dimanche, janvier 28, 2007

n° 86 - journal de l'Afghanistan Special dossier- 28-01

Sommaire :

2 Brèves

2-1 L'Afghanistan à la même enseigne que l'Irak ?

2-2 L'OTAN restera au Tadjikistan jusqu'à la stabilisation de la situation en Afghanistan (diplomate)

3 Dossier & Point de vue

3-1 Point de Vue de Bernard Bridel : «L’OTAN est condamnée à rester en Afghanistan»

3-2 Point de vue Charles Côté : Le Canada va muscler sa présence en Afghanistan.

3-3 Dossier : Collectif Échec à la guerre : Le canada dans la guerre d’occupation en Afghanistan.

3-4 Conférence de Gilles Duceppe devant le Cerium : L’Afghanistan ne doit pas devenir un autre Irak.

4 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net

4-1 Antonio Artuso : Chères et chers amis/ies traducteur et traductrices,

5-0 Annexes

5-1 Noam Chomsky : Le capitalisme et la démocratie sont, en dernier ressort, incompatibles.

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2 Les Brèves

Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information

Marc

2-1 L'Afghanistan à la même enseigne que l'Irak ?

Appliquer la même recette en Afghanistan qu'en Irak. Autrement dit envoyer des renforts. Le nouveau secrétaire américain à la Défense Robert Gates y songe sérieusement. C'est en tous cas ce qu'il a fait savoir au cours de sa visite hier sur la base américaine de Bagram, au nord de Kaboul. "Je crois qu'il est important que nous ne laissions pas échapper le succès que nous avons rencontré ici en Afghanistan et que nous gardions l'initiative. Il n'y a pas de raison de faire une pause et de laisser les Taliban se regrouper et menacer les progrès qui ont été réalisés ici".
A ce jour 40.000 troupes étrangères combattent en Afghanistan sous la bannière de l'OTAN, dont 23.000 soldats américains. Les violences ne cessent pourtant de gagner en intensité. L'arrivée de l'hiver a entraîné une accalmie mais les responsables militaires s'attendent à une relance des affrontements au printemps.


http://www.euronews.net/create_html.php?page=detail_info&article=401648&lng=2



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2-2 L'OTAN restera au Tadjikistan jusqu'à la stabilisation de la situation en Afghanistan (diplomate)

Un contingent limité des troupes de l'OTAN restera au Tadjikistan jusqu'à la stabilisation de la situation en Afghanistan, a déclaré aux journalistes vendredi le premier vice-ministre tadjik des Affaires étrangères Saïmoumine Iatimov.

Il n'existe pas d'accord réglementant la présence des troupes otaniennes (les militaires français) à l'aéroport de Douchanbé, la durée de leur mission dépendant de la stabilisation de la situation en Afghanistan, a-t-il ajouté.

"Nous [le Tadjikistan] faisons partie de la Coalition antiterroriste, et la stabilisation en Afghanistan correspond aux intérêts de notre pays", a-t-il assuré.

S'agissant de l'aérodrome militaire d'Aïni (à 20 kilomètres à l'ouest de Douchanbé), le diplomate a fait savoir que son statut n'était pas encore déterminé. Pour le moment, il ne s'agit que de le reconstruire. Ce site est reconstruit avec l'aide de l'Inde et pourrait être par la suite exploité conjointement, selon la presse, par le Tadjikistan, l'Inde et la Russie.

Interrogé sur les prisonniers tadjiks à Guantanamo, M.Iatimov a indiqué que Douchanbé n'avait pas d'informations précises sur le nombre de Tadjiks, les Etats-Unis devant établir la nationalité des détenus et décider de leur extradition. Dix ressortissants tadjiks détenus sur cette base militaire américaine ont été rapatriés depuis 2003, selon lui.

DOUCHANBE, 19 janvier - RIA Novosti.

http://fr.rian.ru/world/20070119/59373499.html


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3 Dossiers

Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information

3-1 Point de Vue de Bernard Bridel : «L’OTAN est condamnée à rester en Afghanistan»
Stratègie
Moins médiatisée que celle qui ravage l’Irak, la guerre contre les talibans a des enjeux tout aussi importants. Décryptage.

Hier encore, le mollah Omar a fait parler de lui. Fugitif depuis le début de l'intervention américaine Enduring Freedom en Afghanistan en octobre 2001, le chef des talibans aurait été vu récemment à Quetta, au Pakistan voisin, en compagnie de membres des services pakistanais: une information «absurde» selon Islamabad. Il n'empêche, mollah Omar ou pas, la guerre qui oppose les talibans aux forces afghanes soutenues par plus de 40 000 soldats de l'OTAN est plus acharnée que jamais. Au point qu'un général britannique a affirmé que les «combats qui se déroulent actuellement dans le sud de l'Afghanistan sont les plus durs depuis la guerre de Corée», relève Joseph Henrotin. Pour ce chargé de recherches au Centre d'analyse et de prévision des risques internationaux, à Aix-en-Provence, «les Occidentaux sont en train de perdre l'initiative en Afghanistan».



La situation militaire

Dans le sud du pays et le long de la frontière avec le Waziristan – véritable sanctuaire taliban au Pakistan – on a affaire à une vraie guerre depuis l'été dernier, quand les talibans ont augmenté la fréquence de leurs opérations. De 1558 en 2005, leurs attaques directes sont passées à 4542 en 2006, selon l'ISAF (la Force internationale d'assistance à la sécurité de l'OTAN).

«Si dans le reste du pays, la situation est plus calme, souligne Joseph Henrotin, le danger serait que les Britanniques et les Canadiens qui combattent dans le sud ne parviennent plus à contenir les talibans.» Cela dit, si les islamistes se sont inspirés de la réalité irakienne pour lancer des attaques kamikazes et recourir aux attentats à la bombe dans les villes, la grande différence d'avec la guerre très mécanisée conduite en Irak tient au fait qu'en Afghanistan, il faut «aller chercher l'adversaire dans un immense territoire. Que les combats sont plutôt des combats d'infanterie légère et de montagne que de division blindée.»



Les défis de l'ISAF

Le premier des défis de l'ISAF, dont l'action a été avalisée par l'ONU, est un problème d'effectifs. Mais, si chacun est d'accord pour dire qu'il faut plus d'hommes pour garantir la sécurité et donc la reconstruction, nombre de pays renâclent, leurs opinions publiques ne voulant pas entendre parler de cette «guerre américaine». La plus grosse difficulté tient à l'ambiguïté de l'action des Etats-Unis, dont la moitié des quelque 24 000 hommes est intégrée à l'ISAF, l'autre étant engagée dans l'opération strictement américaine Enduring Freedom.

«On se retrouve souvent dans une situation où les uns ne savent pas ce que font les autres», souligne Joseph Henrotin, avec le risque de voir des troupes amies se tirer dessus. Ce serait une des raisons du récent retrait des forces spéciales françaises du théâtre d'opération.

L'incertitude pakistanaise Dans cette nouvelle guerre d'Afghanistan, qui a commencé peu après le 11 septembre 2001 et visait à détruire les bases d'Al Qaida au pays du mollah Omar, le rôle du Pakistan n'a jamais été clair. Le président Musharraf a toujours joué l'ambiguïté, donnant son appui à la lutte contre Al-Qaida, mais se gardant bien de s'en prendre aux talibans réfugiés sur son territoire. Jusqu'à quand cela durera-t-il?



L'enjeu

Le «grand jeu» qui se déroule dans cette région nous concerne tous, rappelle l'expert. «Car, si on se retire d'Afghanistan, on risque non seulement d'abandonner ce pays aux islamistes, mais aussi le Pakistan voisin, qui est une puissance nucléaire». Du coup, conclut Joseph Henrotin: «l'OTAN est condamnée à rester en Afghanistan, mais cela fera mal et demandera des choix politiques très clairs.»

Bernard Bridel
Publié le 19 janvier 2007

http://www.lapresse.ch/vqhome/le_journal/JANVIER_06/afghanistan_190107.edition=nv.html





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3-2 Point de vue Charles Côté : Le Canada va muscler sa présence en Afghanistan.

Les signes d'une escalade de l'implication du Canada dans la guerre en Afghanistan se multiplient. Après l'envoi de tanks cet automne, ce sont maintenant des avions canadiens qui pourraient aller appuyer l'offensive de l'OTAN contre les talibans.

Hier, le lieutenant général Michel Gauthier, qui dirige le Corps expéditionnaire canadien, a déclaré à Kandahar que l'envoi d'avions en Afghanistan était «possible», selon la Presse Canadienne.

Selon le lieutenant général Gauthier, les avions en question pourraient faire partie de ressources logistiques, comme des nouvelles pièces d'artillerie lourde, que le Canada pourrait ajouter à sa force de 2700 soldats. Mais il serait difficile selon lui de faire grossir l'infanterie canadienne sur le terrain. «Il n'y aura plus de troupes supplémentaires, a-t-il précisé. Nous sommes presque à la limite de ce que nous pouvons fournir à un moment précis.»

Reste à savoir quel type d'avion. Pour le vice-président du Comité parlementaire de la défense, le bloquiste Claude Bachand, tout porte à croire qu'il s'agit de chasseurs-bombardiers CF-18. Mais le ministre de la Défense Gordon O'Connor dit qu'il n'en est rien.

M. Bachand rappelle que l'OTAN a demandé au Canada de préparer six avions de chasse pour le combat. Le 30 octobre, le ministre O'Connor l'avait confirmé à la Chambre des communes. «Nous nous sommes engagés dernièrement à mettre à la disposition de l'OTAN six CF-18, si l'OTAN nous le demande», avait-il dit.

