise, appelant à la fin de "l'occupation" de l'Afghanistan et à la démission de M. Karzaï, a constaté une journaliste de l'AFP.
(afp- 21h52)
24-09
L'Afghanistan est le principal bénéficiaire de l'aide canadienne, avec 1 milliard de dollars (900 millions de dollars américains) d'engagements depuis 2001.
(afp- 20h11)
24-09
Le chef du Parti néo-démocrate canadien Jack Layton, a réclamé que l'engagement de son pays en Afghanistan soit plus équilibré, accordant davantage de place à la reconstruction(…) qu'à la guerre, dans un entretien à la chaîne publique CBC.
M. Layton a déclaré qu'il avait été reçu Karzaï, lors de sa visite à Montréal et qu'il lui avait assuré qu'"aucun Canadien ne veut abandonner l'Afghanistan, mais beaucoup de Canadiens ont des inquiétudes sur la guerre qui se déroule dans le sud" de l'Afghanistan.
"Nous nous sommes mis d'accord qu'une solution militaire n'est pas vraiment possible", a-t-il ajouté.
(afp- 20h11)
M. Layton, qui aurait demandé fin août le retrait de l'armée canadienne d'Afghanistan dès février 2007, à la fin de leur mission actuelle dans ce pays, a affirmé ce 24-09 que ses propos avaient été mal interprétés.
"J'ai dit que nous voulons sortir des efforts de guerre dans le sud (de l'Afghanistan) dès février 2007 et, ce faisant, que nous devons travailler avec d'autres pays de l'Otan (...) Que nous devons bâtir une nouvelle approche qui combine défense, diplomatie, reconstruction et aide",
28-09
# 49% des Canadiens sont opposés à l'occupation, selon le dernier sondage et un parti d'opposition réclame le rapatriement immédiat du contingent canadien.
(afp)
04-10
L'augmentation des pertes ces derniers mois a alimenté interrogations et critiques au Canada sur cette mission, dont le Premier ministre Stephen Harper a annoncé en mai la prolongation jusqu'en février 2009.
Un parti d'opposition réclame le rapatriement du contingent canadien qui n'est plus que soutenue par 38% des personnes interrogées, selon un récent sondage.
Un autre sondage rendu public cette semaine montre que 59% des Canadiens estiment que leurs soldats meurent en Afghanistan pour une cause perdue.
(afp- 01h52)
06-10
# 51% des Canadiens estiment que les soldats canadiens devraient rentrer chez eux, à l'échéance prévue de la mission en février 2009, quelle que soit la situation sur le terrain à ce moment-là..
Le sondage a été réalisé peu après l'annonce de la mort de quatre soldats canadiens et, depuis, trois autres militaires ont été tués ….
Dans un discours le Premier Harper a souligné que les pertes subies par le contingent canadien étaient le prix à payer pour jouer un rôle sur la scène internationale.
Les Canadiens veulent un "Canada qui apporte sa contribution, qui reflète leurs valeurs et qui boxe au-dessus de sa catégorie", a-t-il dit.
Ipsos-Reid a interrogé par téléphone un échantillon de 1.009 personnes, avec une marge d'erreur de 3,1%.
(afp- 18h52
UK
23-09
## À Manchester, drapeaux, bannières et pancartes en main, plusieurs dizaines de milliers, réclamaient avant tout le retrait des troupes britanniques d'Irak et d'Afghanistan.
"Time to go" (il est temps de partir) d'Irak et d'Afghanistan, "Bring troops home" (ramenez les soldats à la maison), faisaient-ils savoir à M. Blair.
Ils défilaient également dans les rues ensoleillées de Manchester, pêle-mêle, contre la nouvelle génération d'armes atomiques et la récente intervention d'Israël au Liban et l'expulsion des personnes n'ayant pas obtenu le droit d'asile.
"Je manifeste contre la guerre. La guerre ne résout pas les problèmes. La guerre crée les problèmes", a expliqué à Christopher Rydon,
Au cours du parcours, des dizaines de personnes se sont couchées sur la route pour symboliser les milliers de civils tués depuis l’attaque et l’agression de Irak.
(ats - 18:09
4 Lutte pour la libération du territoire
Pertes Otan & Isaf - Province non précisée
Mardi 26-09, un soldat italien a été tué dans une explosion au sud de Kaboul.
Bassirat.net avec AP et Reuters
Pertes des forces locales - Province non précisée
29-09
Dans le sud, attaque d’une patrouille de police, selon les autorités locales.
Quatre policiers ont été blessés par l'explosion d'une bombe au passage de leur véhicule, a annoncé la police.
(AFP)
Pertes des Résistants - Province non précisée
21-09
Une opération des forces de sécurité afghanes et de l’Isaf, dans le district de Garmser a fait au moins sept morts dans les rangs de la résistance. L’attaque des positions rebelles a été déclenchée suite à l’obtention de renseignements faisant état de la présence de résistants dans la région de Shoukran. « Les bilans initiaux indiquent que trois véhicules ont été détruits et jusqu'à dix rebelles tués », a précisé un communiqué de l’Isaf en soulignant qu'il n'y avait eu « aucune victime dans les rangs de l'Isaf ». …
Bassirat.net avec Pajhwok et AFP Avec Pajhwok
04-10
Deux commandants de la résistance auraient été tués au cours de deux accrochages qui se sont produits dans les provinces de Zâbol (Sud) et de Ghazni (Centre), a affirmé Abdoul Ghaffar, chef de la police de la province de Ghazni. Un policier a été tué dans les échanges de tirs.
Bassirat.net avec Pajhwok
Détails
Ndlr : Concernant les pertes notées par les Usa et l'Isaf , des résistants, l'Afghanistan est devenu le nouveau Marseille…
(Voir journal précédent)
Kaboul
30-09
L’explosion télécommandée contre le ministère de l'Intérieur, vers 08H00 l'heure de pointe dans les institutions gouvernementales à fait au moins 13 tués dans les rangs des collaborateurs.
(Un responsable du ministère de l'Intérieur a fait état sous le couvert de l'anonymat d'un bilan de 13 morts, qui n'a pas été confirmé officiellement.)
"La plupart des victimes sont des policiers, des employés du ministère et nous nous attendons à un bilan assez lourd", a indiqué un responsable des forces de l'ordre, qui n'a pu donner d'autres informations.
Selon Salam Jalali, un responsable du ministère de la Santé :"Environ 56 personnes ont été blessées"
(Afp- 08h03 -ats - 06:49)
02-02
Un kamikaze qui se déplaçait à pied a déclenché ses explosifs au passage d'un convoi militaire de l'Alliance atlantique, a déclaré Ali Shah Paktiawal, un haut responsable de la police..
Le commandant Luke Knitting, porte-parole de l’ISAF, a affirmé que trois militaires dont il n'a pas précisé la nationalité avaient été évacués vers un hôpital proche.
(Ap)
Province de Farah (sud-ouest)
22-09
L’arrestation à Farah, chef-lieu de la province éponyme, de deux hommes suspectés de liens avec la résistance a tourné au drame, une jeune femme de 17 ans ayant été abattue par les forces américaines. Selon la mère de la victime, les soldats ont pénétré chez elle pour appréhender son mari, Abdoul Qayyoum, et son beau-frère, Abdoul Taher, et ont abattu sa fille, Rabia, …
Dimanche, une centaine de dignitaires locaux ont manifesté à Farah pour protester contre les « opérations injustifiées de la coalition ». Ils ont menacé de prendre les armes si de tels incidents devaient se reproduire.
Bassirat.net avec Pajhwok
Province de Ghanzi (centre de l’Afghanistan)
21-09
La police locale affirme avoir tués neuf résistants et blessé treize autres lors de combats qui se sont déroulés mardi soir dans le district de Giro.
Les hostilités ont été déclenchées par l’attaque d’un convoi de la police qui se rendait à Ghazni. (idem voir voix de son maître)
Bassirat.net avec Pajhwok et AFP Avec Pajhwok
Province d'Helmand (sud de l'Afghanistan)
21-09
8 résistants ont été tués dans le district voisin de Sangin où les rebelles avaient attaqué un hélicoptère de transport de l'Isaf, à coup de roquettes.
Bassirat.net avec Pajhwok, AFP et AP
21-09
10 résistants ont perdu la vie dans le district de Garmser, au sud de la province. Un policier a été tué dans les combats, a déclaré Gholam Rasoul, le chef de la police du district.
Bassirat.net avec Pajhwok, AFP et AP
22-09
Selon un communiqué de l’Isaf, vingt résistants ont été tués vendredi dans le district de Naw Zâd, au nord de la province alors qu’ils tentaient d’attaquer les troupes l'Isaf. (..)
Bassirat.net avec Pajhwok, AFP et AP
23-09
Un hélicoptère a ouvert le feu sur un groupe de résistants qui avaient ouvert le feu sur un hélicoptère de soutien dans le secteur de Sangin, tuant huit d'entre eux
(comme d’habitude pas de pertes des supermans)
(AP)
24-09.
Un hélicoptère de combat de l'OTAN a attaqué une vingtaine de résistants qui avaient tiré sur une patrouille de l'Alliance à Naw Zad dans la province d'Helmand vendredi, tuant (environ…)15 d'entre eux, selon le communiqué.
(AP)
01-10
Le porte-parole du gouverneur, Ghulam Muhiddin, a déclaré que dix personnes (policiers ?) avaient péri dans des affrontements et attaques dimanche.
Bassirat.net
01-10
Des résistants présumés circulant à moto ont tué deux policiers et en ont blessés autant dans le district de Gereshk.
