jeudi, novembre 02, 2006

n° 69 - journal de l'Afghanistan- 24-10 au 01-11

Sommaire : :
1 Analyse
Des résistants
Des occupants
2 Occupation de l'Afghanistan
3 Politique
a) collaborateurs afghans
b) occupants
4 Lutte pour la libération du territoire
Détails.
L'Afghanistan en chiffre.
5 Médias
6 Brèves
6-1 La nouvelle loi américaine sur le terrorisme viole les traités internationaux.
6-2 Retrait de la plainte mettant en cause la constitutionnalité du Patriot Act, la loi anti-terroriste US.
6-3 La nouvelle loi anti-terroriste promulguée par Bush doit être déclarée anticonstitutionnelle.
7 Dossier & Point de vue
7-1 Point de vue de Bassirat.net : OTAN - Des pays restent réticents à envoyer des soldats en Afghanistan.
7-2 Dossier M. Lemaire : La pointe émergée des exactions impérialistes, dans la presse mercenaire
("Le Monde" - Le déshonneur de la Bundeswehr en Afghanistan.)
7-3 Point de vue de Bassirat.net : Démarrage lent pour le recensement des réfugiés afghans.
7-4 Point de vue de Bassirat.net : Des prêts pour 60 000 paysans.
7-5 Point de vue de Bassirat.net Nouvel appel aux dons pour faire face à la sécheresse.
7-6 Point de vue de Bassirat.net : Le président du Sénat menace de démissionner.
7-7 Point de vue de Samir Amin : Mettre en déroute les Etats Unis , Israel et leurs alliés dans les pays de la ligne de front .(Partie Afghanistan)
8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net
9-0 Annexes
9-1 Guantanamo
1 La base de Guantanamo va être aménagée pour juger les prisonniers …
9-2 Suivant Reuters : La pauvreté absente de la campagne électorale aux Etats-Unis
9-3 Provinces Afghanes


















.........................................................................................Tiré a part
Le village afghan frappé par l'OTAN a enterré ses morts.
26-10
(Reuters)
Au moins cinquante civils, en majorité des femmes et des enfants, ont été tués mardi dans le raid aérien de l'Otan à Panjwai, dans le sud de l'Afghanistan, rapportent des responsables locaux et des chefs tribaux.
"Il était tard dans la nuit. Ils ont bombardé des maisons habitées", a déclaré Agha Lalai, membre d'une assemblée locale.
Vingt-cinq habitations ont été détruites dans ce bombardement, qui a duré quatre à cinq heures, selon les témoignages.
(AP -Reuters)
27-10
Des responsables et des habitants du district de Panjwayi, au sud-ouest de la ville de Kandahâr, font part que le bombardement par l'OTAN d’un village de la région a fait de la mort de 50 à 90 civils
« Le gouvernement et les forces de l’Otan ont demandé, le mois dernier, aux déplacés de rentrer chez eux et leur ont dit qu’il n’y avait plus de danger. Mais malheureusement, ils ont été bombardés une nouvelle fois », a déploré Bismillah Afghanmal, conseiller de la province de Kandahâr.
« Le meurtre de civils innocents ne peut que renforcer la haine du gouvernement parmi les gens ordinaires », a-t-il averti.
Bassirat.net avec AFP, AP, Reuters et IRIN
27-10
Des civils, des femmes, des enfants, là où les bombardiers pensaient trouver des talibans.
Le bilan est lourd, mais encore contradictoire. L'OTAN reconnaît la mort de seulement 12 personnes.
Le président Hamid Karzai a assuré son soutien aux villageois touchés par cette tragédie.
(EuroNews)
27-10
Les résistants ont accusé les forces de l'Otan de génocide.
"Les taliban ne laisseront pas les tueurs de femmes et d'enfants afghans en paix et nous continuerons à nous en prendre à eux."
(Reuters)
Et ce n'est pas tout
24-10
Au moins une fillette a été tuée et deux autres blessées lundi par un tir d'essai de mortier de troupes de l'Otan qui a raté sa cible dans la province de Kunar, dans l'est de l'Afghanistan, ont indiqué mardi les autorités afghanes et l'Otan.
La police avait dans un premier temps annoncé que trois enfants avaient été tués et deux autres blessés...
(afp- 17h14)
Marc
L'Afghanistan en chiffre du 24 -10 au 1 /11/06



tués
blessés



Usboys / Autres boys
8
20



Policiers, armée et collaborateurs
2
2



Peuple Afghan
110
8





1 La résistance contre l'agresseur
Résistance :
Analyse & déclaration
Mohammad Omar
23-10
##Dans un long message diffusé sur internet et signé "Chef des fidèles dans la résistance afghane", Mohammad Omar, a averti que ses hommes intensifieraient leurs combats contre les troupes étrangères occupant l‘Afghanistan. « Les prochains mois verront une intensification et une plus grande organisation de la résistance contre les croisés »
« J’ai demandé aux moudjahidine d'intensifier les opérations contre les croisés.
"Ces combats vont en surprendre beaucoup"..
«Je félicite également les moudjahidine en Irak pour leur forte résistance et leur recommande de continuer sur la même voie »,
Mohammad Omar, s’en est pris aux Etats-Unis, dont il annonce la défaite, et aux Nations unies pour leur partialité vis-à-vis des nations musulmanes. « C'est pour le cinquième Aïd al-Fitr consécutif que l'Afghanistan, est sous le colonialisme croisé. Mais cette fois, nous vous félicitons aussi pour la défaite et la fuite des croisés », dit-il. « L'Amérique et ses alliés seront défaits. Les dirigeants des alliés de l'Amérique (envoient) leurs soldats se faire tuer dans l'intérêt de l'Amérique. Ils auraient dû penser à leurs intérêts et se retirer d'Afghanistan »,
Omar a par ailleurs exhorté l'Otan à retirer ses 20.000 hommes et à cesser de les sacrifier pour les Etats-Unis, en affirmant qu'il jouissait du soutien des Afghans.
Il attaque également l’ONU : « Depuis sa création, l'ONU n'a adopté aucune résolution (...) annonçant une bonne nouvelle à la nation islamique »,
En conclusion Omar affirme que sera déféré devant la justice islamique pour avoir coopéré avec Washington.
« Je vous annonce aussi que le valet des croisés (Karzaï) et ses compagnons sont en train de chercher le moyen de prendre la fuite (...). Nous allons les traduire devant un tribunal islamique », poursuit le mollah Omar. « Les croisés sont en train d'induire les gens en erreur (...) Ils ont recouru à tous les moyens médiatiques pour forger leurs mensonges en y dépensant cent millions de dollars », ajoute-t-il.
(Bassirat.Net – Afp -Reuters)