Le lendemain, toutefois, le ministre O'Connor avait précisé: «Nous n'avons absolument aucune intention d'envoyer des CF-18 en Afghanistan.» Hier, le bureau du ministre O'Connor a réitéré ces assurances. «Le ministère de la Défense n'est pas en train d'envoyer des CF-18 en Afghanistan et n'en enverra pas. Rien n'a changé depuis les commentaires du ministre en octobre», a affirmé dans un courriel la porte-parole de M. O'Connor, Linda Coleman.

Le bureau du premier ministre Stephen Harper a tourné au ridicule les affirmations du Bloc québécois. «Il n'est pas question d'envoyer les CF-18 en Afghanistan, mais on pourrait peut-être y envoyer le TGV de Gilles Duceppe», a déclaré une source au bureau du premier ministre, en faisant référence à l'idée du chef du Bloc de relier Montréal et Québec par un train à grand vitesse.

Selon le Toronto Star, il pourrait plutôt s'agir d'avions de reconnaissance Aurora CP-140, dont un certain nombre vient d'être équipé d'appareils permettant d'échapper à des tirs de missiles.

Si le Canada décidait d'envoyer des CF-18 en Afghanistan, ce serait «le signe d'une escalade» du conflit, selon Yves Bélanger, spécialiste des questions militaires à l'UQAM. «Les CF-18 sont rarement là pour faire strictement de la patrouille», dit-il.

Selon M. Bachand, une escalade militaire canadienne en Afghanistan irait à l'encontre des demandes du Bloc québécois, qui souhaite que l'accent soit mis sur la reconstruction et qui a menacé de faire tomber le gouvernement conservateur minoritaire sur cette question.

«Le Bloc québécois demande un changement du mandat de la mission depuis des mois, dit-il. Si on envoie des chars d'assaut, qu'on achète des pièces d'artillerie Howitzer plus modernes et qu'on envisage d'envoyer les CF-18, ça s'en va dans l'autre direction.»

L'envoi de CF-18 ferait grimper à nouveau le coût de la mission canadienne en Afghanistan, note M. Bélanger. «Si on veut entrer dans une autre phase et utiliser les F-18 dans des opérations d'attaque, ce qui est plus en lien avec la mission de ces avions-là, il faut inclure les munitions, les missiles et les coûts grimpent rapidement, dit-il. Il faut déplacer l'équipe de soutien, ça prend une base et des hangars, c'est toute une logistique.»

Charles Côté

La Presse - Montréal
http://www.cyberpresse.ca/article/20070120/CPACTUALITES/701200777/1019/CPACTUALITES



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3-3 Dossier : Collectif Échec à la guerre : Le canada dans la guerre d’occupation en Afghanistan.

Présentation
Ce document est le résultat de lectures, de réflexions et de discussions au sein du Collectif Échec à la guerre.

Suite à la rédaction d’une première ébauche, il a été enrichi par de nombreux apports individuels et par d’autres débats au sein d’organismes membres du Collectif. Dix-huit questions sont formulées, regroupées en 5 sections. L’ordre dans lequel ces questions sont abordées répond à une certaine logique; mais la plupart du temps les réponses formulées sont indépendantes les unes des autres, ce qui permet de les explorer selon les préoccupations et les priorités de chacunE. La table des matières donne un aperçu rapide de l’ensemble des questions et permet, en cliquant sur l’une ou l’autre question, de se rendre directement à la portion du texte qui y répond.



Avant d’aborder cet argumentaire détaillé, résumons la position générale du Collectif concernant la guerre en Afghanistan :

· La guerre en Afghanistan n’est pas une « guerre juste »; l’invasion de l’Afghanistan n’a jamais été pas autorisée par le Conseil de sécurité et ne peut se justifier par la légitime défense.

· La « reconstruction » et l’appui aux « efforts du peuple afghan vers la démocratie » ne sont, au pire, que propagande mensongère et, au mieux, que rationalisation de bonne conscience. Après 5 ans d’intervention étrangère en Afghanistan, la situation actuelle du pays est vraiment lamentable, totalement contraire aux belles intentions professées.

· En réalité, cette guerre visait et vise toujours à installer dans ce pays un régime favorable aux intérêts des États-Unis et de leurs alliés. Elle s’inscrit dans l’offensive plus large – la soi-disant « guerre contre le terrorisme » – pour agrandir l’empire étasunien en Asie centrale, au Moyen-Orient et en Europe de l’Est.

· Le Canada y participe pour préserver et approfondir son partenariat stratégique avec les États-Unis, plusieurs grandes corporations canadiennes espérant ainsi y trouver leur profit.

· Pour toutes ces raisons, le Collectif appelle au retrait des troupes canadiennes de l’Afghanistan.

L’argumentaire qui suit n’a pas reçu l’assentiment des instances décisionnelles de tous les groupes membres du Collectif. Mais nous croyons qu’il représente une contribution utile à l’avancement du débat sur la présence des troupes canadiennes en Afghanistan et à la systématisation d’un point de vue cohérent d’opposition à la guerre d’occupation en Afghanistan.

Collectif Échec à la guerre
10 décembre 2006


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3-4 Conférence de Gilles Duceppe devant le CERIUM : L’Afghanistan ne doit pas devenir un autre Irak.

« Le gouvernement de Stephen Harper n’assurera pas la sécurité en Afghanistan uniquement par des moyens militaires. Pour mettre fin au terrorisme, il faut redonner l’espoir aux gens, et non les bombarder.

Dans cette perspective, l’Afghanistan ne doit pas devenir un autre Irak », a déclaré le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe, à l’occasion d’une conférence prononcée devant les membres du CERIUM réunis à Montréal.

Le chef du Bloc Québécois a insisté sur la nécessité de rééquilibrer la mission canadienne en Afghanistan, conformément aux objectifs définis lors de la Conférence de Londres, au début de 2006 : la sécurité, la gouvernance et le développement économique et social.

« Pour atteindre ces objectifs, il faut gagner l’appui de la population afghane en améliorant les conditions de vie quotidiennes. Plus que tout, il faut éviter que les forces de l’OTAN soient perçues comme une armée d’occupation. Malheureusement, la logique guerrière des conservateurs contribue à l’enlisement du conflit. C’est pour cette raison que Stephen Harper doit prendre conscience que le Canada ne fait plus la guerre en Afghanistan en représailles aux attentats du 11 septembre et rééquilibrer la mission afghane », a précisé Gilles Duceppe.

De 2001 à mars 2006, l’effort militaire canadien s’est élevé à 1,8 milliard $, tandis que l’aide à la reconstruction atteignait moins de 300 millions $.


La situation qui se détériore

« Malgré des élections libres qui ont permis de jeter les bases d’un État de droit, malgré la construction d’écoles et de dispensaires et la remise en état d’infrastructures essentielles, il faut admettre que la situation en Afghanistan se détériore depuis le début de 2006 », a déploré Gilles Duceppe.

En octobre dernier, le chef des forces de l’OTAN, le général David Richards, affirmait qu’une amélioration des conditions de vie des Afghans dans les six mois à venir était nécessaire, faute de quoi 70 % d’entre eux changeront de camp et apporteront leur soutien aux talibans.

Accentuer l’aide à la reconstruction

« La première modification importante à apporter dans le dossier afghan, c’est de mettre clairement et concrètement l’aide au développement tout en haut des priorités. L’aide à la reconstruction doit être accentuée et mieux cordonnée. Actuellement, trop de ressources tombent entre les mains d’intermédiaires et trop d’engagements ne se concrétisent pas », a souligné Gilles Duceppe.

Pour parvenir à de meilleurs résultats, le chef du Bloc Québécois suggère la nomination d’un Haut représentant de l’ONU, comme ce fut le cas en Bosnie et au Kosovo, qui disposerait de l’autorité nécessaire pour coordonner l’ensemble des efforts en collaboration avec l’État afghan.


Modifier l’engagement de sécurité

Déplorant qu’une grande partie du contingent canadien consacre la majorité de ses efforts à pourchasser les Talibans, le chef du Bloc Québécois soutient que l’OTAN doit modifier la façon dont elle envisage le maintien de la sécurité dans le sud du pays.

« Les forces de l’OTAN et le gouvernement afghan doivent créer un contexte favorable à la reconstruction dans cette région. Si certaines solutions sont militaires, d’autres sont politiques. Le Canada doit ainsi appuyer les initiatives d’ouverture du gouvernement afghan visant à intégrer dans la société civile les talibans qui acceptent de déposer les armes. Cette stratégie politique permettrait également d’éviter les pertes civiles infligées par les force de l’OTAN », a affirmé Gilles Duceppe.

Le problème de la culture du pavot

Alors que la principale source de financement des Talibans est le trafic de l’opium et que 80 % de la population afghane vit de l’agriculture, le chef du Bloc Québécois s’inquiète des effets néfastes de la politique américaine d’éradication des champs de pavot.

« L’éradication des champs de pavot doit aller de pair avec le développement d’alternatives agricoles pour les communautés qui vivent de cette culture. Autrement, on pousse les paysans afghans directement dans les bras des talibans et des trafiquants », a souligné Gilles Duceppe.

Il est ainsi possible d’intensifier la répression contre les trafiquants de drogue, de mettre en place des programmes de cultures alternatives et de financer la construction d’infrastructures permettant leur mise en marché et finalement d’acheter aux producteurs afghans une partie de la récolte pour permettre le décollage de ce marché.