Bassirat.net
Province d'Herat (ouest de l'Afghanistan)
27-09
Une bombe a touché un véhicule des forces italiennes de l’Isaf, , dans le district de Shindand, au sud de la province. « Trois Italiens et un interprète afghan ont été blessés », a déclaré un porte-parole de l’Isaf.
Bassirat.net avec AP et Reuters
Province de Kandahar (sud)
22-09
Vendredi, dix-neuf ouvriers d'un chantier routier ont été tués dans le district de Shorabak, au sud de la province.
Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, des hommes non identifiés ont attaqué le bus qui transportait les ouvriersemployes a la construction d'une route devant servir aux transport de troupes.. Le véhicule a été détruit dans l’explosion d’une bombe, précise le texte.
L’attaque n’a fait que trois survivants (blessés) parmi les occupants du bus.
Qari Youssouf Ahmadi, porte-parole de la résistance, a démenti ces informations (afp- 15h18)
Bassirat.net avec Pajhwok, AFP et AP
25-09
Deux inconnus circulant à moto ont abattu Safia Ahmad Jan, directrice du Département de la condition féminine dans la province, devant son domicile.
Ardente avocate des droits de la femme, Safia Ahmad Jan était en poste depuis 2001.
Bassirat.net avec Pajhwok, AFP et AP
27-09
Un volontaire de la mort a fait exploser son véhicule à proximité d’un convoi de l’Isaf, à Kandahâr.
L’attaque qui s’est produite mercredi à proximité d’une emprise de la police afghane, n’a fait qu’un blessé..
Bassirat.net avec Reuters
29-09
"Un soldat canadien a été tué par un engin explosif ", à environ 25km à l'ouest de Kandahar, a déclaré une porte-parole, le lieutenant Carole Brown.
Elle a précisé que le soldat effectuait une patrouille à pied et que personne d'autre n'avait été blessé( ?) dans l'explosion.
-(afp- 14h44)
03-10
Un soldat de l'OTAN a été tué et un autre était "présumé mort" après des combats entre des résistants et des troupes occidentales mardi dans le sud de l'Afghanistan, ont annoncé des sources officielles.
« Deux soldats canadiens ont été tués et 8 militaires de l'Isaf ont été blessés pendant une opération, à une vingtaine de km à l'ouest de Kandahâr », a indiqué le porte-parole canadien de l’Isaf, Ryan Holbein
les troupes de l'OTAN ont été prises sous des tirs de mortier et d'armes légères dans le district de Zhari, selon un communiqué de l'OTAN.
(AP-Reuters)
03-10
Mardi, vers 14h30 heure locale, une attaque kamikaze visant un convoi de l’Isaf, la Force internationale d’assistance à la sécurité, à la sortie de la ville de Kandahâr a fait plusieurs blessés ont annoncé l’Isaf et les autorités afghanes.
Bassirat.net avec AFP
03-10
Selon Canadian Press, deux soldats canadiens ont été tués et cinq autres blessés alors qu'ils assuraient la sécurité d'un chantier de construction d'une route à l'ouest de Kandahar.qui a également précisé que les soldats, ont essuyé des tirs nourris d’obus de mortier, de roquettes et d’armes légères..
Un lien éventuel avec l'attaque rapportée par l'OTAN n'a pas été confirmé.
AP - Bassirat.net avec AFP
07-10
Un soldat de l'Otan a été tué samedi dans l'attaque d'une patrouille de l’Isaf.
L'Otan n'a pas précisé la nationalité de ce soldat tué dans une attaque à la bombe et à l'arme légère menée dans le district de Panjwai, à environ 25 km à l'ouest de Kandahar.
(Reuters).
Province de Kunar (est de l'Afghanistan)
02-10
Deux soldats états-unien et 4 militaires afghans ont été tués dans un affrontement, a annoncé mardi l'armée américaine.
Trois autres soldats états-unien ont été blessés, lors de combats qui se sont déroulés lundi soir dans la région de Pech, bastion du Hezb-e Islami faction Hekmatyâr et des combattants étrangers. .
"Les soldats appartenaient à une patrouille de combat qui est entrée en contact avec des ennemis", a déclaré l'armée à propos de cet accrochage survenu lundi soir.
Bassirat.net avec Reuters
Province de Khost (sud-est)
24-09
Un kamikaze à attaqué un convoi de l’armée état-unienne.
Qui déclaré n’avoir qu’un blessé dans ces rangs ... L’attaque s’est produite dans les environs de la ville de Khôst,
Bassirat.net avec Pajhwok, AFP et AP
29-09
Dans l'est du pays, des résistants ont pris d'assaut vendredi soir un poste de police qui ont coûté la vie à trois d'entre eux, selon le chef de la police de la province de Khost, le général Mohammad Ayoob.
(AFP)
06-10
Un policier afghan a été tué et trois autres ont été blessés vendredi dans une attaque d’un poste de police de Khost,
Un kamikaze a fait exploser la charge qu'il portait alors que des policiers allaient le fouiller devant les grilles du poste, a précisé la police. .
(Reuters)
Province de Laghman (est)
28-09
Les forces de sécurité afghans ont affronté mercredi des résistants dans un village reculé de la province du Laghman, à l’est de la capitale afghane, tuant selon eux six résistants
En outre, un de leur soldat a été blessé puis fait prisonnier a déclaré l’officier de police Yar Mohammad Khân.
Bassirat.net avec AP
Province de logar
04-10
Au moins un policier a été blessé lundi dans des combats qui ont opposé pendant trois heures des résistants aux forces de police en poste dans le district de Mohammad Agha.
La province du Logar est directement située au sud de Kaboul.
Bassirat.net avec Pajhwok
Province d'Oruzgan (sud de l'Afghanistan)
21-09
Jeudi soir,dans un guet-apens, la police a perdu un homme et enregistré cinq blessés, a affirmé le général Mohammad Qasim Khân, chef de la police provinciale
Un porte-parole des taliban a confirmé l’existence de l’affrontement, mais a fait état de la mort de 14 policiers sans que les résistants n’essuient la moindre perte.
Bassirat.net avec Pajhwok, AFP et AP
Province de Paktikâ (sud-est)
21-09
L’opération « Fureur dans la montagne » fait ses premières victimes. Attaqués au mortier et à l’arme légère, des soldats américains ont riposté, tuant six résistants, a affirmé un communiqué de la coalition dirigée par les États-Unis. (qui bien entendu ne parle pas de pertes…)
Bassirat.net avec Pajhwok et AFP Avec Pajhwok
25-09
Wakil Adam Khân, le chef du district de Sheikh Allahabad a été exécuté devant sa maison.
Bassirat.net avec Pajhwok, AFP et AP
02-10
Trois policiers afghans ont été tués et trois autres blessés dans l'attaque de leur poste près de la frontière a rapporté le gouverneur de la province.
AP
02-10
Trois policiers sont morts lundi soir dans l’attaque du siège de l’administration du district de Gomal, a annoncé mardi le gouverneur de la province de Paktykâ, Mohammad Akram Khepelwak.
Huit policiers et quinze résistants ont également été blessés dans les combats qui ont duré une heure, a-t-il précisé.
Par ailleurs, deux résistants ont été tués et deux blessés lors d’une fusillade qui a éclaté dans le district de Barmal.
Bassirat.net avec AFP et Pajhwok
Province de Paktia
02-10
Une bombe placée sur une route de montagne de la province, a tué trois soldats afghans et en a blessés trois autres, d'après le général Murad Ali.
Bassirat.net
Province de Zaboul (sud-est)
28-09
Un groupe de résistants a attaqué un barrage de police sur l'autoroute dans la zone de Hassan Karaiz, a précisé le chef adjoint de la police de la province Ghulam Jailani.
"Un policier a été tué et deux ont été blessés. Deux rebelles( …) ont également été tués", a-t-il indiqué
(afp- 14h44)
Enlèvement
29-09
"Diego Rojas Coronel, de nationalité colombienne, son assistant Abdul Qader et leur chauffeur, Belal, ces deux derniers de nationalité afghane, ont été relâchés, a annoncé vendredi l'ONG française Madera dans un communiqué.
"Concernant l'identité des ravisseurs et leur appartenance politique, les informations sont confuses et contradictoires. La seule certitude est qu'ils appartiennent à un groupe dont l'action tend à entraver le processus de ‘normalisation’ en Afghanistan", avait-elle ajouté.
(afp- 15h11
3-2 Guerre appelée "Enduring Freedom déclenchée en octobre 2001.
L'Afghanistan en chiffre :
Civils tués : ? + 1.987
Civils blessés : ? + 1.347 (chiffres trop bas)
Résistances afghans tués : : ? + 1.231
Résistances afghans blessés : ? + 1340 (chiffres trop bas)
Résistances afghans arretés : : ? + 725
Militaires Occupant tués : 634
Militaires Occupant blessés : ? + 656 (chiffre invraisemblablement bas...)
Suicides : ? + 20
CIA tués : : 4
Soldats /policiers tués : ? + 2.459
Soldats gouvernementaux Blessés : ? + 2.884 (chiffres trop bas)
Collaborateurs tués + armée pakistanaise) : 524
Collaborateurs Blessés : ? + 299
Collaborateurs disparus : ? + 14
Les chiffres indiqués sont vérifiés par le recoupement des chiffres des pertes communiqués par la résistance & les médias occidentaux & XINHUANET (Chine)
5 Médias
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information
Marc
5-1 Point de vue de Réseau Voltaire : La presse occidentale complice de la désinformation bushienne.
Bush n'est qu'une trompette qui sort les airs que Rumsfeld, Cheneuy et les sionistes de l'Aipac veulent bien lui chanter. Il ferait mieux de prendre sa retraite et de foutre la paix au monde. Ca nous ferait des vacances. Parce que depuis qu'ON l'a assis sur le trône, la planète ne s'est jamais portée si mal. Du balais !