Commandant militaire Dadullah.
27-10
# Dadullah, commandant militaire d’une des branche de la résistance :
"Nous voulons dire aux forces étrangères et à leurs esclaves que leur défaite est inévitable en Afghanistan", "Les moudjahidine sont prêts à se battre et, dans les prochains jours, ils vont intensifier leurs activités et leurs attaques kamikaze à tel point que les forces infidèles n'auront pas le temps de se reposer.
(Reuters)
Les occupants
Analyse & déclaration
23-10
# Combats et actes de guérilla restent quotidiens et le gouvernement a mis en garde contre une possible recrudescence des attaques kamikaze avant la traditionnelle accalmie hivernale.
(Reuters)
23-10
## La résistance "est passés à ce que nous appelons une guerre asymétrique Je m'attends à ce qu'ils attaques plus encore dans la province d'Uruzgan", a également déclaré le général Peter Spijk, commandant du contingent néerlandais en Afghanistan.
"Il s'agit d'une évolution préoccupante qui n'épargnent plus Kaboul, désormais. Nous devons éviter que les choses n'évoluent comme en Irak", a-t-il souligné.
(Reuters)
27-10
# La présence des forces de l'OTAN pourrait durer au moins dix ans, a déclaré Karl Eikenberry, commandant en chef des forces américaines en Afghanistan
"Nous avons besoin de persévérance. Nous avons besoin de patience"…"Nous ne pouvons pas l'emporter d'ici un an. Nous ne pouvons pas l'emporter d'ici deux ans", a-t-il insisté,
Alors que le Premier ministre canadien Harper avait demandé un appui plus important de l'OTAN, Eikenberry a estimé que la présence alliée était déjà supérieure à toutes les forces rebelles.
"Il n'y a aucun endroit en Afghanistan que nous ne dominerons pas", a-t-il déclaré. "Les Etats-Unis vont conserver leur rôle dans la remise sur pieds de l'armée, même s'ils espèrent que l'OTAN va étendre son rôle."
31-10
La coalition internationale dirigée par les Etats-Unis ont à faire depuis plusieurs mois à une forte recrudescence des attaques, surtout dans le sud et l'est du pays, ainsi que dans la capitale Kaboul.
## NDLR : Plus de 315 militaires étrangers, ont été tués cette année en action en Afghanistan, contre environ 175 en 2005.
Un bilan certes inférieur aux pertes subies par les Américains et leurs alliés en Irak, mais qui ne cesse de prendre de l'ampleur.
(AFP)
USA & Coalition
31-10
# La zone tribale du Pakistan, qui échappe au contrôle d'Islamabad, est accusée par les autorités afghanes de servir de base arrière aux talibans, et le commandant en chef de l'Otan, le général James Jones, s'était inquiété la semaine dernière de l'augmentation, ces dernières semaines, des infiltrations de combattants à partir du Pakistan
(AFP)
Otan- Isaf
29-10
Selon l'Otan, les infiltrations de combattants en Afghanistan à partir du Pakistan ont augmenté ces dernières semaines.
(afp- 20h21)
31-10
# Pour venir à bout de la résistance, l'Otan a réclamé des renforts mais cet appel n'a guère été entendu jusqu'à présent par les pays membres, très inquiets de l’évolution très négative (ndlr pour eux) sur le terrain
Selon les experts, cette montée en puissance des attaques explique notamment l'échec de programmes de reconstruction.
(AFP)
31-10
La zone tribale du Pakistan, qui échappe au contrôle d'Islamabad, est accusée par les autorités afghanes de servir de base arrière aux talibans, et le commandant en chef de l'Otan, le général James Jones, s'était inquiété la semaine dernière de l'augmentation, ces dernières semaines, des infiltrations de combattants à partir du Pakistan
"Il n'y a pas de résurgence des talibans. Les talibans et leurs alliés ont toujours été présents.", a affirmé un responsable de l'Isaf sous couvert de l'anonymat.
(AFP)
UK
23-10
Dans son édition du lundi 23 octobre, le quotidien britannique The Daily Telegraph relate que, pour faire face à la recrudescence des attaquesà Kaboul, les responsables des écoles de la capitale afghane ont décidé de fouiller les élèves à l’entrée des établissements scolaires. Ils craignent que des élèvent aient été embrigadés par la résistanceet entraînés à perpétrer des attaques kamikazes.
Bassirat.net avec The Daily Telegraph
26-10
SIX MOIS DÉCISIFS
De nombreux Afghans pourraient basculer dans le camp des "étudiants en religion", faute de progrès dans leurs conditions de vie.(...).
# Tirant parti du mécontentement de la population, la résistance est parvenue à se regrouper et oppose désormais une résistance farouche aux forces de l'Otan, dans le Sud en particulier, a averti le général britannique David Richards, commandant des forces de l'Alliance,.
Les six prochains mois seront décisifs,: "Jusqu'ici, vous n'avez vu que des attaques kamikaze individuels, mais à l'avenir vous pourriez voir des attaques exécuté par six personnes simultanément", a affirmé Hajji Mullah Wahid Ullah, présenté comme un "conseiller" des résistants, interrogé par un journaliste de la BBC.
"Un grand nombre de gens se sont portés volontaires pour attaqué notre ennemi. Ce résultat est le résultat de la pression que nous subissons", a-t-il conclu …
(Reuters)
2 Occupation de l'Afghanistan
2-2 Les forces en présence
Résistance
29-10.
La province de Kunar est limitrophe de la zone tribale semi-autonome du Pakistan qui sert, selon les autorités afghanes, de base arrière aux militants anti-gouvernementaux.

