vendredi, novembre 10, 2006

n° 71 - Journal de l'Afghanistan du 01-11 au 08-11

Sommaire : :
1 Analyse
Des résistants
Des occupants
2 Occupation de l'Afghanistan
3 Politique
a) collaborateurs afghans
b) occupants
4 Lutte pour la libération du territoire
Détails.
L'Afghanistan en chiffre.
5 Médias
6 Brèves
6-1 L’accord de paix du 5 septembre a entraîné une hausse des activités de la résistance.
6-2 Bush inquiète plus les Britanniques que Kim Jong-il.
6-3 Doutes sur les arrestations de taliban dans les hôpitaux pakistanais
7 Dossier & Point de vue
7-2 Point de vue de Jaap de Hoop Scheffer : "En Afghanistan, l'UE pourrait faire beaucoup plus"
7-3 Sylvie Briand : Les ONG inquiètes des activités humanitaires de l'OTAN.
7-4 Point de vue de Michèle Alliot-Marie,: L'Otan doit rester une organisation euro-atlantique.
7-5 point de vue de ‘De Defensa’ : A propos de l’OTAN ... France versus USA... Surprise ?.
7-6 Point de vue de Roland Marounek : Tintin en Afghanistan.
7-7 Les Nations unies souhaitent un renforcement du processus de désarmement.
9-0 Annexes
9-1 Guantanamo
9-2 Provinces Afghanes














................................................................................................................................................................................................................................................
.....................................................L'Afghanistan en chiffre du 01-11 au 9 /11/06



tués
blessés



Usboys / Autres boys
3
5



Policiers, armée et collaborateurs
0
0



Peuple Afghan
23
?





1 Occupation de l'Afghanistan
2-1 Sur le terain
31-10
## L'Otan s'attend à ce que la résistance diminue le nieveau de ces attaques avec l'arrivée de l'hiver et des premières neiges.
(Reuters)
Note de la rédaction : Et c'est le cas, avec ce Journal de l'Afghanistan avec peu d'informations de terrain , mais que nous avons étoffer avec pleins de dossiers très intéressant...
3) Politique
a) Les collaborateurs afghans
Karzai
09-11
# Karzaï a fait savoir sa tristesse à l’annonce de la démission de Rumsfeld, secrétaire d’État à la guerre de l’administration Bush.
« Nous en Afghanistan nous sommes très contents et très reconnaissants du soutien qu’il a apporté à l’Afghanistan », tout en précisant qu’il ne s’attendait pas à une modification de l’engagement Us sur le front afghan.
Bassirat.net avec AP
b) Les occupants
Usa
Prisons, exactions & torture
02-11
Les services de renseignements afghans ont annoncé que deux des suspects ont été capturés dans la province du Logar, au sud de Kaboul.
Le troisième homme a été présenté par Sayyid Ansari, porte-parole des services de renseignements, comme un pakistanais complice du volontaire de la mort qui s’est fait exploser le 30 septembre devant le ministère de l’Intérieur, tuant douze personnes..
Bassirat.net avec AFP, Reuters
4 Lutte pour la libération du territoire
Province de Kandahar (sud)
07-11
Un soldat de l'Otan a été tué par l'explosion d'une bombe au passage de son véhicule.
L'attaque survenue près de l'hôpital de Kandahar, a blessé deux autres militaires de l'Otan, a précisé l'Alliance dans un communiqué.
L'Otan n'a pas précisé la nationalité des tués, mais les Canadiens constituent le gros des forces étrangères déployées dans cette province qui connaît cette année un regain de violences.
(Reuters)
08-11
Une vingtaine de résistants auraient été tués lors d'un raid aérien de l'Otan dans la province méridionale de Kandahar, font savoir les autorités afghanes et l'Alliance.
L'opération, menaéé dans le district de Zari, au sud-ouest de Kandahar, a en outre coûté la vie à une femme, rapportent des habitants, selon lesquels des bombes à fragmentation ont été utilisées.
Un représentant de l'Alliance à Kaboul a fait état de 20 morts.
Les résistants eux-mêmes reconnaissent la perte de deux hommes seulement et précisent que la frappe aérienne a fait suite à l'attaque d'un convoi de l'Otan. (dont ont ne connaît pas les pertes…)
(Reuters)
Province de Kapisa
01-11
Une opération menée de paire par l’Isaf et les forces de sécurité afghanes dans le district voisin de Nijrab avait fait six morts dans les rangs de la résistance
Ces deux districts sont considérés comme des bastions du Hezb-e Islami de l’ancien Premier minsitre Golbouddine Hekmatyâr.
Bassirat.net avec AP et Pajhwok
04-11
Dirigée par l’Otan, l’Isaf a mené avec les forces de sécurité afghanes, une opération aéroterrestre dans la vallée de Tagab, au nord-est de Kaboul.
Un appui aérien a été demandé par des troupes au sol pour réduire une poche de résistance, une dizaine de résistants présumés s’étant réfugiée dans un complexe.
Selon l’Isaf, le raid aérien a fait un nombre indéterminé de victimes.
Les combats se sont poursuivis samedi.
Bassirat.net avec AP et Pajhwok
Province de Nouristan (l'Est du pays,)
31-10
Deux militaires occidentaux ont été tués et deux autres blessés par l'explosion d'une bombe au passage de leur convoi dans la province orientale afghane du Nouristan, annonce un porte-parole militaire de l'Otan.
Il n'a pas précisé la nationalité des soldats, mais les troupes américaines forment dans cette province l'ossature de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) sous commandement de l'Otan.
Dadoullah, chef militaire des résistants, a revendiqué cette attaque, en assurant que quatre militaires américains avaient été tués dans l'explosion télécommandée de l'engin.
Le Nouristan est un bastion des résistants et des miliciens armés de l'ancien Premier ministre et chef de guerre Gulbuddin Hekmatyar.
(Reuters)
Province de Paktikâ (sud-est)
09-11
Le capitaine Jose Lopez, porte-parole de l'Isaf, a fait part mercredi de la mort de quinze résistants présumés lors de combats la veille dans le district de Barmal, dans la province de Paktykâ.
Une patrouille de l'Isaf ayant été attaquée par les rebelles.
Un soldat de l'Isaf a été blessé. Ses 'compagnons' ont riposté et demandé un appui aérien …
Bassirat.net avec AP
Enlèvement
03-11
Gabriele Torsello, le photojournaliste italien enlevé le 12 octobre dans le sud de l'Afghanistan, a été libéré .
L'ambassadeur d'Italie à Kaboul, Ettore Sequi, a démenti tout versement de rançon, comme le bruit en a couru.
(Reuters
3-2 L'Afghanistan en chiffre : Guerre appelée "Enduring Freedom déclenchée en octobre 2001

Civils tués : ? + 2.116
Civils blessés : ? + 1.402 (chiffres trop bas)

Résistances afghans tués : : ? + 1.369
Résistances afghans blessés : ? + 1352 (chiffres trop bas)
Résistances afghans arretés : : ? + 725
Militaires Occupant tués : 661
Militaires Occupant blessés : ? + 695 (chiffre invraisemblablement bas...)
Suicides : ? + 20
CIA tués : : 4