La presse atlantiste évite de relater les propos de G. W. Bush
La presse européenne, qui avait mis en doute les révélations de l’ambassadeur Craig Murray, les rapports du Conseil de l’Europe et l’enquête du Parlement européen sur les prisons secrètes de la CIA, se félicite des derniers discours de George W. Bush. Le président des États-Unis a en effet reconnu les faits et annoncé la fermeture de ces prisons. Il a réitéré que son pays ne pratiquait pas la torture. Pour la presse atlantiste, cet épisode montre que les États-Unis sont toujours un État de droit dans lequel le président lui-même a été containt de se plier aux injonctions de la Cour suprême. Etrangement, personne ne se demande pourquoi ces prisons étaient secrètes si l’on n’y faisait rien de répréhensible, ni pourquoi le Pentagone a jugé de bon de se démarquer de la CIA en publiant cette semaine des instructions interdisant diverses tortures. Aucun média ne présente ses excuses pour avoir nié les faits pendant des années, ni ne relève les arguties juridiques qui permettront à M. Bush de maintenir dans certains cas les commissions militaires que la Cour suprême vient de condamner. Mais le plus étonnant est à venir : George W. Bush a profité de l’occasion pour présenter sa version du 11 septembre et de la guerre au terrorisme. Dans son troisième discours de la semaine sur le même sujet, il a déclaré que l’ennemi était « un réseau de terroristes sophistiqués et suicidaires » dont le but est de construire « un empire islamique radical s’étendant de l’Espagne à l’Indonésie ». Dans ce réseau, il a rangé la Résistance libanaise déclarant : « le Hezbollah a pris des vies innocentes en Israël et a réussi brièvement à sapper le gouvernement démocratique du Liban ». Bref, sans qu’aucun commentateur ne réagisse, M. Bush a affirmé que le Hezbollah chiite ne visait pas à défendre le Liban, mais à instaurer le caliphat sunnite et était lié aux attentats du 11 septembre 2001. On comprend qu’un discours aussi ridicule gêne les atlantistes. La presse dominante en Europe a donc choisi de ne pas le citer. Et c’est bien tout le problème avec sa description du régime Bush : elle n’en présente que ce qui l’arrange en le sortant de son contexte. C’est ce que l’on qualifie habituellement de propagande.
Sources : Réseau Voltaire
Posté par Adriana Evangelizt
6 Les Brèves
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information
Marc
6-1 Le Congrès américain vote le budget de la Défense, coût de l'Irak compris.
Le Congrès américain a définitivement adopté vendredi le budget de la Défense pour 2007, s'élevant à 447,6 milliards de dollars, dont 70 milliards de dollars dégagés spécifiquement pour la guerre en Irak.
La mesure a été adoptée à l'unanimité du Sénat, trois jours après un vote à peine moins consensuel de la Chambre des représentants (394 voix contre 26).
Les 70 milliards de dollars dégagés pour la guerre en Irak portent à 507 milliards de dollars le coût des opérations extérieures principalement pour les opérations en Afghanistan et la guerre en Irak, selon une étude du service de recherches du Congrès (Congressional research service, CRS) datée de la semaine dernière.
Cette étude estime à 8 milliards de dollars le coût mensuel de la guerre en Irak en 2006, en forte augmentation depuis 2005 (6,4 milliards).
Le budget de la Défense, en retrait de 4 milliards de dollars sur le montant réclamé par l'administration, finance par ailleurs la fourniture de nouveaux engins destinés à déjouer les bombes artisanales, à hauteur d'1,9 milliards de dollars, et le remplacement des équipements usés ou détruits par la guerre, à hauteur de plus de 17 milliards.
Pour ce qui est des autres équipements, il dégage 4,3 milliards de dollars pour la recherche et le développement du Joint Strike Fighter (JSF), mais ne finance la production que de 2 appareils, au lieu des 5 prévus, ce qui représente une économie de 389 millions de dollars, selon le résumé de la commission chargée de ce budget.
Le F-35/JSF est un avion de combat qui doit se décliner en trois versions (conventionnelle, pour porte-avions et à décollage et atterrissage verticaux). Il est notamment destiné à remplacer les chasseurs-bombardiers F-16.
Il associe plusieurs pays dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Australie, le Canada, le Danemark, la Norvège, les Pays-Bas, la Turquie, l'Italie et Singapour. Le programme global porte sur environ 3.000 appareils mais ce chiffre pourrait être revu à la baisse.
(afp- 19h45)
A la différence de son examen en première lecture au début du mois, où les démocrates avaient saisi l'occasion pour réclamer la démission du secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, ce budget n'a guère suscité de débat en séance vendredi.
29-09
6-2 Oxfam. : Les dépenses militaires en 2006 équivalent à près de quinze fois le volume de l'aide internationale.
Les dépenses militaires dans le monde pour l'année 2006 dépasseront le montant maximal atteint pendant la Guerre froide, a averti Oxfam.
Les dépenses militaires mondiales en 2006 sont estimées à 1.059 milliard de dollars (835 milliards d'euros), et sont l’équivalent à près de quinze fois le volume de l'aide internationale.
Cette hausse des budgets militaires a provoqué l'essor de l'industrie de l'armement, dont les cent principales sociétés ont vu leurs ventes augmenter de 60% en quatre ans, de 157 milliards d'euros (123,8 milliards d'euros) en 2000 à 268 milliards de dollars (211,3 milliards d'euros) en 2004, a précisé Oxfam.
Les Etats-Unis et les pays du Moyen-Orient sont les principaux responsables de cette hausse des dépenses militaires, mais certains des pays les plus pauvres n'y sont pas non plus étrangers, a ajouté l'organisation.
La République démocratique du Congo, le Rwanda, le Soudan, le Bostwana et l'Ouganda ont doublé leur budget militaire entre 1985 et 2000, écrit encore Oxfam.
Entre 2002 et 2003, le Bangladesh, le Népal et le Pakistan ont dépensé plus pour leur armée que pour les soins de santé.
"Chaque année, les dépenses en armement augmentent et chaque année les conflits causent plus de famines et de souffrances", a conclu Bernice Romero, directrice des campagnes et du plaidoyer d'Oxfam international.
22-09 - (AFP)
6-3 L'Otan a décidé d'achever son déploiement, grâce à d'importants renforts américains ....
28-09
L'Otan a décidé d'achever grâce à d'importants renforts américains son déploiement en Afghanistan, y compris dans les zones de l'Est, près du Pakistan..
Cette décision, qui portera dans les prochaines semaines les effectifs de l'Isaf (Force de stabilisation de l'Otan en Afghanistan) à plus de 32.000 hommes, contre 20.000 actuellement, a été entérinée par les ministres de la Défense de l'Otan réunis en Slovénie.
Les renforts seront pour l'essentiel américains, les USA ayant accepté de placer sous commandement ‘allié’ 12.000 des 20.000 hommes engagés dans l'opération "Liberté immuable", qu'ils commandent.
Il s'agira du plus grand nombre de soldats américains combattants placés sous un commandement étranger depuis la première guerre mondiale, a-t-on expliqué de source américaine.
Pour Rumsfeld, c'est un "pas en avant audacieux pour cette Alliance"….
Les renforts américains permettront de multiplier les moyens de l'Isaf, notamment en termes d'avions et d'hélicoptères, et de combler certaines lacunes constatées dans le Sud puisque ces troupes n'auront pas de "restrictions géographiques": le commandant de l'Otan décidera où il convient de les utiliser.
Le secrétaire général de l'Otan Jaap de Hoop Scheffer a exprimé à ce sujet la "gratitude" de l'Alliance envers les Etats-Unis.
Mais la presse lui ayant demandé si cela ne cachait pas l'incapacité de l'Otan à obtenir des autres alliés les renforts réclamés par ses responsables militaires, M. De Hoop Scheffer n'a pas répondu sur le fond.
Mais cette mobilité géographique ne vaut pas pour tous: malgré les appels de l'Otan, les Allemands, par exemple, refusent de voir leurs 3.000 hommes, qui sont actuellement stationnés dans le Nord, déplacés vers le Sud ou l'Est.
Si Rumsfeld s'en est vivement pris au principe "inacceptable" de ces restrictions qui compliquent le travail des commandants.
(Reuters)
6-4 Bronwen Roberts (Afp) : Les Britanniques face à des résistants tenaces...
21-09
- Dans le désert d'Helmand, dans le sud de l'Afghanistan, les jeunes recrues britanniques de l'Otan goûtent à leurs premiers combats, face à un ennemi qui les surprennent par leur "professionnalisme".
"Ils sont très forts", explique au Camp Bastion le lieutenant Tom Long, 26 ans, du régiment Household Cavalry. "Tout le monde a beaucoup de respect pour eux. Ce sont des combattants nés. Ils font ça depuis des années", affirme le jeune officier.
Quelque 2.500 soldats britanniques - sur les 4.500 du contingent britannique en Afghanistan - sont déployés à Camp Bastion, à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Lashkar Gah, capitale de la province d'Helmand.
Officiellement 14 d'entre eux ont été tués lors de 420 "contacts avec l'ennemi" enregistrés depuis leur arrivée en juin. Les troupes britanniques ont fait un usage "prolifique" de leurs munitions, selon leur commandant, le colonel Stuart Tootal.
Le lieutenant Long a fait le coup de feu dans les districts de Sangin, Musa Qala et Naw Zad, qui ont vu les plus intenses combats contre les talibans depuis le printemps. Il a vu trois de ses camarades tués par une mine contre leur véhicule et subi des journées où trois à quatre attaques de mortier étaient lancées contre les bases britanniques par des ennemis qui disparaissent dans le désert. "L'intensité des combats est plus forte que prévue", assure-t-il.