Otan-Isaf
24-10
Quelques pays ont, fourni des troupes fraîches. Il s’agit notamment de la Pologne (1 000 hommes), du Danemark, de la République Tchèque et de la Roumanie.
Les Pays Bas vont, ainsi, envoyer 330 soldats supplémentaires en appui des 1 730 soldats déployés dans la zone.
Bassirat.net
29-10
## L'Isaf, qui dispose de 31.000 soldats pour l'afghanistan, est confrontée depuis plusieurs mois à une forte recrudescence des attaques, surtout dans l'est et le sud du pays.
Parallèlement à l'Isaf, la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis continue d'effectuer ses opérations de contre-insurrection avec quelque 10.000 soldats, essentiellement dans le sud et l'est du pays.
(afp- 20h21))
Troupes Afghane
26-10
# 3.000 soldats afghans sont déployés à Kaboul et dans le nord de l'Afghanistan au sein de l'Isaf (Force internationale de soutien à la sécurité), sous contrôle de l'Otan.
(ats 12:40)
27-10
Eikenberry,a précisé que l'armée afghane, qui était inexistante au début des opérations en 2002, comptait désormais 35.000 soldats.
AP
UK
19-10
5.000 soldats britanniques occupent l' fghanistan, et se trouvent pour la plupart dans la province d'Helmand.
(afp- 10h50)
3) Politique
a) Les collaborateurs afghans
Les grandes manoeuvres
22-10
# Le gouvernement afghan et les Nations unies ont appelé à 43 millions de dollars (34 millions d'euros) d'aide pour faire face à la sécheresse qui touche le pays et porter assistance à des dizaines de milliers de familles déplacées par les affrontements dans le sud du pays.
Cet appel à l'octroi de fonds intervient après un appel similaire à 76,4 millions de dollars (60 millions d'euros) en juin, qui a abouti à des dons d'un peu plus la moitié de ce montant, a précisé l'ONU dans un communiqué.
Selon les estimations, "en raison des conditions de sécheresse, 1,9 million de personnes auront besoin d'une assistance alimentaire, soit 200.000 de plus que (le nombre) estimé en juillet", selon le communiqué.
(AP)
b) Les occupants
5 Canada
24-10
Le ministre canadien de la Coopération internationale a annoncé l une aide de 26 millions de dollars Us qui se répartit de la façon suivante : environ la moitié % ira à la construction d’écoles et à la formation de 4 000 enseignantes dans onze provinces du pays.
4,4 millions de dollars serviront à aider des femmes à cultiver et à vendre des légumes et des fruits.
8,9 millions de dollars financeront des travaux de reconstruction dans le pays.
Bassirat.net avec Xinhua
Dans le monde
Pakistan
29-10
# Plus de 5.000 membres de tribus pro-Talibans ont participé à une manifestation anti-américaine dans une région tribale du Pakistan proche de la frontière est de l'Afghanistan, promettant de poursuivre leur guerre sainte contre l'Amérique et ses alliés.
La manifestation a eu lieu près de Damadola, un village des faubourgs de Khar, dans la région du Bajur, où une attaque de l'armée US a tué des dizaines de civils.
(AP)
29-10
Le Pakistan est un allié important des Etats-Unis
# 80.000 soldats pakistanais ont été déployés dans les zones tribales du pays pour en chasser les résistants
AP
30-10
Des troupes de l'armée pakistanaise, appuyées par des hélicoptères de combat, ont détruit un camp d'entraînement de militants liés à l'organisation al-Qaïda dans une zone tribale du nord-ouest du pays, près de la frontière afghane, tuant "de nombreux" activistes, ont annoncé les autorités.
L'attaque, qui a eu lieu avant l'aube, ciblait un camp d'entraînement abritant "70 à 80" militants, dans un village proche de Khar, principale ville de la province tribale du Bajur, a précisé le général Shaukat Sultan, porte-parole de l'armée.
L'officier a ajouté que le camp avait été détruit, mais n'a pu dire pour l'instant combien de personnes avaient été tuées.
AP
30-10
# Lundi, l'armée pakistanaise a affirmé avoir tué près de 80 militants lors d'une opération contre un camp présumé d'entraînement dans le district tribal de Bajaur, limitrophe de la province afghane de Kunar (est).
(AFP)
31-10
# "Il n'y avait pas de camp d'entraînement dans la madrassa", a déclaré Abou Bakar, 22 ans, originaire de Loi Sam, à 15km de Chingai. Ses jambes ont été brisées par les décombres. "Nous étions venus ici pour apprendre la religion d'Allah".
Plus de 20.000 membres de tribus et militants armés ont manifesté à Khar, dans le nord-ouest du Pakistan, pour condamner l'attaque au missilede l’école religieuse (madrassa)
Des haut-parleurs diffusaient des chants en langue pachtoune exhortant la population à entamer une "guerre sainte",.
"Nous poursuivrons notre jihad. Nous vengerons le sang de nos martyrs", a affirmé, le maulana Roohul Amin. De son côté, la foule scandait ""Mort à Bush! Mort à Musharraf" et "Tout ami de l'Amérique est un traître"..
Le porte-parole de l'armée pakistanaise, le général Shaukat Sultan, a d'abord fait savoir que l'attaque avait été organisée sur la base d'informations fournies par la coalition en Afghanistan. "Le partage d'informations était incontestablement présent, mais dire qu'ils ont mené l'opération est totalement faux", a-t-il déclaré à l'agence Associated Press.
AP
4 Lutte pour la libération du territoire
Détails
Province de Ghanzi (centre de l’Afghanistan)
31-10
(AP)
Un kamikaze a déclenché ses explosifs près d'un poste de police, tuant un officier et blessant un second, selon le général Abdul Ghafar, chef de la police provinciale. Il a précisé que l'assaillant avait tenté de pénétrer dans le bureau mais avait été intercepté par des policiers.
Deux soldats de l’Isaf ont également été blessés dans cette attaque, a précisé le commandant Luke Knittig, un porte-parole de la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF).
AP
Province d'Helmand (sud de l'Afghanistan
19-10
Plusieurs soldats britanniques ont été blessés jeudi par une action kamikaze à Lashkar Gah, la capitale de la province les autorités britanniques et afghanes.
L’Isaf a confirmé l'attaque mais … "Il n'y a pas de décès dans les rangs de l'Isaf", a souligné un porte-parole le commandant Luke Knittig.
(afp- 10h50
Province d'Herat (ouest de l'Afghanistan)
22-10
Des combats entre milices pashtounes ont fait au moins trente-deux morts, dont le commandant Amanôllah Khân, et plusieurs blessés dimanche dans le sud de la province ont rapporté les autorités locales.
Des combats ont opposé les forces fidèles aux commandants Amanôllah Khân et Arbab Basir dans le district de Shindand, à une centaine de kilomètres au sud de la ville de Hérât. .
Amanôllah Khân a joué un rôle trouble dans l’Afghanistan post-taliban.
D’une part, il a été l’un des fers de lance de l’offensive de plusieurs chefs de guerre qui, à l’été 2004, a mis un terme au règne d’Ismaël Khân dans l’Ouest afghan. D’autre part, un de ses lieutenants, le commandant Mohammad Omar, a été arrêté en début d’année par les forces américaines. Les autorités leur reprochent de participer à des activités perturbatrices, sans préciser ce que recouvre ce vocable (soutien aux taliban, au Hezb-e Islami de Gôlbouddine Hekmatyâr ?). De nombreuses rumeurs, alimentées le plus souvent par ses détracteurs, ont couru sur des liens supposés unissant Amanôllah Khân aux taliban et au Hezb-e Islami.
Bassirat.net avec Pajhwok, AIP et AFP
Province de Kandahar (sud)
25-10
Trois opérations se sont déroulées mardi dans les district de Zhari et de Panjwayi, où des groupes de résistants "tentaient de s'infiltrer", a expliqué un porte-parole de la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) de l'OTAN, le commandant Luke Knittig.
Un groupe de 30 à 40 personnes a attaqué dans la matinée une base mobile de l'ISAF, à l'est de Sperwan Ghar, ainsi qu'un convoi de l'armée afghane. "Douze résistants ont été tués et deux blessés" lors de la riposte, a indiqué l'ISAF(qui bien entendu ne parle pas de ces pertes).
Dans la soirée, l'artillerie de l'ISAF a attaqué dans le même secteur un véhicule faisant dix tués.
Un peu plus tard, un "important groupe" de talibans se dirigeant vers cette zone a été attaqué par un appui aérien, a expliqué un porte-parole de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'Otan, le commandant Luke Knittig.
Les autorités locales ont confirmé d'importants bombardements aériens dans ces secteurs.
Les opérations ont également fait des victimes civiles a déclaré le porte-parole du ministère afghan de l'Intérieur, Zemarai Bashary, en ajoutant: "leur nombre n'est pas clair"….
Plusieurs dizaines de civils et de nombreux résistants ont été tués au cours d'opérations menées par l'OTAN dans le sud de l'Afghanistan cette semaine, ont affirmé jeudi les autorités locales et des villageois..
(afp- 14h50- AP ats - 20:26)
26-10
(Reuters)
Au moins cinquante civils, en majorité des femmes et des enfants, ont été tués mardi dans le raid aérien de l'Otan à Panjwai, dans le sud de l'Afghanistan, rapportent des responsables locaux et des chefs tribaux.
"Il était tard dans la nuit. Ils ont bombardé des maisons habitées", a déclaré Agha Lalai, membre d'une assemblée locale.
Niaz Mohammad Sarhadi, le chef de le district de Panjwayi où les raids ont eu lieu, a également affirmé que les frappes aériennes avaient fait environ 60 tués parmi la population locale et détruit plusieurs maisons, tandis qu'un autre membre de l'assemblée locale donnait un bilan de 80 morts.
Des responsables et des habitants du district de Panjwayi, au sud-ouest de la ville de Kandahâr, font part de la mort de 50 à 90 civils
Vingt-cinq habitations ont été détruites dans ce bombardement, qui a duré quatre à cinq heures, selon les témoignages.
(AP -Reuters)
30-10
Un accrochage auraient fait 12 morts dans les ranges de la résistance., selon un bilan de l'Isaf , invérifiable de source indépendante..
01-11
Deux soldats de l'Otan ont été blessés mercredi dans une action kamikaze, qui a visé leur convoi près d'un bazar situé entre une base de l'Otan et Kandahar, fait savoir l'Alliance.
(Reuters)
Province de Kunar (est de l'Afghanistan)
24-10
Au moins une fillette a été tuée et deux autres blessées lundi par un tir d'essai de mortier de troupes de l'Otan qui a raté sa cible dans la province de Kunar, dans l'est de l'Afghanistan, ont indiqué mardi les autorités afghanes et l'Otan.
La police avait dans un premier temps annoncé que trois enfants avaient été tués et deux autres blessés...
(afp- 17h14)
29-10.
Trois soldats de l'Isaf ont été blessés dimanche lors d'un accrochage dans la province de Kunar, limitrophe du Pakistan.
La plupart des soldats déployés dans cette zone sensible sont Américains.
(afp- 20h21)
Province de Nouristan (l'Est du pays)
25-10
Trois militaires de l'Alliance ont trouvé la mort mardi dans l'explosion d'une bombe au passage de leur convoi, dans la province orientale du Nuristan.
(Reuters)
31-10
Trois soldats de l'OTAN ont été tués mardi dans l'explosion d'une bombe, rapporte l'Alliance atlantique.
L'engin explosif, placé en bordure de route, a touché leur véhicule.
Deux soldats ont été tués sur le coup et deux autres blessés ont été transportés vers une installation militaire d'Asadabad, dans la province voisine de Kunar, où l'un d'eux a succombé à ses blessures. L'OTAN n'a pas révélé la nationalité des soldats concernés mais les troupes américaines représentent la majorité du contingent allié dans l'est de l'Afghanistan.
AP
Province d'Oruzgan (sud de l'Afghanistan)
27-10
Une bombe a entièrement détruit un véhicule, tuant 14 personnes et en blessant trois autres qui se rendaient dans la capitale provinciale pour participer à des festivités.
L'explosion s'est produite sur une route conduisant à un petit village situé au nord de Tirin Kot, la capitale de la province d'Uruzgan, a précisé un porte-parole du gouverneur.
On ignore encore si la déflagration était due à une mine abandonnée datant des conflits passés ou s'il s'agit d'un engin récemment posé. (ou est ce encore une erreur de l’Isaf ou des Usa)
AP
28-10
Un convoi militaire a été frappé par une explosion en bordure de route tuant un soldat et faisant 11 blessés dont trois civils, annonce l'Otan dans un communiqué.
L'attentat au eu lieu où les Taliban sont bien implantés.
Conformément à sa politique, l'Otan n'a pas donné la nationalité du soldat décédé.
Le gros des troupes de l'Otan à Uruzgan est constitué de soldats néerlandais. Elles comptent aussi plusieurs centaines de soldats australiens.
(Reuters - AP)
29-10
Plus de 100 résistants ont attaqué samedi la base militaire des soldats stationnés au nord de Tarin Kowt.
Les forces de l'OTAN et les troupes afghanes, appuyés par des hélicoptères et des frappes aériennes ont répliqué par des tirs , et ont tué des résistants
L'affrontement a duré plusieurs heures..
(Dimanche, l'Isaf avait affirmé avoir tué 70 résistants, ce bilan ne pouvait être confirmé de source indépendante)
L'otan rapporte qu'1 (seul) soldat afghan a été blessé dans les combats.
Bassirat.net avec AFP, AP, Reuters et IRIN
29-10
Dimanche, un soldat de l'Isaf, la Force d’assistance à la sécurité sous commandement de l’OTAN, a été tué et huit autres blessés dans l'explosion d’un engin piégé au passage de leur convoi sur une route de la province d’Ourouzgân. La nationalité des victimes n’a pas été rendue publique par l’Isaf.
Bassirat.net avec AFP, AP, Reuters et IRIN
Province de Zaboul (sud-est)
30-10
Combats dans le district de Daychopan qui a duré près de six heures et nécessité l'intervention de l'aviation de l'Otan, a affirmé L'Isaf.
Un soldat de l'Isaf, dont la nationalité n'a pas été précisée, a perdu la vie dans ces combats
(afp- 20h21)
3-2 L'Afghanistan en chiffre : Guerre appelée "Enduring Freedom déclenchée en octobre 2001

