mercredi, janvier 17, 2007

n° 83 - journal de l'Afghanistan - 16-01

Sommaire : :
1 Analyse
Des résistants

Des occupants

2 Occupation de l'Afghanistan

3 Politique

a) collaborateurs afghans

b) occupants

4 Lutte pour la libération du territoire
Détails.
L'Afghanistan en chiffre.

4 Lutte pour la libération du territoire
Détails.
L'Afghanistan en chiffre

5 Guantanamo

5-1 Un dossier marc Lemaire : 5 ans déjà ... Fermez Guantánamo Bay !

En Allemagne …

Guantanamo: rassemblement à Paris pour les cinq ans du camp

Guantanamo: 90 manifestants contre la prison de Guantanamo ont été arrêtées.

200 personnes manifestent en orange à Londres contre le camp de Guantanamo

Des américains à Cuba pour manifester contre Guantanamo

Bush n'a nullement l'intention fermer Guantanamo

Guantanamo montré du doigt dans le monde entier

Les ONG fustigent Guantanamo

7 Brèves

7-1 L’Isaf reconnaît avoir tué 'trop' de civils...

7-2 Blair estime que la Grande-Bretagne était impliquée dans un combat de longue haleine contre l'islamisme .

7-3 Le Pakistanais Shahawar Matin Siraj, âgé de 24 ans, a été condamné à 30 ans de réclusion en tant que cerveau d'un "complot terroriste réalisable".



8 Dossier & Point de vue

8-1 Dossier Marc Lemaire (avec la complicité involontaire de l’Afp): Afghanistan: conserver et sécuriser un fief de la résistance, une tâche (trop) ardue pour l'Otan.

8-2 Une (des rares) interview du Mollah Omar

9 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net

9-1 2007 sera une année chargée pour la défense européenne.

10 Annexes

10-1 Comment les Taliban gardent leurs coffres pleins.

10-2 Point de vue de Kjell Aleklett : Dick Cheney, le pic pétrolier et le compte à rebours final.

10-3 Provinces Afghanes

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Editorial ou Tiré a part :
12-01

## L'organisation américaine de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch a exprimé jeudi sa "sérieuse inquiétude" face à la hausse des victimes civiles des opérations militaires menées par les forces internationales, en raison d'un "recours excessif aux bombardements aériens pour compenser un nombre de troupes au sol insuffisant a mater la résistance".

(afp- 08h01)

13-01

# Selon le "Baltimore Sun", les forces de la résistance prépareraient(ndlr :ou sont occupés à réaliser) une offensive majeure contre les troupes américaines et celles de l'OTAN.

Le quotidien écrit que ces informations d’offensive pousserais les Marines à renforcer les positions US en Afghanistan.

AP

Marc

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L'Afghanistan en chiffre du 5-1 au 16/01/07


tués
blessés



Usboys / Autres boys
23
18



Policiers, armée et collaborateurs
11
13


Peuple Afghan
55
23


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1 La résistance contre l'agresseur
Résistance :
Analyse & déclaration

04-01

# Selon des chiffres fournis par l’Otan, la résistance a réaliser 117 attaques kamikaze en 2006, soit six fois plus que l’année précédente. Ils ont fait (suivant les chiffres officiels) 54 morts dans les rangs des forces de sécurité afghanes et 18 dans ceux de l’Isaf.

Bassirat.net avec AP et Pajhwok

17-01

Note de la rédaction : J'ai noté que

## Pour l'année écoullée le décompte des soldats de l'Otan & Isaf est : tués 332 - blessés 469

Pour l'année écoullée le décompte des soldats afghans est de : tués 1.145 - blessés 709

Marc

06-01

# «Les résistants changent le genre d'engin explosif improvisé qu'ils utilisent », a déclaré un porte-parole de l’Isaf. « Celui-ci en était un assez substantiel », a-t-il ajouté pour expliquer qu’il ait réussi à endommager un véhicule blindé de type Bison dont le poids est de treize tonnes. « Ils modifient leurs tactiques au moment même où nous changeons les nôtres », a-t-il poursuivi.

Avec la Presse Canadienne



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Les occupants
Analyse & déclaration
USA & Coalition

13-01

Steven Staples, un spécialiste en affaires militaires de l'Institut Rideau d'Ottawa, fait remarquer que,(selon lui) depuis l'invasion américaine en Irak en 2003, l'Afghanistan n'est plus une priorité absolue pour Washington.

## "Ce changement de priorité explique pourquoi les résistants ont pu reprendre du poil de la bête et pourquoi Washington a demandé un effort supplémentaire de la part du Canada dans le sud de l'Afghanistan.

Il (M. O'Connor) n'a pu convaincre l'OTAN d'en faire plus, obligeant ainsi le Canada a potentiellement porter tout le fardeau."

(AP)

13-01

## Plusieurs responsables politiques US se sont dits préoccupés par le fait que les Etats-Unis n'envoient pas davantage de troupes pour contenir la résistance dont ont prévoit une attaque en règle dès le printemps prochain.

Mme Clinton a déclaré à l'Associated Press qu'elle espérait voir plus de troupes américaines être envoyées en Afghanistan, où les forces américaines semblent, selon elle, actuellement être "en pilote automatique… Nous recevons de plus en plus d'échos inquiétants provenant de l'Afghanistan et nous tenterons d'obtenir l'heure juste à ce sujet", a-t-elle ajouté.

(AP)

13-01

Le général Us Peter Pace à précisé que, si besoin, les autorités militaires américaines pourraient envoyer davantage de troupes en Afghanistan en puisant dans la Garde nationale et parmi les réservistes.

(AP)

Canada

13-01

# Le ministre canadien de la Défense, Gordon O'Connor a indiqué que la possibilité d'un retrait partiel des troupes américaines d'Afghanistan était sa principale préoccupation, compte tenu du plan Bush impliquant l'envoi de 21.500 nouveaux combattants en Irak. "Je ne sais pas si cela aura un impact",

(AP)



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2 Occupation de l'Afghanistan
2-2 Les forces en présence

USA

13-01

# Le général Us Peter Pace a informé qu'il y avait actuellement 22.500 militaires américains en Afghanistan et que cela ne changerait pas.

Environ la moitié sous commandement de l'OTAN, le reste étant sous le contrôle d'une coalition dirigée par les Etats-Unis.

(AP)

UK

La Grande-Bretagne compte 7.100 militaires dans le sud de l'Irak et 6.000 autres en Afghanistan.

(Reuters)

10-01

Près de 5.600 soldats britanniques accupent actuellement ce pays: 4.300 dans le sud et 1.300 à Kaboul.

(Afp- 02h06)

12-01

La majeure partie des 5.600 soldats britanniques en Afghanistan sontt déployée dans la province d'Helmand, une province aux mains de la résistance.

Des soldats canadiens, néerlandais et américains sont également déployés dans le sud de l'Afghanistan, bastion traditionnel des résistants.

(afp- 08h01)


3) Politique
11-01

# Le chef de guerre, ancien Premier ministre afghan et chef du mouvement Hezb-e-Islami, Gulbuddine Hekmatyar a affirmé dans une interview diffusée jeudi par la chaîne de télévision pakistanaise Geo que ses hommes ont aidé Oussama ben Laden à s'enfuir fin 2001 des montagnes de Tora Bora(Afghanistan).

Lorsque les Etats-Unis ont lancé leur offensive dans la région, Ben Laden, son adjoint Ayman al-Zawahiri et d'autres responsables d'Al-Qaïda ont été mis en "lieu sûr", a ajouté Hekmatyar

Il n'a pas fourni de plus amples précisions. La chaîne pakistanaise Geo n'a pas précisé de son côté où et quand l'interview a été réalisée.

AP

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Les collaborateurs afghans

Sur le terrain
17-01

# Le président de la commission de réconciliation nationale, Sebghatôllah Modjaddidi, a annoncé mardi que 77 résistants ont (auraient) déposé leurs armes et fait serment d’allégeance au gouvernement central.

Ils étaient actifs dans les provinces de Khôst, Nangarhâr, Kounar, Kapisa et Parwan.

En décembre, 162 avaient bénéficié de ce programme d’amnistie.

Bassirat.net avec Pajhwok



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Politique intérieure & extérieure

11-01

Selon le quotidien indépendant Cheragh, des centaines d’Afghans quittent l’Afghanistan pour les pays voisins en raison du manque de travail dans leur pays.

## Le quotidien souligne l’incapacité du gouvernement à fournir les conditions nécessaires à l’amélioration du marché de l’emploi alors que dans le même temps Karzaï se félicite de la présence de plus de 30 000 ouvriers du bâtiment pakistanais sur les chantiers d’Afghanistan.

Bassirat.net avec Cheragh


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Les occupants
1) Usa
Occupation de l'Afghanistan

14-01

Hillary Clinton a déclaré sans autres précisions qu'elle souhaitait davantage de troupes présentes en Afghanistan et qu'elle entendait obtenir des "informations exactes sur le réel état des affaires" militaires et politiques.

Après Bagram, Mme Clinton s'est rendue à Kaboul, pour des entretiens à huis clos avec des responsables militaires américains et le président Karzaï. Elle n'a fait aucun commentaire devant les journalistes.

AP
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4 Lutte pour la libération du territoire

Pertes Otan & Isaf - Province non précisée
12-01

Un soldat britannique a été le premier militaire de l'Otan tué en opération en Afghanistan depuis le début de l'année.

(afp- 14h00)

15-01

2 soldats de l'Isaf et deux civils afghans ont été blessés lundi par l'explosion de deux bombes dans le sud et le sud-est du pays.