Soldats /policiers tués : ? + 2.534
Soldats gouvernementaux Blessés : ? + 2.945(chiffres trop bas)
Collaborateurs tués + armée pakistanaise) : 555
Collaborateurs Blessés : ? + 308
Collaborateurs disparus : ? + 14

Les chiffres indiqués sont vérifiés par le recoupement des chiffres des pertes communiqués par la résistance & les médias occidentaux & Bassirat.net.
6 Les Brèves
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information
Marc
6-1 L’accord de paix du 5 septembre a entraîné une hausse des activités de la résistance.
Selon un rapport rendu public jeudi par un organisme rattaché au Congrès des États-Unis, les activités des résistants à la frontière entre l’Afghanistan et le Pakistan sont en hausses depuis la signature d’un accord de paix dans l’agence du Nord-Waziristan
Conclu le 5 septembre dernier, l’accord de paix a mis un terme aux combats qui ont opposé les forces gouvernementales aux militants locaux. Ceux-ci s’engageaient notamment à ne pas mener d’opérations militaires sur le sol afghan à partir de l’agence du Nord-Waziristan principalement en échange d’un retour dans ses casernes de l’armée pakistanaise.
Toutefois, « sept semaines après la conclusion de l'accord, le niveau d'activités des résistants en Afghanistan semble avoir largement progressé et certaines informations indiquent que les militants ne respectent pas leurs engagements », peut-on lire dans ce texte rédigé par Alan Kronstadt, spécialiste de l'Asie. « Il est possible que des "taliban pakistanais" tentent d'établir au Nord-Waziristan une infrastructure administrative locale comme cela a été le cas au Sud-Waziristan à la suite d'une trêve similaire conclue en avril 2004 ».
En septembre, l’armée américaine avait annoncé que les attaques dans les provinces du sud-est de l’Afghanistan, donc frontalière du Nord-Waziristan, ont augmenté de 300 % depuis la fin du mois de juillet.
Le Pakistan est régulièrement accusés par les autorités afghanes de ne pas participer avec le même entrain à la lutte contre lesrésistants qu’à celle contre al-Qaïda.
Le Pakistan servirait de base arrière à la rébellion à partir de laquelle elle planifierait ses opérations, entraînerait ses recrues, y compris les candidats au martyr. Ces hypothèses ont pris, une nouvelle fois, plus de corps avec l’arrestation de trois volontaires de la mort présumés.
Bassirat.net avec AFP, Reuters
6-2 Bush inquiète plus les Britanniques que Kim Jong-il.
Les Britanniques estiment que le président George Bush représente une plus grande menace que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il, indique une enquête d'opinion. Pour 69% d'entre eux, la politique étrangère des USA a rendu le monde plus dangereux.
L'enquête d'opinion évalue la perception de la politique étrangère des Etats-Unis dans quatre pays : Canada, Israël, Grande-Bretagne et Mexique.
Elle révèle que 69 % des Britanniques estiment que la politique menée par les Etats-Unis depuis 2001 a rendu le monde plus dangereux. Ce jugement est partagé par 62 % des Canadiens et 57 % des Mexicains.
Les résultats du sondage sont plus partagés en Israël, où 25% des personnes interrogées estiment que George Bush a contribué à rendre le monde plus sûr, 36% jugent au contraire qu'il l'a rendu plus dangereux. Ils sont par ailleurs 30% à penser que l'action du président américain n'a rien changé.
Seuls les Israéliens sont une majorité à approuver la décision de George Bush d'envahir l'Irak en mars 2003. Selon le sondage, 59% des personnes interrogées en Israël estiment que sa décision était fondée. Ils sont 34% à la désapprouver. En revanche, 89% des Mexicains, 73% des Canadiens et 71% des Britanniques estiment qu'elle n'était pas justifiée.
Priés de dire s'ils jugeaient que le président américain représentait un danger pour la paix, 75% des Britanniques ont répondu par l'affirmative, ce qui place George Bush derrière Ben Laden (87%) mais devant Kim Jong-il (69%) et le président iranien Mahmoud Ahmadinejad (62%).
(ats / 03 novembre 2006 09:53)
6-3 Doutes sur les arrestations de taliban dans les hôpitaux pakistanais.
Selon une enquête du quotidien britannique The Daily Telegraph, les forces de sécurité pakistanaises ont arrêté des patients afghans qui ont été injustement présentés comme des combattants taliban.
Sous le feu de critiques de commandants de l’Isaf, la Force internationale d’assistance à la sécurité dirigée par l’Otan, les autorités pakistanaises ont procédé, depuis le milieu de l’été, à l’arrestation de plus d’une centaine d’Afghans dans des hôpitaux de Quetta, capitale de la province du Baloutchistan. Ces commandants considèrent que la région de Quetta abrite un des centres de commandement et de logistique des taliban, ainsi que des camps d’entraînement. Elle sert également, selon eux, de point de départ à des groupes de combattants qui s’infiltrent en Afghanistan.
Officiellement, les patients étaient des combattants taliban blessés lors d’affrontements dans les provinces frontalières contre les troupes afghanes et les soldats de l’Isaf.
Toutefois, une enquête réalisés à Quetta par deux journalistes duDaily Telepgraph, Isambard Wilkinson et Ashraf Ali, montre que la réalité est tout autre.
Selon un responsable de l’hôpital Al Khidmat, la police a pris au hasard six patients, ainsi que les proches qui étaient à leur chevet, et les a présentés comme des combattants taliban. Il a précisé que les personnes arrêtées portaient la panoplie du parfait tâleb : turban noir et barbe longue. Les six patients ont été emmenés dans un commissariat de Quetta où ils sont restés, sans les moindres soins, entre quatre et cinq jours, affirme un employé de l’hôpital, Fazlur Rahman Qureshi.
Parmi eux, il y avait un jeune garçon cancéreux de 11 ans muni d’un sauf conduit du Comité internationale de la Croix rouge (CICR). En dépit de cette lettre, « ils ne l’ont pas épargné », a-t-il déclaré. Atteint d’une gangrène lors de sa détention, il a dû être amputé d’une jambe, a affirmé un chirurgien sous le couvert de l’anonymat. Au final, les six patients ont été libérés. Seules des charges liées à leur entrée illégale au Pakistan ont été retenues.
Depuis le mois de juillet, tous les hôpitaux de Quetta sont obligés de déclarer le nombre de patients afghans qu’ils soignent, affirme un docteur travaillant pour le CICR. « Certains sont des combattants, d’autres sont des civils », a-t-il dit. « Mais le bruit a couru que le gouvernement arrêtait les Afghans dans les hôpitaux et de moins en moins d’Afghans blessés s’y rendent », a–t-il ajouté. Près de 700 000 réfugiés afghans vivent à Quetta et dans ses environs
En juillet, au plus fort des combats dans la province méridionale de Helmand, les hôpitaux de Quetta ont soigné 140 blessés. « Je ne demande pas si les patients sont des taliban », a affirmé le docteur. Toutefois, « je dirais qu’il y a un combattant pour dix patients », a-t-il estimé. « L’Otan parle beaucoup des camps d’entraînement des taliban au Baloutchistan et jusqu’à présent tous les prétendus taliban ont été arrêtés dans des hôpitaux, pas dans des camps d’entraînement », a-t-il ironisé.
Bassirat.net avec The Daily Telegraph06 Novembre 2006
7 Dossiers
Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information
7-1 Point de vue de Laurent Zecchini : L'OTAN voudrait que l'U.E s'engage beaucoup plus...
Jaap de Hoop Scheffer voudrait que l'UE s'engage beaucoup plus en Afghanistan. Bien sûr. Il faudrait que l'UE envoie davantage d'hommes au casse-pipe. Nous n'ignorons point que l'OTAN est le bras armé des USA et plus particulièrement du Nouvel Ordre Mondial qu'ils sont en train de mettre en place où les guerres doivent se succéder et peut-être ne jamais s'arrêter. Qui a envahi l'Afghanistan et pourquoi ? Pourquoi devrions-nous envoyer des hommes se faire tuer dans des conflits qui ne nous concernent pas et surtout que nous n'avons pas provoqué ? Les Etats-Unis non contents d'envoyer les fils de l'Amérique comme chair à canons voudraient en plus que d'autres pays sacrifient aussi leurs enfants. Jaap de Hoop Scheffer, de surcroît, n'a pas honte de dire que de grands progrès ont été accomplis depuis 2001. Il ose affirmer que l'Afghanistan a un président et un parlement élus comme si nous ne savions pas que Karzaï est la marionnette des Etats-Unis et que le Parlement est composé de membres de l'Alliance qui sont pires que les Talibans. Et tous les propos de Hoop Scheffer sont à l'avenant. Il dit que le nombre d'enfants scolarisés a été multiplié par 6, qu'il y a dix fois plus d'étudiants à l'université, que 1000 écoles ont été construites et que 80 % de la population a accès à des soins médicaux. On aimerait franchement avoir ce gros ponte de l'OTAN en face de nous. Oui. On aimerait. Et qu'il nous répète ces mensonges. Car la vérité est toute autre... En réalité, Sept cents enfants et entre 50 et 70 femmes meurent chaque jour, faute de services de soins de santé. Le taux de mortalité des mères et des enfants est encore très élevé : entre 1600 et 1900 femmes sur 100 000 meurent en couches. L’espérance de vie est inférieure à 45 ans. Les femmes étant, bien sûr, les plus touchées car le taux de suicide chez elles est terriblement élevé. Selon un sondage récent effectué par UNIFEM, 65 % des 50 000 veuves à Kabul voient le suicide comme la seule issue pour s’échapper de la misère noire dans laquelle elles se trouvent. De plus, le sondage prouve que la majorité des femmes afghanes sont victimes de violence psychologique et sexuelle. Dans un pays qui a besoin d’énormément d’efforts de reconstruction, 40 % de la main-d’œuvre est au chômage, et une vaste majorité vit au-dessous du seuil de la pauvreté. L’Afghanistan se classe 175e sur les 177 pays de l’indice du développent humain de l’ONU. Parallèlement ce pays a reçu 12 milliards de dollars, et qui s’est vu promettre encore 10 milliards de dollars au congrès à Londres l’année passée. Mais cet argent finira principalement dans les poches des seigneurs de guerre, pour qu’ils puissent mieux opprimer le Peuple. Car les crimes et les actes de brutalité commis par les seigneurs de guerre extrémistes persistent, et ce, sous le nez des troupes américaines et de l’ISAF. Tout comme la marionnette Hamid Karzai a mis les seigneurs de guerre au pouvoir et leur donne des postes supérieurs. Par exemple, cette année, il a nommé treize anciens commandants, avec des liens à la contrebande de drogues, au crime organisé et aux milices illégales, à des de postes de hauts dirigeants au sein de la police. Lire le témoignage de la député afghane ICI... elle est sûrement plus crédible que Jaap de Hoop Scheffer, autre marionnette des Etats-Unis... on commence vraiment à en souper de toutes ces "menteries"... les seules choses qui ont progressé en Afghanistan, c'est la culture du pavot et le pompage du pétrole. Ca, par contre, il n'en parle pas.
Lundi 06 Novembre 2006