Parfois, les insurgés utilisent des munitions périmées, les roquettes tombent sans exploser. Au début, les résistants faisaient des erreurs qu'ils ont vite corrigées. "Ils attaquaient après la tombée du jour, sans réaliser qu'on les repérait facilement avec nos équipements de vision nocturne". "Maintenant, ils attaquent seulement de jour".
"Leurs tactiques évoluent constamment. Ils s'améliorent tous les jours. Initialement, ils tiraient n'importe comment. Maintenant, ils ont de l'entraînement quotidien", explique le lieutenant.
Les Britanniques se plaignent néanmoins d'un manque de soutien logistique et tactique: les avions arrivent souvent trop tard, les pièces détachées manquent pour entretenir les véhicules. "On a besoin de plus de soutien", affirme le soldat Nick Gardyne, 18 ans, dont c'est la première expérience au combat. "
Au sein de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'Otan, les soldats britanniques ont pour tâche de ‘sécuriser’ (…) la région.
6-5 Accord entre Bush et sa majorité sur les méthodes de la guerre.
22-09
M. Bush a immédiatement précisé qu'il comptait désormais sur les parlementaires pour accélérer les débats sur le texte. "J'espère que le Congrès m'adressera (pour promulgation) un projet de loi avant la fin de ses travaux la semaine prochaine", a-t-il dit, semblant sous-entendre que la Maison Blanche n'avait pas l'intention de poursuivre les négociations.
Réactions :
M. McCain, s'est appliqué à souligner que l'accord ne laissait ni gagnants ni perdants. "Nous sommes tous gagnants parce que nous avons pu parvenir à un accord grâce à la négociation et au consensus", a-t-il dit.
Le sénateur Lindsey Graham, un proche de M. McCain, a estimé que les exigences morales étaient préservées. La loi permettra bien de "protéger les informations secrètes, (..) et de poursuivre des gens tant que la guerre se poursuit. Mais nous allons le faire d'une façon qui ne reviendra pas nous hanter si nos soldats tombent entre des mains ennemies, ce qui à moins que l'humanité change ne manquera pas d'arriver", a-t-il déclaré.
Ps : L'accord doit cependant encore faire l'objet de débats parlementaires,
Rappel : Jeudi dernier, Bush avait été ouvertement défié quand la commission de la Défense du Sénat, à l'initiative du très influent sénateur républicain John McCain, avait refusé d'endosser un projet de loi soumis par la Maison Blanche, préférant une version alternative.
Le désaccord portait principalement sur la latitude dont doivent pouvoir bénéficier les agents de la CIA chargés de faire parler les terroristes présumés.
M. McCain estimait que le texte de la présidence visait à amender les Conventions de Genève, interdisant notamment la torture ainsi que les "outrages à la dignité".
"C'est une question de conscience", avait fait valoir M. McCain, pour lui les Etats-Unis doivent absolument s'interdire de "ressembler à l'ennemi".
Les sénateurs rebelles avaient reçu le soutien de plusieurs personnalités civiles et militaires, y compris l'ancien secrétaire d'Etat Colin Powell.
(afp- 17h43
6-6 Rapport du Conseil de sécurité sur l'Irak & l'Afghanistan nommée : Rapport du Comité 1267.
Nations unies :
(Ce rapport a été rendu public mercredi soir, peu après la déclassification partielle aux USA d'un rapport du renseignement américain imputant à la guerre en Irak un renforcement de la menace terroriste islamiste, en termes d'effectifs et d'étendue géographique)
L'Irak est devenu un "excellent terrain d'entraînement" pour Al-Qaïda, selon un rapport du Conseil de sécurité des Nations unies qui constate (cependant –ndlr) que la part de violences imputable a ce réseau reste "disproportionnée par rapport à ses effectifs"..
Le rapport de l'ONU constate qu'au cours des six derniers mois, "la violence s'est considérablement intensifiée en Afghanistan et n'a pas diminué en Irak,
Il souligne également que "les techniques utilisées par Al-Qaïda sont appliquées plus fréquemment en Afghanistan où l'on a enregistré au moins 56 actes kamikaze entre le 1er janvier et le 27 juillet 2006 contre 21 pour tout 2005 et seulement 10 entre septembre 2001 et décembre 2004".
En outre, "de nouveaux engins explosifs sont maintenant utilisés en Afghanistan dans le mois qui suit leur première apparition en Irak". Et "bien que l'on n'ait pas encore vu de résistants taliban combattre ailleurs qu'en Afghanistan ou au Pakistan, selon certaines informations, certains suivraient un entraînement en Irak ou en Somalie", ajoute le rapport.
En Irak, selon le rapport, Al-Qaïda "a marqué des points en continuant de jouer un rôle central dans les combats". "L'Irak a également été pour elle une source de recrues et un excellent terrain d'entraînement", estime le rapport.
appendice :
Après plus de 20 jours d’occupation les forces gouvernementales et de la coalition sont sur le point de lancer une opération visant à la reconquête du district d’Arghandab, dans la province méridionale de Zâbol, a annoncé Nour Mohammad Paktin, chef de la police provinciale.
Situé à environ 45 km au nord de Qalat, chef-lieu de la province, le district d’Arghandab n’est pas considéré comme stratégique par le gouvernement, estime Nabi Jan Mollahkhel, ancien chef de la police provinciale. Selon lui, le caractère montagneux de la région permet à la résistance de regagner ses sanctuaires à la première attaque d’envergure des forces afghanes et étrangères et de revenir dès les opérations terminées.
Bassirat.net avec Pajhwok
28-09 AP
6-7 La prison états-unienne de Bagram : "zone grise
Le capitaine Amanullah, 56 ans, lance un rire ironique en racontant ses 14 mois à Bagram, la prison où l'armée américaine enferme les suspects en Afghanistan.
"Il y avait beaucoup de questions stupides et d'accusations sans preuves". Amanullah affirme s'y être retrouvé car ses "ennemis du temps de la guerre civile" ont raconté des mensonges aux Américains.
Comme de nombreux autres qui sont passés par cette prison située sur la principale base américaine, à une heure de Kaboul, il s'est retrouvé dans un système sans aucune protection ni droits juridiques, sans même la pression de l'opinion publique, comme pour Abou Ghraïb, en Irak, et Guantanamo, à Cuba.
"Il y a le silence à propos de Bagram, et beaucoup moins de discussions politiques", note Richard Bennett, responsable des droits de l'homme pour l'ONU en Afghanistan.
Destinée au départ à abriter brièvement les membres présumés d'Al-Qaïda avant leur transfert à Guantanamo, Bagram a vu son rôle s'accroître, et a acquis sa propre triste notoriété par les abus qui y sont pratiqués. Sans attirer autant d'attention pour autant.
L'armée américaine entend remettre d'ici l'été prochain au gouvernement afghan les détenus locaux qu'elle détient toujours. Ils devraient être transférés à la prison de Policharki, à Kaboul, théatre d'émeutes meurtrières et d'évasions ces dernières années. Les non-Afghans, eux, resteront aux mains des Américains, ajoutent les responsables.
Sur les détenus actuellement à Bagram, qu'on estime à environ 500, la majorité sont Afghans, mais on compterait parmi eux également des ressortissants de pays arabes, des Pakistanais et quelques autres originaires des pays d'Asie centrale. S'ils portent les mêmes combinaisons orange que ceux de Guantanamo, il n'ont même pas les maigres droits juridiques de ces derniers, appelés à comparaître devant des juridictions militaires pour déterminer s'ils constituent une menace pour la sécurité.
A Bagram, certains prisonniers sont là depuis trois ou quatre ans sans aucune inculpation, expliquent les travailleurs humanitaires. Ces derniers ne connaissent la situation à Bagram qu'à travers les témoignages des détenus libérés.
Au moins deux des huit personnes mortes alors qu'elles étaient sous la garde des Américains depuis l'invasion de l'Afghanistan étaient détenues à Bagram.
Arrêté début 2004 dans sa province natale de Wardak, apparament en raison de ses liens présumés avec un seigneur de guerre retourné contre le gouvernement, Amanullah a passé 11 mois à l'isolement, avant d'être transféré dans une cage avec 16 autres détenus, auxquels il était interdit de se parler, et même de se regarder.
L'armée américaine parle cependant d'améliorations des conditions de détention. …
Selon un responsable occidental s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, la moitié des détenus de Bagram n'ont rien à y faire. "Une fois que vous y êtes enfermés, la procédure pour en sortir est très longue et difficile". Pourtant, note-t-il, les conditions de surveillance y sont tout de même meilleures que dans les prisons afghanes, où les résistants ont "un système très organisé pour faire sortir les gens de prison".
Sayed Sharif Yousofy, porte-parole de la Commission afghane pour la réconciliation, qui a aidé à la libération de quelque 400 détenus de Bagram et Guantanamo, dont Amanullah, confirme que nombre de ces prisonniers ont en effet été arrêtés sur de "fausses informations".
AP
(02-10 AP) –
Le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Ban Ki-Moon comme successeur probable de Kofi Annan.
03-10
Le Conseil de sécurité des Nations unies a choisi le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Ban Ki-Moon comme successeur probable de Kofi Annan au poste de secrétaire général le 1er janvier.
Le scrutin officiel devrait avoir lieu le 9 octobre, après quoi le nom du lauréat sera soumis pour approbation à l'Assemblée générale.
"Il est évident après le vote d'aujourd'hui que Ban Ki-Moon est le candidat que le Conseil de sécurité recommandera" à l'Assemblée générale, a déclaré l'ambassadeur chinois Wan Guangya.
Ban a obtenu 14 voix en sa faveur et une abstention.
La tradition de rotation entre les continents veut que le prochain secrétaire général vienne d'Asie.