« Enfin, pour une période transitoire, il faudrait acheter la récolte de pavot directement des paysans et l’utiliser à des fins médicales. Il serait possible de fabriquer de la codéine, de la morphine ou encore, comme le recommande l’Association médicale britannique, de la diamorphine », a ajouté Gilles Duceppe.


Le Pakistan

Le chef du Bloc Québécois a rappelé que les forces de l’OTAN dans le Sud de l’Afghanistan sont confrontées au fait que les Talibans disposent d’une base de repli au Pakistan. « Malheureusement, les pressions diplomatiques exercées sur le gouvernement pakistanais pour mettre fin à cette situation n’ont pas donné de résultats satisfaisants. Il faut donc accroître ces pressions et s’assurer que le Pakistan démontre une volonté ferme et réelle de couper l’accès de leur frontière aux insurgés », a expliqué Gilles Duceppe.

Des solutions à court terme

Le chef du Bloc Québécois a fait valoir que le gouvernement Harper doit profiter de la rencontre ministérielle de l’OTAN qui doit avoir lieu demain à Bruxelles pour faire avancer ces propositions.

« L’Afghanistan sera le principal sujet à l’ordre du jour. Le ministre des Affaires étrangères, Peter McKay, devrait donc entreprendre des démarches visant à modifier substantiellement les orientations de l’intervention internationale en Afghanistan. Il doit aborder chacun de ces sujets auprès de nos alliés, même de manière informelle », a souligné Gilles Duceppe.

Par ailleurs, ce sommet de l’OTAN ne suffit pas, affirme le chef du Bloc Québécois. L’Italie a réclamé la tenue d’une conférence internationale sur l’Afghanistan en novembre dernier et le gouvernement conservateur serait bien inspiré de se faire lui aussi le promoteur d’une telle conférence.

« En clair, le gouvernement conservateur doit modifier sa vision du conflit afghan et tout faire pour éviter que l’Afghanistan ne devienne un autre Irak. Si, par malheur, le pire devait se produire et que l’intervention internationale s’embourbait, je peux vous assurer que le Bloc Québécois ne sera pas complice d’une participation canadienne, et donc québécoise, à une escalade militaire », a conclu Gilles Duceppe.

Ottawa, le jeudi 25 janvier 2007 –

Renseignements : Karine Sauvé, attachée de presse du chef Cabinet du chef du Bloc Québécois

Tél. : (613) 947-2495

Cell. : (613) 296-1596

www.blocquebecois.org




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4 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net

Ndlr :La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information

4-1 Antonio Artuso : Chères et chers amis/ies traducteur et traductrices,

De temps en temps, fatigué de traduire, je me mets à approfondir les termes ou les expressions que nous devons utiliser à toute vitesse sur notre ligne de montage.

On me dit que certains/aines traducteurs/trices doivent maintenant accepter des contrats de 1 500, 2 000 et souvent plus de mots par jour. On n'arrête pas le progrès et surtout la compétition entre travailleurs/euses pour faire baisser le prix de la «force de travail» (expression marxiste, vous connaissez? Marx? Karl Marx? Il y a très longtemps? Oublié?).

Alors je prends une pause, un «break», une cassure.

Je viens de tomber sur l'expression «think tank». Alors j'ai décidé de prendre un café et de réfléchir un peu. Car les «think tank», qui ne sont pas des chars d'assaut, fonctionnent comme des rouleaux compresseurs pour écraser les masses et obtenir ce que Noam Chomsky appelle «Manufacturing Consent» (fabriquer le consentement du public en leur vendant n'importe quelle salade capitaliste)


Dans mon dictionnaire personnel, qui doit avoir au moins 12 000 pages de termes et d'expressions dans au moins 4 langues, j'ajoute, avec passion, rage, découragement, frustration, indignation, etc. la nouvelle terminologie de l'impérialisme, celle de notre malheureux 21ème siècle, qui vise à nous laver les cerveau. À quand la société sans classe?

Voici donc une première expression à mettre dans votre dictionnaire personnel (Commencez-en un. Pour le mien, j'ai utilisé du simple traitement de texte WordPerfect. Commencez avec un logiciel de base de données. Pour moi il est trop tard.)



Alors première expression :


1) nouvelle terminologie de l'impérialisme :

- terminologie, néolibérale ou néoconservatrice (c'est la même chose)

- protofasciste ou fasciste (c'est la même chose)

- en fait esclavage antique, colonialisme, capitalisme, impérialisme stade suprême du capitalisme utilisent toujours les mêmes atrocités

- terminologie toujours politiquement correcte, c'est-à-dire qui vante la «pensée unique» (bravo Ignacio Ramonet du Monde diplomatique).



2) politiquement correct/ecte :

activité, ouvrage, idée dépourvus d'irritants. (Voir : irritant)



3) irritant :

substantif masculin - tout ce qui irrite les capitalistes, tout ce qui les met mal à l'aise, tout ce qui donne une explication claire à ce qu'ils veulent taire ou laisser dans l'ombre, dans le mystère.

Et finalement le terme «Think Tank». Je fais appel à mes amies/is traducteurs/trices pour cette recherche terminologique.

Selon mon Harrap's électronique (un peu vieux), «Think Tank» veut dire [Politique} comité m ou groupe m d'experts.


Puis j'ai ajouté à «comité d’experts» et à «groupe d’experts» l'expression «groupe de réflexion».



Et puis j'ai trouvé ce texte magnifique de Robert Fisk :


«Et pendant tout ce temps, la fabrication de légendes se poursuit. L’Irak va mieux, c’est un pays plus sûr, plus démocratique. Tout est mensonge. Cependant les néo-conservateurs à Washington suivent les conneries débitées par le Wall Street Journal en février dernier : "la voie vers un Moyen-Orient plus calme ne passe pas par Jérusalem mais par Bagdad". À l’American Enterprise Institute, l’un des plus dangereux "tink tank" - ainsi que j’aime à les appeler [NdT : jeu de mot entre "tink tank", groupe de bricolage et "think tank", groupe de réflexion] - où crèchent les néo-conservateurs, un ancien agent secret de la CIA, Reuel Marc, a pu déclarer en février dernier que "plus Sharon devient coriace, plus forte sera notre image au Moyen-Orient."» [Robert Fisk]


Et j'ai pensé à nos "think tanks" québécois : CÉRIUM, Institut de recherche en politiques publiques, etc., qui se préparent à nous vendre :

- la guerre en Afghanistan,

- le démantèlement de notre système de santé;

- l'introduire au Québec le conservatisme social US, le fondamentalisme chrétien de la droite US, l'évangélisme;

avec le brave Jean-François Lisée (directeur exécutif du CÉRIUM), le sénateur conservateur Hugh Segal, etc.




À son sujet du CÉRIUM voir l’invitation du « Réseau francophone de recherche sur les opérations de paix » (http://www.operationspaix.net) et du « Centre d’études et de recherches internationale de l’Université de Montréal » (http://www.cerium.ca)



J'avais écrit à une amie :

Le Cerium est l'un des «think tank» les plus à droite qui soit. Au sein du Cerium travaille tout ce qu'il y a de plus anti-démocratique, pro-impérialiste, pro-sionistes, anti-chavistes, etc. À leur solde, ils ont des hommes et des femmes politiques, des militaires, des agents des services de renseignements, des journalistes, des universitaires, etc. Je me sentirais plus en sécurité dans les bureaux de la CIA, du Pentagone ou de l'administration Bush. Au moins ces agents-là montrent clairement leur vrai visage.

Alors, finalement, voici ma traduction en français de «think tank», un peu longue mais plus juste :



4) think tank :

intitut de recherche, d’information et de diffusion d’idées en général financés par de grandes entreprises, des gouvernements, des groupe capitalistes, servant à communiquer des idées aux médias, pour qu'ils fassent à échelle industrielle, du lavage de cerveaux impérialiste. On pourrait faire plusieurs jeux de mots avec «think tank» (voir ma définition ci-dessous) : «tink tank» (groupe de bricolage) our «Think “Tank”» (Pensez «Char d'assaut», pensez à doter le Canada de canon et à envoyer de la chair à canon en Afghanistant).



D'autre termes de nouvelle terminologie de l'impérialisme :

5) société civile :

expression à utiliser obligatoirement si vous êtes une ONG et que vous voulez soumettre un projet proposé par l'ACDI (Agence canadienne de développement internationl) et recevoir de l'argent pour votre ONG ou pour vous acheter une collection de tableaux de grands peintes.

«Société civile» et une expression qui doit absolument remplacer le mot «peuple». Ce dernier, qui date de la Révolution française, implique qu'il y a le peuple (c'est-à-dire la majorité) et les «ennemis du peuple» (la classe dominante du moment - aujourd'hui après les rois féodaux et la noblesse c'est la bourgeoisie, les capitalistes, qui exploitent les travailleurs et oppriment le peuple).

L'expression «société civile» élimine la lutte de classe en mettant dans le même sac les travailleurs et les capitalistes dans une stratégie «win-win» (Voir le terme «win-win»).



6) peuple :

Ce mot n'existe plus.



7) la stratégie «win-win» :

collaboration de classe proposée par tous les partis politiques excepté le Parti communiste.

L'idée c'est que si les travailleurs collaborent avec leurs patrons, tout le monde gagne : les salaires baissent de plus en plus, les patrons font plus de profits et peuvent créer quelques jobs pour vos enfants un jour peut-être.