7-2 Point de vue de Jaap de Hoop Scheffer : "En Afghanistan, l'UE pourrait faire beaucoup plus"
Propos recueillis par Laurent Zecchini
La guerre en Afghanistan n'est-elle pas en train de se transformer en une large insurrection, notamment pachtoune, contre le pouvoir du président Karzaï ? Je ne le crois pas, et je ne pense pas que l'opération de l'Alliance atlantique change de nature : son but est toujours de créer les conditions de la reconstruction et de la constitution d'un Etat de droit [nation building]. Il est vrai qu'il y a une forte résistance au Sud, qui s'explique dans la mesure où les forces de l'OTAN sont entrées dans des régions qui étaient jusque-là un no man's land pour elles, où elles se heurtent aux chefs de guerre, aux barons de la drogue et aux talibans, qui y faisaient régner leur loi.
La lutte contre le narco-trafic ne fait pas partie des missions de l'OTAN, mais dans le Sud, c'est pourtant ce que font les soldats britanniques…
La lutte contre la drogue relève de la responsabilité du gouvernement afghan. Dans ce domaine, l'OTAN ne doit pas faire autre chose que de soutenir celui-ci, en lui fournissant notamment du renseignement. De façon plus générale, l'OTAN n'a pas pour mission de "régler" les problèmes de l'Afghanistan, parce que la réponse n'est pas militaire. Le vrai problème est que l'Afghanistan n'est pas suffisamment sur l'écran-radar de l'Union européenne [UE]. Il est important que l'UE, les Nations unies, la Banque mondiale, se rendent compte qu'il s'agit d'une opération conjointe…
Cela fait des mois que vous dites cela, et vous n'êtes guère entendu…
Cet appel, en effet, n'a pas eu suffisamment de résultats. C'est pour cela que je vais insister sur cette question lors du sommet de l'OTAN à Riga [les 28 et 29 novembre]. Il faut que les chefs d'Etat et de gouvernement – dont 19 sont membres de l'Union européenne –, me soutiennent, mais il faut aussi que l'UE et les membres du G8 considèrent l'Afghanistan comme un dossier majeur, ce qui n'est pas le cas. Les réponses, c'est le retour de l'Etat de droit, la construction d'écoles, de routes, la reconstitution de l'appareil judiciaire… Nous avons un plan global pour l'Afghanistan, mais sans doute manque-t-il de repères, de rendez-vous. C'est pour cela qu'il faut, sur cette question, une planification concertée entre l'OTAN et l'Union européenne.
Vous dites que l'OTAN remporte des succès en Afghanistan, mais la communauté internationale constate que le nombre de morts et de blessés parmi les troupes internationales ne cesse de croître, que les attentats-suicides se multiplient, et elle a du mal à vous croire…
Mais regardez ce que l'Afghanistan a accompli depuis 2001 : le pays a un président et un Parlement élus, plus de 4,6 millions de réfugiés sont revenus, le nombre des enfants scolarisés a été multiplié par six depuis 2001 [soit 6 millions, dont un tiers de filles], il y a dix fois plus d'étudiants à l'université, 1 000 écoles ont été ouvertes ou construites en 2006, et 80 % de la population a accès aux soins médicaux… On ne peut vraiment pas dire que des progrès n'ont pas été accomplis ! Mais je me rends bien compte que "good news is no news" ["de bonnes nouvelles ne sont pas des nouvelles"] ! Nous sommes en train de reconstruire l'Afghanistan, mais il faut maintenir le rythme, ce qui suppose que la communauté internationale s'engage pleinement, parce que le développement de ce pays, c'est l'affaire d'une génération au moins.
Si nous Européens, Occidentaux, ne défendons pas nos valeurs essentielles, comme la lutte contre le terrorisme, sur l'Hindou Kouch [chaîne montagneuse du nord de l'Afghanistan], alors c'est l'Afghanistan qui viendra vers nous, à Paris, Amsterdam, Bruxelles…
Vous évoquez les aspects positifs, mais il y en a d'autres : l'autorité du président Karzaï ne s'exerce que dans une partie très limitée de l'Afghanistan ; il est entouré d'un gouvernement largement corrompu ; rares sont les Afghans qui estiment que leur situation matérielle et sociale s'est améliorée grâce à l'OTAN, et beaucoup n'ont pas d'autre alternative économique que de cultiver le pavot…
Ce n'est que partiellement vrai. Je ne nie pas, et le président Karzaï ne nie pas, qu'il y a de la corruption, et il est sûr qu'il y a beaucoup à faire pour l'entraînement et l'équipement de la police. C'est un domaine où l'Union européenne pourrait faire beaucoup plus. Nous sommes d'ailleurs en train de réfléchir à une mission PESD [politique européenne de sécurité et de défense] en Afghanistan pour la formation de la police. Je sais qu'il y a beaucoup à faire en Afghanistan, mais créer un Etat et des institutions fortes, cela ne se fait pas en deux ou trois ans.
Comment la communauté internationale pourrait-elle avoir confiance lorsque le chef militaire de l'OTAN, le général David Richards, dit qu'il n'a pas assez de troupes pour "gagner dans les six mois"…
On peut toujours faire mieux si on a plus de forces. Mais sur la base des effectifs dont le général Richards dispose, qui résultent de l'avis du comité militaire de l'OTAN, il a des forces suffisantes pour poursuivre cette opération. Il a maintenant plus de 30 000 hommes sous ses ordres, auxquels s'ajoutent plus de 12 000 soldats américains [dans le cadre de l'opération Enduring Freedom (Liberté immuable)].
Je reconnais qu'il nous manque encore des hélicoptères, et des forces de réserve, mais il est surtout essentiel que les Etats membres de l'Alliance lèvent leurs"caveat" [les restrictions que les gouvernements imposent s'agissant de l'emploi de leurs soldats], parce que le commandant de l'ISAF [Force internationale d'assistance à la sécurité] doit avoir la marge de manœuvre pour utiliser ces forces quand et où il le souhaite. Si vous me demandez si je suis à 100 % satisfait de l'effort des Etats, je réponds non.
Sources : LE MONDE
Posté par Adriana Evangelizt
7-3 Sylvie Briand : Les ONG inquiètes des activités humanitaires de l'OTAN.
Les ONG implantées en Afghanistan s'inquiètent du rôle accru que veut jouer la force de l'OTAN dans la reconstruction du pays, craignant que la population ne fasse plus la distinction entre militaires et humanitaires sur fond de détérioration de la situation sécuritaire. Les activités «civilo-militaires» de la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) de l'OTAN, telles la reconstruction de ponts, d'écoles ou la distribution de livres ou de vivres, «mettent en danger les humanitaires», estime le chef de la mission afghane de l'ONG française Action contre la Faim, Thomas Loreaux. «Les gens ne font plus la différence entre humanitaires et militaires. Et cela remet en cause notre neutralité et indépendance. Nous sommes là pour aider les gens et s'il faut négocier avec les talibans, nous le ferons», assure M. Loreaux dont l'organisation est présente en Afghanistan depuis 1979.
Les organisations non gouvernementales étrangères mais aussi afghanes sont régulièrement la cible d'enlèvements ou d'attaques parfois meurtrières. Cette année, au moins 14 employés afghans d'ONG ont été tués, la plupart dans le nord du pays pourtant relativement épargné par les violences qui enflamment le sud. Le Comité danois d'aide aux réfugiés afghans (DACAAR) a par exemple fermé cette semaine son bureau dans la province de Paktia (est), zone sensible frontalière du Pakistan, après une attaque par des inconnus qui a coûté la vie à un garde de sécurité. «La situation ne cesse de se détériorer et, dans ce contexte, nous sommes plutôt inquiets des projets de l'OTAN de s'impliquer davantage dans l'humanitaire (...) Ils devraient mettre tous leurs efforts dans la sécurité», estime le directeur de mission afghane de DACAAR, Erik Toft. Mais l'ISAF affirme être engagée dans une course contre la montre pour reconstruire le pays alors que le mécontentement de la population va croissant: l'eau, l'électricité et autres infrastructures de base restent encore trop souvent un voeu pieux dans ce pays dévasté par plus de 20 ans de guerre. Sans parler de la sécheresse qui affecte les récoltes dans ce pays où environ 65% de la population active travaillent dans le secteur agricole. Selon l'ONU, deux millions d'Afghans sont actuellement menacés par la famine. «Nous sommes conscients des inquiétudes des humanitaires. Mais nous agissons sur le même terrain dans le même but: obtenir rapidement des résultats concrets pour la population», explique un porte-parole de l'ISAF en soulignant que la force de l'OTAN opère dans des régions où les ONG sont souvent absentes. Les ONG étrangères ont déjà pour la plupart cessé leurs activités dans des régions du sud comme Kandahar, bastion des talibans au pouvoir de 1996 à 2001 et où les attentats sont fréquents tout comme les affrontements entre insurgés et soldats de l'ISAF. Les ONG qui sont restées à Kandahar, comme Oxfam, n'emploient plus que des locaux «qui se déplacent comme le quidam pour éviter de se faire remarquer», relève le responsable de la sécurité d'Oxfam, refusant d'être identifié. Pour Mohammad Kadir, responsable de l'ONG afghane Aide au développement des services dans la province de Kandahar, «la sécurité se dégrade chaque jour à Kandahar et dans tout le pays, et nous envisageons de fermer nos bureaux dans les endroits les plus à risque». Un des employés de cette ONG a été enlevé jeudi dans un camp de déplacés du district de Panjwayi (province de Kandahar) avant d'être relâchés quelques heures plus tard. Il y a un an, quatre de ses employés avaient été abattus par des inconnus dans ce district. La volonté de renforcer le «rôle humanitaire» de l'ISAF ne fait toutefois pas l'unanimité au sein même des pays membres de l'OTAN qui, comme la France, estiment que ces missions doivent relever d'organisations comme l'ONU et l'Union européenne.
Sylvie Briand
Le vendredi 03 novembre 2006Agence France-PresseKaboulhttp://www.cyberpresse.ca/article/20061103/CPMONDE/611030313/1032/CPMONDE
7-4 Point de vue de Michèle Alliot-Marie,: L'Otan doit rester une organisation euro-atlantique.
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information
Marc
Le terrorisme se développe de façon inquiétante. Les risques de prolifération d'armes de destruction massive sont accrus, tandis que se multiplient les crises régionales mettant en cause la stabilité et la sécurité mondiale. La France, membre fondateur de l'Alliance, contributeur majeur de troupes de l'Otan, prendra toute sa part pour que le sommet de l'Alliance à Riga, fin novembre, puisse renforcer la solidité de l'Alliance dans un monde devenu incertain voire dangereux.
Les chefs d'État et de gouvernement saisiront l'occasion de cette rencontre pour tracer un bilan des opérations dans lesquelles l'Otan est engagée, en particulier l'Afghanistan et le Kosovo. La situation y est difficile et la crédibilité de l'organisation est engagée dans ces deux missions. Riga doit donc permettre de donner les impulsions nécessaires pour que nous réussissions ensemble l'une et l'autre.
La Force de réaction rapide de l'Otan (NRF) constitue le symbole de l'adaptation de l'Alliance aux nouvelles exigences de la sécurité et démontre sa capacité à se projeter rapidement pour prévenir une crise. Sa pleine opérationnalité devra être entérinée. En y contribuant largement, la France témoigne sa confiance dans l'utilité d'une alliance militaire entre l'Europe et l'Amérique du Nord pour préserver nos valeurs et nos intérêts communs.
Aujourd'hui, cependant, certains s'interrogent sur l'opportunité d'étendre les missions de l'Otan dans deux directions : l'une géographique, en développant le partenariat avec de nouveaux pays ; l'autre fonctionnelle, en opérant dans le domaine civil, notamment dans la reconstruction de pays sortis de crise.
Sur le plan géographique, il convient en effet de reconnaître la contribution apportée par des pays non membres de l'Alliance aux opérations militaires de celle-ci. Ainsi en est-il de l'Australie ou du Japon en Afghanistan, selon des modalités différentes d'ailleurs. Je pense souhaitable d'améliorer les modalités pratiques de leur association aux opérations, sans pour autant changer la nature profonde de l'Otan qui doit, à mes yeux, demeurer une alliance militaire euroatlantique.
Le développement d'un « partenariat global » risquerait en effet d'une part de diluer la solidarité naturelle entre Européens et Américains du Nord dans un ensemble flou, mais aussi et surtout d'adresser un mauvais message politique : celui d'une campagne à l'initiative des Occidentaux contre ceux qui ne partagent pas leurs conceptions. Quel prétexte offririons-nous ainsi aux tenants de la thèse du conflit des civilisations ! Cela serait parfaitement antinomique avec notre vision d'un monde multipolaire reposant sur le dialogue et le respect de l'autre.