(afp- 14h00)

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Détails

Kaboul

12-01

Un Américain et deux collaborateurs Afghans, ont été blessés dans une attaque kamikaze qui visait un convoi de voitures civiles dans le district de Mohammad Agha, à une quarantaine de kilomètres au sud de Kaboul, a-t-on appris auprès de la police.

Le véhicule touché appartenait à une société américaine, a assuré le service de presse la force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'Otan sans préciser le nom de cette société.

(afp- 14h10)

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Province de Baghlan (nord)

05-01

La police a découvert une cache d'armes et de munitions qualifiée d'importante dans la région de Baghlan, chef-lieu de la province éponyme.

Dissimulé dans un puits, le matériel aurait pu être utilisé par la rébellion, a estimé le général Habibi Rahman, chef de la police criminelle de la province.

Bassirat.net avec Pajhwok



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Province du Badakhshan

05-01

Mohammad Kakar, ancien chef d’état-major de l’armée de l’air, a été enterré le 5 janvier dans la province du Baloutchistan en présence de nombreux réfugiés afghans, a rapporté le quotidien pakistanais Jang.

Selon ce quotidien, Kakar et deux autres personnes ont péri dans un raid aérien dans la province méridionale de Helmand.

Bassirat.net avec RFE/RL



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Province de Balkh (septentrionale)

10-01

La commission chargée de la mise en œuvre du programme de réconciliation nationale a annoncé mercredi la reddition de 25 taliban dans l’ouest et le nord-ouest de l’Afghanistan.

Le commandant Zia-ul Haq et ses hommes étaient actifs dans les provinces de Badghis et de Hérât.

Bassirat.net avec Pajhwok



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Province de Faryab (nord-ouest)

15-01

Une bombe placée devant le camp du contingent finlandais de l’Isaf, à Maymana, chef-lieu de la province de Faryab, au nord-ouest de l’Afghanistan, a été découverte à temps et désamorcée.

La bombe était constituée d’une munition de 150 mm attachée à un dispositif de mise à feu artisanal.

La veille, une autre explosion a endommagé le mur d’enceinte de la maison du gouverneur de la province, Abdoul Latif Ibrahimi.

Bassirat.net avec STT (agence de presse finlandaise) et Pajhwok



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Province de Ghanzi (centre de l’Afghanistan)

12-01

Le corps d'un ingénieur afghan, enlevé il y a près d'un mois avec quatre autres personnes, a été retrouvé près de la ville de Ghazni, selon la police locale. L'homme travaillait pour le ministère du Développement rural.

Selon l'agence afghane privée Pajhwok, Nasir Kakarcommandant dans la résistance) , a revendiqué l’exécution et assuré que les quatre autres otages serait tués si le gouvernement ne libérait pas cinq résistants emprisonnés à Kaboul.

(afp- 14h10)



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Province d'Helmand (sud de l'Afghanistan

04-01

Selon le général Nabi Jan Molakhel, chef de la police de la province méridionale de Helmand, quinze résistants, dont un commandant de district, ont été tués jeudi soir dans des combats, sans qu'il soit possible de vérifier ce bilan de source indépendante.

Trois autres ont été tués dans l’explosion accidentelle d’une bombe qu’ils étaient en train de dissimuler sur une route de la province..

Bassirat.net avec Reuters

07-01

Le principal du lycée de Changer Abdul Rahim, à été tué près de la ville de Lashkar Gah, a rapporté Sajful Maluk Noori, directeur de l'éducation de la province.

Sajful Maluk Noori a estimé que cette fusillade était l'oeuvre des "ennemis de l'Afghanistan", un terme utilisé par les autorités actuelles pour désigner la résistance.

Les talibans menacent de tuer tous les enseignants qui travaillent pour le gouvernement de Hamid Karzaï.

AP

09-01

Neuf résistants, dont le commandant Fateh Mohammad, ont été tués au cours d’une opération conjointe des forces de sécurité afghanes et de l’Isaf, ont affirmé des responsables de la province méridionale de Helmand.

Les combats se sont produits dans le district de Gereshk.

Déclenchée lundi soir, l’opération s’est poursuivie mardi.

Ces informations ont été démenties par un commandant tâleb du nom de Malang.

Il ne reconnaît que deux morts dans ses rangs et affirme avoir détruit un blindé de l’Isaf, tuant tous ses occupants.

Bassirat.net avec Pajhwok

11-01

Raid aérien et terrestre mené par l'Otan et les forces Afghanes dans le district de Garmser :

"Plus de cent hommes ont investi un camp à l'aube de jeudi, soutenus par des hélicoptères d'attaque Apache et des avions de l'OTAN.

Deux attaques aériennes ont permis de détruire les bâtiments et les premier rapports indiquent qu'il n'y a pas eu de dégâts collatéraux", selon le texte.

L’Isaf a affirmé que le complexe visé servait de quartier général aux résistants dans ce district et comptait entre 60 et 100 personnes lors de la frappe.(Bassirat.net)

"Un nombre important" de résistants ont été tués, a indiqué dans un communiqué le commandant britannique Mike Geldard, qui a coordonné l'opération.

L'opération, a tués 16 civils et 5 blessés (Ndlr : chiffre des blesés bien trop minimalisé … : voir paragraphe suivant) parmi les civils et détruit plusieurs maisons.

Les blessés, parmi lesquels des femmes et des enfants, ont été transférés dans un hôpital de la capitale provinciale, Lashkar Gah, a précisé à l'AFP le chef de la police provinciale, Mohammad Nabi Mullahkhail.

Nb : Un porte-parole britannique de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'OTAN avait affirmé n'avoir "aucune indication" sur de possibles victimes civiles.

(afp- 08h01)

12-01

La majeure partie des 5.200 soldats britanniques en Afghanistan est déployée dans la province d'Helmand, une province aux mains de la résistance.

Des soldats canadiens, néerlandais et américains sont également déployés dans le sud de l'Afghanistan, bastion traditionnel des résistants.

(afp- 08h01)



13-01

Une attaque de la résistance.:

Le ministère britannique de la Défense a précisé que le fusilier-marin tué était britannique et que les combats avaient eu lieu dans le district de Kajaki.

Un soutien aérien a été nécessaire pour "viser les positions des insurgés", selon un communiqué de l'Isaf.

Le porte-parole de la résistance Youssouf Ahmadi, a affirmé par téléphone à l'AFP que l'affrontement avait éclaté dans ce district après qu'un groupe de 25 résistants a tendu une embuscade à un convoi de l'Isaf.

Trois résistants ont été tués et huit blessés, a-t-il affirmé.

La résistance à reconnu avoir perdu trois hommes.alors qu'environ dix soldats afghans et de l'Isaf ont été tués ou blessés, a-t-il affirmé.

Les résistants ont quittés les lieux à l'arrivée du soutien aérien de l'Isaf, selon ce porte-parole qui a affirmé que les combats avaient duré quatre heures.



(Afp- 02h06)

15-01

Les militaires de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'OTAN menaient une opération planifiée contre une base ( ?) de la résistance du sud afghan lorsqu'ils ont été "attaqués depuis diverses positions", a expliqué l'Isaf dans un communiqué sans préciser le lieu exact de l'attaque.

Un soldat (militaire britannique ) de l'OTAN a été tué et "plusieurs" blessés, confirmé le communiqué sans préciser la nationalité des victimes.

L'aviation a ensuite été appelée et a bombardé des positions ou se trouvait des attaquants, ajoute le texte.

(afp- 14h00- Reuters)



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Province de Kandahar (sud)

05-01

Un groupe de résistants a attaqué des soldats canadiens et afghans à l'aide de mortiers, de roquettes et de grenades à environ quatre kilomètres de Howz-e Madad, village dans lequel les forces canadiennes se sont installées dans le cadre de l'Opération « Baaz Tsuka » qui vise à empêcher les résistants à reprendre pieds dans les districts de Panjwayi et de Zhari.

Ndlr : (les pertes ne sont pas signalés…)

Avec la Presse Canadienne

06-01

Explosion d’une bombe au passage d’un véhicule blindé Bison le long d'une route du district de Zhari, à l’ouest de la ville de Kandahâr, Cette attaque a grièvement blessé aux jambes un soldat canadien de l’Isaf,

Avec la Presse Canadienne



11-01

Jeudi à l’aube, un soldat canadien de l’Isaf, la Force internationale d’assistance à la sécurité dirigée par l’Otan, a sauté sur une mine alors qu’il effectuait une patrouille de routine dans le district de Panjwayi, au sud-ouest de la ville de Kandahâr.

Cette attaque intervient au moment où les militaires canadiens annoncent la fin de la phase militaire de l’opération « Faucon du sommet » visant à chasser les résistants de la région, préalable au déploiement d’auxiliaires de police.

Bassirat.net avec Presse canadienne et afp- 14h00)



15-01

Une explosion a touché un véhicule de patrouille de l'Isaf près du village de Senjaray, en lisière des districts de Zahri et de Panjwayi à l'ouest de Kandahar, l'ancien bastion des talibans, a indiqué l'Isaf.

2 soldats de l'Isaf ont été blessés, leurs nationalités n'ont pas été précisées,

15-01

Un soldat britannique appartenant à l’Isaf a été tué lundi dans l’attaque planifiée d’une position tenue par la résistance

Il s'agit (ndlr : officiellement) du deuxième depuis le début de l’année 2007.

Avec AFP et Reuters



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Province de Khost (sud-est)

07-01

Une bombe a explosé au passage d'un véhicule dans la région de Mandozayi, tuant une femme, ses deux nouveau-nés et leur grand-mère, a rapporté Jamal Arsallah, le gouverneur de la province de Khost, dans l'est de l'Afghanistan.