8) communauté internationale :

groupe de représentants impérialistes (les États-Unis, le Royaume Uni, les Nations Unies, les grandes intitutions financières, les banques, l'Organisation mondiale du commerce, etc.) de la bourgeoisie impérialiste de quelques rares pays qui dominent tout. Croire que l'expression «communauté internationale» veut dire «les peuples de la terre» est un contre-sens à éviter formellement.

Une dernière remarque avant de retourner à mes traductions.

Nous avons un rôle fantastique, magnifique à jouer, nous, l'intelligentsia de notre époque (de notre «Bloc historique» comme le disait Antonio Gramsci) : c'est-à-dire nous les militants communistes, progressistes, intellectuels, ouvriers, cultivateurs, soldats (qui un jour tourneront leurs armes contre leurs propres généraux, comme le dit l'Internationale).

Nous avons un rôle formidable de diffuser les idées.

Car la bourgeoisie et leurs valets, les éditorialistes, hommes et des femmes politiques, militaires haut gradés, agents des services de renseignements, journalistes à plat ventre, universitaires, n'ont plus rien à dire.

Ils viennent de mousser le racisme, par un "sondage" pour que finalement ma voisine me dise qu'au fond elle est raciste, oui, et qu'elle a raison d'être raciste parce que les étrangers viennent nous imposer leurs valeurs.

Avec l'encyclopédie Wikipedia et dans toutes les autres merveilles que l'on inventera, un jour même chaque citoyen et chaque citoyenne pourra lire sa biographie, le plus humble des citoyens, le plus salaud et le plus héroïque (Mandela ou l'obscur militant qui distribue des tracts aux manifestations).

Vous serez un jour sur Internet. Et tout ce que vous avez fait sera enregistré dans Wikipedia, par vos amis et par vos ennemis.

Et avant de mourir, chacun de nous peut déjà être fier de savoir qu'il ou elle sera un jour dans Wikipedia et que l'on saura ce qu'il aura fait.

Ouf! Que ça fait du bien de se défouler!

Salutations solidaires et révolutionnaires, chers/chères traducteurs/trices.

Envoyez-moi le fruit de vos recherches dans le domaine de la nouvelle terminologie de l'impérialisme.

Antonio Artuso - Montréal, le jeudi 25 janvier 2007 - pueblo@sympatico.ca



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5-0 Annexe

Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information

5-1 Noam Chomsky : Le capitalisme et la démocratie sont, en dernier ressort, incompatibles.

Noam Chomsky, une des principales voix de la gauche aux États-Unis, a donné en 1970 la conférence "Le gouvernement dans l’avenir", que publient maintenant, dans son intégralité, les éditions Anagrama. Dans cette conférence, donnée à New York, Chomsky s’interroge sur la possibilité de transformer la société face à ce qu’il a appelé "la barbarie contemporaine". Avec l’autorisation de l’éditeur, nous offrons à nos lecteurs une copie de ce texte en avant-première.



Pour terminer, permettez-moi de considérer les troisième et quatrième points de référence que j’ai mentionné au début : le bolchevisme - ou socialisme d’État - et le capitalisme d’État. Comme j’ai voulu le suggérer, ils ont des points communs et, par certains aspects très intéressants, ils diffèrent de l’idéal libéral classique et de son évolution ultérieure jusqu’à sa transformation en socialisme libertaire. Étant donné que je m’occupe de notre société, permettez-moi de faire quelques observations, assez élémentaires, au sujet du rôle de l’État, de son évolution probable et des suppositions idéologiques qui accompagnent ces phénomènes et, parfois, les dissimulent.

Pour commencer, nous pouvons distinguer deux systèmes de pouvoir : le politique et l’économique.

Le premier est constitué, en principe, par des représentants que le peuple élit pour qu’ils décident de la politique publique ; le second, en principe également, est un système de pouvoirs privés - un système d’empires privés - qui échappent au contrôle du peuple, excepté dans leurs aspects lointains et indirects dans lesquels même une noblesse féodale ou une dictature totalitaire doivent répondre à la volonté populaire.
Cette organisation de la société a diverses conséquences immédiates. La première est que, d’une manière très subtile, elle pousse une grande partie de la population, soumise à des décisions arbitraires venant d’en haut, à accepter l’autoritarisme. Et, à mon avis, cela a une effet très profond sur le caractère général de notre culture, qui se manifeste dans la croyance qu’il faut obéir aux ordres arbitraires et se plier aux décisions de l’autorité. Et, à mon avis également, un des faits les plus remarquables et passionnants de ces dernières années a été l’apparition de mouvements de jeunesse qui s’opposent à ces règles de conduite autoritaire et commencent même à les lézarder.

La seconde conséquence importante de cette organisation de la société est que le champ d’application des décisions soumises, en théorie du moins, au contrôle démocratique populaire est très réduit. Par exemple, en principe, en sont légalement exclues les institutions fondamentales de toute société industrielle évoluée, c’est-à-dire, les systèmes commercial, industriel et financier dans leur totalité.

Et la troisième conséquence importante est que, même au sein du domaine réduit des questions qui font, en principe, l’objet de décisions prises démocratiquement, les centres privés de pouvoir peuvent exercer, comme nous le savons bien, une influence démesurée en utilisant des méthodes aussi évidentes que le contrôle des moyens de communication ou des organisations politiques, ou, d’une manière plus simple et directe, par le simple fait que, habituellement, les personnalités les plus fortes du système parlementaire en viennent. L’étude récemment menée par Richard Barnet au sujet des quatre cents personnes qui ont décidé des politiques du système national de sécurité des États-Unis depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale démontre que la majeure partie d’entre elles "viennent des bureaux des hauts dirigeants ou des cabinets d’avocats situés dans quinze bâtiments - si proches les uns des autres que ces personnes auraient pu s’appeler en criant - répartis entre New York, Washington, Detroit, Chicago et Boston". Et toutes les autres études à ce sujet arrivent aux mêmes conclusions.

En résumé, dans le meilleur des cas, le système démocratique jouit d’un domaine d’action très réduit dans la démocratie capitaliste, et dans ce domaine si réduit, son fonctionnement se voit même terriblement gêné par les concentrations de pouvoir privé et par les modes de penser autoritaires et passifs que poussent à adopter les institutions autocratiques, comme les industries. Bien que ce soit un truisme, il faut souligner constamment que le capitalisme et la démocratie sont, en dernier ressort, incompatibles.

Je crois qu’une étude minutieuse de la question renforcera encore davantage cette conclusion. Tant dans le système politique que dans le système industriel, on observe des processus de centralisation du contrôle. Pour ce qui est du système politique, dans tous les régimes parlementaires, et le nôtre n’y fait pas exception, le rôle des chambres dans la prise des décisions politiques a diminué depuis la Seconde Guerre mondiale. En d’autres termes, l’importance du pouvoir exécutif a augmenté parallèlement à celle des fonctions de planification de l’État. Il y a quelques années, le Comité des Forces armées de la Chambre des Représentants a décrit le rôle du Parlement des États-Unis comme celui d’un "oncle parfois grognon, bien que dans le fond gentil, qui se plaint tout en tirant furieusement sur sa pipe, mais qui, pour finir, comme tout le monde l’attendait, cédera (...) et donnera l’argent qu’on lui demande".

Une étude attentive des décisions civiles et militaires prises depuis la Seconde Guerre mondiale montre que cette description est, fondamentalement, correcte.

Il y a vingt ans, le sénateur Vandenberg a exprimé sa préoccupation devant la possibilité que le président des États-Unis puisse devenir "le principal seigneur de la guerre du monde". C’est déjà le cas, comme le montre la décision de lancer l’escalade militaire au Vietnam, prise en février 1965 et qui faisait cyniquement fi de la volonté exprimée par l’électorat. Cet incident fait apparaître en toute clarté le rôle du peuple dans la prise de décisions relatives à la guerre et la paix, ainsi qu’aux grandes lignes de la politique générale ; il met aussi en évidence l’insignifiance de la politique électorale au moment de la prise de décisions de politique nationale.

Noam Chomsky

23 janvier 2007

Source : La Jornada www.jornada.unam.mx

Traduction : ARLAC

Source : ARLAC www.arlac.be

n° 85- journal de l'Afghanistan - 27-01

Sommaire : :
1 Analyse
Des résistants

Des occupants

2 Occupation de l'Afghanistan

3 Politique

a) collaborateurs afghans

b) occupants



4 Lutte pour la libération du territoire
Détails.
L'Afghanistan en chiffre



6 Médias

6-1 Bush père dénonce l'hostilité des médias à l'égard de son fils ….

7 Brèves

7-1 Blair, défend farouchement le bien-fondé des guerres en Irak et en Afghanistan.

7-2 Le projet français de groupe de contact mal parti...

7-3 Guantanamo : Les Brèves

7-3-1 Les pays de l'Otan se concertent à Bruxelles sur l'Afghanistan et entend relever les défis ……

7-3-2 Les Etats-Unis cherchent à légaliser les exécutions à Guantanamo .

7-3-3 Un guide US de 238 pages donne les détails des procédures de 'jugement' des prisonniers.



8 Dossier & Point de vue

8-1 Point de vue de Bassirat.net : L’hiver n’arrête pas les Résistants…

8-2 Point de vue de Bassirat.net : La nouvelle stratégie américaine vouée à l'échec ?


9 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net


9-1 Le Canada présente ses excuses à un ressortissant expulsé en Syrie par les USA.

10-0 Annexes

10-1 Bassirat.net : Le mollah Omar vit au Pakistan sous la protection des services secrets pakistanais



10-2 Provinces Afghanes


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Tiré a part :
Politique US 2005/2006 au Moyen-Orient : L'Influence des USA dans le monde est fortement négative.