Je suis par ailleurs favorable à une articulation, qui me paraît nécessaire, entre mission militaire et mission d'assistance et de reconstruction, dans le cadre d'une stratégie globale, comme en Afghanistan où il est clair qu'une approche exclusivement militaire ne saurait suffire. Dans certains cas, certains estiment que la force sur le terrain est la seule à même de l'assurer. Pour autant, les missions de reconstruction doivent impérativement relever d'organisations qui en ont la compétence - en particulier l'ONU et l'Union européenne. Transformer l'Otan en une organisation ayant pour mission de reconstruire l'économie en même temps que la démocratie ne correspond ni à sa légitimité ni à ses moyens. Faisons bien attention à ne pas diluer l'Alliance dans des missions floues où elle perdrait son âme et son efficacité. L'Otan se plaint déjà de ne pas avoir les moyens d'accomplir ses missions militaires. Il serait irresponsable de la pousser à s'engager dans des missions excédant ses moyens.
Je me félicite de ce que la coordination entre l'UE et l'Otan fonctionne de façon satisfaisante. La relation entre l'Europe de la Défense et l'Otan doit se bâtir sur la complémentarité. À titre d'exemple, l'Union européenne conduit l'opération Eufor en République démocratique du Congo afin d'aider à la stabilité du pays et permettre la tenue d'élections dans ce pays longtemps ravagé par la guerre, l'Allemagne assurant la commande de l'ensemble de la mission tandis que la France est à la tête des troupes depuis Kinshasa. Je partage en outre le souci de nos partenaires de ne pas dupliquer les moyens entre les deux organisations. En effet, les moyens militaires restent pour l'essentiel nationaux et aucun de nos pays - pas même les États-Unis - ne peut se permettre de dupliquer ses capacités. Il me semble que la réponse à cette préoccupation légitime n'est pas tant dans l'appel incantatoire à un renforcement de la coordination entre l'UE et l'Otan mais bien plutôt dans la flexibilité des procédures d'emploi des moyens militaires, afin que ceux-ci puissent être utilisés dans tous les cas de figure : à titre national, dans le cadre d'une coalition ad hoc, dans le cadre de l'UE, de l'Otan ou de l'ONU. Telle est bien la meilleure façon d'optimiser les ressources consacrées à la Défense.