Le mari et le chauffeur du véhicule ont été blessés dans l'explosion.

On ignore pourquoi (et par qui) cette famille a été la cible de ce massacre

AP



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Province de Laghar

12-01

Un kamikaze a pris pour cible un convoi dans le district de Mohammad Agha.

Par téléphone, Qari Hayatôllah, commandant dans la région, affirme que treize soldats américains ont été tués, trois blessés, et trois véhicules détruits.

Il a déclaré que l’attaque a été exécuté par un résistant originaire de la province de Takhar, au nord-est de l’Afghanistan.

Bassirat.net vec Pajhwok



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Province de Nouristan (l'Est du pays)

15-01

Ahmad Shah Wakilzada, chef adjoint du conseil de la province, a été tué alors qu'il rentrait chez lui après une réunion avec des responsables de la reconstruction de l'OTAN, a annoncé le général Ghulamullah Nuristani, chef adjoint de la police provinciale.

AP



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Province de Paktikâ (sud-est)

05-01

Un convoi de l’Isaf, a été la cible vendredi d’un attaque kamikaze. L’attaque s’est produite dans le district de Barmal,. Quatre soldats été blessés. Leur nationalité n’a pas été rendue publique. Toutefois, les soldats de l’Isaf déployés dans cette région sont essentiellement américains….

Bassirat.net avec AP

07-01

Un commandant tâleb a été arrêté dans la province de Paktykâ dans le cadre d’une opération menée conjointement par les forces afghanes et l’Isaf,, ont annoncé des responsables des forces de sécurité afghanes.

Abdoullah Jan, est accusé d’avoir participé à des attaques visant les forces afghanes et étrangèresi, il était recherché depuis plusieurs mois.

Bassirat.net avec Pajhwok

09-01

Une attaque kamikaze a blessé au moins six soldats afghans dans le district de Barmal.

Le volontaire de la mort s’est fait sauter à proximité de soldats afghans en patrouille.

Bassirat.net avec AP

10-01

Des soldats de la Force internationale dirigée par l’Otan, ont abattu un employé afghan travaillant sur la base américaine d’Orgoun.

L’homme se trouvait dans un véhicule qui s’est approché trop près d’un convoi de l’Isaf, selon un porte-parole de l’Isaf.

Bassirat.net avec BBC

13-01

L’Isaf a annoncé avoir tué des rebelles lors de combats au sol et de bombardements aériens qui se sont déroulés mercredi soir dans le district de Barmal.

« Deux groupes importants de résistants ont été vus entrant dans la province de Paktika, en provenance du Pakistan », « Les insurgés ont été surveillés, suivis à la trace et les troupes les ont attaqués en Afghanistan, par des tirs combinés de forces terrestres et aériennes, lors d'une série d'engagements le long de la région frontalière, peu peuplée », précise le texte.

Nb : Une première estimation des pertes par l’Isaf a établi à 150 le nombre de résistants tués….

Puis, l’Isaf a fait état de 130 rebelles tués ou blessés.

Pour le ministère afghan de la Défense, 80 résistants ont péri, alors que selon le général Mourad Ali, numéro deux de l’armée afghane dans la région, seulement dix corps ont été retrouvés.

Avec Bassirat.net avec Reuters, BBC et AP



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Province de Zaboul (sud-est)

07-01

2 Résistants ont été tués dans le district de Mizan après avoir tendu une embuscade à une patrouille conjointe de l'armée afghane et de l'Isaf, Quatre autres ont été capturés.

NB : L’Isaf ne parle pas de ces pertes…

Bassirat.net Avec AP-


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Pakistan

14-01

Une explosion a fait deux victimes dans le camp de réfugiés afghans de Jalozaï, situé à 45 kilomètres à l’est de la ville de Peshawar.

Selon la chaîne privée pakistanaise Geo TV, l’explosion a visé la maison du chef du camp, le mawlawi Masoudôllah et aurait fait quatre morts.

Bassirat.net avec AFP



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Enlèvement


15-01


Des agents des services de renseignements afghans ont capturé lle Docteur Mohammad Hanif, l’un des nombreux porte-parole de la résistance alors qu’il franchissait le poste frontière de Torkham, dans l’est de l’Afghanistan, a annoncé Sayyid Ansari, porte-parole des services de renseignements.

Bassirat.net avec AP



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4-1 L'Afghanistan en chiffre

: Guerre appelée "Enduring Freedom déclenchée en octobre 2001


Civils tués : ? + 2.217

Civils blessés : ? + 1.461 (chiffres trop bas)



Résistances afghans tués : : ? + 1.506

Résistances afghans blessés :? + 1393 (chiffres trop bas)

Résistances afghans arretés : : ? + 735


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Militaires Occupant tués : 706

Militaires Occupant blessés : ? + 758(chiffre invraisemblablement bas...)

Suicides : ? + 20

CIA tués : : 4


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Soldats /policiers tués : ? + 2.602

Soldats gouvernementaux Blessés : ? + 3.046 (chiffres trop bas)

Collaborateurs tués + armée pakistanaise) : 610

Collaborateurs Blessés : ? + 350

Collaborateurs disparus : ? + 14



Les chiffres indiqués sont vérifiés par le recoupement des chiffres des pertes communiqués par la résistance & les médias occidentaux & Bassirat.net.


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5 Guantanamo
5-1 Un dossier marc Lemaire : 5 ans déjà ... Fermez Guantánamo Bay !

Au jour le jour

11-01

Plus de 770 prisonniers sont passés dans ce camp depuis sa création. Seuls dix ont été inculpés. Demeurent encore près de 400 personnes dans cette prison, arrêtés pour leurs liens présumés avec les taliban ou avec Al Qaïda.

Les inculpations formulées contre dix des prisonniers de Guantanamo ont été annulées en juin avec le désaveu par la Cour suprême du système de tribunaux militaires mis en place pour juger les suspects, mais l'armée pense émettre des inculpations amendées d'ici février.

Cinq ans après l'arrivée des premiers prisonniers à Guantanamo, des manifestations ont eu lieu jeudi de Londres à Cuba pour réclamer la fermeture du centre de détention.

Vêtus pour certains d'une combinaison orange, comme les détenus de Guantanamo, les manifestants ont demander la fermeture de la prison que les Etats-Unis ont ouvert il y a cinq ans sur leur base militaire de Cuba.

(ats/ap - 23:57

11-01A l'occasion du cinquième anniversaire de l'ouverture de cette prison, le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a demandé jeudi sa fermeture

(ats/ap - 23:57

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Allemagne

12-01

La cour constitutionnelle allemande a refusé d'examiner le recours du Marocain Mounir el-Motassadeq.

Les avocats du Marocain affirmaient que des éléments fournis n'ont pas été correctement utilisés lors du procès.

"Le jugement de la cour fédérale de Hambourg (...) ne pose aucune question constitutionnelle", affirme la cour constitutionnelle, la plus haute juridiction allemande.


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Guantanamo: rassemblement à Paris pour les cinq ans du camp

Plus de 500 militants d'Amnesty International se sont réunis devant la réplique de la statue de la liberté à Paris, à l'approche du cinquième anniversaire du camp de prisonniers de Guantanamo.

Ils ont réclamé la fermeture de cette "zone de non-droit".

Vétus d'une tunique orange et d'un masque blanc à l'instar des prisonniers de la base américaine de Guantanamo Bay (Cuba), les manifestants ont formé plusieurs tableaux dont un représentant le chiffre "420", en hommage au nombre de détenus encore présents dans le camp.

"Fermez Guantanamo, maintenant !", ont-ils scandé, à cinq jours de la date anniversaire de l'ouverture de Guantanamo, le 11 janvier 2002.

Un Français de 25 ans, arrêté au Pakistan et détenu illégalement pendant 30 mois à Guantanamo était également venu témoigner. " Il y a des droits de l'Homme à respecter", a-t-il expliqué.

Au total, sept Français ont été enfermés à Guantanamo.

Un juge a ordonné la comparution des agents des services secrets français qui ont secrètement interrogés les détenus à Guantanamo.

Amnesty International affirme avoir remis à l'ambassade des Etats-Unis, 93'749 pétitions réclamant la fermeture du camp de Guantanamo.

(ats 17:11)

06-01

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Guantanamo: 90 manifestants contre la prison de Guantanamo ont été arrêtées.

"La plupart de ceux qui ont été arrêtés n'avaient pas apporté de pièce d'identité mais le nom de détenus de Guantanamo, afin qu'ils soient enfin inscrits dans un registre judiciaire fédéral", a expliqué Matthew Daloisio, membre de l'association Witness Against Torture (témoins contre la torture).

Dans la matinée, entre 200 et 300 manifestants s'étaient rassemblés devant la Cour suprême américaine pour dénoncer Guantanamo. Une petite moitié d'entre eux, portant pour la plupart une combinaison orange et une cagoule noire, s'étaient ensuite dirigés vers le tribunal fédéral de Washington, où les associations estiment que les détenus devraient pouvoir être autorisés à contester leur détention.

Arrivés à destination, ceux qui portaient des combinaisons orange sont restés dehors, mais les autres ont réussi à entrer dans le bâtiment, où ils ont enfilé des T-shirts proclamant "Fermez Guantanamo", a raconté M. Daloisio.

Au total, 90 personnes ont été arrêtées"ce qui n'est rien comparé à cinq ans sans être présenté devant un juge", a-t-il précisé.