Selon un sondage publié mardi, la moitié (49%) des personnes interrogées dans le monde considèrent que les Etats-Unis ont un rôle négatif au niveau international.

Sur les 26'000 personnes interrogées dans 25 pays pour ce sondage de BBC World Service réalisé au cours des trois derniers mois,

57% des Américains estimé que leur pays a eu un rôle positif au niveau mondial mais, (deux ans plus tôt, ils étaient 71% à le penser.)

68% des personnes interrogées ont déclaré que les troupes US au Moyen-Orient ont provoqué davantage de conflits qu'elles n'en ont empêché.

73% ont totalement désapprouvé Bush dans son agression de l’Irak.

Ce pourcentage est même de 81% Britanniques, alors que la Grande-Bretagne est le principal allié des Etats-Unis.

57% des Américains ont critiqué la politique américaine en Irak.



Seulement 17% les considèrent comme une force de stabilisation.

La désapprobation est également importante pour le traitement des prisonniers de Guantanamo Bay (67%),

la guerre d’Israël contre le Liban (65%),

NB : Les 25 pays sondés sont : Allemagne, Argentine, Australie, Brésil, Chili, Chine, Corée du sud, Egypte, Emirats Arabes Unis, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Hongrie, Inde, Indonésie, Italie, Kenya, Liban, Mexique, Nigeria, Philippines, Pologne, Portugal, Russie et Turquie.

(Avec ats 23-01 01:34



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Mollah Omar

18-01

Le Mollah Omar, est-il caché au Pakistan et protégé par les services secrets pakistanais? Info ou intox, ces affirmations ont été tenues par le porte-parole présumé des talibans, Mohammad Hanif, arrêté en début de semaine
D'après lui, le Mollah Omar serait dans la ville pakistanaise de Quetta.

"C'est absurde et c'est un pur mensonge" a dénoncé ce jeudi Islamabad. Mohammad Hanif a affirmé également que les actions kamikazes exécutés en Afghanistan étaient menés par des résistants financés et équipés par l'ISI, l'agence militaire de renseignement pakistanaise.

(EuroNews)

22-01

Le mollah Omar, ne se trouve pas au Pakistan mais dans le sud de l'Afghanistan à la tête de la résistance contre la présence militaire des États-Unis et de l'Otan, a assuré le ministère pakistanais des Affaires étrangères.

« Nous avons des réunions très régulières et des échanges de renseignement avec les États-Unis et, dans une certaine mesure, avec les Afghans. Personne n'a d'information sur l'endroit où se trouve le mollah Omar. Mais, le scénario le plus probable avancé généralement est qu'il se trouve dans la province de Kandahar à la tête de ses combattants », a assuré Tasnim Aslam, porte-parole du ministère pakistanais des Affaires étrangères.

Bassirat.net avec Reuters



Marc


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L'Afghanistan en chiffre du 16 -01 au 27/01/07





tués
blessés




Usboys / Autres boys
3
7




Policiers, armée et collaborateurs
32
37




Peuple Afghan
14
11














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1 La résistance contre l'agresseur
1-1 La Résistance :
# Un commandant de la résistance a récemment annoncé qu’ils renforceraient en 2007 leurs attaques contre les troupes étrangères et tueraient quiconque traite avec le gouvernement.

1-2 Les Occupants
Analyse & déclaration
22-01

# Le secrétaire américain à la guerre Gates, a déclaré la semaine dernière qu'il étudierait l'hypothèse d'un envoi de renforts dans les secteurs où les commandants Us prédisent une recrudescence des attaques.

22-01

# Le commandant des forces de l'Otan en Afghanistan réclame davantage de troupes pour vaincre la résistance un objectif qu'il juge accessible dans un délai d'un an.

"Je pressens avec inquiétude que les membres de l'Otan maintiendront leur prise de risques en 2007, en pensant que cela suffira", déclare le général britannique David Richards, cité lundi par le quotidien The Guardian.

"C'est possible, mais c'est une hypothèse dangereuse de croire que les ingrédients de l'année dernière perdureront cette année. Et, de toute manière, la stabilisation de la situation ne constitue pas un objectif suffisant", ajoute ce général dans une interview effectuée par courriel.

"Nous devons et nous pouvons gagner en Afghanistan mais nous devons accroître l'effort militaire dans ce pays", poursuit Richards, qui juge le personnel militaire "extrêmement frustré".

"Nous devons nous impliquer de manière plus énergique encore une année si nous voulons gagner.

"Ce dont j'ai besoin, c'est plus de soldats, pas la capacité de simplement redéployer les contingents déjà sur place", insiste l'officier britannique.

25-01

# La mission de 3.200 soldats Usde la 3e brigade à été prolongée de quatre mois pour "fournir des moyens militaires à l'Otan". . .

Le fait de maintenir sur place cette brigade alors que sont arrivés les soldats appelés à la remplacer, augmente sensiblement les effectifs américains déployés en Afghanistan, dont la plupart participent à la Force internationale d'assistance à la sécurité sous commandement de l'Otan.

"Ce prolongement fournira à l'Otan la capacité militaire requise pour garder l'initiative et consolider les succès réalisés pour (le contrôle?) et la sécurité ", fait valoir le département américain de la Défense.

En décidant cette prolongation, le secrétaire américain à la Défense Robert Gates "veut vraiment s'assurer que ce qui a été réussi en Afghanistan ne soit pas perdu et que les commandants sur le terrain disposent de suffisamment de troupes", a dit M. Whitman.

(AFP)



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Les faits

Des compradores
22-01.

"Le ‘président’ Karzaï doit accélérer le rythme auquel il élimine les responsables corrompus ou inefficaces", réclame le général Richards.

(La rédaction avec l’aimable participation de Reuters & AP)

25-01

# Le commandant en chef des forces de l'Otan en Afghanistan, le général britannique David Richards, a déclaré espérer que l'armée afghane - disposerait d'ici la fin de l'année d'une "capacité renforcée" grâce aux efforts de formation et d'équipement apportés par les Etats-Unis.

(AFP)



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2 Occupation de l'Afghanistan
2-2 Les forces en présence

USA & Coalition



26-01

Les Usa mobilise actuellement 24 000 militaires dans le pays sur les 33 000 que compte l'Isaf, la force de l'Otan.

(EuroNews)



Otan-Isaf

25-01

Environ 40.000 militaires étrangers se trouvent en Afghanistan, dont environ 33.000 sous commandement de l'Otan. (Isat)

(reuters)



Troupes Afghane
25-01

# Le général britannique David Richards, a déclaré que l'armée afghane compte aujourd'hui quelque 35.000 hommes -

(AFP)



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3) Politique
a) Les collaborateurs afghans
Pas d'article

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b) Les occupants
1) Usa
17-01

# Des responsables militaires US ont déclaré que ‘l'insurrection’ en Afghanistan était dirigée et contrôlée depuis le Pakistan.

L'entraînement, le financement, le recrutement, l'endoctrinement se font également du côté pakistanais de la frontière, a affirmé un responsable du renseignement militaire américain.

Rappel La semaine dernière, le nouveau numéro deux du département américain d'Etat, et d’extrême-droite Negroponte, avait affirmé que des chefs d'Al Qaïda étaient cachés au Pakistan d'où ils dirigeaient leur réseau.

(Reuters



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Dans les coulisses et au sénat

18-01

Les forces américaines devraient quitter Bagdad et l'Irak à terme, et au contraire être renforcées en Afghanistan, a estimé Hillary Clinton,

Clinton, a déploré "l'une des grandes occasions manquées"( ?) , et exhortant au renforcement des troupes américaines avant la très probable offensive de printemps …

AP



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11 Guantanamo

1 Au jour le jour
19-01

L'agence DPA a informé que Murat Kurnaz, le turc allemand qui a passé 4 années et demi dans le centre de détention de Guantanamo, a raconté son odyssée devant une seconde commission du Parlement Allemand.
# Il a donné les détails sur les mauvais traitements physiques et psychiques qu'il a subi en captivité, comme le fait d'être enchaîné durant les 12 heures quotidiennes ou l'utilisation de gaz "knock out".
Service en langue française Agence cubaine d'information

La Havane, 19.01.07 :
frenchnews@ain.cu www.cubainfo.ain.cu



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4 Lutte pour la libération du territoire

Détails

Kaboul

26-01

Mohammad Islam Mohammadi, député, a été exécuté par la résistance, a annoncé un porte-parole du gouvernement.

Mohammad Islam Mohammadi, élu à l'Assemblée nationale, était gouverneur de la province de Bamiyan sous le régime des taliban. Son garde du corps a été blessé dans l'attaque. .

(Reuters)



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Province de Faryab (nord-ouest)

24-01

Des soldats finlandais ont été attaqués

Une patrouille de soldats finlandais et afghans accompagnés d’instructeurs américains a été la cible de tirs provenant d’un groupe d’une quinzaine d’hommes. .

Selon un communiqué de l’armée américaine, une bombe dissimulée au bord d’une route a explosé au passage d’un convoi.

Puis, après l’explosion, les soldats américains ont essuyé des tirs de roquettes, de mortiers et d’armes légères.

Afin de se dégager, ils ont demandé un appui aérien.

Des hélicoptères de combat AH-64 Apache et des avions antichar A-10 sont alors entrés en action.

L’attaque a fait au moins deux blessés dans les rangs américains.

En revanche, le bilan côté assaillants n’a pas pu être déterminé.