Nous avons donc besoin autant de l'Alliance atlantique que de l'Europe de la Défense pour faire face ensemble à la multiplication des crises. L'essentiel est de disposer des moyens nécessaires, et j'appelle mes partenaires européens à renforcer, comme nous le faisons, leur effort en matière de Défense. L'accroissement des capacités européennes est nécessaire au renforcement du pilier européen de l'Alliance, condition elle-même indispensable à un partenariat équilibré entre les États-Unis et l'Europe et une répartition équitable des responsabilités en matière de sécurité. Un partenaire européen fort constitue la meilleure garantie de la pérennité du lien transatlantique. Il en va donc de l'intérêt des Européens comme des Américains.

Un grand défi nous attend dans les Balkans occidentaux, où l'Union européenne s'est engagée à accompagner le cheminement du Kosovo vers son statut final. Elle doit se préparer à une relève de l'Otan sur le modèle de ce qui a été entrepris en Bosnie. La France y prendra, bien sûr, toute sa part.

C'est en s'engageant ainsi que l'Union européenne apportera sa pleine contribution à la solidarité transatlantique qui est un des éléments constitutifs de notre sécurité. Riga doit marquer une nouvelle étape dans l'adaptation de l'Alliance. Ce résultat, nous l'obtiendrons en préservant la légitimité même de l'Otan, en tant qu'organisation militaire garante de la sécurité collective des alliés européens et nord-américains. Chercher à engager l'Alliance dans des missions non militaires, dans des partenariats à la carte, dans des aventures technologiques, dans un élargissement insuffisamment préparé, ne Michèle Alliot-Marie, Ministre de la Défense
Le Figaro
http://www.lefigaro.fr/debats/20061030.FIG000000166_l_otan_doit_rester_une_organisation_euro_atlantique.html
Publié le 30 octobre 2006
7-5 Point de vue de 'De Defensa' : A propos de l’OTAN ... France versus USA... Surprise ? .
2 novembre 2006
Le sommet de Riga, à la fin de ce mois, réunira pompeusement l’OTAN à 26. Chaleur artificielle garantie. Dans les coulisses, le climat sera frais. Ambiance? Une querelle fondamentale entre les habituels Français (et quelques autres) et les habituels Américains (avec le reste).
Le débat oppose la France (l’OTAN doit demeurer une alliance militaire euroatlantique) et les Etats-Unis (l’OTAN doit être transformée en une organisation à vocation mondiale). Ces divergences sont publiques depuis lundi, avec l’article de la ministre française de la Défense Michèle Alliot-Marie dans le journal parisien Le Figaro. Arguments contre la “dilution” de l'Otan dans un “partenariat global” et dans “des missions floues”.