Nb : Les services de police chargés du maintien de l'ordre au tribunal n'étaient pas disponibles jeudi soir …

06-01

(ats - 23:57)



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200 personnes manifestent en orange à Londres contre le camp de Guantanamo

11-01

200 manifestants vêtues de combinaisons orange, ont manifesté à Londres à l'appel d'Amnesty International, pour demander la fermeture du camp américain de Guantanamo

L'association de défense des droits de l'Homme a organisé une reconstitution du camp de Guantanamo devant l'ambassade des Etats-Unis, un vaste bâtiment surmonté d'un aigle à Grosvenor Square, au centre de Londres.

Les manifestants, qui portaient le même type de combinaison orange que les prisonniers de Guantanamo, situé sur l'île de Cuba, et un masque blanc sur la bouche, ont défilé en rangs et se sont assis devant l'ambassade où des manifestants jouant le rôle de gardes les ont insultés et rudoyés.

"Ordures, mettez-vous face contre terre", ont aboyé les gardes aux manifestants dociles rassemblés derrière des barrières sous les objectifs des caméras et des appareils photo de la sécurité d’état.

"Le 11 janvier 2002, les premiers prisonniers sont arrivés à Guantanamo, depuis plus de 700 personnes ont été détenues dans des conditions qui sont équivalentes à de la torture", a expliqué Javier Zuniga, conseiller pour Amnesty International.

"Aujourd'hui, dans plus de 20 pays, nos membres se rassemblent pour rappeler les droits qui sont déniés aux gens de Guantanamo (...) Nous voulons montrer que la communauté internationale est scandalisée par la façon dont les Etats-Unis traitent ces gens", a-t-il ajouté.

Moazzam Begg, un Britannique arrêté en Afghanistan et détenu à Guantanamo pendant deux ans s'est joint à la manifestation.

"La réalité de Guantanamo ce sont des personnes traitées de façon dégradante et inhumaine. C'est une parodie de justice, vous ne savez pas si et quand vous allez être inculpé", a-t-il expliqué aux journalistes.

Exactement 395 prisonniers sont toujours détenus à Guantanamo, dans une situation de vide juridique, sans aucune information sur leur devenir.

(AFP)

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Des américains à Cuba pour manifester contre Guantanamo

La pacifiste Cindy Sheehan est arrivée à La Havane, bravant ainsi l'interdiction des États-Unis, pour participer à un rassemblement réclamant la fermeture de la prison de Guantanamo.(base navale américaine située dans l'est de l'île,) où 395 prisonniers croupissent.

"La prison de Guantanamo est une honte", scandaient-ils. "Pas de torture en notre nom."

"Si on traitait les chiens comme ça dans mon pays, il y aurait une révolte", a dit Cindy Sheehan,

Les pacifistes ont déposé des fleurs sur les barbelés qui interdisent l'accès de cette enclave et qui ne se trouvent qu'à quelques kilomètres de la prison.

Le Britannique Asif Iqbal, qui a passé deux ans à Guantanamo avant d'être relâché, sans même avoir été inculpé, faisait partie du groupe de manifestants qui se sont rassemblés près des barbelés du camp.

lui-même a été torturé par la privation de sommeil, et il a lu des lettres d'autres anciens détenus devant la prison.

Zohra Zewawi, une habitante de Doubaï, a confirmé que son fils, Omar Deghayes, 37 ans, détenu depuis cinq ans, avait perdu un oeil en raison de coups. "Nous ne renoncerons pas tant qu'ils n'auront pas été relâchés et tant qu'Omar ne sera pas en Grande-Bretagne."

Cette marche est une des opérations programmées dans différents pays pour marquer le cinquième anniversaire de l'ouverture de cette base mis en fonction lorsque les États-Unis ont attaqué l’Afghanistan.

Le centre de Guantanamo a fait l'objet d'accusations régulières de la part d'organisations de Droits de l'Homme et de gouvernements étrangers car la plupart des prisonniers sont détenus sans chef d'inculpation et son victimes de mauvais traitements.

Quatorze prisonniers du camp observent une grève de la faim pour protester contre leur incarcération, dont cinq qui sont nourris de force..

Les Américains qui se rendent à Cuba sans autorisation spéciale du gouvernement des États-Unis s'exposent à des amendes pouvant aller jusqu'à plusieurs milliers de dollars.

Le gouvernement cubain, qui décrit depuis longtemps la basecomme un camp de concentration, a autorisé les manifestants à défiler jusqu'au périmètre de sécurité cubain qui entoure l'enclave américaine.

(La rédaction avec Reuters) –

07-01



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Bush n'a nullement l'intention fermer Guantanamo

12-01

S'il a reconnu que cette prison nuisait à l'image des Etats-Unis, Bush n'a nullement l'intention fermer Guantanamo dans l'immédiat. Il vient au contraire de signer un texte interdisant aux détenus étrangers de contester en justice les conditions de leur détention

En octobre 2006, Bush a entériné de nouvelles lois suspendant le droit des prisonniers à l'habeas corpus.

"Rien n'oblige, sous les lois de guerre, une puissance détentrice à inculper de crimes des combattants ennemis, ou à leur fournir des avocats ou un accès aux tribunaux pour qu'ils puissent contester leur détention", a déclaré un porte-parole du Pentagone, Chito Peppler.

(Avec Reuters) –



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Guantanamo montré du doigt dans le monde entier

A Rabat, des manifestants rassemblés devant les bureaux de l'Onu ont exhorté les dirigeants mondiaux à faire pression sur les Etats-Unis pour qu'ils libèrent leurs ressortissants détenus à Guantanamo, qui compte cinq prisonniers marocains.

A Washington, une centaine de personnes ont manifesté devant la Cour suprême avec des pancartes proclamant "L'Amérique en laquelle je crois fermerait Guantanamo" ou encore "Arrêtez la torture".

"Il faut fermer Guantanamo. C'est une honte pour ce pays", a estimé Michael Ratner, président du Centre pour les droits constitutionnels, qui a organisé le rassemblement avec la filiale américaine d'Amnesty International.

A Melbourne, des activistes ont réclamé la libération de David Hicks, le seul prisonnier australien de la base navale américaine.

12-01

En France, Amnesty International organise une manifestation le samedi 6 janvier à 14 heures au pont de Grenelle à Paris, devant la réplique de la Statue de la Liberté et une autre manifestation à Toulouse le 13 janvier. L’organisation propose aussi d’envoyer un message à George Bush lui demandant de fermer le bagne de Guantánamo ou de faire juger équitablement les détenus.
Parmi les actions ailleurs dans le monde, la plus originale que nous ayons retenue aura lieu à Birmingham, en Grande-Bretagne :

'Brisez les chaînes, fermez Guantánamo!'
À l’occasion des cinq ans d'existence de Guantánamo, Clive Stafford-Smith, un avocat spécialiste des droits humains, Mark Thomas, humoriste et militant, ainsi que des membres de Reprieve et d'AI UK, entre autres, apporteront un "gâteau d’anniversaire" à la société Hiatts (à Birmingham).
Le groupe Seize the Day jouera une chanson satirique intitulée Do the Shackle Shuffle at Club X-Ray, et le traditionnel Happy Birthday. Pour plus de détails, visitez le site web de Seize the Day.
Les manifestants porteront la tenue orange des détenus de Guantánamo, ainsi que diverses entraves et des fers aux pieds. Ils danseront (autant que faire se peut) au rythme de la musique.
Il se dit que la société Hiatts, qui a fourni des fers pour le commerce aux esclaves en 1807, fabrique actuellement les entraves utilisées par les militaires américains à Guantánamo.
La manifestation sera suivie d’un meeting à la University of Central England (Perry Barr Campus), Attwood building Room 040, vers 15 heures.
Pour plus de détails sur l’organisation de la journée, visitez http://www.guantanamo.org.uk/.

12-01





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Les ONG fustigent Guantanamo

Des veillées ont été programmées par Amnesty International en Australie, en Israël, en Italie, aux Etats-Unis, au Japon, au Paraguay, en Espagne, en Tunisie et en Grande-Bretagne à l'occasion du cinquième anniversaire, jeudi, de l'ouverture du camp.

Les prisonniers du centre de détention de l'armée américaine de la baie de Guantanamo, à Cuba, doivent être inculpés ou libérés, et la prison fermée, ont réitéré mercredi des organisations des droits de l'homme.

"Personne ne peut être placé en-dehors de la protection de l'état de droit, et aucun gouvernement ne peut se placer au-dessus de l'état de droit. Le gouvernement américain doit mettre fin à cette parodie de justice", a déclaré la secrétaire générale d'Amnesty International, Irene Khan.

Amnesty et l'organisation Human Rights Watch souhaitent que le Congrès américain redonne aux prisonniers de Guantanamo leur droit à contester leur détention, dont ils ont été privés par de nouvelles lois anti-terroristes signées en octobre dernier par Bush

"Les règles qui ont servi à les faire emprisonner là-bas n'ont pas été dénoncées par les Etats-Unis. Elles sont toujours valables", a déclaré à Reuters Katherine Newell Bierman, juriste spécialisée dans la lutte anti-terroriste de Human Rights Watch.

Selon Human Rights Watch, les audiences militaires où l'on décide d'autoriser ou non un prisonnier à remettre en cause sa détention avant qu'une instance neutre ne le fasse sont inappropriées.

"Sans procédure respectant l'habeas corpus il n'y a pas de contrepoids au pouvoir exécutif ou aux décisions aboutissant à l'emprisonnement à durée indéterminée", souligne Newell Bierman.

Pour Amnesty International, les activités des Etats-Unis dans le camp de Guantanamo ont affaibli la cause des droits de l'homme et la défense de l'état de droit, et remis en question l'autorité morale permettant aux Etats-Unis de prendre position sur des sujets tels que le conflit au Darfour, au Soudan, que Washington a qualifié de génocide.