Bassirat.net avec AP, AFP, Reuters et RFE/RL



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Province d'Helmand (sud de l'Afghanistan

25-01

L’Isaf a annoncé la destruction d’un centre de commandement de la résistance lors d’un raid aérien.

Celui-ci était établi dans le district de Moussa Qala.

La frappe aérienne aurait tué un chef de la résistance et son état-major, a affirmé l’Isaf sans fournir la moindre preuve.

Le chef de la police de la province a, quant à lui, affirmé que le raid a été fatal à huit résistants.

Parmi les victimes figure le frère d’un commandant local, le mollah Abdoul Ghafour.

NB de la redaction : :Les traitres : Le district de Moussa Qala a été évacué par l’armée britannique en octobre dernier suite à la signature d’un accord avec les chefs tribaux locaux.

Ceux-ci se sont engagés, en échange, à empêcher les résistansts d’utiliser cette région dans leur lutte contre les troupes étrangères et les forces gouvernementales.

Avec AP

26-01

Le chef-lieu de la province a été le théâtre d’une attaque kamikaze visant les bureaux d’une O.N.G.

Un policier et deux civils ont été blessés dans l’explosion, a annoncé la police locale.

C’est au moment où des policiers lui ont demandé de se rendre qu’il s’est fait exploser. Ceci s’est produit devant une O.N.G. qui, grâce à des fonds américains, tente(rait) de mettre en place des cultures alternatives au pavot.

L’attaque a été revendiqué par un porte-parole des résistants Il affirmé que l’explosion a tué ou blessé huit soldats US

Avec AP et Zee News



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Province de Kandahar (sud)

24-01

Un camion-citerne ravitaillant une base américaine a explosé à un poste de contrôle pour des raisons indéterminées….

(pas de bilan communique)…

Bassirat.net avec AP, AFP, Reuters et RFE/RL

26-01

Vendredi à l’aube, des dizaines de résistants ont attaqué un poste de police dans le district du Registan .

Selon Hâdji Sher Agha, chef de la police locale, sept policiers ont été tués et cinq autres blessés. Les résisatnts ont battu en retraite, emmenant avec eux leurs blessés.

Bassirat.net avec AP, AFP, Reuters et RFE/RL

25-01

Jeudi, deux hommes non identifiés circulant à moto ont abattu le chef de la police criminelle du district de Panjwayi, région située au sud-ouest de la ville de Kandahâr.

Cette région a été le théâtre de combats d’une rare intensité en septembre dernier. Depuis, elle est régulièrement secouée par des escarmouches, et des bombes.

Bassirat.net avec AP



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Province de Khost (sud-est)

22-01

Un kamikaze s'est fait exploser mardi près d'une base de l'OTAN à Salerno, près de Khost, à 150 km au sud-est de Kaboul., faisant 10 morts (dont deux policiers et 14 blessés(dont combien de policiers,) parmi les Afghans travaillant à la base, a indiqué Qasim Jan un responsable des services de sécurité locaux.

Des centaines de travailleurs attendaient devant Camp Salerno au moment de la déflagration, a précisé ce responsable provincial.

"Il n'y a pas eu de victime au sein de l'Isaf (?) ", a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'Isaf tout en indiquant que l'explosion avait fait "un certain nombre de victimes"..

(Afp-07h11)

23-01

(AP)

Par ailleurs, des combats ont opposé dans le sud du pays l'armée afghane et l'ISAF à des résistants, dont douze sont morts et quatre ont été blessés, selon le général Mohammad Qasem, chef de la police d'Uruzgan. Il déplorait dans ses rangs deux morts et dix blessés.(Bilan correct ?)

(AP)

23-01

Des résistants ont tendu une embuscade à une patrouille de la police aux frontières sur la route de Kandahar à Uruzgan, tuant neuf policiers, a ajouté le général Qasem.

AP



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Province d'Oruzgan (sud de l'Afghanistan)

24-01

Six obus de mortiers ont été tirés en direction d’une base de l’armée afghane, a rapporté le général Azimi, porte-parole du ministère de la Défense qui ne parle pas des tués.

Bassirat.net avec AP, AFP, Reuters et RFE/RL



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Province de Paktikâ (sud-est)

17-01

Trois résistants ont été arrêtés la veille à Spin Boldak, sur la frontière avec le Pakistan, et les trois hommes, dont les identités et la nationalité n'ont pas été dévoilées, ont avoué (sous la torture ?) avoir été recrutés et entraînés au Pakistan. a déclaré jeudi à Reuters un garde frontière nommé Mohammad Anway.

(Reuters)

18-01

Une attaque kamikaze contre un groupe de militaires afghans a fait au moins un mort et un blessé parmi les soldats,, font savoir les autorités.

(Reuters)

22-01

Des soldats de l’Isaf ont tués lundi soir un résistant dans le district de Barmal, à la frontière avec le Pakistan.

Après avoir essuyé des tirs de roquettes, les soldats de l’Isaf ont demandé un appui aérien qui a pris pour cible un groupe de résistanst qui se dirigeait vers le Pakistan. (pas de pertes signalées du côté de l’isaf)

Bassirat.net avec Pajhwok

25-01

Les autorités de la province de Paktykâ, au sud-est de l’Afghanistan, a annoncé que des combats ont opposé jeudi la police des frontières à un groupe de 'rebelles' dans le district de Gomal, à la frontière avec le Pakistan. Dix résistants et un policier ont été tués et.

Dix résistants et un policier ont été tués et. vingt blessés, dont quinze dans les rangs des résistants.

La résistance à démenti cette information.

Bassirat.net avec Pajhwok



26-01

Le responsable du département de l’agriculture dans la province, a été arrêté suite à l’enquête menée localement par un magistrat nommé par le procureur général, Abdoul Jabar Sabit.

Il est accusé d’avoir accepté des pots de vin et d’avoir détourné de l’argent.

Bassirat.net avec Pajhwok





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Pakistan
22-01
Selon un communiqué publié par l’armée pakistanaise, un soldat a été tué et deux autres blessés dans un bombardement aérien de la coalition antiterroriste internationale dirigée par les États-Unis.

L’attaque s’est produite dans la région de Shawal, située dans le Nord-Waziristan.

Le Pakistan a protesté de manière officielle contre la violation de son espace aérien, précise le texte.

La coalition a affirmé que quatre bombes ont été larguées sur quatre militants qui venaient de tirer des roquettes depuis le sol afghan en direction de soldats américains stationnés dans le district de Barmal, situé dans la province afghane de Paktykâ.

Bassirat.net avec BBC



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4-1 L'Afghanistan en chiffre

: Guerre appelée "Enduring Freedom déclenchée en octobre 2001


Civils tués : ? + 2.217

Civils blessés : ? + 1.463 (chiffres trop bas)



Résistances afghans tués : : ? + 1.520

Résistances afghans blessés :? + 1.402 (chiffres trop bas)

Résistances afghans arretés : : ? + 735


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Militaires Occupant tués : 709

Militaires Occupant blessés : ? + 765 (chiffre invraisemblablement bas...)

Suicides : ? + 20

CIA tués : : 4


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Soldats /policiers tués : ? + 2.625

Soldats gouvernementaux Blessés : ? + 3.075 (chiffres trop bas)

Collaborateurs tués + armée pakistanaise) : 619

Collaborateurs Blessés : ? + 358

Collaborateurs disparus : ? + 14






Les chiffres indiqués sont vérifiés par le recoupement des chiffres des pertes communiqués par la résistance & les médias occidentaux & Bassirat.net


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6 Médias
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information
Marc

6-1 Bush père dénonce l'hostilité des médias à l'égard de son fils …

L'ancien président George Bush, père de l'actuel président a dénoncé "l'animosité personnelle" des médias à l'égard de son fils, ajoutant qu'il lui arrivait de "répondre" à son téléviseur lorsqu'il estimait que les critiques allaient trop loin.

"C'est une chose d'avoir une relation conflictuelle avec les médias lorsqu'ils se montrent intransigeants. Mais quand la parole des journalistes va au-delà de l'expression d'un certain scepticisme pour adopter un discours continûment critique, mû par l'hostilité et une animosité personnelle, cela dépasse les limites", a-t-il déclaré.

"Parfois cela va tellement loin que je me retrouve à faire quelque chose que je n'avais fait auparavant : je réponds à mon poste de télévision (...),.

(Reuters)



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7 Les Brèves

Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information

Marc

7-1 Blair, défend farouchement le bien-fondé des guerres en Irak et en Afghanistan.

Blair estime que la Grande-Bretagne était impliquée dans un combat de longue haleine contre l'islamisme et que les troupes britanniques devaient être prêtes à se battre

L'islamisme est pour l'Occident un ennemi aussi puissant que "le communisme révolutionnaire dans sa phase initiale la plus militante".

Faire machine arrière face à cette menace serait une catastrophe car cela renforcerait le terrorisme international, a-t-il dit. Il a estimé en outre que cela ne ferait que reporter une confrontation inévitable.

"La bataille sera longue. Il a fallu une génération pour que ce mouvement mondial, cet ennemi, se constitue. Il faudra selon toutes probabilités une génération pour le vaincre", a dit le Premier ministre.

Il serait facile pour la Grande-Bretagne, a-t-il poursuivi, de se tourner lentement vers un rôle de leader dans le combat contre le changement climatique et la pauvreté mondiale en laissant aux autres le soin de faire la guerre.

Mais, dans ce scénario, l'armée britannique n'aurait plus qu'un rôle de maintien de la paix et la Grande-Bretagne perdrait de son influence.

Les problèmes les plus graves, a-t-il insisté, ne peuvent pas être traités dans l'isolement et leur solution passe parfois par le recours à la force.