Le dernier secrétaire général asiatique était le Birman U Thant, de 1961 à 1971.
(Reuters)
7 Dossiers
Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information
7-1 Point de vue de Thierry Meyssan* : Remodelage du Grand Moyen-Orient - Le Pentagone précipite les Européens dans le chaos afghan.
Présentée comme une simple réorganisation technique, l’extension du mandat de l’OTAN en Afghanistan modifie la mission des troupes européennes : elles suspendent leur assistance à la reconstruction pour poursuivre la guerre coloniale des Anglo-États-uniens, tandis que la rebellion s’étend. Sur place, les services secrets britanniques tentent de substituer le Hizb-ut-Tahrir aux Talibans pour encadrer la population, révèle Thierry Meyssan
Depuis presque cinq ans, la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) de l’OTAN et la Coalition des volontaires se répartissent la responsabilité de maintenir l’ordre sur le territoire afghan. Le 29 septembre 2006, les ministres de la Défense de l’OTAN, réunis à Portoroz (Slovènie), ont décidé que désormais, l’Alliance assumerait seule cette mission. L’ISAF, qui comprend déjà plus de 20 000 hommes, absorbera pour cela 12 000 GI’s de la Coalition des volontaires. Les Britanniques ont entonné le God Save the Queen, tant ils sont fiers de commander l’ISAF et ainsi de prendre le commandement de GI’s, une situation sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale.
Cependant, une fois le moment d’orgueil passé, les Britanniques ne manqueront pas de se demander s’ils ne sont pas les dindons de la farce. Le général anglais David Richards n’occupera ses fonctions que quatre mois. Dès février 2007, il devra replier l’Union Jack et laisser la place au général Dan K. McNeil de l’US Army. Si bien qu’en définitive, ce ne sont pas les troupes états-uniennes qui passent sous commandement des Britanniques, mais les troupes européennes qui passeront sous commandement états-unien.
Le Pentagone, dont les troupes sont actuellement surdéployées dans le monde, avait d’abord lancé un appel aux membres de l’OTAN pour renforcer l’ISAF. Tous les membres du Conseil atlantique avaient approuvé la suggestion du général James Jones, commandeur suprême de l’OTAN, d’adjoindre 2 500 hommes. On avait convoqué une réunion ad hoc au cours de laquelle chaque délégation se trouva une bonne excuse. En définitive, les Polonais et les Roumains, nouvelle chair à canon de l’Europe, furent mis à contribution. L’ISAF nouvelle devrait compter 36.000 hommes.
Toutefois, 8 000 GI’s supplémentaires resteront à part, sous commandement US direct, pour toutes les opérations dont personne ne doit entendre parler : du contrôle des drogues à l’école de torture installée sur la base de Bagram.
Or, 35 États qui ont accepté de participer à l’ISAF l’ont fait sous la condition expresse qu’ils ne servent pas de supplétifs à l’opération anglo-états-unienne de colonisation de l’Afghanistan. Leur mission devait se borner à participer à l’édification de l’État, à la formation de ses agents et à la reconstruction des infrastructures. Ce travail s’était avéré de plus en plus difficile au fur et à mesure que la rébellion s’étendait dans le pays et la nécessité d’une pacification préalable se faisait sentir pour pouvoir le poursuivre. Par cet aimable tour de passe-passe qui placera tout le monde sous un commandement unique, les membres de l’ISAF se trouvent forcés et contraints de changer de mission : la reconstruction de l’État attendra, il faut écraser les « Talibans ». J’écris ici Talibans entre guillemets car le commandant des forces françaises sur place n’a pas l’air très sûr de l’identité des rebelles qu’il combat au point de les appeler lui-même « Talibans entre guillemets » (sic). Il est vrai qu’il n’est pas très sérieux de prétendre que l’armada occidentale high tech ne parvient pas à vaincre un groupuscule d’illuminés en guenilles.
La stratégie du chaos
L’Afghanistan s’enfonce rapidement dans un chaos délibéré où la superposition de conflits devient inextricable et toute solution impossible. Héritiers du « diviser pour régner », on sait que les néo-conservateurs ont décidé de remodeler le « Grand Moyen-Orient ». Dans ce cadre, ils ont prévu d’amputer l’Afghanistan au Sud et le Pakistan à l’Ouest pour créer un troisième et nouvel État : le Baloutchistan. Ils ont immédiatement trouvé le soutien des Baloutches, qu’ils bombardaient encore l’an dernier [1]. Mais, a contrario, ils ont paniqué leurs alliés afghans et pakistanais qui, pour tout salaire de leur servilité, se trouveraient récompensés par le démembrement de leur pays respectif.
Washington n’en est pas à un revirement de plus. Que l’on se souvienne : ce sont le département d’État et la CIA qui aidèrent la secte des Talibans à créer un émirat auto-proclamé en Afghanistan. Ce micro-État était en réalité géré par les services de sécurité pakistanais (ISI) et abritait des écoles de formation pour les combattants que la CIA recrutait. Les hommes de main de Washington dans les régions à population musulmane (Bosnie-Herzégovine, Kosovo, Tchétchénie) ont tous été formés par l’ISI. Ce sont eux que l’on présente dans les médias dominants comme les « jihadistes », mais ce ne sont pas des soldats mus par une forme extrémiste de l’islam, ce sont des mercenaires recrutés dans les milieux extrémistes [2].
Washington prit ses distances avec les Talibans lors de la campagne de réélection de Bill Clinton. Pour satisfaire le vote féministe, le président décida de sacrifier cette secte obscurantiste. Mais ce n’est qu’à l’été 2001 que les choses virèrent au drame : les Talibans refusèrent « l’offre généreuse » du consortium UNOCAL et du gouvernement états-unien de laisser passer un pipe-line sur leur territoire pour transporter les hydrocarbures de la mer Caspienne vers l’Océan indien. Les anglo-états-uniens décidèrent d’entrer en guerre et le firent effectivement à l’occasion des attentats du 11 septembre [3]. Ils imposèrent le président Karzaï, un États-unien salarié d’UNOCAL.
Cependant, si les Pakistanais pouvaient accepter que l’on mette fin au pseudo-émirat taliban, ils ne pouvaient aller jusqu’à ce que l’on élimine la totalité des hommes qu’ils avaient formés. On fit donc le tri et les Talibans loyaux à Islamabad furent invités à se replier dans la région du Waziristan et à combattre les rebelles baloutches.
Une secte en chasse une autre
Jamal Harwood
Porte-parole du Hizb ut Tahrir au Royaume-Uni.
La nature ayant horreur du vide, la disparition de la secte des Talibans a ouvert la voie à un groupe de remplacement : le Hizb ut Tahrir. Cette secte est clairement encadrée par le MI6 britannique et a établi son quartier général à Londres. Ses principaux dirigeants exercent de hautes fonctions dans des multinationales anglo-saxonnes. Le Hizb ut Tahir est actionné par la CIA pour déstabiliser toute l’Asie centrale, jusqu’au Xingjiang chinois. Il est la bête noire de l’Organisation de coopération de Shangaï. Accessoirement, le Hizb ut Tahrir a été utilisé pour organiser les manifestations dans le monde arabe à propos des caricatures de Mahomet ou du discours du pape à Ratisbonne. Les éléments non-contrôlés du Hizb ut Tahrir en Ouzbékistan ont été exterminés par le président Karimov avec la bénédiction de la couronne britannique.
Le 10 mai 2005, le Hizb ut Tahrir a encadré de vastes manifestations anti-occidentales en Afghanistan et dans toute l’Asie centrale. Ces démonstrations se voulaient pacifiques et dirigées aussi bien contre les casernements militaires que contre les ONG et les entreprises multinationales. Quoi qu’il en soit, les organisateurs ayant été débordés par leur succès, on dénombra quelques bureaux mis à sac [4].
Ainsi, la population afghane révoltée contre la présence militaire étrangère peut-elle se ranger au choix derrière la bannière des Talibans ou celle du Hizb ut Tahrir, selon qu’elle opte pour l’action violente ou pacifique.
Ces manipulations ont leurs limites. D’abord parce que dans une société aussi archaïque, les liens claniques l’emportent sur tous les autres. Les Talibans étaient implantés principalement chez les pachtounes. Le Hizb ut Tahrir s’est formé chez les tadjiks, s’est développé chez les ouzbeks et s’est progressivement étendus à toutes les populations. Ensuite parce que les conditions sociales ne sont pas manipulables. Aucune économie civile n’a été développée dans le pays au cours des cinq dernières années, hormis la culture des drogues, laquelle est considérée comme criminelle. Et d’ex-combattants au chômage ne tardent pas à reprendre les armes.
Précisément, la culture des drogues représente plus de la moitié de la production intérieur brute. Les champs de pavot se trouvent dans les zones jusqu’ici contrôlées par la Coalition des volontaires et non par l’OTAN. L’opium et l’héroïne sont acheminés vers les marchés européens, russes et iraniens, pas vers les États-Unis. La plupart des observateurs s’accordent à penser que cette culture est contrôlée par l’ISI pakistanaise et que la production quitte le pays à bord des avions états-uniens. Quoi qu’il en soit, ce type d’économie spéculative ne fait qu’accroître les différences sociales et la corruption, donc la révolte [5].