Civils tués : ? + 2.116
Civils blessés : ? + 1.402 (chiffres trop bas)

Résistances afghans tués : : ? + 1.346
Résistances afghans blessés : ? + 1352 (chiffres trop bas)
Résistances afghans arretés : : ? + 725
Militaires Occupant tués : 658
Militaires Occupant blessés : ? + 690 (chiffre invraisemblablement bas...)
Suicides : ? + 20
CIA tués : : 4

Soldats /policiers tués : ? + 2.534
Soldats gouvernementaux Blessés : ? + 2.945(chiffres trop bas)
Collaborateurs tués + armée pakistanaise) : 555
Collaborateurs Blessés : ? + 308
Collaborateurs disparus : ? + 14

Les chiffres indiqués sont vérifiés par le recoupement des chiffres des pertes communiqués par la résistance & les médias occidentaux & Bassirat.net.
6 Les Brèves
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information
Marc
6-1 La nouvelle loi américaine sur le terrorisme viole les traités internationaux.
La nouvelle loi anti-terrorisme récemment adoptée aux USA contient plusieurs dispositions enfreignant le droit international, et notamment celui à un procès équitable, a estimé Martin Scheinin expert légal finlandais des Nations unies.
Selon Scheinin, expert onusien sur les questions de protection des droits de l'Homme dans la lutte contre le terrorisme, le "Military Commissions Act" promulgué par George W. Bush "contient plusieurs dispositions incompatibles avec les obligations internationales des Etats-Unis dans le cadre des lois humanitaires et de protection des droits de l'Homme".
"L'un des aspects les plus sérieux de cette loi est le pouvoir du président de déclarer sans aucune charge quiconque, y compris des citoyens état-uniens, comme un 'ennemi combattant hors la loi' -un terme inconnu des lois humanitaires internationales", a expliqué Scheinin.
Il a également déploré l'abandon des droits garantis par l'habeas corpus aux ressortissants étrangers -y compris des résidents légaux et permanents aux Etats-Unis- pour contester la légalité de leur détention, "en contradiction manifeste" avec le Contrat international d'engagement sur les droits civiques et politiques ratifié par Washington en 1992.
AP - 27-10
6-2 Retrait de la plainte mettant en cause la constitutionnalité du Patriot Act, la loi anti-terroriste US.
L'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) a retiré une plainte mettant en cause la constitutionnalité des lois anti-terroristes, connues sous le nom de Patriot Act, qu'elle avait déposée il y a plus de trois ans.
L'ACLU a expliqué qu'elle retirait sa plainte en raison des "améliorations des lois".
"Bien que le Patriot Act modifié soit loin d'être parfait, nous avons réussi à réduire les dommages de certaines des politiques les plus imprudentes de l'administration Bush", a déclaré Ann Beeson, directrice associée de l'ACLU à New York, dans un communiqué.
La plainte déposée en juillet 2003 par l'Association de la communauté musulmane d'Ann Arbor et cinq autres associations mettait en cause la section 215 du Patriot Act, adoptée après les attaques du 11 septembre 2001 à New York. Cette disposition permettait aux agents fédéraux de se procurer librement des renseignements auprès des bibliothèques et des informations médicales.
Selon l'ACLU, (ndlr : vite content) les révisions de la loi offrent la possibilité aux individus qui reçoivent des demandes d'informations de consulter un avocat, et de porter la question devant les tribunaux.
L'association a toutefois souligné qu'elle continuerait de surveiller l'application de la section 215, et restait prête à défendre les personnes concernées.
Le groupe a également fait savoir qu'il poursuivait sa lutte légale contre une disposition fréquemment utilisée du Patriot Act, qui autorise les lettres de sécurité nationale. De telles lettres permettent au gouvernement d'obtenir des informations personnelles dans le cadre d'enquête sur le terrorisme et l'espionnage sans l'accord d'un juge.
AP -28-10
6-3 La nouvelle loi anti-terroriste promulguée par Bush doit être déclarée anticonstitutionnelle.
01-11
Les avocats représentant plus de 100 détenus de la prison de Guantanamo Bay ont requis auprès d'une cour d'appel américaine que la nouvelle loi anti-terroriste promulguée par Bush soit déclarée anticonstitutionnelle.
Les avocats ont contesté dans des documents remis à la Cour d'appel du District de Columbia l'autorité de l'armée américaine à arrêter des individus à l'étranger et à les détenir indéfiniment sans leur permettre de se défendre par la voie du système juridique américain.
Cette compétence a été octroyée à l'armée par une loi promulguée le mois dernier qui établit des commissions militaires chargées de juger des étrangers qualifiés de "combattants ennemis". En vertu de cette loi, les actions engagées par les détenus dans les tribunaux civils américains seront annulées
Selon leurs avocats, les auteurs de la Constitution américaine n'auraient jamais permis que des suspects soient détenus indéfiniment sans inculpation.
"Les personnes emprisonnées sans accusation doivent garder le droit d'obtenir une enquête d'un tribunal sur les bases factuelles et légales de leur emprisonnement", ont-ils écrit dans leurs requêtes.
Les arguments retenus font écho à une décision de la Cour suprême américaine en juin qui estimait que le système de jugement de ces suspects violaient le droit américain et international.
AP
7 Dossiers
Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information
7-1 Point de vue de Bassirat.net : OTAN : Des pays restent réticents à envoyer des soldats en Afghanistan.
Depuis sa fondation, l’Isaf, la Force internationale d’assistance à la sécurité, affronte le même problème : la génération de forces. Alors que son mandat s’étend sur l’ensemble du pays et que la violence redouble, cette question reste d’actualité
Jeudi dernier, en marge d’une conférence sur le rôle et l'avenir de l'Otan organisée à Londres par la London School of Economics, le secrétaire général de l'Otan, Jaap de Hoop Scheffer, a fait part de son insatisfaction quant au nombre de soldats déployés en Afghanistan sous la bannière de l’Otan. « Si vous me demandez: “ Etes-vous en ce moment complètement satisfait ”, ma réponse est non », a-t-il reconnu. « Mais vous ne devriez pas oublier que nous avons fait beaucoup de progrès. Je pense que nous avons des forces assez nombreuses pour faire le travail, mais plus vous en avez, mieux c'est. On peut encore faire mieux », a-t-il ajouté.
Le mois dernier, M. De Hoop Scheffer a appuyé la demande de renforts du général James L. Jones, plus haut responsable militaire de l’Otan. Le général américain souhaitait 2 500 hommes pour renforcer les contingents néerlandais, canadiens et britanniques de l’Isaf qui affrontent la résurgence des taliban dans les provinces d’Ourouzgân, de Kandahâr et de Helmand. Livrés à eux-mêmes et abandonnés par leurs alliés, ces pays n’ont d’autre choix que de faire appel à leurs propres ressources. Les Pays Bas vont, ainsi, envoyer 330 soldats supplémentaires en appui des 1 730 soldats déployés dans la zone. Le Canada va faire de même, des forces spéciales se préparant à rejoindre la province de Kandahâr.
Les principaux pays membres de l’Alliance ont refusé d’envoyer des renforts, principalement en raison de leur participation à d’autres opérations internationales (Liban, Irak, Congo) ou de contraintes d’engagement. Lundi, les États-Unis ont appelé l’Allemagne à réexaminer les « restrictions très rigides » qui encadrent la participation de son contingent à l’Isaf. L’Allemagne ne peut déployer ses soldats dans les zones de combat qu’avec l’accord du Bundestag, le Parlement allemand. Or, Washington souhaiterait voir Berlin s’investir dans les provinces méridionales où les besoins sont plus pressants. « Nous pensons que l'Otan a besoin de davantage de souplesse au niveau de ses capacités à déplacer des troupes d'une région afghane à l'autre », a dit Nicholas Burns, sous-secrétaire d'Etat américain, lors d'un colloque sur la défense organisé à Berlin par le Welt am Sonntag.
Quelques pays ont, malgré tout, fourni des troupes fraîches. Il s’agit notamment de la Pologne (1 000 hommes), du Danemark, de la République Tchèque et de la Roumanie. Mais, la semaine dernière, la Norvège a annoncé qu’elle ne déploiera pas ses forces spéciales dans les régions du Sud « Pour l’instant, la Norvège n’étendra pas sa contribution à l’Isaf avec des forces spéciales », a annoncé Jonas Gahr Stoere, ministre des Affaires étrangères, et Anne-Grete Stroem-Erichsen, ministre de la Défense, dans un communiqué commun. Divisé sur la question, la coalition qui domine le gouvernement norvégien préfère cantonner ses troupes aux provinces septentrionales réputées plus calmes et augmenter son soutien au peuple afghan via un développement de programmes civils.