"Je souhaite donc que nos forces armées soient prêtes à se lancer dans cette campagne difficile et exigeante, qu'elles soient des forces de guerre autant que des forces de maintien de la paix", a dit Blair sur la base navale de Plymouth, dans le Devon.

Si la Grande-Bretagne fait ce choix, elle devra prendre de nouveaux engagements, a-t-il dit. "Cela impliquera une augmentation des dépenses d'équipement, de personnel, non pas à court terme mais bien sur le long terme."

Les Britanniques doivent donc être prêts à de longues campagnes et les militaires savoir qu'ils vont essuyer des pertes

Prononcé sur le "HMS Albion", un transport de chalands de débarquement, ce discours avait clairement pour objectif de remobiliser une nation inquiète par l'inflation des pertes en Irak et en Afghanistan.



Rappel : La Grande-Bretagne à envoyer 7.100 militaires doccupés le sud de l'Irak et 6.000 autres en Afghanistan.

(avec Reuters)



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7-2 Le projet français de groupe de contact mal parti...

Jaap de Hoop Scheffer, a annoncé que le projet de groupe de contact sur l'Afghanistan, proposé par la France au dernier sommet allié à Riga fin novembre, avait peu de chances de voir le jour.

(Mme Alliot-Marie avait proposé à l'Afghanistan d'étudier la création comment mieux coordonner les ‘aides’ internationales pour le gouvernement afghan,..)

M. de Hoop Scheffer, : "On s'oriente plutôt vers l'amélioration des cénacles de discussion existants", évoquant par exemple la possibilité pour le G8 d'inviter "l'ONU, l'Otan et peut-être la Banque mondiale à des discussions

Une source diplomatique française à l'Otan a déclaré qu'"il était prématuré de se prononcer dans un sens ou dans l'autre" sur le sort finalement réservé à ce projet.

"Nous sommes toujours dans la phase exploratoire lancée par le sommet de Riga et la réunion des ministres des Affaires étrangères alliés le 26 janvier à Bruxelles sera l'occasion de faire le point", a-t-on ajouté de même source.

Le président afghan Hamid Karzai a eu "une attitude ouverte" à ce sujet lors de la visite à Kaboul du 16 au 18 décembre de la ministre française de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a-t-on souligné.

Lors de cette visite, Mme Alliot-Marie avait proposé à l'Afghanistan d'étudier la création d'une gendarmerie sur le modèle européen, précisant que cette question serait à l'ordre du jour du groupe de contact proposé par M. Chirac.

La principale tâche de ce groupe de contact, avait-elle cependant indiqué, serait de mieux coordonner les aides internationales avec le gouvernement afghan.

(Afp-17-01 -17h32)



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7-3 Guantanamo : Les Brèves

Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage certaines analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information

7-3-1 Les pays de l'Otan se concertent à Bruxelles sur l'Afghanistan et entend relever les défis ……

Les ministres des Affaires étrangères des 26 pays de l'Otan se sont concertés vendredi à Bruxelles, à l'initiative des Etats-Unis, sur l'Afghanistan et le Kosovo.

Le secrétaire général de Hoop Scheffer, a déclaré : "l'Otan doit démontrer qu'elle est une alliance qui agit pour projeter la sécurité dans la zone euro-atlantique et au delà". .

Scheffer a souligné la nécessité d'une "approche vraiment globale", prenant en compte les dimensions militaire, et économique, politique, de la situation en Afghanistan, où la résistance à multiplié ces attaques en 2006 et vont récidiver dès le retour des beaux jours.

Les Etats-Unis ont annoncer officiellement une augmentation de 10,6 milliards de dollars pour les deux prochaines années de l'aide civile et militaire américaine à l'Afghanistan.

La Commission européenne a annoncé une nouvelle aide de 600 millions d'euros en faveur de la reconstruction de l'Afghanistan pour la période 2007-2010

Le Haut représentant de l'UE pour la politique extérieure Javier Solana a rappelé que l'UE avait déjà mis "beaucoup d'argent" - 250 millions d'euros par an - entre 2002 et 2006.

Bien que les USA souhaite voir les autres pays augmenter leurs contributions, aucun ne devrait, au moins dans l'immédiat, imiter les Américains, selon des diplomates à l'Otan.

Selon un porte-parole du Pentagone, Bryan Whitman, les Etats-Unis souhaitent que les autres pays membres de l'Otan remplissent leurs promesses d'envoi de troupes et qu'ils "permettent plus de flexibilité pour les troupes qu'ils ont déployées, en levant les restrictions" sur leur utilisation

Rice a appelé à lancer une offensive contre la résistance, qui à montré l'été dernier une forte capacité de résistance dans le sud et l'est de l'Afghanistan,,ne reprennent de nouveau l'initiative….

"S'il doit y avoir une +offensive de printemps+, que cela soit la nôtre", a-t-elle déclaré

"Nous faisons de réels progrès mais nous reconnaissons qu'il reste encore beaucoup à faire", a déclaré la ministre britannique Margaret Beckett.

Le ministre allemand Frank-Walter Steinmeier a noté de son côté que "l'on ne peut pas parvenir à stabiliser l'Afghanistan".

"Il y a une perception générale que la situation est difficile et que la stratégie doit être rénovée", a résumé le ministre italien Massimo D'Alema, à l'issue de la réunion.

Ensuit, la réunion s'est élargie aux pays tiers engagés dans l'ISAF, comme l'Australie, et le Japon, ainsi qu'au ministre afghan des Affaires étrangères Rangeen Dadfar Spanta, et à des représentants de l'ONU et de la Banque mondiale.

La question de renforts de troupes n'est pas non plus à l'ordre du jour, les ministres de la Défense de l'Otan devant aborder ce point les 8 et 9 février à Séville (Espagne)..

La rédaction avec Pascal MALLET (AFP- 26-01)


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7-3-2 Les Etats-Unis cherchent à légaliser les exécutions à Guantanamo .

Le département de le défense des Etat-Unis a mis au point un manuel, selon lequel, à partir de preuves non confirmées ou d'aveux obtenus par la contrainte, il peut incarcérer, mais aussi exécuter des détenus dans la prison de la base illégale située dans la baie de Guantanamo, contre la volonté de Cuba.

Le texte remis au Congrès jeudi et qui devrait être publié prochainement par le Pentagone, a comme objectif d'aménager une loi approuvée l'an passé, donnant au Président Georges W.Bush le pouvoir de créer des commissions militaires spéciales pour juger les détenus.
De telles commissions ont été précédemment déclarées illégales par la Cour Suprême.
Selon un exemplaire du manuel obtenu par l'Agence de Presse américaine AP, l'avocat d'un détenu ne pourra pas révéler des preuves confidentielles d'un cas, à moins que le Gouvernement en ait pris connaissance le premier, révèle le journal Granma.

Le document fait suite à une loi adoptée à l'automne dernier, rétablissant les tribunaux militaires spéciaux mis en place par George W. Bush -retoqués par la Cour suprême.

D'après ce guide de 238 pages, qui détaille les procédures de jugement, les "combattants ennemis" emprisonnés à Guantanamo -l'administration Bush ne leur reconnaît pas le statut de prisonniers de guerre selon la Convention de Genève- seront "jugés devant des tribunaux régulièrement constitués offrant toutes les garanties judiciaires reconnues par les personnes civilisées".

Les textes autorisent l'utilisation d'informations obtenues avant le 30 décembre 2005 par des techniques d'interrogatoires coercitifs si elles sont jugées fiables par un magistrat.

AP& Granma(19-01)

La Havane, 19.01.07 :
frenchnews@ain.cu www.cubainfo.ain.cu




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7-3-3 Un guide US de 238 pages donne les détails des procédures de 'jugement' des prisonniers.

Le guide de 238 pages, publié jeudi, détaille les procédures de jugement de ces détenus militaires.

Ce texte, fait suite à une loi votée l'an dernier rétablissant le projet de tribunaux militaires spéciaux élaboré par Bush, qui avait été révoqué par la Cour suprême.

En vertu de cette loi, le président US peut convoquer des tribunaux militaires pour juger les suspects, qui ont droit à une assistance juridique et à l'accès aux preuves de l'accusation.

En vertu de la loi promulguée l'an dernier, seuls les détenus choisis pour être jugés par un tribunal militaire peuvent se défendre contre les charges retenues contre eux.

Remarque : La grande majorité des milliers de personnes détenues par l'armée américaine en Irak et ailleurs n'ont ainsi pas la possibilité de plaider leur cause….

Pour la première fois, elle apporte une définition précise de la notion de traitement abusif des prisonniers, interdisant certains des pires abus comme la mutilation et le viol mais laissant au président une marge de manoeuvre pour décider quelles techniques d'interrogatoire peuvent être autorisées.

Certaines garanties judiciaires en vigueur dans la justice civile et militaire classique, qui protègent l'accusé contre les preuves fondées sur des aveux obtenus par coercition ou sur des témoignages indirects, sont absentes du manuel.

Réactions :

Le sénateur Dodd se dit particulièrement préoccupé par les limites imposées aux juges militaires et à l'accès de la défense aux témoins et preuves, ainsi que par l'utilisation de déclarations obtenues par la force.

Le sénateur Dodd, se dit convaincu que les principaux avocats du Pentagone chargés de défendre les détenus ont été exclus de la rédaction du manuel.

Déjà l'an dernier, les détracteurs du plan Bush sur les tribunaux militaires avaient accusé le gouvernement Buch d'avoir ignoré les conseils des juristes militaires..