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7 Les Brèves

Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information

Marc



7-1 L’Isaf reconnaît avoir tué 'trop' de civils...

04-01

Pour la première fois, l’Isaf reconnaît que trop de civils innocents sont morts sous ses balles et ses bombes.

« La seule chose que nous ayons mal faite, et nous travaillons extrêmement dur(….) pour nous améliorer est d'avoir tué des civils innocents », a admis mercredi le général de brigade Richard Nugee, porte-parole de l’ISAF.

Alors qu’elle se déployait pour le première fois dans les provinces du Sud, l’Isaf a été accusée d’avoir tué des centaines de civils dans des bombardements aériens [1] ainsi qu’au cours de combats.

(ndlr : relire mes journaux – toutes les exactions connues y sont répertoriees)

Les forces de la coalition internationale placée sous l’égide des États-Unis sont également responsables de massacres de nombreux civils.

Leur dernière bavure en date a déclenché une importante manifestation. Deux civils ont été tués le 31 décembre au matin durant l’assaut par les forces de la coalition d’une maison du village de Dawodzai, situé dans le district de Chaparhar, dans la province orientale du Nangarhâr. .

Même le président Karzaï, a demandé aux forces étrangères de faire le plus grand cas des vies des civils innocents. « J’appelle les forces afghanes et étrangères à une plus grande coordination entre elles et de prendre les plus grandes précautions lors de leurs opérations antiterroristes afin que du tort ne soit pas fait à des civils », a-t-il déclaré

Bassirat.net avec AP et Pajhwok

Note de la rédaction

[1] Selon le New York Times, des bombardements aériens sur le district de Panjawai (province de Kandahâr) en septembre, durant l’opération « Medusa », ont fait 31 victimes civiles. Une enquête menée conjointement par l’Otan et par le gouvernement n’a jamais été rendue publique.




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7-2 Blair estime que la Grande-Bretagne était impliquée dans un combat de longue haleine contre l'islamisme .

12-01

Blair a estimé que la Grande-Bretagne était impliquée dans un combat de longue haleine contre l'islamisme et que les troupes britanniques devaient être prêtes à se battre comme à oeuvrer pour le maintien de la paix.(…)

Prononcé sur le "HMS Albion", un transport de chalands de débarquement, ce discours avait clairement pour objectif de remobiliser une nation inquiète par l'inflation des pertes en Irak et en Afghanistan.

Blair entendait en outre répondre à certains généraux britanniques qui, sans se prononcer sur des questions de politique internationale, réclament des moyens suffisants pour mener à bien les missions qui leur sont confiées.

Blair, a farouchement défendu le bien-fondé des interventions en Irak et en Afghanistan.

Il a affirmé que l'islamisme était pour l'Occident un ennemi aussi puissant que "le communisme révolutionnaire dans sa phase initiale la plus militante".

Faire machine arrière face à cette menace serait une catastrophe car cela renforcerait le terrorisme international, a-t-il dit. Il a estimé en outre que cela ne ferait que reporter une confrontation inévitable.

"CAMPAGNE DIFFICILE ET EXIGEANTE"

"La bataille sera longue. Il a fallu une génération pour que ce mouvement mondial, cet ennemi, se constitue. Il faudra selon toutes probabilités une génération pour le vaincre", a dit le Premier ministre.

Il serait facile pour la Grande-Bretagne, a-t-il poursuivi, de se tourner lentement vers un rôle de leader dans le combat contre le changement climatique et la pauvreté mondiale en laissant aux autres le soin de faire la guerre.

Mais, dans ce scénario, l'armée britannique n'aurait plus qu'un rôle de maintien de la paix et la Grande-Bretagne perdrait de son influence.

Les problèmes les plus graves, a-t-il insisté, ne peuvent pas être traités dans l'isolement et leur solution passe parfois par le recours à la force.

"Je souhaite donc que nos forces armées soient prêtes à se lancer dans cette campagne difficile et exigeante, qu'elles soient des forces de guerre autant que des forces de maintien de la paix", a dit Blair

Si la Grande-Bretagne fait ce choix, elle devra prendre de nouveaux engagements, a-t-il dit. "Cela impliquera une augmentation des dépenses d'équipement, de personnel, à court terme et bien sur le long terme."

Les Britanniques doivent donc être prêts à de longues campagnes et les militaires savoir qu'ils vont essuyer des pertes, a-t-il dit.

(Reuters)




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7-3 Le Pakistanais Shahawar Matin Siraj, âgé de 24 ans, a été condamné à 30 ans de réclusion en tant que cerveau d'un "complot terroriste réalisable". sur la base du témoignage d'un indicateur de police

Osama Eldawoody, recruté pour surveiller les musulmans dans les mosquées et d'autres lieux après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.

A l'intérieur d'une librairie musulmane près d'une mosquée de Brooklyn, Eldawoody avait bavardé avec Siraj, un employé qui vivait avec ses parents dans le Queens.

Quand le sujet de la guerre en Irak avait été abordé, Siraj avait fulminé contre des rumeurs faisant état de viols commis par des soldats américaines sur de jeunes Irakiennes.

Osama Eldawoody prétend que Shahawar Matin Siraj, a ‘tramé’ un complot qui visait à faire sauter la station de métro Herald Square à Manhattan.(New York).

Bien qu'aucun élément n'ait jamais prouvé qu'il avait obtenu des explosifs ou était lié à une organisation terroriste, l'accusation a estimé que ses intentions étaient menaçantes: il voulait suivant eux faire sauter la station de métro Herald Square à Manhattan.

Les avocats de la défense ont tenté convaincre la juge Nina Gershon que leur client n'était "pas un dangereux psychopathe mais davantage un jeune homme désorienté".

Avec l’AP

08-01




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8 Dossiers

Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information

8-1 Dossier Marc Lemaire (avec la complicité involontaire de l’Afp): Afghanistan: conserver et sécuriser un fief de la résistance, une tâche (trop) ardue pour l'Otan.

La phase militaire de "Faucon du sommet", la plus importante opération en cours pour la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf), "est terminée dans le district de Panjwayi, mais se poursuit dans celui voisin de Zhari", a déclaré le général Timothy James Grant, commandant en chef des 2.500 soldats canadiens de l'Isaf

C'est presque sans affrontement que les soldats de l'Otan ont repris pour la deuxième fois en trois mois, un fief de la

résistance du sud de l'Afghanistan, mais le plus difficile sera de le conserver une fois l'opération achevée.

général Timothy James Grant : "Nous saurons le printemps prochain si l'opération Faucon du Sommet est une réussite"

La phase militaire de "Faucon du sommet", la plus importante opération en cours pour la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf), "est terminée dans le district de Panjwayi, mais se poursuit dans celui voisin de Zhari", a déclaré le général Timothy James Grant, commandant en chef des 2.500 soldats canadiens de l'Isaf .

Des soldats rués ou blessés par l'explosion d'engins piégés, mais l'avancée des troupes, ponctuée par des raids ciblés (…) , s'est faite jusqu'ici "presque sans affrontement", assure un porte-parole de l'Isaf à Kandahar, David Marsh.

Pendant ce temps, des militaires canadiens ont pris position dans le nord de Panjwayi tandis que des soldats US et afghans y ont entamé une progression d'est en ouest, devant parfois circuler avec leurs blindés à travers champs, sous les yeux de paysans furieux, pour éviter des chemins minés.

Pour reprendre cette région à une trentaine de km à l'ouest de Kandahar, que traverse la route reliant cette ville à la province d'Helmand, l'Isaf a dû dépêcher à la mi-décembre des milliers de soldats britanniques, danois et estoniens.

"La stratégie de Faucon du Sommet n'est pas différente de celle de Medusa: privilégier les négociations avec les responsables locaux et éviter autant que possible les combats. Cela est possible maintenant parce que la situation sur le terrain a changé. Les résistants sont moins nombreux", explique le commandant canadien Tom Bradley.

Cependant… Identifier ceux qui combattent avec les talibans est pour l'Isaf une tâche ardue. "A moins de les attraper les armes à la main ou que des anciens nous assurent que telle personne est un taliban, nous ne pouvons pas savoir qui est qui", indique un responsable militaire sous couvert d'anonymat.

"Des policiers auxiliaires, recrutés par les responsables locaux, vont pouvoir bientôt assurer la sécurité dans ces districts.

Entretemps, la police auxiliaire, milice locale épaulée par l'Isaf, devrait prendre ses fonctions à Panjwayi. Mais la loyauté de policiers mal équipés et mal rémunérés soulève des doutes et le gendarme canadien Marc Biagé, qui veille à leur formation, admet que "des cas de policiers collaborant avec les résistants ont déjà été rapportés".

Le commandant Marsh n'exclut pas lui qu'une "autre opération puisse avoir lieu".

A la fin de l'hiver, traditionnellement marqué dans ce pays de montagnes par un calme relatif, la résistance à promis une "offensive"

Rappel : "Faucon du sommet" est après Medusa, la deuxième plus importante opération jamais lancée par l'Isaf.

Medusa, avait donné lieu en septembre à d'intenses combats au terme desquels l'Isaf avait assuré avoir défait les résistants. Mais les résistants ont rapidement refait surface, entraînant fin octobre des raids aériens de l'Isaf qui ont tué des dizaines de civils.

Marc lemaire (avec la complicité involontaire de l’Afp)



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8-2 Une (des rares) interview du Mollah Omar

Dans une interview réalisée par échange de courriels entre l’agence Reuters et un porte-parole des taliban, le mollah Omar affirme que les tribus pashtounes se rallient à la cause des taliban.