Extraits:
«Aujourd'hui, cependant, certains s'interrogent sur l'opportunité d'étendre les missions de l'Otan dans deux directions : l'une géographique, en développant le partenariat avec de nouveaux pays ; l'autre fonctionnelle, en opérant dans le domaine civil, notamment dans la reconstruction de pays sortis de crise.
»Sur le plan géographique, il convient en effet de reconnaître la contribution apportée par des pays non membres de l'Alliance aux opérations militaires de celle-ci. Ainsi en est-il de l'Australie ou du Japon en Afghanistan, selon des modalités différentes d'ailleurs. Je pense souhaitable d'améliorer les modalités pratiques de leur association aux opérations, sans pour autant changer la nature profonde de l'Otan qui doit, à mes yeux, demeurer une alliance militaire euroatlantique.
»Le développement d'un “partenariat global” risquerait en effet d'une part de diluer la solidarité naturelle entre Européens et Américains du Nord dans un ensemble flou, mais aussi et surtout d'adresser un mauvais message politique : celui d'une campagne à l'initiative des Occidentaux contre ceux qui ne partagent pas leurs conceptions. Quel prétexte offririons-nous ainsi aux tenants de la thèse du conflit des civilisations ! Cela serait parfaitement antinomique avec notre vision d'un monde multipolaire reposant sur le dialogue et le respect de l'autre.»
La querelle est aussi vieille que l’OTAN d’après 1989. Elle est apparue dès le débat sur le premier élargissement (aux trois/quatre premiers pays d’Europe de l’Est, Tchécoslovaquie puis Tchéquie et Slovaquie, Hongrie, Pologne), en 1994-95. Dès ce moment est né le soupcon, chez certains “membres fondateurs” que l’on voulait transformer l’OTAN d’une organisation atlantique et européenne en une organisation élargie à vocation finale implicitement globale. Rien de nouveau, sinon un débat actualisé à des zones plus larges; toujours la même explication du côté français, transmise à l’AFP par une source diplomatique: «nous sommes contre toute institutionnalisation de nos rapports avec les pays d'autres zones.»
Débat annexe et complémentaire du précédent: les Américains veulent faire de l’OTAN une organisation capable de faire de la reconstruction dans les pays pacifiés, lorsqu’il y a pacification. Les Français refusent, estimant que ces tâches sont celles de l’ONU et de l’UE.
Le même jour où paraissait l’article d’Alliot-Marie dans Le Figaro, l’ambassadeur des USA à l’OTAN, la terrible Victoria Noland, femme du néo-conservateur Robert Kagan et elle-même de cette tendance, détaillait la position US dans une conference au CEPS de Bruxelles (selon Defense News/AFP du 1er novembre)

Concept multipolaire versus concept unipolaire
Querelle qui n’est pas neuve, disons-nous. C’est la querelle entre ceux qui croient que l’OTAN est ce qu’elle affirme officiellement être (une alliance multinationale et transatlantique conforme au traité de l’Atlantique Nord) et ceux qui veulent élargir encore le rôle qu’elle tient en réalité, — celui de courroie de transmission des intérêts USA auprès des pays alliés des USA, — et l’on ne voit pas, selon cette logique, pourquoi cette réalité ne pourrait pas largement déborder le seul cadre euro-atlantique. Accessoirement, les Américains veulent transformer l’Alliance en une organisation multifonctionnelle capable de remplacer, c’est-à-dire d’éliminer l’ONU et l’UE.
C’est en (re)venir à ce que Richard Perle proposait il y a quatre ans: exactement une OTAN devenue ONU. Cela montre:
• Que les néo-conservateurs sont loin d’avoir des idées étrangères aux grandes tendances washingtoniennes.
• Malgré leur relatif effacement, ils restent toujours présents et influents. Victoria Noland n’a certainement pas à se forcer pour pousser à cette idée, dont la conception lui doit beaucoup.
Maintenant, que vaut cette querelle franco-américaniste?
• Elle montre qu’à l’OTAN, il n’existe que deux positions de réelle signification et de forte influence: celle des USA et celle de la France. Les USA expriment les exigences de la puissance dominante et manipulatrice. Les Français expriment la résistance à ces exigences, au nom du droit (toutes les nations ayant un poids théorique similaire) et appuyée sur sa forte souveraineté. Les autres pays choisissent leur camp en fonction de ces deux positions. La France n’est pas toujours seule (c’est le cas ici).
• La description de la querelle, de la mésentente, ramène à la sempiternelle opposition entre les deux pays. Les déclarations de bonnes intentions et les réconciliations régulières à grand renfort de promesses d’amitié durable sinon éternelle ne changent rien au fait fondamental. USA et France représentent deux conceptions opposés et ils se heurtent en tout. Ils se heurtent notamment lorsqu’il s’agit de placer leurs raisonnements dans le cadre d’une interpretation globale, comme ici. L’interprétation française est résumée par cette phrase d’Alliot-Marie: «Cela [l’idée US d’extension géographique et d’emploi de l’OTAN] serait parfaitement antinomique avec notre vision d'un monde multipolaire reposant sur le dialogue et le respect de l'autre.» Cette appréciation va absolument contre la conception assurée des USA qu’il y a un monde multipolaire et qu’ils en sont le seul centre possible. Aucune entente, aucun compromis n’est possible là-dessus.
• Qui va l’emporter? Est-ce bien utile de poser cette question? Peut-être repoussera-t-on le débat pour ne pas gâcher l’unanimité obligée et triomphale du sommet de Riga. (C’est la principale fonction du sommet: faire croire aux foules — pour ceux qui croient que les foules s’intéressent à la chose — que l’OTAN existe toujours). Tout cela n’est pas d’une importance essentielle.
• Les Français continuent à lutter pour leur conception du droit et pour que l’OTAN reste une organisation cohérente et contrôlable. Intention louable — mais est-ce bien utile? Les Français ont la manie du légalisme et la conception cartésienne de la logique utilitaire: “puisque l’OTAN existe, il faut en user selon les normes et d’une façon conforme à ses règles”. La réalité est que l’OTAN est un instument d’influence US et la question devrait être posée, du point de vue des intérêts réels de la France, de l’utilité de tout faire pour conserver la bonne marche de cette chose qui mine toute tentative européenne sérieuse d’auonomie.
• Au plus l’OTAN s’élargit, au plus il devient un “machin” onusien, avec en plus la redoutable particularité du droit de veto accordé à chacun de ses membres; au plus l’instrument d’influence US se pervertit; au plus les choses progressent dans le sens qu’il faut si l’on acccepte un point de vue “européaniste” (l’affaiblissement de l’OTAN par son enflure démesurée). Par exemple, l’expédition otanienne en Afghanistan, qui marque un élargissement considérable de la zone d’action de l’OTAN, et qui pourrait faire craindre aux légalistes logiciens un renforcement de l’Organisation, contribue en réalité à sa dégradation parce que l’OTAN ne peut, par rapport à ses prétentions, qu’y essuyer des revers et mettre en évidence ses impuissances fondamentales dans cette occurrence de l’élargissement dans tous les domaines.
• L’OTAN élargie, c’est un peu comme l’Irak: “qu’ils y aillent, ils verront”. (Ils y sont allés, ils ont vu.)
• La cause française est objectivement bonne et juste du point de vue de la logique objective. On peut attendre que les Américains arriveront à la tourner en partie, comme ils ont l’habitude de faire, par des actes divers de piraterie juridique et par la tactique du fait accompli. Ce faisant, ils renforceront la confusion et la perte de contrôle de l’OTAN (au profit de personne: au profit du désordre) sans rien officialiser de façon fondamentale. Ainsi sera rencontrée la vraie cause de la France au travers de sa projection européenne, la cause subjective, non-dite ni même imaginée par les Français, qui est l’affaiblissement de l’OTAN en vue de sa dissolution et de disparition.
De Defensahttp://www.dedefensa.org/article.php?art_id=3323
7-6 Point de vue de Roland Marounek : Tintin en Afghanistan
L’armée humanitaire.
En visite express en Afghanistan le 20 mai dernier, le ministre belge de la défense Flahaut s’est une nouvelle fois félicité de l’efficacité de la combinaison que constitue selon lui le mélange du militaire et de l’humanitaire. Sur le site officiel du parti socialiste, on peut lire la déclaration de foi suivante : « Une armée humanitaire : André Flahaut a mobilisé les militaires belges au secours de la Démocratie, de la Paix et des Droits de l’Homme »
Notre ministre est apparemment insensible aux multiples alertes des organisations humanitaires qui dénoncent précisément ce mélange des genres, mélange qui avait déjà été stigmatisé pendant les bombardements mêmes comme pur exercice de communication, lorsque les Étatsuniens servaient après un tapis de bombes des boîtes de rations alimentaires de la même apparence que les bombes à fragmentation -alors même que leur ‘intervention’ avait contraint à l’abandon dramatique des programmes humanitaires. Très récemment (mai 2004) des ONG ont été consternées de voir que l’armée américaine a distribué des tracts à la frontière du Pakistan appelant les Afghans à collaborer avec les militaires en donnant des informations sur les ennemis du moment en échange d’une poursuite de l’aide humanitaires aux populations.
Les forces d'occupations, en utilisant l'humanitaire comme une arme de propagande et une arme de rétorsion, mènent une politique désastreuse contre l'aide humanitaire : les combattants font inévitablement le même amalgame entre troupes d'occupation et soldats humanitaires, et les ONG, transformées malgré elles en agent de l'agresseur, plient bagage.
Cette confusion délibérée n’est pas nouvelle ; ce que beaucoup de Belges voyaient du Congo, ce n’était pas l’horreur de l’exploitation coloniale, mais bien les hôpitaux et les écoles bien propres tenues par de braves bonnes sœurs. Difficile de ne pas s'en souvenir, en voyant Tintin-Flahaut filmé en train de visiter une école pour filles modérément voilées de Kaboul. Comme dans ses précédents historiques, la rhétorique caritative sert encore de piteux cache-sexe aux motifs réels de l’invasion et de l’occupation de l’Afghanistan.