Le secrétaire général de l’Otan partage, à un certain point, cette approche. À Londres, il a rappelé que la crise afghane ne pouvait être résolue militairement. « Il n’y a pas de solution militaire pour l’Afghanistan », a-t-il dit. « La sécurité seule n’est pas suffisante », a-t-il poursuivi. Les Afghans « veulent du travail. Ils veulent voir la reconstruction et le développement de leur pays. Ils veulent voir leurs enfants avoir un avenir meilleur », a-t-il ajouté. « Ce que nous devons faire, c'est créer un climat de sécurité et montrer (aux Afghans) que nous contribuons à la reconstruction et qu'ils voient les effets du développement », a ajouté M. De Hoop Scheffer. « Nous avons besoin d'une meilleure coordination parce que l'Otan ne peut pas raisonnablement tout faire », a-t-il estimé. « Nous avons besoin d'une coordination plus appuyée entre les civils et les militaires sur le terrain, mais aussi à un échelon stratégique, c'est-à-dire dans les capitales et par exemple à Bruxelles. »
À l’instar du général britannique David Richards, commandant de l’Isaf, M. de Hoop Scheffer considère que la communauté internationale dispose d’une fenêtre d’opportunité qui prendra fin au printemps. Dans cet intervalle de temps, il a appelé les Nations unies, la Banque mondiale, le G8 et les autres institutions internationales à s’activer.
Bassirat.net24 Octobre 2006
Avec Reuters, AFP et AP
7-2 Dossier M. Lemaire : La pointe émergée des exactions impérialistes, dans la presse mercenaire
("Le Monde" - Le déshonneur de la Bundeswehr en Afghanistan.)
hier24-10:. Le "Bild" a publié cinq clichés montrant des militaires allemands, de la Bundeswehr, tous le visage caché, qui se sont fait prendre en photo avec un crâne humain, l'un l'exhibant à côté de son pénis et un autre le faisant tenir sur une barre métallique d'un véhicule militaire.
Le 25-10 sous le titre "Photos choc de soldats allemands", le Bild publie en une la photo d'un militaire en treillis présentant à l'objectif un crâne humain.
En pages intérieures, d'autres clichés montrent un soldat porter le crâne au niveau de son bas-ventre, puis le crâne posé à l'avant d'un véhicule blindé. Une photo présente un groupe de soldats près d'une jeep, le crâne trônant comme une mascotte sur le treuil de remorquage.
Selon le journal, ces photographies ont été prises au printemps 2003, lors d'une patrouille dans la région de la capitale afghane, Kaboul
Ces photographies paraissent alors que, ce matin, le Guardian (Londres) révèle que la CIA aurait tenté de faire taire les critiques européennes sur ses vols secrets en faisant pression sur Berlin : elle lui donnait accès à l'un de ses citoyens détenu au Maroc, en échange il restait silencieux sur les violations des droits de l'homme.
26-10
Six soldats allemands soupçonnés d'avoir participé à la profanation d'un cadavre en Afghanistan ont été identifiés, ont indiqué les autorités allemandes. Selon la radio publique Deutschlandfunk, l'un des suspects aurait reconnu les faits.
"Quatre d'entre eux ne sont plus dans l'armée allemande et pour les deux autres nous allons tirer les conséquences appropriées", a déclaré mercredi soir le ministre de la Défense, Franz Josef Jung, à la chaîne de télévision publique ZDF.
Ces actes font l'objet d'une double enquête: l'une militaire, au ministère de la Défense, l'autre judiciaire, pour "trouble à la paix des morts", menée par le Parquet de Potsdam, à la périphérie de Berlin, où est basé l'état-major des forces d'intervention allemandes. Au pénal, les soldats soupçonnés encourent une peine allant jusqu'à trois ans de prison ferme.
(ats 12:40)
26-10
Le nombre de suspects identifiés est passé jeudi de six à sept
Sept soldats allemands soupçonnés d'avoir participé à la profanation ont désormais été identifiés, a indiqué jeudi le parquet de Potsdam (près de Berlin) où est basé le quartier général des forces d'intervention allemandes.
Le parquet de Potsdam a par ailleurs annoncé qu'il allait se dessaisir du dossier au profit de celui de Munich (sud), car l'un des militaires identifiés relève de cette juridiction.
26-10
La chaîne de télévision RTL a par ailleurs annoncé avoir reçu un film tourné avec un caméscope numérique et montrant un sous-officier en train d'embrasser un crâne.
Sur d'autres images, un soldat pose devant un véhicule militaire de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) en Afghanistan sur lequel est posé un crâne.
Selon RTL, ces images seraient datées du 11 mars 2004 et donc plus récentes que celles publiées jusqu'ici dans la presse.
(afp- 17h23)
27-10
L'affaire des photos de soldats allemands posant à côté de crânes a pris une nouvelle ampleur vendredi avec la suspension de deux soldats et la révélation de l'existence de dizaines d'autres clichés qui risquent d'écorner davantage l'image de la Bundeswehr à l'étranger.
Le ministre de la Défense, Franz Josef Jung, a tiré les premières conséquences de ce scandale, il a annoncé que deux militaires avaient "été suspendus de leurs fonctions" et promis que tous ceux qui sont impliqués dans l'affaire seraient exclus "au plus vite" de l'armée.
Selon un soldat allemand anonyme témoignant dans Bild, les ossements mis en scène proviennent d'une "grande gravière. C'est là que les Afghans prenaient la glaise qu'ils utilisaient pour faire leurs briques. C'est de là que sortent tous ces os.."
Bild serait également en possession de dizaines d'autres clichés et promet de les publier dès samedi, notamment ceux montrant un soldat pointant son arme sur la tempe d'un squelette humain reconstitué.
La réputation de l'armée allemande sortirta ternie de cette affaire au moment où la Bundeswehr tente de développer ses activités internationales.
La présence de soldats allemands à l'étranger est restée très longtemps un sujet tabou en Allemagne en raison de son passé nazi.
Le scandale intervient en outre au moment où les activités militaires en Afghanistan sont déjà mises en cause dans une autre affaire.
Le Turc d'Allemagne Murat Kurnaz, ancien détenu de Guantanamo, accuse des soldats d'élite allemands, de lui avoir infligé de mauvais traitements.
Une commission d'enquête parlementaire devra élucider ce soupçon.
(afp)
28-10
Le Bild a publié de nouvelles photos mettant à mal la thèse jusqu'ici défendue par Berlin des "cas isolés."
Les nouvelles photos parues dans Bild montrent un soldat au visage flouté pointant une arme à feu sur un squelette humain grossièrement reconstitué. Sur un autre cliché, le squelette est surmonté d'un béret militaire et flanqué d'un pistolet.
Les photos remonteraient à fin 2003/début 2004.
Ces pratiques cne sont pas limitées à l'Afghanistan, selon Bild am Sonntag, qui publiera dimanche une interview d'un psychologue de l'armée, Horst Schuh, mentionnant des faits similaires au Kosovo.
Le journal régional "Leipziger Volkszeitung" affirme pour sa part que des officiers allemands en Afghanistan étaient informés des agissements de certains soldats. Le quotidien cite un ancien employé d'une organisation d'aide au développement proche du gouvernement.
M. Jung, qui défendait jusqu'ici la thèse des "cas isolés" de profanation, a commencé à faire marche arrière: "J'ai peur que ces photos ne soient pas les dernières que nous voyons", déclare-t-il samedi dans Die Welt.
(afp)
30-10
Une vingtaine de soldats allemands ayant servi en Afghanistan sont soupçonnés d'avoir participé aux photos a annoncé lundi le ministère de la Défense à Berlin.
"Nous avons une vingtaine de suspects" a précisé le porte-parole du ministère, Thomas Raabe. Le parquet a ouvert une enquête.
AP
7-3 Point de vue de Bassirat.net : Démarrage lent pour le recensement des réfugiés afghans.
La première phase du recensement des réfugiés afghans vivant au Pakistan est un échec relatif. Seuls 13 000 réfugiés se sont fait enregistrer au cours de la première semaine. Les premiers chiffres sont tombés à la fin de la semaine dernière. Après cinq jours, 13 000 ressortissants afghans se sont présentés dans les quatre-vingt-dix centres et aux équipes mobiles chargées de les enregistrer et de leur délivrer une carte d’identité dont la durée de validité est de trois ans. 4 500 ont été enregistrés dans la province du Pendjab, 3 500 dans celle de la Province de la Frontière du Nord-Ouest (NWFP), 1 800 au Baloutchistan, 1 700 dans la province de Sindh et, enfin, 1 300 dans la partie de Cachemire sous administration pakistanaise. < /P>