Vers une révolte pashtoune ?

« Les gens se sont eux-mêmes soulevés pour combattre les Américains », a-t-il dit. « Je tiens à dire que, sans l'ombre d'un doute, les gens de la région sont derrière nous, non par fidélité tribale (les taliban recrutent très majoritairement dans les tribus pashtounes afghanes et pakistanaises : ndlr), mais en raison de leur esprit national et islamique », a-t-il ajouté. « Personne ne peut tolérer ce type d’assujettissement et la profanation de notre religion et de notre culture. Il serait humiliant pour quiconque de penser que la nation ne veut pas expulser les forces américains. Aucune nation ne peut accepter le diktat de gens avides de dollars et de traîtres », a-t-il dit.

La plus grande crainte pour les généraux et les plus hauts responsables civils de l’Alliance atlantique est que la rébellion des taliban et du Hezb-e Islami de Gôlbouddine Hekmatyâr se transforme en soulèvement des tribus pashtounes contre le gouvernement afghan et les forces étrangères. Plusieurs rapports (ceux notamment du Conseil de Senlis) et des articles de journaux font le constat suivant : plusieurs tribus pashtounes, notamment dans les provinces de Kandahâr et de Helmand, se sont rangées derrière les taliban, non pas en raison d’un soutien à leur programme politico-religieux ou d’un rejet franc de la présence étrangère, mais car elles se sentent écartées du pouvoir par le régime du président Karzaï.

Comment sortir du conflit ?

Le mollah Omar affirme qu’il ne négociera jamais avec le gouvernement d’Hamid Karzaï, soutenu par les Américains, et menace « de faire grimper les hostilités dans le pays jusqu’à ce que les troupes étrangères se retirent ». « D’abord, les troupes étrangères doivent quitter l’Afghanistan, puis, les institutions qu’elles ont créées devront être démantelées », a-t-il dit.

Jirgas de paix

Dans ses réponses aux courriels de Reuters, le mollah Omar a réitéré son opposition à la convocation d’assemblées tribales traditionnelles dans les zones pashtounes du Pakistan et d’Afghanistan. « Les seules personnes qui participeraient seraient celles qui se sont vendues aux puissances étrangères. Notre participation est absolument exclue », a dit le chef suprême des taliban.

Liens avec al-Qaïda

C’est l’aspect de l’interview du mollah Omar qui a fait le plus les gros titres en Occident. Le mollah Omar a affirmé qu’il n’avait pas vu Ossama Ben Laden depuis la chute du régime des taliban fin 2001. « Non je ne l'ai pas vu, et je n'ai rien fait pour le voir, mais je prie pour sa santé et sa sécurité », a-t-il déclaré, relançant les spéculations sur le sort d’Ossama Ben Laden. Répondant à une question portant sur l’état des relations entre les taliban et al-Qaïda, le mollah Omar a introduit une nuance nouvelle pour celui qui a sacrifié son mouvement en refusant de livrer Ben Laden aux Américains après les attentats du 11 septembre. « Al-Qaïda a fait du djihâd son objectif alors que l’expulsion des troupes américaine est notre cible », a-t-il déclaré.

Précautions vis-à-vis du Pakistan

Alors que les autorités afghanes affirment que le mollah Omar est basé dans la région de Quetta, capitale de la province pakistanaise du Baloutchistan, l'intéressé a assuré qu'il se trouvait en Afghanistan. « La direction, la résistance et la choura (conseil) sont toutes basées en Afghanistan », a-t-il affirmé. Il a également refusé de répondre à une question sur le rôle du Pakistan avant et après les attentats du 11 septembre 2001.

Bassirat.net avec Reuters & Reuters
09 Janvier 2007




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9 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net

Ndlr :La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information

9-1 2007 sera une année chargée pour la défense européenne.

Partie Afghane

2007 sera une année très chargée pour la politique (de sécurité et de défense) européenne, qui devra relever plusieurs défis (…) en Bosnie, au Kosovo et en Afghanistan, a estimé le président du comité militaire de l'Union européenne, le général français Henri Bentégeat.

Le militaire sorti de Saint Cyr n'est pas peu fier de présider depuis deux mois un organe dont on ignore tout à Paris, tant il est, selon ses propres mots, "profondément obscur".

Bentégeat, qui se voit comme le porte-parole des chefs d'états-majors de l'UE, le conseiller militaire de Javier Solana, Haut représentant européen pour la politique étrangère, et le point de contact avec les commandants militaires sur le terrain, juge les progrès très importants.

"En 2007 il y aura une augmentation très importante des opérations ", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Bruxelles. .

CAPACITÉ ACCRUE

Ce "centre d'opération" est désormais actif.

Les ministres de la Défense ont également déclaré fin 2006 "pleinement opérationnels" leurs "groupements tactiques 1500" chargés d'intervenir rapidement pour éteindre un foyer d'incendie(lire un foyer de résistance à l’Otan) , puisqu'il sera possible de déployer simultanément deux de ces bataillons d'intervention rapide.

Pour 2007, il faudra consolider ces groupements en leur donnant une capacité accrue dans le domaine aérien et maritime, tout en permettant de les faire fonctionner en synergie.

Un premier exercice permettra en juin 2007 de tester le fonctionnement du centre d'opération, qui reste pour l'instant modeste avec son effectif maximal de 89 personnes.

En Afghanistan, c'est une opération civile comprenant des volets policier, administratif et juridiques qui est à l'étude: même si la France était au départ réticente, le déploiement de cette force pourrait avoir lieu au printemps.

Le problème devrait d'ailleurs se résoudre progressivement, la standardisation des équipements par le biais, notamment, de l'Agence européenne de défense, permettant une meilleure synergie entre les pays soucieux de participer à une opération.

Tout cela, à en croire Bentégeat, se fait en parfaite harmonie avec l'Otan et sans aucune "duplication": le débat n'est pas posé en termes de concurrence entre les deux organisations, comme le font souvent les politiques français.

Pour le président du comité militaire de l'UE, il n'est pas question de comparer les capacités européennes à la "Nato response force", 25.000 hommes d'élite capables d'intervenir très rapidement n'importe où dans le monde.

(Reuters) –

16-01



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10-0 Annexe
Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information
10-1 Comment les Taliban gardent leurs coffres pleins.

Ce texte est la traduction d’un article écrit par Sayyid Salim Shahzad et publié par Asia Times Online.

Journaliste pakistanais, Sayyid Salim Shahzad est l’un des meilleurs connaisseurs du mouvement taliban. Il a récemment été leur prisonnier

À l’image des taliban qui franchissent impunément dans les deux sens la frontière qui sépare l’Afghanistan et le Pakistan, l’argent nécessaire au financement de la résistance qu’ils dirigent coule sans restriction entre les deux pays.

À la suite du 11 septembre 2001, les restrictions financières imposées par les États-Unis et leurs alliés dans « la guerre contre le terrorisme » ont sévèrement perturbé le flux des fonds destinés aux taliban et à al-Qaïda, principalement grâce à une surveillance internationale plus stricte des dépôts bancaires.

Cependant, comme le montrent les mouvement de résistance en Afghanistan et en Irak, les flux n’ont pas été stoppés. Cette situation s’explique principalement par le fait que Washington et ses alliés ont commis l’erreur de chercher les transferts de fonds et d’appliquer les sanctions à l’aide de moyens technologiques modernes.

Si l’accent avait été mis sur la « sagesse peu élaborée » qui prévaut dans les montagnes d’Afghanistan et les déserts d’Irak, les États-Unis ne seraient pas aujourd’hui dans une situation si misérable.

Les argentiers des taliban

Sayyid Salim Shahzad a rencontré Habiboullah et Abdoul Djalil dans une pièce exiguë du quartier de Banaras Colony à Karachi, ville qui abrite la plus grande communauté pashtoune du monde (1,5 million de personnes). Depuis Karachi, les pashtounes contrôlent l’ensemble du transport à Karachi et au-delà. Sayyid Salim Shahzad, Habiboullah et Abdoul Djalil ont, plus tard, été rejoints par plusieurs dizaines d’autres originaires du sud-ouest de l’Afghanistan.

Ils ont également été rejoints par de riches dignitaires pashoutnes. La plupart des pashtounes de Karachi sont des travailleurs non qualifiés alors que ceux qui ont gravi l’échelle sociale contrôlent d’une main de fer le secteur des transports.

Lorsque tout le monde fut installé dans la pièce, Djalil commença à parler. « Le djihâd fait rage en Afghanistan et il va fortement s’intensifier au printemps. Nous affrontons l’ennemi, qui est une superpuissance, et nous n’avons que la puissance de notre foi. Je vous invite à vous rendre en Afghanistan pour voir comment les moudjahiddine au front sont résolus. Ils font face à des pénuries de nourriture et n’ont que très peu de vêtements chauds pour se couvrir les froides nuits d’hiver », a-t-il dit. « Au même moment, nous affrontons une superpuissance qui est comme un éléphant incontrôlé dont le but est de tous nous écraser sous ses pieds. Il dispose de la plus puissante technologie au monde, de la suprématie aérienne et des bombes. Mais, nous sommes l’avant-garde Notre chair et notre sang sont nos seules armes que nous sacrifions pour notre nation et notre religion », a-t-il poursuivi.

« Nous avons besoin d’équipements et de fournitures pour débouter les envahisseurs étrangers une fois pour toute de notre terre. Je vous demande de tous contribuer au mouvement de libération de l’Afghanistan et de donner des espèces sonnantes et trébuchantes pour la résistance et les moudjahiddine », a-t-il ajouté.