Alliances contradictoires
Enfin, pour parachever cette accumulation de désordres, Washington s’est lancé dans un étonnant projet de révision de ses alliances régionales qui conduit pour le moment à dresser l’un contre l’autre, l’Afghanistan (ou plutôt le gouvernement Karzaï) et le Pakistan, jusqu’ici indissociables. En effet, le président Bush s’est rendu en personne en Inde pour nouer de nouvelles relations avec Delhi et lui vendre des technologies nucléaires dont il interdit en principe la prolifération. En signe de bonne volonté, l’Inde a cessé de soutenir la rébellion baloutche, mais cela n’a pas fait l’affaire des néo-conservateurs qui veulent créer un Baloutchistan indépendant. Considérant l’affaiblissement des Baloutches, le Pakistan a cessé d’armer les reliquats talibans qu’il utilisait pour les combattre, lesquels reliquats sont retournés en Afghanistan faire le coup de feu contre la Coalition. Dans le même temps, l’Inde a offert des fonds au président Karzaï pour qu’il développe son administration, d’autant que tout renforcement de l’autorité du gouvernement de Kaboul se fait au détriment de celui d’Islamabad. En définitive, les présidents Karzaï et Musharraf, invités ensemble à la Maison-Blanche, ont étalé leurs différents dans les médias états-uniens, n’hésitant pas à s’insulter par émissions de télévision interposées. Sur le terrain, la rupture entre l’Afghanistan et son ancien protecteur pakistanais disloque toute l’administration au seul profit des seigneurs de la guerre qui relèvent la tête.
En fin de compte, la « stratégie du chaos » fait déjà deux victimes : la population afghane d’abord, les troupes de l’ISAF ensuite, qui sont condamnés à se faire la guerre sans qu’aucune ne l’ait choisie. À Washington, on s’amuse. Lorsque les électeurs demanderont des comptes sur les échecs de la « guerre au terrorisme », on répondra que ce n’est pas la faute du Pentagone, mais celle de l’OTAN. Puis on attendra que les Afghans et les Européens soient lassés de mourir pour rien avant d’exploiter pour soi les hydrocarbures de la Caspienne.
Thierry Meyssan* Journaliste et écrivain, président du Réseau Voltaire.
[1] « La vraie cible des bombardements US au Pakistan », Réseau Voltaire, 16 janvier 2006
[2] Sur ce sujet, voir deux ouvrages récents : Wie der Dschihad nach Europa kam (Comment le Djihad est arrivé en Europe) par Jürgen Elsässer, NP Verlag, St. Pölten, 2005, Xenia, Vevey, 2006 pour édition française. Et le tout nouveau Fulcrum of Evil : ISI-CIA-Al Qaeda Nexus par Maloy Krihna Dhar, Manas Publication, Delhi, 2006
[3] L’Effroyable imposture (Der inszenierte terrorismus) par Thierry Meyssan, Carnot, Paris, 2002, editio de facto, Kassel, 2002 pour l’édition allemande
[4] « Hizbut Tehrir Behind Afghan Violence ? » et « Anti-US, Anti-Karzaï Riots in Kabul » par B. Raman, South Asia Analysis Group, Delhi, 2006
[5] « Le Pakistan exploite le pavot afghan », Réseau Voltaire, 19 avril 2005
7-2 « Newsweek » ne sait plus comment expliquer la déroute en Afghanistan.
« Nous sommes en train de perdre l’Afghanistan. Cinq ans après, la victoire tourne-t-elle à la défaite ? » titre l’édition internationale de Newsweek, datée du 2 octobre 2006. Le lecteur a de quoi être désarçonné : voilà cinq ans que Newsweek martèle que les États-Unis et le Royaume-Uni sont intervenus en Afghanistan en réplique aux attentats du 11 septembre parce que ce pays aurait hébergé et protégé les commanditaires. Il n’a jamais été question de « gagner » en Afghanistan, mais au contraire de soutenir la lutte de « l’Alliance du Nord » pour libérer le pays de la dictature obscurantiste des Talibans. On avait réalisé de beaux reportages où l’on voyait des hommes heureux faire la queue chez le barbier pour se faire raser et jouir enfin de la liberté, tandis que de jeunes filles dévoilées découvraient les derniers tubes à la mode à la radio. L’OTAN avait envoyé 40 000 hommes sur place pour stabiliser le pays et les GI’s se faisaient photographier distribuant des chewing-gum aux enfants.
Enfin, on avait organisé devant la presse internationale des élections, signe que la démocratie était établie. Soudain, les Talibans seraient de retour et sur le point de vaincre l’OTAN. D’où un certain nombre de questions auquel le lecteur ne trouvera aucune réponse dans Newsweek : Serait-il exact que l’invasion de l’Afghanistan avait été planifiée avant le 11 septembre et visait à contrôler la route menant de la mer Caspienne à l’Océan indien ? Se pourrait-il que les Talibans n’aient pas été renversés par le peuple afghan, mais que les tadjiks aient ravis le pouvoir aux pachtounes ? Se pourrait-il que le président Hamid Karzaï ait été imposé par les États-Unis à la suite d’un tour de passe-passe ? Est-il exact que les néo-conservateurs souhaitent disloquer l’Afghanistan et le Pakistan pour créer un nouvel État, le Baloutchistan ? Et enfin, se pourrait-il que les insurgés ne soient pas des Talibans, mais des patriotes opposés à ce démembrement ? Non seulement les lecteurs de l’édition internationale de Newsweek ne trouveront aucune réponse à ses questions dans l’hebdomadaire, mais les lecteurs de l’édition US du magazine n’auront pas à se les poser : le dossier et la couverture ont été retirés de l’édition états-unienne. Après cinq ans de mensonges, la vérité est trop difficile à expliquer.
Sources : Réseau Voltaire
Posté par Adriana Evangelizt
7-3 Point de vue de Bassirat.net : Les tensions entre Kaboul et Islamabad sont à leur paroxysme.
28 Septembre 2006
Mercredi soir, les présidents afghan et pakistanais étaient les hôtes de George Bush. Le dîner devait aplanir les tensions entre les deux hommes alors que la résurgence de la rébellion afghane s’explique notamment par le rôle joué par Islamabad. Le président américain comptait sur ce dîner pour « observer le comportement des deux dirigeants pour déterminer l'état des tensions ». À en juger par les déclarations qui ont précédé la rencontre, elles n’ont jamais été aussi importantes et leur impact direct sur la lutte contre la rébellion afghane et la mouvance al-Qaïda inquiète l’administration Bush et les gouvernements des pays impliqués militairement en Afghanistan.
Mardi, lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision canadienne CBC, Pervez Moucharraf a accusé son homologue afghan « de se préoccuper davantage de lui-même que de l'Afghanistan. Il est lui-même un Pachtoune et il sait très bien ce qui se passe sur le terrain ». « Nous devrions travailler ensemble, mais je crains qu'il ne soit pas honnête sur tout », a-t-il dit. Puis, devant le Council on Foreign Relations, le président pakistanais a relancé ses accusations. « Plus vite le président Karzaï comprendra l'environnement de son propre pays, plus la situation deviendra facile pour lui », a-t-il dit, faisant allusion à une marginalisation des Pashtounes, l’ethnie des taliban.
De son côté, Hamid Karzaï a dénoncé les ingérences du Pakistan. Dès les années 1990, « il y a eu un effort pour radicaliser la résistance afghane (contre les Soviétiques), la société afghane... De la part de nos voisins, l'intention était d'influencer, prendre le dessus et gouverner » l'Afghanistan, a-t-il dit. Il a également dénoncé, lors de l’étape canadienne de sa visite en Amérique du Nord, les écoles coraniques pakistanaises « qui enseignent la haine, au lieu d'enseigner la religion, (qui enseignent) que nous devons haïr certains peuples et les détruire ».
Au-delà de ces polémiques, il n’en demeure pas mois que le Pakistan est régulièrement montré du doigt quand il s’agit de désigner la base aérienne à partir de laquelle les taliban sont parvenus à se réorganiser et à reprendre pied en Afghanistan. Le dernier élément en date est la publication par la BBC d’un rapport du Mi-6, l’agence du renseignement extérieur britannique, qui indique que « l'armée (pakistanaise) combat le terrorisme et en même temps (...) soutient indirectement les talibans à travers l'ISI », le service de renseignement militaire pakistanais. Son rédacteur suggère même son démantèlement. « L'ISI est un service discipliné, qui est en train de briser al-Qaïda », a répliqué mercredi soir Pervez Musharraf sur la chaîne publique britannique. « Il n'aurait pas été possible d'arrêter 680 personnes si l'ISI ne faisait pas un excellent travail ».
Certes, le Pakistan a fait un gros effort contre al-Qaïda, mais pas contre les rebelles afghans. La signature début septembre d’un accord de paix entre les taliban pakistanais et le gouvernement renforce la suspension d’autant plus que la violence redouble dans le sud de l’Afghanistan.
En vertu de l’accord de paix qui met fin aux interventions de l’armée pakistanaises dans le Nord-Waziristan, trois rebelles locaux suspectés d’avoir participé à des opérations en Afghanistan ont été libérés mercredi.
Le 19 septembre, trois hommes ont été arrêtés au Nord-Waziristan par les paramilitaires alors qu’ils revenaient d’Afghanistan. Selon des sources proches des services de renseignements pakistanais citées par l’Associated Press, les trois hommes étaient soupçonnés d’avoir participé à l’attaque d’une base américaine établie dans la province de Khôst.
En l’absence de preuves, et en vertu de l’accord de paix du 5 septembre, les trois hommes ont été remis aux chefs tribaux à Miran Shah, principale bourgade de l’agence tribale du Nord-Waziristan.
Selon les termes de cet accord, les militants locaux ne doivent plus participer aux opérations de la guérilla afghane. Mais, comme semble le démontrer l’exemple précédent, ainsi que la mort la semaine dernière en Afghanistan, les armes à la main, du mollah Abdoul Kalam, l’un des leaders des taliban pakistanais, cette partie de l’accord n’est pas respectée et les infiltrations ont plutôt tendance à augmenter. Les troupes américaines stationnées dans l’est de l’Afghanistan estiment que les attaques de la guérilla ont été multipliées par trois depuis la signature de l’accord. Le Nord-Waziristan est devenu un centre de commandement opérationnel à partir duquel la rébellion planifie et exécute ses opérations dans la partie orientale de l’Afghanistan.