« Nous avions anticipé un départ gradué à cause du Ramadan et nous espérons que le rythme des enregistrements connaît un pic après l’Aid », a déclaré, Indrika Ratwatte, l’assistante du représentant du Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies au Pakistan. < /P>
D’un coût de six millions de dollars américains, le programme se heurte à des problèmes culturels et de logistique. Dans certaines régions, des réfugiés n’ont pu se faire enregistrer, car leurs noms n’apparaissaient pas sur les registres constitués lors du recensement de en février et mars 2005. < /P>
Dans certaines régions très conservatrices de la Province de la Frontière du Nord-Ouest (NWFP), ont boycotté les centres d’enregistrement car ils refusent que les photos de leurs femmes apparaissent sur les cartes d’identité. Selon l’agence de presse privée afghane Pajhwok, les réfugiés qui vivent dans les dix-huit camps des districts de Kohat de de Hangu ont refusé de fournir les photos de leurs femmes. Ces camps abritent une population de 250 000 réfugiés. Dans le district de Kohat, les réfugiés demandent que les photos des femmes ne soient pas obligatoires ou que les photographes chargés dans les centres de la prise des photos soient des femmes. < /P>
« Pour être enregistré et obtenir une carte d’identité, les photos et les empreintes digitales sont obligatoires », a précisé Vivian Tan, porte-parole du HCR au Pakistan. « Elles figureront comme preuves d’enregistrement avec le nom de la personne, son lieu de naissance et son lieu de résidence au Pakistan », a-t-elle précisé. < /P>
Environ 2,5 millions d’Afghanistan vivent aujourd’hui au Pakistan, si l’on en croit le recensement effectué 2005. Plus d’un million d’entre eux vit dans 75 camps gérés par le HCR, principalement dans la NWFP et au Baloutchistan. < /P>
La campagne d’enregistrement a été mise en sommeil durant les festivités de la l’Aid-el Fitr qui marquent la fin du mois du ramadan. Malgré les efforts du HCR et des autorités pakistanaises, il est peu probable que le processus soit couronné de succès. En effet, de nombreux réfugiés n’ont de nom que le statut. Ils vivent depuis des années au Pakistan où ils disposent de facilités (santé, éducation notamment) et de perspectives que l’Afghanistan n’est pas aujourd’hui en mesure de leur offrir.
Bassirat.net29 Octobre 2006
Avec IRIN et Pajhwok
7-4 Point de vue de Bassirat.net : Des prêts pour 60 000 paysans.
L’agence américaine pour le développement international (USAID) s’est engagée à prêter 80 millions de dollars au cours des trois prochaines années à 60 000 personnes vivant dans les zones rurales.
« USAID est extrêmement ravie de se lancer dans cette nouvelle initiative qui vise à apporter des services financiers aux ruraux » d’Afghanistan, a déclaré Leon Waskin, directeur de la mission afghane de l’agence publique américaine. « Ce programme va permettre la création des fondations d’un secteur privé fort pour la naissance d’un système financier rural viable capable de fournir un large spectre de services financiers », a-t-il ajouté.
Ce nouveau programme vise à établir 50 établissements de crédit capables de répondre aux attentes de 50 000 clients potentiels et trente coopératives agricoles dimensionnées pour satisfaire un total de 20 000 clients.
Cet intérêt soudain pour les communautés rurales afghanes s’explique par les mauvais résultats enregistrés par la communauté internationale et le gouvernement afghan dans le domaine de la lutte contre la culture du pavot et la production d’opium. La production d’opium devrait connaître une hausse record de 60 % cette année, principalement alimentée par les provinces méridionales où sévit la rébellion.
« Nous reconnaissons les difficultés auxquelles les communautés rurales doivent faire face et nous pensons que notre partenariat fort avec le gouvernement d’Afghanistan nous aidera à surmonter ces challenges, à dynamiser les activités économiques et à améliorer les conditions de vie du peuple d’Afghanistan », a déclaré M. Waskin.
En facilitant ainsi l’accès au crédit, l’USAID pense réduire la dépendance des paysans afghans envers les trafiquants de drogue. Avec les crédits de l’USAID, les paysans pourront acheter du matériel agricole et des semences « licites ». Dans Afghanistan opium de guerre, opium de paix [1], Alain Labrousse explique que « l’opium donne accès au crédit ». « Les commerçants vendent des biens à crédit aux paysans qui seront payés au moment de la récolte sous forme d’opium représentant un prix plus élevé que leur valeur, cela pour éviter de payer des intérêts », l’usure étant interdite dans la religion musulmane.
En outre, avec le système appelé salam, « les collecteurs d’opium achètent à l’avance (parfois avec deux ans d’anticipation) la récolte ». « Cela permet notamment aux paysans d’acheter de la nourriture durant l’hiver », l’opium étant pour la plupart d’entre eux une culture de subsistance qui permet de faire la jonction entre deux récoltes.
Selon les derniers chiffres de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), la culture du pavot à opium en Afghanistan a augmenté de 59 % en 2006. La surface consacrée au pavot est passée de 104 000 hectares en 2005 à 165 000 hectares en 2006. La récolte s’annonce historique avec 6 100 tonnes d’opium, soit 92 % de la production mondiale de 30 % de plus que la consommation actuelle dans le monde. En septembre dernier, à l’époque de la publication des chiffres de l’ONUDC, Leon Waskin avait déclaré que « les États-Unis travaillent sur ce problème pas tellement parce que c'est un problème directement lié à l'héroïne aux États-Unis, mais parce que la culture, la production et le trafic en Afghanistan sont un danger pour la sécurité de l'Afghanistan, pour la région et pour le monde ».
Bassirat.net29 Octobre 2006
Avec IRIN
Note : [1] Afghanistan. opium de guerre, opium de paix, Mille Et Une Nuits, décembre 2005.
7-5 Point de vue de Bassirat.net Nouvel appel aux dons pour faire face à la sécheresse.
Le gouvernement afghan et l’Onu ont lance un appel aux dons afin de financer les opérations d’aide humanitaire aux populations victimes de la sécheresse, soit 1,9 million selon les derniers chiffres des Nations unies.
En juin, le Programme alimentaire mondial (PAM) avait lancé un appel aux pays donateurs pour qu’ils financent un programme d’un coût de 76,4 millions de dollars afin de venir en aide aux communautés victimes de la sécheresse qui a entraîné une baisse de 50 % des récoltes et un déficit en céréales estimé à 1,2 million de tonnes.
L’Afghanistan L’agriculture représente plus de la moitié des richesses produites en Afghanistan. Mais, près de 85 % des terres dépendent des précipitations pour leur irrigation alors que le pays connaît une situation de sécheresse depuis 1998.
Selon un schéma bien connu des autorités, des agences onusiennes et des Ong, les populations frappées par la sécheresse consomment leurs récoltes plus tôt dans l’année avant d’être contraintes d’utiliser les grains réservés aux semences. Puis, le bétail et les biens des ménages sont vendus (certaines familles ont vendu , dernière étape avant la migration vers les centres urbains.
Alors qu’à peine la moitié des fonds demandés par le Pam a été collectée auprès des pays donateurs, l’Onu et le gouvernement ont besoin de 43,3 millions de dollars supplémentaires pour aider 1,9 million de personnes au mois jusqu’au mois d’avril 2007, date des prochaines récoltes. Au total, ce sont 2,5 millions de personnes qui sont durement touchées par la sécheresse et près de 6,5 millions d’Afghans qui souffrent de malnutrition chronique ou ponctuelle.
« Bien que nous soyons reconnaissants envers les contributions généreuses que nous avons reçues jusqu'à présent, il existe un besoin pressant pour continuer à venir en aide aux communautés affectées par la sécheresse et par le conflit », a déclaré Ameerah Haq, numéro deux de la Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan.
Cette somme permettra également de fournir une assistance aux 20 000 familles déplacées par les combats qui ont ensanglanté les provinces d’Ourouzgân, de Helmand et de Kandahâr.
Bassirat.net27 Octobre 2006
Avec AP et Reuters
7-6 Point de vue de Bassirat.net : Le président du Sénat menace de démissionner.