En moins d’une heure, Djalil a collecté 700 000 roupies pakistanaises, soit environ 8 900 euros, chaque personne présente dans la pièce ayant donné une certaine somme en liquide. « Les Afghans de Karachi ont également énormément contribué et, avec cet argent, notre district de Panjwayi, dans la province méridionale de Kandahâr, disposera de ressources nécessaires pour combattre pendant six mois », a ajouté Djalil.

Djalil et ses contacts dans le quartier de Banaras Colony avaient, au préalable, préparé le terrain, ainsi, la réunion était plus une remise formelle de l’argent et une opportunité pour lui de remercier les donateurs. Assis derrière lui, ses compagnons taliban s’étaient déjà rendus dans d’autres endroits de Karachi et de Lahore pour récolter de l’argent pour leurs fronts respectifs des provinces de Helmand et de Kandahâr.

Selon Djalil, des membres des tribus de la province de Kandahâr prennent à leur charge les dépenses ordinaires (nourriture, cartes pour téléphones satellites, essence …). L’excédent est utilisé en partie pour aider les blessés à recevoir un traitement.

Il s’agit, par essence, d’un système tribal classique qui consiste à prendre soin des siens sans la sophistication d’un système bancaire moderne.

Connexions tribales

À l’intérieur du système tribal afghan, la tribu Nourzaï est la plus favorable a la résistance alors que les Achakzaï soutiennent en partie les taliban. Ces deux tribus dominent le commerce dans les régions pashtounes d’Afghanistan et du Pakistan. Leurs zones d’habitation enjambent le sud-ouest du Pakistan et les régions méridionales de l’Afghanistan. Du côté pakistanais, ils contrôlent les marchés de Chaman et de sa ville jumelle en Afghanistan, Chaman.

Le Sardar Shaukat Popalzai préside le Forum économique du Baloutchistan, organe qui réalise des études sur les tendances économiques dans la province du Baloutchistan. Lié à la tribu afghane des Popolzaï (celle du président afghan Hamid Karzaï : ndlr), il suit également l’évolution de la situation économique en Afghanistan. « Il n’y a que 100 personnes inscrites à la Chambre de commerce de Chaman, mais il y a plus de 3 500 importateurs et exportateurs au marché de Chaman », a-t-il affirmé.

« La plupart d’entre eux disposent de bureaux à Dubai et à Jabal-e Ali, aux Émirats arabes unis, et ils font essentiellement des affaires dans les moteurs de véhicules et le textile. Quand vous allez dans le désert qui entoure Chaman, vous pénétrez au pays des merveilles. Vous y rencontrez de nombreuses personnes influentes. Ils disposent d’un tel monopole sur le commerce que le représentant régional de la marque de cigarettes les plus coûteuses en Iran, au Pakistan, en Afghanistan et en Asie centrale est basé à Chaman ».

« Ils ont également le monopole sur l’importation de véhicules lourds d’occasions qu’ils remettent en état et revendent sur les marchés régionaux. Après Dubai, ils ont ouvert des bureaux en Europe d’où ils importent également des véhicules » a-t-il expliqué.

« Si vous avez l’opportunité d’aller dans les villes japonaises de Nagoya et d’Osaka, vous rencontrerez des hommes d’affaires de Chaman qui y prospèrent », a-t-il ajouté. « Ils ont un léger avantage sur tout le monde grâce à leurs importantes liquidités – importantes au point qu’ils peuvent occuper un étage complet pendant des mois dans un hôtel cinq étoiles à chaque fois qu’ils se rendent au Japon », a dit M. Shaukat.

« Tous ces commerçants sont de la tribu Nourzaï ou de la tribu Achakzaï. Ces tribus gèrent d’immenses intérêts financiers à Kandahâr et la plupart des hôtels construits récemment leur appartiennent », a-t-il déclaré. Cependant, les Émirats arabes unis restent un lieu de transit pour les finances des taliban, l’argent circulant grâce au système traditionnel de l’hawala [1] ou par des contacts directs.

Note

L’hawala est un système informel de transfert de fonds qui fonctionne sans transmission de moyen de paiement (outil de représentation de valeur, comme la monnaie), en reposant entièrement sur la confiance existant entre les agents du réseau. Comme il ne dépend pas de l'application légale de contrats, ce système fonctionne même en l'absence de cadre juridique et légal commun. Il n'y a pas de registre centralisé, et les transactions passant par ce système ne sont généralement pas consignées: la seule information requise pour le fonctionnement est de tenir à jour le montant total de la dette courante entre chaque agent du réseau, dettes qui peuvent être réglées de n'importe quelle façon choisie par les agents.

Cette rémission informelle des dettes permet aux agents d'un Hawala de contourner les taux de change officiels en pratiquant leurs propres taux, ce qui leur fournit une possibilité de revenu supplémentaire tout en offrant une alternative souvent attractive à leurs clients. Ce système de transfert échappe à la taxation, à la régulation de la monnaie et au contrôle des échanges extérieurs par l'État, ce qui explique qu'il soit illégal dans certains pays (notamment dans plusieurs états des USA).

Source : Wikipedia

Bassirat.net
11 Janvier 2007.




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10-2 Point de vue de Kjell Aleklett : Dick Cheney, le pic pétrolier et le compte à rebours final.

Dans un discours prononcé en qualité de PDG de l’équipementier pétrolier Halliburton, deux ans avant d’accéder à la vice-présidence des Etats-Unis, Dick Cheney révélait le fond de sa pensée en matière de politique énergétique. Selon lui, malgré la découverte de nouveaux gisements et de nouvelles techniques d’exploitation, la production mondiale de pétrole est sur le point de devenir inférieure à la demande. Dès lors, la conquête des régions pétrolifères du Golfe arabo-persique devient un objectif stratégique des États-Unis. Analysant ces propos, le professeur Kjell Aleklett, de l’université d’Uppsala, précise l’ampleur de la crise énergétique.



Dans l’édition d’avril 2004 du magazine The Middle East j’ai trouvé une déclaration du vice-président Dick Cheney extraite d’un discours au repas d’automne du London Institute of Petroleum en 1999, alors qu’il était président de la société Halliburton. Un passage essentiel de son allocution était « Cela signifie qu’à l’horizon 2010 nous aurons besoin de quelque chose de l’ordre de cinquante millions de barils par jour supplémentaires. »

Cela suggérait qu’il était parfaitement au courant du problème du pic mondial de la production pétrolière. Une transcription complète de la discussion avait été publiée sur le site Internet de l’Institute of Petroleum, mais a depuis été retirée (www.petroleum.co.uk/speeches.htm). Néanmoins, des recherches plus poussées ont permis de retrouver une version imprimée, datée du 24 août 2000, comme suit :

Dick Cheney : « Manifestement, en ce qui concerne l’industrie pétrolière - et je parlerai un peu plus tard du gaz - depuis plus d’une centaine d’années, en tant qu’industrie, nous avons dû nous préoccuper de l’épineux problème du fait que lorsqu’on trouve du pétrole et qu’on l’extrait du sol il faut sans cesse bouger et en trouver davantage, sans quoi on met la clé sous la porte. Produire du pétrole est sans aucun doute une activité qui se vide de son contenu. Chaque année il faut trouver et développer des réserves égales à votre production simplement pour rester à flot, pour rester à l’équilibre. Cela se vérifie autant pour les compagnies que, dans un sens plus large économiquement, pour le monde. Une compagnie nouvellement fusionnée comme Exxon-Mobil devra sécuriser plus d’un milliard et demi de barils de réserves d’équivalent pétrole chaque année, simplement pour remplacer la production existante. C’est comme faire 100 % de profit ; découvrir un autre gisement important de quelques cinq cent millions de barils équivalent de réserves tous les quatre mois ou trouver deux Hibernias [Ndt. Il s’agit d’un gisement d’une capacité d’environ sept cent millions de barils] chaque année. Pour le monde dans son ensemble, les compagnies pétrolières doivent théoriquement continuer à découvrir et développer suffisamment de pétrole pour compenser nos plus de soixante et onze millions de barils quotidiens de diminution de réserves, mais aussi pour répondre à la demande supplémentaire [1]. D’après certaines estimations nous connaîtrons une augmentation moyenne annuelle de 2% de la demande globale dans les années à venir, parallèlement aux 3% de déclin de la production des réserves existantes, selon des chiffres optimistes. Cela signifie qu’en 2010, il nous faudra quelque chose de l’ordre de cinquante millions de barils supplémentaires par jour. Alors d’où viendra ce pétrole ? Les gouvernements et compagnies pétrolières nationales contrôlent visiblement environ 90% des biens. Le pétrole reste fondamentalement une affaire de gouvernement. Si de nombreuses régions du monde offrent des opportunités exceptionnelles dans le domaine du pétrole, le Proche-Orient, avec deux tiers des réserves mondiales de pétrole et des coûts moindres, est l’endroit où à terme se trouve le gros lot, et même si les compagnies sont pressées d’avoir un meilleur accès à la région, les progrès demeurent faibles. [Passages mis en gras par l’auteur] ».

Pour comprendre l’ampleur du problème que Dick Cheney met en lumière, nous pouvons comparer les « cinquante millions de barils par jour » avec la production totale en provenance des six pays bordant le Golfe arabo-persique (Arabie saoudite, Iran, Irak, Émirats arabes unis, Koweït et Qatar), qui en 2001 ont produit 22,4 millions de barils par jour (selon l’Energy Information Administration).