Les habitants de l’agence affirment que les taliban ont mis au point de nouvelles règles afin de rendre moins visibles leurs mouvements transfrontaliers et l’implication grandissante de combattants pakistanais dans leur lutte. Les volontaires doivent désormais remettre leurs cartes d’identité à leur commandant afin qu’ils ne soient pas identifiés comme des ressortissants pakistanais. Puis, ils sont conduits en Afghanistan en petits groupes.
Bassirat.net avec AP, AFP et Newsday
7-4 L’insécurité persiste dans le Waziristan.
24-09
Mardi soir, dix combattants taliban, principalement des Afghans, ont été arrêtés par les forces de sécurité pakistanaises dans l’agence tribale semi-autonome du Nord-Waziristan. L’opération a été déclenchée après la poursuite en territoire pakistanais de combattants taliban par des hélicoptères américains. Les taliban venaient d’attaquer les forces de la coalition dirigée par les États-Unis dans la région afghane de Pinali, à quelques kilomètres du Nord-Waziristan.
En réponse à cette intrusion, les forces de sécurité (armée et paramilitaires) ont fait le siège d’un groupe de maisons à Lawara Mandi. Puis, des chefs de tribus et des députés de la province ont entamé des négociations afin d’obtenir des villageois qu’ils leur remettent les suspects, ce qu’ils ont fait.
Il s’agit de la première intervention de l’armée pakistanaise dans le Nord-Waziristan depuis la signature de l’accord de paix du 5 septembre dernier. En échange notamment d’un retour de l’armée dans ses casernes, de la levée des barrages, de la libération de leurs prisonniers et du versement de compensations financières aux familles des victimes du conflit, les taliban pakistanais s’étaient engagés à ne plus attaquer l’armée et les autorités civiles et à ne pas permettre l’infiltration de combattants en Afghanistan.
Les derniers développements tendent à prouver le contraire d’autant plus que les corps de cinq combattants originaires du Nord-Waziristan ont été rapatriés mercredi de la province afghane de Paktykâ. Les cinq hommes, dont le Maulana Abdoul Kalam, commandant de premier rang selon la presse pakistanaise, seraient tombés au combat en affrontant les forces de la coalition en Afghanistan.
Pourtant, l’armée américaine reste confiante quant à la pérennité et au respect de l’accord de paix. « Si tous les points (de l'accord) sont respectés, nous devrions observer une amélioration », a déclaré le général Jones, commandant en chef des forces de l'Otan ; devant la commission des affaires étrangères du Sénat américain à Washington. « S'ils sont capables d'appliquer les termes de l'accord, les frontières devraient être beaucoup plus calmes », a-t-il précisé. « On peut le mesurer simplement en regardant ce qui se passe aux frontières », a-t-il estimé.
Par ailleurs, le corps criblé de balles d’un Afghan accusé d’être un espion à la solde des États-Unis a été découvert jeudi à Miran Shah, principale agglomération de l’agence.
Enfin, dans l’agence du Sud Waziristan, un fonctionnaire a été tué par des taliban présumés à Wana, principale agglomération de la région. Gul Zada, employé de l’administration locale, sortait d’un tribunal lorsqu’il a été abattu par des tirs d’armes automatiques provenant d’un véhicule. Deux proches du fonctionnaire ont également été tués et deux autres blessés.
Bassirat.net avec AP, AFP, Dawn et Reuters
8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net
Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information
8-1 Antonio Artuso : «Québec solidaire» exige le retrait des troupes canadiennes de l'Afghanistan.
Environ 200 délégués réunis au conseil national de Québec solidaire se tenant à Magog se sont prononcés en faveur du retrait des troupes canadiennes de l'Afghanistan. Cette prise de position s'accompagne d'un appel à la participation de l'ONU pour qu'elle mette sur pied une force d'interposition pour superviser le désarmement des parties en conflit et pour maintenir la paix.
"Ce sont les représentants élus des pays qui doivent diriger une initiative multilatérale et non les appareils militaires, des armées nationales n'ont rien à faire en Afghanistan dans une mission offensive. Nous croyons que la présence canadienne actuelle en Afghanistan ne favorise pas le retour à la paix, mais plutôt la guerre et les exactions. Si le Canada veut venir en aide au peuple Afghan ce n'est pas en occupant leur pays que nous réussirons", a déclaré Françoise David, porte-parole de Québec solidaire.
Les porte-paroles de Québec solidaire ont profité de ce point de presse pour déplorer les propos d'André Boisclair rapportés dans le quotidien Le Devoir. Lors d'une entrevue à Radio-Canada, celui-ci a déclaré que les Québécois avaient peur du succès et a attaqué Québec solidaire pour son "utopisme".
"Au contraire de ce que pense M. Boisclair les Québécois et Québécoises sont courageux. Le courage, c'est refuser de plier l'échine devant les projets des grands patron, empêcher la vente du Mont Orford et s'opposer à la dérive militariste du gouvernement Harper. Pour Québec solidaire, il ne suffit pas de parler de souveraineté : nous commençons à l'exercer, par exemple en refusant, en tant que Québécois, d'être associé à la guerre d'agression commise en Afghanistan et en demandant le retrait des troupes.", a affirmé Amir Khadir, porte-parole de Québec solidaire..MAGOG, QC, le 30 sept. /CNW Telbec/
Renseignements: Nika Deslaurier-Paquette, attachée de presse, Québec solidaire, (514) 710-6452
9-0 Annexe
Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information
9-1 Guantanamo
Au jour le jour
21-09
Déclaration émanant des rapporteurs spéciaux Manfred Nowak (torture), Leandro Despouy (indépendance des juges), Asma Jahangir (liberté religieuse), Paul Hunt (droit à la santé) et de la présidente du groupe de travail sur la détention arbitraire, Leila Zerrougui.
# Les cinq experts indépendants ont présenté aux 47 pays membres du Conseil des droits de l'homme, dont les Etats-Unis ne font pas partie, un rapport publié en début d'année dans lequel ils exigeaient que Washington juge ou libère les détenus de Guantanamo.
Le projet de loi de l'administration Bush sur le traitement des suspects de terrorisme est contraire au droit international, ont estimé jeudi à Genève cinq experts des Nations unies.
## Les propositions de la Maison Blanche, actuellement en débat au Congrès, sont "contraires aux obligations des Etats-Unis en matière de droits de l'homme" et à l'article de 3 des Conventions de Genève sur le traitement des prisonniers, ont estimé les experts.
# Le projet de loi, interprète les limites posées par les Conventions de Genève au traitement des prisonniers. Il exclut la torture mais n'interdit pas explicitement les outrages à la dignité humaine comme des traitements humiliants et dégradants.
Il définit de façon trop large le terme de "combattants ennemis", empêche les suspects de faire appel auprès de la justice civile et permet de les détenir sans inculpation, ont dénoncé les experts.
Selon eux, "ce projet de loi légaliserait une répétition des violations que nous constatons à Guantanamo Bay",
(AFP)
Usa
Au Sénat Us
21-09
## Bush et les républicains du Sénat sont parvenus jeudi à un accord sur un projet de loi fixant des règles pour l'interrogatoire et le jugement des prisonniers étrangers
La Maison blanche a aussitôt fait savoir que l'accord permettrait à la CIA de poursuivre les interrogatoires de détenus étrangers soupçonnés de terrorisme.
(Reuters)
22-09
Des négociations menées au plus haut niveau entre le Congrès et la Maison Blanche, avec l'implication personnelle de Cheney et le conseiller à la Sécurité nationale Hadley, ont porté sur les droits de la défense.
Des sénateurs rebelles estimaient inconcevable que le prisonnier soit exclu de son propre procès lors de la présentation d'éléments à charge confidentiels.
"Nous avons atteint un formidable équilibre" entre les droits de la défense et la nécessité de protéger des secrets de sécurité nationale, a affirmé M. Graham.
# Cinq experts des Nations Unies avaient durement critiqué le projet de loi de l'administration jeudi. Il ne semblait pas que l'accord trouvé à Washington réponde à toutes leurs objections, notamment sur le droit des suspect de faire appel auprès de la justice civile et la possibilité de leur maintien en détention sans inculpation.
Le texte a été immédiatement critiqué par la plus grande organisation américaine de défense des libertés individuelles, l'ACLU, tandis que les démocrates réservaient leurs commentaires en attendant de prendre connaissance des détails.
(afp- 17h43)
28-09
Le Sénat américain a adopté le projet de loi fixant les règles des interrogatoires et des procès des étrangers suspects de terrorisme. Le texte, avait été voté la veille par la Chambre des représentants.
# Il devrait être rapidement promulgué par le président George Bush.
Conséquence de l'invalidation de la Cour suprême d'un précédent mécanisme pour juger les détenus de Guantanamo, cette "loi sur les commissions militaires et le traitement des détenus" fixe notamment les techniques d'interrogatoire des ressortissants étrangers soupçonnés de terrorisme.
Elle crée des tribunaux militaires pour juger les "ennemis combattants", détenus jusqu'à présent à Guantanamo en dehors de tout cadre juridique.
La procédure légale permettrait l'utilisation d'aveux obtenus par une certaine forme de coercition mais donnerait dans le même temps aux accusés le droit d'avoir accès aux documents classés retenus contre eux.
# Elle interdit en outre aux prisonniers de faire appel de leurs conditions de détention, une clause jugée contraire à la constitution par les démocrates et certains républicains.