Le limogeage mercredi du chef de la sécurité de l’aéroport de Kaboul provoque une tempête politique sur fond de lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance aux conséquences imprévisibles. Mercredi soir, le chef de la sécurité de l’aéroport de Kaboul, le général Aminôllah Amarkhel, homme « honnête et discipliné » selon son supérieur, le général Haroun Shah Asefi, a été suspendu de ses fonctions par le procureur général, Abdoul Jabar Sabet, pour avoir « défié la loi ». Le général a, quant à lui, affirmé qu’il a été limogé pour avoir accusé des membres du ministère de l’Intérieur de couvrir le trafic de drogue. Ils seraient intervenus pour faire libérer des trafiquants de drogue arrêtés par ses services. Au cours des dix-huit derniers mois, une soixantaine de trafiquants présumés ont été appréhendés à l’aéroport de la capitale afghane et près de cent kilogrammes de drogue ont été saisis. « Je sais bien que la mafia de la drogue veut m’éliminer et qu’elle a fixé à 100 000 dollars le montant de la prime pour ma mort et à 500 000 pour ceux qui aident à ma mise à l’écart », a-t-il dit.
Le limogeage du général Amarkhel a provoqué la colère de Sebghatôllah Modjaddedi, ancien président de l’Afghanistan (avril-juin 1992) et actuel président de la Meshrano Jirga, chambre haute du Parlement. Il a donné deux mois au gouvernement Karzaï pour prendre des mesures contre la corruption, sans quoi il menace de quitter son poste et de déclencher une crise institutionnelle grave. « Le gouvernement Karzaï serait tombé sans mon soutien », a-t-il rappelé lors d’une conférence de presse à Kaboul. En revanche, il a annoncé qu’il garderait la présidence de la commission de réconciliation nationale qui est chargée d’amener les rebelles à renoncer à la lutte armée.
« Je pense que je ne peux pas rester plus longtemps au gouvernement car le président Karzaï ne m’écoute pas », a-t-il déclaré. « L’un des mauvais points du gouvernement est qu’il engage des gens faibles et qu’il licencie des gens comme le général Amarkhel », a-t-il poursuivi. Selon la chaîne de télévision privée Tolo TV, il a nommément mis en cause le directeur de la commission anticorruption, Zabihôllah Esmati. « M. Esmati était un membre clé de la faction Parcham (l’une des deux branches du parti communiste afghan). Il a peut-être fait acte de repentance pour ce qu’il a fait, mais il n’en demeure pas moins un dirigeant incompétent », a-t-il déclaré.
M.Esmati a répondu à Sebghatôllah Modjaddedi lors d’une conférence de presse à Kaboul. Il a affirmé qu’il n’a jamais été membre du parti communiste et qu’il a participé au djihâd contre les troupes soviétiques. Il a expliqué sa mise en accusation par le président du Sénat par le fait qu’il a limogé deux de ses proches en raison de leur manque de qualifications.
L’affaire a pris une nouvelle tournure samedi avec le limogeage du procureur chargé de l’enquête sur le général Amarkhel. Sur ordres du procureur général Sabet, le procureur Din Mohammad et trois de ses collègues ont enquêté vendredi sur une affaire de détournement de fonds et de harcèlement sur douze employés de l’aéroport impliquant le général Amarkhel. Mais, Din Mohammad n’a pas trouvé de preuves compromettantes pour le l’ancien chef de la sécurité et dès samedi il était renvoyé. Pour Ali Shah Paktiawal, chef des enquêtes criminelles de la police de Kaboul, les actions entreprises par le procureur général révèlent un climat général propice à la corruption. « Quiconque travaille honnêtement dans ce gouvernement connaîtra un destin similaire à celui d’Amarkhel », a-t-il déclaré.
Le procureur général Sabet est également à l’origine d’une campagne anticorruption dans la ville de Hérât, dans l’ouest de l’Afghanistan. Il y a quelques jours, le directeur du service des essences de la province a été arrêté pour avoir détourné 5 millions de dollars. Plus récemment, un mandat d’arrêt a été lance contre le maire de la ville de Hérât, dans l’ouest de l’Afghanistan. Mohammad Rafiq Modjaddidi est accusé par Abdoul Jabar Sabet d’avoir détourné près de 70 millions de dollars dans le cadre de la construction d’un hôtel cinq étoiles. Le maire « a signé deux contrats distincts portant sur la construction d’un hôtel cinq étoiles sans demander l’autorisation de membres du cabinet » ministériel, a déclaré le procureur général. Le maire s’est défendu en affirmant qu’il possédait tous les documents prouvant sa bonne foi. À la lumière du traitement de l’affaire Amarkhel, on peut émettre des doutes quand la solidité des preuves en la possession du procureur général Abdoul Jabar Sabet.
Bassirat.net16 Octobre 2006
Avec BBC, Pajhwok et RFE/RL
7-7 Point de vue de Samir Amin : Mettre en déroute les Etats Unis , Israel et leurs alliés dans les pays de la ligne de front. (Partie Afghanistan)
Le projet des Etats Unis, soutenu par leurs alliés subalternes européens (et israeliens pour la région concernée), est d’établir leur contrôle militaire sur l’ensemble de la planète. Le « Moyen Orient » a été choisi, dans cette perspective, comme région de «première frappe», pour quatre raisons : Mettre en déroute les Etats Unis , Israel et leurs alliés dans les pays de la ligne de front ( Palestine, Liban, Syrie , Irak, Afghanistan, Iran) Le projet des Etats Unis, soutenu par leurs alliés subalternes européens (et israeliens pour la région concernée), est d’établir leur contrôle militaire sur l’ensemble de la planète . Le « Moyen Orient » a été choisi, dans cette perspective, comme région de « première frappe », pour quatre raisons : (i) elle recèle les ressources pétrolières les plus abondantes de la Planète et son contrôle direct par les forces armées des Etats Unis donnerait à Washington une position privilégiée plaçant leurs alliés – l’Europe et le Japon – et leurs rivaux éventuels (la Chine) dans une position inconfortable de dépendance pour leur approvisionnement énergétique ; (ii) elle est située au cœur de l’ancien monde et facilite l’exercice de la menace militaire permanente contre la Chine, l’Inde et la Russie ; (iii) la région traverse un moment d’affaiblissement et de confusion qui permet à l’agresseur de s’assurer d’une victoire facile, au moins dans l’immédiat ; (iv) les Etats Unis disposent dans la région d’un allié inconditionnel, Israel, qui dispose d’armes nucléaires. Le déploiement de l’agression a placé les pays et nations situés sur la ligne de front (l’Afghanistan, l’Irak, la Palestine, le Liban, la Syrie, l’Iran) dans la situation particulière de pays détruits (les quatre premiers) ou menacé de l’être (la Syrie et l’Iran). L’Afghanistan L’Afghanistan a connu le meilleur moment de son histoire moderne à l’époque de la République dite « communiste ». Un régime de despotisme éclairé moderniste, ouvrant largement l’éducation aux enfants des deux sexes, adversaire de l’obscurantisme et de ce fait bénéficiant de soutiens décisifs à l’intérieur de la société. La « réforme agraire » qu’il avait entrepris était pour l’essentiel un ensemble de mesures destinées à réduire les pouvoirs tyranniques des chefs de tribus. Le soutien – au moins tacite – des majorités paysannes garantissait le succès probable de cette évolution bien amorcée. La propagande véhiculée tant par les médias occidentaux que ceux de l’Islam politique a présenté cette expérience comme celle d’un « totalitarisme communiste et athée » rejeté par le peuple afghan. En réalité le régime, comme celui d’Ataturk en son temps, était loin d’être « impopulaire ». Le fait que ses promoteurs se soient autoqualifiés de communistes dans leurs deux fractions majeures (Khalq et Parcham) n’est en rien surprenant. Le modèle des progrès accomplis par les peuples voisins d’Asie centrale soviétique (en dépit de tout ce qu’on a pu raconter à ce sujet et en dépit des pratiques autocratiques du système), par comparaison avec les désastres sociaux permanents de la gestion impérialiste britannique dans les pays voisins (l’Inde et le Pakistan ), avait eu pour effet, ici comme dans beaucoup d’autres pays de la région, d’encourager les patriotes à prendre la mesure de l’obstacle que l’impérialisme constituait pour toute tentative de modernisation. L’invitation à l’intervention que certaines fractions ont adressé aux Soviétiques pour se débarrasser des autres a certainement pesé négativement et hypothéqué les possibilités du projet national-populiste-moderniste. Les Etats Unis en particulier et leurs alliés de la triade en général ont toujours été les adversaires tenaces des modernisateurs afghans, communistes ou pas. Ce sont eux qui ont mobilisé les forces obscurantistes de l’Islam politique à la pakistanaise (les Talibans) et les seigneurs de la guerre (les chefs de tribus neutralisés avec succès par le régime dit « communiste »), les ont entraîné et armé. Même après le retrait