Harry J. Longwell, directeur et vice-président exécutif d’Exxon-Mobil, a ultérieurement confirmé ce chiffre (World Energy, Vol 5, N°3, 2002) : « Le hic, c’est que pendant que la demande augmente, la production existante décline. Pour donner un chiffre, nous estimons qu’environ la moitié du volume quotidien nécessaire pour répondre à la demande projetée n’est pas en production aujourd’hui - voilà le défi auquel sont confrontés les producteurs. »

Jon Thompson, président de la branche exploration d’Exxon-Mobil, a également confirmé le fait que le monde a besoin de ce pétrole supplémentaire. En 2003, il a déclaré aux actionnaires qu’« en d’autres termes, à l’horizon 2015, nous devrons trouver, développer et produire un volume supplémentaire de pétrole et de gaz équivalent à huit barils sur les dix barils produits aujourd’hui. » En 2001, la consommation était de 77,1 millions de barils par jour (Energy Information Administration) ; 80% de cela représente donc plus de 60 millions de barils par jour.

La question suivante consiste à se demander où l’industrie pétrolière peut trouver cette énorme quantité de pétrole supplémentaire. Revenons au discours de Dick Cheney : « Il est vrai que la technologie, la privatisation et l’ouverture de nombreux pays ont suscité beaucoup de nouvelles opportunités dans différentes régions du monde pour les différentes compagnies pétrolières, mais si l’on regarde le début des années 90, on s’attendait à ce qu’une partie significative des nouvelles ressources mondiales provienne de régions comme l’ancienne Union soviétique et la Chine. Bien entendu cela ne s’est pas vraiment concrétisé comme on s’y attendait. »

Puisque la demande en provenance de Chine est décrite comme l’une des raisons de l’augmentation du prix du pétrole brut, le Uppsala Hydrocarbon Depletion Study Group (UHDSG) modélise la production de la Chine comme montré dans le graphique ci-dessous. Malgré les rapports contradictoires, nous pensons que le meilleur chiffre pour les réserves restantes en 2003 était 25,7 milliards de barils [Ndt. Il faut environ 11 jours pour que le monde consomme un milliard de barils.]. Le pic de découvertes se situe en 1960 et 73 % du pétrole découvert était en gisement géant. Les faits suggèrent que la production de la Chine a atteint son pic l’année passée et que son taux de diminution est de 3,7% par an. Avec une demande domestique qui explose, Cheney a raison de ne pas attendre d’exportations en provenance de Chine.



Il n’y a aucun doute sur l’endroit où Dick Cheney pense que le pétrole peut être trouvé : « Si de nombreuses régions du monde offrent des opportunités exceptionnelles dans le domaine du pétrole, le Proche-Orient, avec deux tiers des réserves mondiales de pétrole et des coûts moindres, est l’endroit où à terme se trouve le gros lot… ».

À ce moment Dick Cheney n’avait pas chiffré les attentes concernant la région. Il fut ultérieurement nommé directeur du National Energy Policy Development Group, et un premier chiffre fut donné. Le rapport fut remis au président Bush en mai 2001 et inclut la déclaration suivante de Dick Cheney : « Comme vous nous en avez donné l’instruction lors de l’installation de cette administration, nous avons élaboré une politique énergétique nationale destinée à rassembler les entreprises, le gouvernement, les collectivités locales et les citoyens pour promouvoir une énergie pour l’avenir qui soit fiable, abordable et respectueuse de l’environnement. »

Dans le chapitre 8 du rapport National Energy Policy, un indice est donné sur les véritables chiffres de production attendue en provenance du Proche-Orient :« En 2020, nous projetons que les producteurs du Golfe fourniront entre 54 et 67% du pétrole mondial. Ainsi, l’économie mondiale continuera presque certainement à dépendre de l’approvisionnement des pays membres de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole), particulièrement ceux du Golfe. Cette région demeurera vitale pour les intérêts U.S.. ».

En 2001, les pays du Golfe ont produit 29 % du pétrole mondial, et l’Energy Information Administration a désormais établi des projections jusqu’en 2025. La somme des estimations en Figure 2 pour les producteurs du Golfe est de 45 Mb/j (Millions de barils par jour), ce qui implique une augmentation de 100 %. Mahmoud M. Abdul Baqi et Nansen G. Saleri de Saudi Aramco ont donné un séminaire du CSIS, à Washington en février 2004. Ils ont discuté de la capacité de production future de Saudi Aramco et ont indiqué que l’objectif est d’atteindre une capacité de production future de 10 Mb/j. Ils ont ajouté qu’il sera peut-être possible de l’augmenter à 12 millions de barils par jour pour répondre à une augmentation de la demande mondiale, mais cela reste très en-deçà des 22 Mb/j escomptés par Cheney. Même en assumant que le pays a la capacité physique de la faire, il est difficile d’envisager pourquoi Saudi Aramco augmenterait sa production pour atteindre 22 Mb/j et accélérer ainsi l’épuisement de la seule ressource dont dispose le pays.

La figure 4 provient de « Pic et déclin de la production mondiale de pétrole et de gaz », par Aleklett et Campbell dans Minerals & Energy (2003 ; 18 : 5-20). Comme il est montré dans le graphique, nous estimons que le pic de la production de pétrole interviendra aux environs de l’année 2010. L’une des raisons est que nous ne croyons pas que la production des États du Golfe puisse atteindre 45 Mb/j.



Le fameux « Pic de Hubbert » mondial, tel que modélisé par l’ASPO selon la technique d’estimation développée par le géologue Marion King Hubbert dans les années 50. En ce qui concerne le pétrole conventionnel (limite supérieure de la partie orangée), nous sommes actuellement sur un plateau, qui se manifeste par une importante fluctuation des prix liée à l’incertitude de l’offre à venir face à la demande toujours croissante.

En résumé, ces trois étapes, en commençant par le discours de Dick Cheney, nous amènent au pic pétrolier. Dick Cheney : « La fin de l’ère du pétrole n’est pas encore arrivée, mais les changements sont imminents et l’industrie doit être prête à s’adapter au nouveau siècle et aux transformations qui nous attendent. ». L’année 2010 se rapproche et nous y serons bientôt. C’est le compte à rebours final jusqu’au pic pétrolier.

Le pétrole et la guerre
Dick Cheney à Londres en 1999 : « Le pétrole est unique en ce qu’il est tellement stratégique par sa nature même. Il ne s’agit pas ici de savon ou de vêtements de loisir. L’énergie est réellement fondamentale pour l’économie mondiale. La Guerre du Golfe était un reflet de cette réalité. »

Qu’en est-il de la guerre d’Irak ?

Autres déclarations de Dick Cheney lors de son discours à l’Institut du pétrole

Le discours de Dick Cheney est également intéressant par d’autres aspects. D’abord nous y trouvons sa propre opinion sur lui-même : « On me demande souvent pourquoi j’ai quitté la politique et rejoint Halliburton, alors j’explique que j’ai atteint un point où j’étais dans un état d’esprit agressif, irritable et intolérant vis-à-vis de ceux qui n’étaient pas d’accord avec moi, alors ils me disent " Punaise, tu ferais un très bon PDG " ».

Beaucoup sont choqués par le fait que Shell avait manipulé ses chiffres de réserves, mais Cheney comprenait la pression endurée par Shell : « (…) bouger et en trouver davantage ou mettre la clé sous la porte. », ce qui laisse entrevoir l’importance des réserves. Un an avant l’élection présidentielle aux États-Unis, Dick Cheney estimait que l’industrie pétrolière devait avoir davantage de pouvoir à Washington. Aujourd’hui nous connaissons le résultat : « Le pétrole est la seule industrie dont la pouvoir d’action n’a pas été si efficace dans la sphère politique. Le textile, l’électronique et l’agriculture semblent souvent avoir plus d’influence. Nos rangs ne sont pas uniquement constitués de pétroliers de Louisiane ou du Texas, mais aussi de développeurs de logiciels du Massachusetts et particulièrement de producteurs d’acier en Pennsylvanie. Je suis frappé par le fait que cette industrie est si forte techniquement et financièrement, mais pas aussi efficace ou influente politiquement par rapport à des industries souvent plus petites. Nous devons gagner en crédibilité pour faire entendre nos vues. »

BP a connu des difficultés pour remplacer sa production avec de nouvelles réserves, alors à la place elle a acheté des réserves russes. Cheney a également discuté cette approche : « Les compagnies qui éprouvent des difficultés à créer des secteurs fondamentaux par l’exploration se tournent vers des contrats de production par lesquels ils exploitent des réserves déjà connues, mais là où le pays n’a pas le capital ni la technologie pour les développer. Dans les contrats de production, il y a moins de risque, mais avoir affaire aux risques politiques à ciel ouvert, ainsi que les risques commerciaux et environnementaux est un défi de plus en plus important. Ces risques incluent les soulèvements populaires, les voies de transport, les problèmes de syndicalisme, les cadres fiscaux et parfois même les sanctions économiques imposées par les États-Unis. ».

À la fin de ce paragraphe il se plaint de l’existence de « sanctions imposées par les États-Unis ». Est-ce une surprise que les sanctions contre la Lybie aient été levées ?

Le texte complet du discours de Dick Cheney à l’Institute of Petroleum Autumn lunch, en 1999, est un document très important et j’espère que l’Institut du Pétrole le mettra de nouveau à la disposition de tous ceux qui souhaitent le lire. En attendant, une copie est disponible sur demande : aleklett@tsl.uu.se.

Kjell Aleklett
Président de l’Association pour l’étude du pic mondial de la production pétrolière (ASPO, Association for the Study of Peak Oil, http://www.peakoil.net) et professeur de physique nucléaire à l’université d’Uppsala (Suède)

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10-3 Provinces Afghanes
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