# La loi élargit également la notion d'"ennemis combattants" aux personnes soupçonnées d'armer, de financer ou d'apporter leur soutien à des organisations considérées comme terroristes.
(Reuters)
Onu
Un panel d'experts onusiens appelle à la fermeture de Guantanamo
21-09
Le panel présentait son rapport sur Guantanamo, rédigé en février, devant le Conseil des droits de l'Homme des Nations unies, composé de 47 pays. Le document appelle à la fermeture de la prison où Washington rassemble les personnes arrêtées dans sa guerre contre le terrorisme, estimant qu'il s'agit dans les faits d'un camp de torture où les prisonniers n'ont aucun accès à la justice.
Pointant du doigt l'administration Us, le panel d'experts onusiens sur les droits de l'Homme a de nouveau appelé à la fermeture de la prison spéciale de Guantanamo (Cuba), estimant (a juste titre) qu'un tel lieu encourage la pratique de la torture et viole le droit international.
"Nous notons avec préoccupation que le gouvernement (US- NDLR) n'a pris aucune mesure pour la fermeture de Guantanamo", affirment ces experts dans un communiqué lu par l'Algérienne Leila Zerrougui, spécialiste de la question des détentions arbitraires. "Au lieu de cela, un nouveau bloc a été construit et doit ouvrir ce mois-ci".
# Leila Zerrougui a ainsi invité le conseil à prendre note des "graves atteintes au droits de l'Homme qui se déroulent à Guantanamo" que l'administration américaine ne fait rien pour éradiquer.
Le rapport critique également le projet de loi défendu par Bush sur les méthodes d'interrogatoires, qui offre notamment plus de protection aux interrogateurs.
Les experts onusiens estiment que le texte " conduira à des abus selon les circonstances".
# Rappel : Le panel d'experts a demandé à se rendre à Guantanamo depuis sa mise en place en 2002, mais a refusé l'offre américaine, qui proposait que trois experts visitent le camp en novembre, mais sans pouvoir s'entretenir avec les détenus.
NB : Ce rapport est la première enquête officielle réalisée sous l'égide de l'ONU sur le fonctionnement de Guantanamo. Il avait été commandé par la Commission onusienne des droits de l'Homme, remplacée en juin dernier par le Conseil des droits de l'Homme.
AP
9-2 Point de vue de Bassirat.net : La sécheresse menace 2,5 millions de personnes.
03-09
Selon le Programme alimentaire mondial, 2,5 millions de personnes sont menacées par la famine en raison de la sécheresse qui sévit en Afghanistan et du manque de moyens de l’agence onusienne
La sécheresse, qui a entraîné une baisse de 50 % des récoltes et un déficit en céréales estimé à 1,2 million de tonnes, frappe l’ensemble du pays. Dans le Nord, des milliers de paysans s’apprêtent à prendre le chemin de l’exil intérieur pour échapper à la plus grave sécheresse depuis cinq ans qui décime leurs cultures et leurs cheptels. Le 29 juin, après un périple de 200 kilomètres, environ 200 familles sont arrivées dans la province de Samangan en provenance de la province de Badghis, dans le nord-ouest de l’Afghanistan. Mais, la province de Samangan étant elle aussi affectée par la sécheresse, ces familles ont pris la route de Koundouz, plus à l’est, dans l’espoir que la proximité du fleuve Amour Daria leur assure un approvisionnement régulier en eau. D’autres habitants de la province de Badghis ont, quant à eux, pris la direction de l’Iran ou du Pakistan.
Pour la seule province de Samangan, 20 000 familles sont menacées par la raréfaction des ressources aquifères. Les autorités locales tentent, avec leurs faibles moyens, d’apporter une aide aux populations afin de les inciter à rester. Quelques camions-citernes ravitaillent en eau les villages où les puits sont à sec. Mais, ils ne sont pas en nombres suffisants pour alimenter les points d’eau utilisés par le bétail.
A Kaboul, les ministères de l’Agriculture et de la Réhabilitation rurale tentent de se mobiliser. Ils ont « décidé de fournir de la nourriture et de l’eau potable aux personnes affectées par la sécheresse », a déclaré Gholam Moustafa, vice-ministre de l’Agriculture. L’objectif des autorités gouvernementales est de parvenir à stopper les mouvements migratoires qui pourraient s’avérer très importants car les chutes de neige n’ont pas été suffisamment importantes, tout comme les pluies du printemps. Selon un schéma bien connu des autorités, des agences onusiennes et des Ong, les populations frappées par la sécheresse consomment leurs récoltes plus tôt dans l’année avant d’être contraintes d’utiliser les grains réservés aux semences. Puis, le bétail et les biens des ménages sont vendus, dernière étape avant la migration vers les centres urbains.
Dans le Sud du pays, la situation est aggravée par l’état de guerre que connaissent de nombreuses régions. Dans la province de Zabol, des centaines de personnes ont décidé de quitter leurs villages à la recherche de nourriture. Le Bureau international des migrations estime que 4 000 personnes ont fui les combats. Certains ont trouvé refuge auprès de proches à Kandahâr.
Le Programme alimentaire mondial ne dispose pas de stocks suffisant pour aider ces populations à traverser cette nouvelle épreuve. Un appel aux dons a été lancé fin juillet afin de rassembler les 76 millions de dollars nécessaires pour nourrir 2,5 millions de personnes. Le gouvernement afghan n’est pas, lui non plus, en mesure d’apporter une réponse efficace à cette nouvelle crise. En revanche, la rébellion pourrait profiter du mécontentement de la population face à ce qu’elle perçoit comme une nouvelle preuve de l’incurie des autorités pour trouver de nouveaux relais alors que ses rangs ont subi de lourdes pertes.
Bassirat.net avec IRIN et IWPR
9-3 L’énergie et l’agriculture au centre des priorités économiques.
Dans une interview accordée à l’United Press International, Mohammad Jalil Shams, ministre de l’Économie et des Affaires sociales du gouvernement afghan, détaille sa stratégie pour redresser l’économie afghane
Question : Avec autant de travail à accomplir, quelles sont vos priorités pour redresser l’économie afghane ?
Réponse : En ce moment, l’électricité, améliorer le secteur énergétique, constitue la principale priorité car il s’agit du point bloquant de tous les projets de développement. Après le secteur énergétique, la deuxième priorité sera, dans quatre ou cinq ans, l’agriculture, essentiellement pour parvenir à remplacer nos importations. L’Afghanistan est un pays agricole, mais nous avons une balance commerciale très déséquilibrée avec des importations s’établissant à 2,3 milliards de dollars et seulement 300 à 400 millions de dollars d’exportations. Les biens de consommation constituent l’essentiel des importations et nous allons tenter de rééquilibrer tout ça grâce à l’agriculture. Les futures exportations seront constituées de matières premières, ce qui correspond à la troisième partie du projet.
Question : Attirer des investissements étrangers est essentiel à un développement fort. Quelles sont les industries et les ressources nationales que vous allez mettre en avant ?
Réponse : L’électricité et l’énergie ne sont pas disponibles pour les industries qui en dépendent. Les secteurs dans lesquels nous bénéficions d’un avantage comparatif ne sont pas encore identifiés. Une fois que les secteurs agricoles et énergétiques seront développés et que les matières premières seront disponibles, nous connaîtrons le type d’industries qui pourront être développées dans le pays. Nous avons d’excellentes ressources en cuivre, en fer … Est-ce que c’est assez pour avoir des industries stables dans ce pays reste à déterminer.
Question : L’Afghanistan est confronté à une production de drogue record, quelles sont les alternatives pour les paysans qui luttent pour subvenir à leurs besoins sans l’aide du gouvernement et combien de temps cela prendra pour les mettre en œuvre ?
Réponse : Que l’Afghanistan produise la plus grande quantité d’opium au monde est un fait indéniable. Il est aussi vrai qu’il n’existe pas de réelles alternatives à de subsistance pour les gens qui cultivent l’opium en ce moment en Afghanistan. Le gouvernement essaie des mesures antidrogue pour créer des moyens de subsistance alternatifs. On peut citer par exemple la culture du Safran dans la province de Hérât ou celle de la rose à Djalâlâbâd. Il y a d’autres alternatives qui fonctionnent dans d’autres secteurs pour détourner les gens de la culture de la drogue. Mais il s’agit de petits pas que nous faisons et cela prend du temps, comme nous pouvons le voir dans d’autres pays comme le Pakistan où cela a pris au moins huit à dix ans. Il a fallu près de vingt ans à la Thaïlande pour se débarrasser de la culture de la drogue.
Question : Certains observateurs disent que si l’on veut régler le problème de la drogue, le renforcement du dispositif sécuritaire international doit aller de pair avec une reconstruction rapide. Quelle est votre évaluation sur la question ?
Réponse : Selon moi, le problème revêt trois dimensions. Tout d’abord, la stabilisation du développement et l’extension du pouvoir du gouvernement sur tout le pays. À l’heure actuelle, le gouvernement est faible. Nous avons des forces armées et de police faibles, tout comme notre système judiciaire, et une corruption importante. Dans ces conditions, il n’est pas possible de faire grand-chose. La deuxième dimension est de fournir une alternative croissante aux paysans qui soit suffisamment attractive pour qu’ils ne cultivent pas d’opium. La troisième consiste à mettre sur pied une bonne campagne d’information. Il est capital que les mollahs et les autres autorités religieuses disent aux gens qu’il est illicite, selon la religion musulmane, de consommer de la drogue. Ces trois aspects sont interconnectés. Nous en sommes au début et nous essayons de faire de notre mieux. Mais, même si nous réussissons avec les deux premières et que la troisième n’est pas réalisée, nous ne pourrons pas réussir.
Bassirat.net avec UPI
05 Octobre 2006
9-4 Provinces Afghanes
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