soviétique la résistance dont le gouvernement de Najibullah démontrait la capacité l’eut probablement emporté sans l’offensive militaire pakistanaise venue soutenir les Talibans puis, accélérant le chaos, celle des forces reconstituées des seigneurs de la guerre. L’Afghanistan a été dévasté par l’intervention des Etats Unis et de leurs alliés et agents, islamistes en particulier. L’Afghanistan ne peut pas se reconstruire sous la houlette de leur pouvoir, à peine déguisé par celui d’un pitre sans racines dans le pays, parachuté par la transnationale texane dont il était l’employé. La prétendue « démocratie » au nom de laquelle Washington, l’OTAN et l’ONU appelée à la rescousse prétendent justifier la poursuite de leur « présence » (en fait occupation), mensonge dès l’origine, est devenue une farce grossière. Il n’y a qu’une solution au « problème » afghan : que toutes les forces étrangères quittent le pays et que toutes les puissances soient contraintes de s’abstenir de financer et d’armer leurs « alliés ». Aux bonnes consciences qui expriment leur crainte que le peuple afghan tolèrera alors la dictature des Talibans (ou des chefs de guerre) je répondrai que la présence étrangère a été jusqu’ici et reste le meilleur soutien à cette dictature ! Et que le peuple afghan s’était engagé dans une autre direction – porteuse potentiellement du meilleur possible – à l’époque où « l’Occident » était contraint de s’occuper moins de ses affaires. Au despotisme éclairé des « communistes » l’Occident civilisé a toujours préféré le despotisme obscurantiste, infiniment moins dangereux pour ses intérêts !
En conclusion Aujourd’hui les « conflits politiques » opposent dans la région trois ensembles de forces : celles qui se revendiquent du passé nationaliste (mais ne sont plus en réalité que les héritiers dégénérés et corrompus des bureaucraties de l’époque nationale-populiste), celles qui se revendiquent de l’Islam politique, celles qui tentent d’émerger autour d’une revendication « démocratique » compatible avec la gestion économique libérale. Le pouvoir d’aucune de ces forces n’est acceptable pour une gauche attentive aux intérêts des classes populaires et à ceux de la Nation. En fait à travers ces trois « tendances » s’expriment les intérêts des classes compradore affiliées au système impérialiste en place. En fait la diplomatie des Etats Unis tient ces trois fers au chaud, s’employant à jouer de leurs conflits pour son bénéfice exclusif. Tenter de « s’insérer » dans ces conflits par des alliances avec ceux-ci ou ceux-là (préfèrer les régimes en place pour éviter le pire – l’Islam politique ; ou au contraire chercher à s’allier à celui-ci pour se débarrasser des régimes) est voué à l’échec. La gauche doit s’affirmer en engageant les luttes sur les terrains où celles-ci trouvent leur place naturelle : la défense des intérêts économiques et sociaux des classes populaires, de la démocratie et de l’affirmation de la souveraineté nationale, conçues comme indissociables. Tous les démocrates du monde doivent soutenir les chances de ces forces et, dans cet esprit, d’abord condamner sans restriction aucune toutes les interventions des Etats Unis, de l’Otan, d’Israel , des Nations unies domestiquées et de leurs alliés locaux dans la région. La région du « Grand Moyen Orient » est aujourd’hui centrale dans le conflit qui oppose le leader impérialiste et les peuples du monde entier. Mettre en déroute le projet de l’establishment de Washington constitue la condition pour donner à des avancées en quelque région du monde que ce soit la possibilité de s’imposer. A défaut toutes ces avancées demeureront vulnérables à l’extrême. Cela ne signifie pas que l’importance des luttes conduites dans d’autres régions du monde – en Europe, en Amérique latine, ailleurs – puisse être sous estimée. Cela signifie seulement qu’elles doivent s’inscrire dans une perspective globale qui contribue à mettre en déroute Washington dans la région qu’il a choisi pour sa première frappe criminelle. Aout 2006
9-0 Annexe
9-1 Guantanamo
5 Guantanamo : Les Brèves
Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage certaines analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
1 La base de Guantanamo va être aménagée pour juger les prisonniers …
D'après Cully Stimson, chargée au Pentagone des questions relatives aux prisonniers, deux projets d'infrastructures sont à l'étude pour porter à dix le nombre de salles d'audience du centre de détention, où il n'y en a actuellement qu'une seule.
Il s'agit non seulement de construire des salles supplémentaires mais aussi des logements pour les avocats et d'accroître la capacité de la base en électricité et en eau, explique Cully Stimson.
Il faudra bien un mois pour mettre en place le système des commissions militaires pour juger les détenus soupçonnés de faire partie d'Al Qaïda ou d'être liés aux afghans, estiment les responsables militaires de Guantanamo
Selon Edward Leacock, le commandant adjoint de la base, cela pourrait coûter plusieurs centaines de millions de dollars.
Rappel : A Guantanamo sont détenus 14 des principales personnes soupçonnées par le gouvernement américain, dont le cerveau présumé des attentats du 11 septembre, Khalid Cheik Mohammed, ainsi que Ramzi Binalchibh et Abou Zoubaïdah.
Les Etats-Unis pensent pouvoir juger entre 60 et 80 détenus à Guantanamo selon Cully Stimson.
Les auditions préalables au procès pourraient commencer début 2007 et les procès six mois plus tard.
(Reuters
9-2 Suivant Reuters : La pauvreté absente de la campagne électorale aux Etats-Unis
Deux mots tagués sur un bateau resté en plan dans une rue de La Nouvelle-Orléans annoncent la couleur: "No Politicians" (interdit aux politiciens).
Le message, cependant, est clair: les hommes politiques n'ont pas été à la hauteur de la situation chaotique générée par l'ouragan en Louisiane.
"Ils ont envoyé des garçons livrer en Irak une guerre qui n'en finit pas. Pourquoi n'ont-ils pas plutôt envoyé de l'argent pour les Américains qui souffrent", interroge Gwen Brown, 51 ans,
Cette tempête a contribué à exposer au monde entier une image des Etats-Unis d'autant plus violente qu'elle était dissimulée, reflet d'une frange très pauvre et totalement vulnérable de la société.
Un an après, l'image reste vivace. Les sinistrés de La Nouvelle-Orléans évoquaient davantage un pays du tiers monde que la nation la plus riche de la planète. Le chaos générait des comportements dignes de situations de guerres civiles.
Pourtant, à l'approche des élections du 7 novembre, la question de la pauvreté est absente du débat politique.
"S'ACCOMMODER DU PIRE DES STATU QUO"
85% des Américains considèrent la pauvreté et la question de l'accès aux soins comme des sujets plus importants que l'avortement ou le mariage homosexuel, à en croire Jim Wallis, chef de file d'une association chrétienne défendant la justice sociale
Depuis la "guerre contre la pauvreté" déclenchée par Lyndon Johnson en 1964, la pauvreté est un thème cher aux démocrates.
Mais, selon le senateur Edwards, à trop prôner l'aide aux plus pauvres, ils craignent désormais qu'on attaque leur caractère dépensier.
Le pasteur Jesse Jackson, chef de file du mouvement pour la défense des droits civiques, a plusieurs fois mis en garde les démocrates contre la tentation de renoncer au combat pour la justice sociale.
"Nous avons besoin d'hommes politiques qui défendent des positions qui soient porteuses d'une amélioration des choses, et non qui prônent une adaptation au pire des statu quo", dit-il.
Selon les statistiques officielles publiées en août, un Américain sur huit et un Noir sur quatre vivaient l'année dernière dans une situation de pauvreté.
Au total, 37 millions d'Américains vivent avec un revenu annuel inférieur à 10.000 dollars pour une personne ou 20.000 dollars pour une famille de quatre.

LES "BAS REVENUS" Ceux qui disent ce n’est pas vrai…
Robert Rector, de la fondation conservatrice Heritage, fait valoir que peu d'Américains vivent dans une véritable situation de pauvreté car la plupart ont une maison, une voiture, une télévision et un accès aux médicaments.
La droite religieuse a choisi de miser sur les questions morales, telles l'opposition à l'avortement, plutôt que sur la thématique sociale.
Pourtant,.
"La sagesse populaire veut que la pauvreté n'est pas un thème sexy et que personne ne souhaite en parler", dit-il. Il faut des dirigeants politiques qui aient le courage de démonter cette position".
(Reuters)
9-3 Provinces Afghanes
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