Légitime, la guerre d'Afghanistan ?
« Nous, les peuples des Nations unies, avons décidé de préserver des générations successives du fléau de la guerre…» (Charte des Nations-Unies)
Les pacifistes s'intéressent peu à l'Afghanistan. Le sujet gêne manifestement. Il y a eu très peu de protestations contre les bombardements en Afghanistan, et peu de voix s'élèvent contre son occupation par l'OTAN.
Ce qui tétanise l’opinion publique occidentale à propos de l'expédition afghane, c’est le sentiment que cette agression-là était légitime. "les Etats-Unis avaient le droit de se défendre, ils devaient réagir face aux attentats du 11 septembre 2001". La charte de l'ONU fut même invoquée, l’agression bien préparée étant présentée comme "légitime défense"
L’argument massue "Les USA ont été agressé – ils nous ont tellement aidé en 1944 c'est à notre tour de les aider", fait passer comme "allant de soi" l'implication de l'OTAN.
Et pourtant il est établi que l’agression de l’Afghanistan était dans les cartons du régime Bush depuis des mois. Une pareille invasion ne s'improvise pas. Elle n'était que le premier acte d'une politique d'hégémonie globale exposée dès 1997 dans le document fondateur du 'Projet pour un Nouveau Siècle Américain' (PNAC), comme l'a démontré le BRussells Tribunal(1), document signé entre autre par Dick Cheney, Donald Rumsfeld et Paul Wolfowitz. La place géostratégique de l'Afghanistan est essentielle dans cette politique de contrôle à long terme de l'Eurasie.
Le choc du 11 septembre a été cyniquement utilisé pour faire taire toute objection à la politique impériale; comme l'avait laissé échapper le jour même Jo Moore, conseillère du Ministre britannique des Transports : « Sujet : relation avec les medias. C’est un très bon jour pour faire ressortir tout ce qu’on veut faire passer en douce »(2). Présenter l'invasion de l'Afghanistan comme une simple réaction aux événements du 11 septembre 2001 est une escroquerie, du même niveau que celle de l'Irak.
Du reste, on n'a jamais bien expliqué en quoi les Etats-Unis se défendaient-ils de terroristes saoudiens entraînés aux USA en ravageant l'Afghanistan, ni surtout en quoi cette opération allait apaiser les terroristes en puissance. Au vu des événements récents, c'est plutôt le contraire qui est en train de se produire, de manière tout à fait prévisible d'ailleurs.
Les histoires de laboratoires sophistiqués, d’armes biologiques et chimiques cachées dans les profondeurs des grottes afghanes se sont avérées être des mensonges grotesques, dont on aurait quand même pu se douter vu l’indigence des moyens mis en œuvre le 11 septembre.
Enfin on n'insiste plus trop sur le but de guerre initialement affiché – capturer Oussama Ben Laden. Après tout, il est aussi utile que Rastapopulos pour la suite des aventures…

L’Occident est-il vraiment le mieux placé pour aider le peuple afghan ?
La touchante attention soudaine de la dite ‘Communauté Internationale’ – périphrase convenue pour USA et alliés occidentaux – est en soi assez intéressante. En 1998, Brzezinski. se félicitait dans une interview au Nouvel Observateur, d’avoir aidé les groupes islamistes fondamentalistes afghans les plus obscurantistes -dont bien sûr les fameux talibans et Oussama Ben Laden. Cette aide massive a été apportée avant même l’intervention soviétique, et l’a en fait provoquée(3). Et l’Europe occidentale n’était pas en reste, on se souviendra de la propagande répétée en faveur des Combattants de la Liberté voulant libérer leur pays de l’envahisseur soviétique. L’Occident a fait de son mieux pour que l’expérience socialiste échoue, et pour transformer l’Afghanistan en ce désastre actuel.
Il faudrait être d’une singulière naïveté pour imaginer qu’un déploiement militaire dans une région aussi stratégique, obéit à de purs sentiments humanitaires. Ce serait être particulièrement insultant à l’égard de Flahaut que d’imaginer qu’un homme politique aussi expérimenté et qui a une telle responsabilité, puisse faire preuve d’une si élémentaire naïveté.
L'image d'Épinal de l'Occident foncièrement bon conduisant ses expéditions militaires pour faire le bien des peuples conquis est évidemment balayé par plus de 5 siècles d'histoire, où de pareils bons sentiments ont toujours été placés en paravent . Les affirmations selon lesquelles l'Occident va aider à la reconstruction de ce pays doivent être prises avec le même sérieux qu'en son temps celle de Léopold II qui déclarait vouloir combattre au Congo les esclavagistes arabes.
La priorité absolue des nouveaux maîtres de la région, c'est la construction de bases militaires, et de pipe-lines, oléoducs et gazoducs. Pour le reste, c'est à mettre sur la même liste d'attente que la reconstruction du Panama, du Nicaragua, de la Somalie, de la Yougoslavie… ravagés, rappellez-vous, au nom du bien, de la liberté, de la démocratie, de l'humanitaire, de la lutte contre le terrorisme, barrez les mentions inutiles.

“Répéter les succès de l’OTAN dans les Balkans”
A la fin de son mandat, Robertson avait déclaré vouloir répéter en Afghanistan le succès de l'OTAN dans les Balkans". Les récents pogroms au Kosovo ont levé un coin du voile sur ces merveilleux succès. La supercherie du succès de la pacification des Balkans par l’OTAN ne fonctionne que grâce au silence des médias sur la question. La réalité des suites de l’agression et de l’occupation du Kosovo (et de la Bosnie) par l’OTAN, est mieux approchée par le dernier rapport d’Amnesty International sur la situation dans la province, où l'on révèle que les forces dites de maintien de la paix représentent un élément fondamental dans le développement sans précédent de l'industrie de la traite des femmes (4).
Les succès rencontrés en Afghanistan sont en passe d'être tout aussi édifiants. Depuis la chute des Taliban, l'Afghanistan est redevenu spectaculairement le premier producteur d'opium, alors que sa culture avait été pratiquement éradiquée sous les Taliban; actuellement, il produit les trois quarts de l'opium disponible dans le monde. Loin d'être une bien paradoxale impuissance de l'OTAN, il semble plutôt que c'est une façon d'avoir la paix avec les seigneurs de guerre locaux(5).
La libération du pays de l'intégrisme islamiste doit être également sérieusement relativisée. D’une part, le pays (devenu République Islamique d'Afghanistan) est en fait revenu aux mains de l'Alliance du Nord, qui, avec toutes les autres forces anti-communistes, avait imposé la charia à Kaboul en 1994 ; d’autre part, si à Kaboul même on tente d'afficher quelques résultats remarquables, tels que l'accession des filles à l'éducation, que se passe-t-il réellement à l'intérieur du pays ? Le silence des médias est en train de se refermer pudiquement sur la question. Il est essentiel pour vendre le prochain épisode : « l'OTAN en mission humanitaire en Irak ».
Roland Marounek
(1) voir http://www.csotan.org/textes/BRussells.htm(2) http://www.transfert.net/a7516 et http://www.transfert.net/a7610 (3) Brzezinski, 1998 : oui, la CIA est entrée en Afghanistan avant les Russes… http://www.anti-imperialism.net/lai/texte.php?language_id=1§ion=BY&object_id=9238(4) Occupations militaires – la prostitution érigée en système. http://www.csotan.org/textes/texte.php?art_id=122&type=articles(5) Michel Chossudovsky estime même que la restauration du trafic de la drogue, parrainé par la CIA, pourrait être l'un des objectifs cachés de la guerre, cf La seule victoire en Afghanistan est celle de l'opium , http://www.lautjournal.info/autjourarchives.asp?article=1943&noj=229La question n'est pas nouvelle : cf "Tintin en Afghanistan", Alerte OTAN juin 2004 (http://www.csotan.org/ao/article.php?ao_id=14&art_id=131&Mois=juin&Year=2004)
7-7 Les Nations unies souhaitent un renforcement du processus de désarmement.
07-11
Les récents combats meurtriers entre milices rivales dans la province occidentale de Hérât démontrent, selon les Nations unies, la nécessité de renforcer le processus de désarmement des groupes armés non étatiques.
Le 22 octobre, des combats ont opposé deux milices pashtounes dans le district de Shindand de la province de Hérât. Les forces de Mohammad Nasim ont attaqué celles du commandant Amanôllah Khân. Mohammad Nasim voulait venger la mort de son père, Arbab Basir, abattu quinze jours plus tôt lors d’une attaque attribuée à Amanôllah Khân.
En quelques heures, trente-deux personnes ont été tuées, dont Amanôllah Khân et son fils, Torialai. Près d’une centaine de personnes, dont une majorité de civils, ont également été blessées. Cet épisode de la guerre que se livrent différentes factions rivales dans la province de Hérât démontre que le désarmement des groupes armés non étatiques reste,, un énorme challenge.
Dans d’autres régions, les tensions demeurent fortes entre groupes rivaux. C’est notamment le cas dans la province de Faryâb, dans le nord-ouest du pays, où deux anciens alliés, les généraux ouzbeks Abdoul Rachid Dostom et Abdoul Malik Pahlawan, sont en permanence au bord du conflit.
« Ce que nous savons c’est qu’il y a plus de 2 000 groupes (armés) qui rassemblent plus de 180 000 personnes », a déclaré Ariane Quentier, porte-parole du programme de désarmement et de démobilisation des milices privées. Un grand nombre de ses groupes sont impliqués « dans des activités qui sont illégales et qui empêchent l’établissement de l’autorité de l’État et du règne de la loi », a-t-elle poursuivi.
Pourtant, plus de 60 000 anciens miliciens ont été désarmés dans le cadre du programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR) qui a pris fin en juin 2005
Supervisé par les Nations unies, ce programme a mobilisé 150 millions de dollars américains.
Un autre processus a été lancé par la suite sous l’égide du gouvernement afghan, avec le soutien de l’Onu, pour désarmer les groupes armés illégaux. Mais, il rencontre de nombreuses difficultés. « Il y a certainement des défauts (dans le programme de désarmement des groupes armés illégaux), mais il s’agit d’un programme entièrement gouvernemental. Ainsi, c’est au ministère de l’Intérieur de le mettre en œuvre correctement et efficacement » considère Ahmad Jan Nawzadi, responsable des relations publiques au sein du programme baptisé « Nouveau départ » pour l’Afghanistan dans lequel s’intègre les processus de désarmement.
De nombreux analystes affirment que les chefs de milices, qui possèdent encore de grandes quantités d’armes, sont liés à des membres du gouvernement et à des parlementaires.
Leur pouvoir de nuisance leur permet de faire pression sur l’État afghan et de rendre pérennes leurs positions.
Le gouvernement déclare que le désarmement prendra du temps. « Il y a indubitablement des problèmes sur ce front mais collecter tous les armes dans un pays qui a souffert de décennies de guerre n’est tout simplement pas faisable en quinze jours et prendra plus de temps en raison du faible nombre de nos forces de sécurité », a expliqué Zmarai Bashari, porte-parole du ministère de l’Intérieur.
Bassirat.net avec IRIN
9-0 Annexe
9-1 Guantanamo
En piece jointe : CHRONIQUE DE GUANTÁNAMO N° 17 - 3 novembre 2006.
9-2 Provinces Afghanes
Carte cliquer dans l'image : http://en.wikipedia.org/wiki/Image:AfghanistanNumbered.png
AfghanistanNumbered.png‎ (181KB, MIME type: image/png)