19-01

(AP)



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8 Dossiers

Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information

8-1 Point de vue de Bassirat.net : L’hiver n’arrête pas les Résistants…

Mercredi 24, un convoi US est tombé dans une embuscade dans la province du Kounar, dans l’est du pays, et des soldats finlandais ont été attaqués dans la province de Faryâb, au nord-ouest de l’Afghanistan.

Selon un communiqué de l’armée américaine, une bombe dissimulée au bord d’une route a explosé au passage d’un convoi.

Puis, après l’explosion, les soldats américains ont essuyé des tirs de roquettes, de mortiers et d’armes légères. Afin de se dégager, ils ont demandé un appui aérien.

Des hélicoptères de combat AH-64 Apache et des avions antichar A-10 sont alors entrés en action. L’attaque a fait au moins deux blessés dans les rangs américains.

En revanche, le bilan côté assaillants n’a pas pu être déterminé.

Frontalière du Pakistan, la province du Kounar est l’un des théâtres d’opérations les plus meurtriers pour l’armée d’occupation US.

Des combattants étrangers appartenant à la mouvance al-Qaïda y seraient actifs et bénéficieraient de base de soutien côté pakistanais.

En décembre dernier, une bombe artisanale avait été fatale à un soldat américain et à un soldat afghan.

En juin 2005, les résistants avaient abatus un hélicoptère de transport MH-47 Chinook.

Les soldats avaient pour mission de porter secours (tuant au moins16 soldats. ) à une équipe de commandos infiltrés dans la province dont un seul des membres a pu échapper.( Soit encore 26 tues)

Dans la province de Faryâb, au nord-ouest de l’Afghanistan, une patrouille de soldats finlandais de l’équipe de reconstruction provinciale (PRT) et afghans accompagnés d’instructeurs américains a été la cible de tirs provenant d’un groupe d’une quinzaine d’hommes.

Les soldats afghans ont riposté, permettant à leurs homologues finlandais de battre en retraite.

La PRT de Maimana, chef-lieu de la province de Faryâb, est dirigée par l’armée norvégienne.

Dans la nuit du 23 au 24 janvier, un engin piégé a été désamorcé dans la province de Baghlan. Les autorités policières locales considèrent que la bombe était destinée à frapper un convoi de l’équipe de reconstruction provinciale basée à Pol-e Khoumri et composée de soldats néerlandais.

La journée de mercredi a également été chargée dans d’autres régions du pays.

Dans la province de Kandahâr, un camion-citerne ravitaillant une base américaine a explosé à un poste de contrôle pour des raisons indéterminées…. Un autre camion-citerne vide a été saisi et inspecté dans la ville par la police qui souhaité s’assurer qu’il ne contenait pas d’explosifs.

Plus au nord, dans la province d’Ourouzgân, foyer actif de la résistance, six obus de mortiers ont été tirés en direction d’une base de l’armée afghane, a rapporté le général Azimi, porte-parole du ministère de la Défense qui ne parle pas des tués.

Le même jour, dans la province de Hérât, à l’ouest de l’Afghanistan, les services de renseignements ont découvert sept roquettes de type BM-1 prêtes à être tirées en direction de l’aéroport du chef-lieu de la province. Les projectiles ont été neutralisés par des soldats espagnols de l’équipe de reconstruction provinciale dont le camp se trouve à proximité de l’aéroport.

Vendredi à l’aube, des dizaines de résistants ont attaqué un poste de police dans le district du Registan de la province de Kandahâr. Selon Hâdji Sher Agha, chef de la police locale, sept policiers ont été tués et cinq autres blessés. Les résisatnts ont battu en retraite, emmenant avec eux leurs blessés.

Bassirat.net avec AP, AFP, Reuters et RFE/RL

NB : les rectifications nécessaires sont a mettre a l’actif de la rédaction.
27 Janvier 2006



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8-2 Point de vue de Bassirat.net : La nouvelle stratégie américaine vouée à l'échec ?

Après l’Irak, l’administration Bush se penche sur l’autre région du monde où son intervention militaire s’avère être un échec.

Une nouvelle fois, Washington privilégie une approche militaire et financière qui ne réglera rien.

La question des troupes

Le Pentagone a annoncé jeudi que la mission des 3 200 soldats qui composent la 3e brigade de la 10e division de montagne allait être prolongée de quatre mois supplémentaires afin de fournir « les moyens militaires à l’Otan pour continuer à promouvoir la stabilité et la sécurité, tout en poursuivant la lutte contre les taliban », a expliqué le Pentagone dans un communiqué.

Toutefois, cela ne signifie pas que le contingent américain verra ses effectifs augmenter durant les quatre prochains mois.

En effet, la prolongation de la mission de la 3e brigade viendra juste compenser le départ d’autres unités. Ainsi, le contingent américain se maintiendra à 24 000 soldats, soit tout de même le plus haut niveau depuis 2001.

Pourtant, des voix s’étaient récemment élevées, notamment dans le camp démocrate, majoritaire au Congrès, pour répondre favorablement aux demandes des généraux américains qui estiment qu’ils ont besoin de plus d’hommes pour faire face à la résurgence des taliban.

Par ailleurs, l’administration américaine attend que les pays membres de l’Otan s’engagent plus sur le théâtre afghan en respectant leurs promesses (il manque aujourd’hui environ 3 500 soldats de l’Otan) et en levant les restrictions d’emplois des forces déjà déployées en Afghanistan.

Selon le commandant de l’Isaf, le général britannique David Richards, une brigade de combat (entre 1 500 et 3 500 hommes) devrait lui été octroyée dans les prochaines semaines. « Je prévois la venue ici bientôt d'au moins une brigade de troupes de combat de pays de l'ISAF et davantage après ça », a-t-il déclaré, sans préciser quels États allaient fournir plus de soldats.

Dans une interview réalisée par échange de courriels qui a été publiée lundi par The Guardian, le général Richards avait réclamé plus de troupes. « Je pressens avec inquiétude que les membres de l'Otan maintiendront leur prise de risques en 2007, en pensant que cela suffira », a-t-il déclaré. « C'est possible, mais c'est une hypothèse dangereuse de croire que les ingrédients de l'année dernière perdureront cette année. Et, de toute manière, la stabilisation de la situation ne constitue pas un objectif suffisant », a-t-il ajouté. « Nous devons et nous pouvons gagner en Afghanistan mais nous devons accroître l'effort militaire dans ce pays », a poursuivi le général Richards. « Nous devons nous impliquer de manière plus énergique encore une année si nous voulons gagner », a-t-il estimé. « Ce dont j'ai besoin, c'est plus de soldats, pas la capacité de simplement redéployer les contingents déjà sur place », a insisté l'officier britannique qui commande 33 000 soldats environ.

Augmentation de ‘l’aide’

À Bruxelles, la secrétaire d'État Condoleezza Rice a confirmé vendredi les informations faisant état d’une augmentation de ‘l’aide américaine’. 8,6 milliards de dollars seront consacrés au cours des deux prochaines années à l’entraînement et à l’équipement des forces de sécurité afghanes et 2 milliards de dollars à la reconstruction. La Commission européenne a, pour sa part, annoncé une nouvelle aide de 600 millions d'euros en faveur de la reconstruction de l'Afghanistan pour la période 2007-2010, soit 400 millions d’euros de moins que pour la période précédente (2002-2006).

Ces nouvelles aides peuvent-elles faire la différence ? Depuis la chute des taliban, des milliards de dollars se sont déversés sur l’Afghanistan pour un résultat décevant. Dans un article récent, le Washington Post rappelle que « le pays est toujours dans un état de sous-développement et la majorité des Afghans n'ont ni chauffage ni électricité ni eau courante ». « Même dans la capitale Kaboul, des familles démunies n'ont même pas accès à l'aide étrangère, qui fournit du charbon et des couvertures », poursuit le journal.

Par ailleurs, l’urgence alimentaire a conduit « le Programme d'aide alimentaire des Nations unies, qui travaille en collaboration avec le ministère afghan du Développement rural » à stocker « 21 000 tonnes de denrées (…) dans des entrepôts dans plus d'une douzaine de provinces », signale le Washington Post.

La situation est tellement dramatique que les réfugiés qui ont quitté le Pakistan à la faveur de la chute des taliban ont beaucoup de mal à vivre et regrette le temps de l’exil. D’autres ont déjà repris le chemin des camps pakistanais ou de l’Iran.

L’Otan va passer à l’offensive

L’Isaf veut profiter des prochaines semaines pour empêcher les taliban d’aborder le printemps, période propice à la reprise des combats, en position de force. Ces dernières semaines, son aviation a pris pour cibles des centres de commandement et des concentrations importantes de combattants. Par ailleurs, la coalition antiterroriste internationale dirigée par les États-Unis a éliminé, au cours d’un raid aérien dans la province de Helmand, un membre très important de la rébellion, le mollah Osmani.

« S'il doit y avoir une "offensive de printemps", que cela soit la nôtre », a déclaré Mme Rice aux autres ministres des Affaires étrangères des pays de l'Otan réunis à Bruxelles. « Nous sommes en train de gagner, et c'est pourquoi les taliban répliquent », a-t-elle poursuivi.

Une stratégie vouée à l’échec

Ainsi, Mme Rice et M. Bush pensent qu’ils sont en train de gagner en Afghanistan, tout comme ils sont convaincus qu’un dernier effort leur permettra d’emporter la victoire en Irak.

Leur stratégie consiste ainsi à augmenter le niveau de violence et le montant de l’aide. Bref, de poursuivre sur la voie tracée depuis 2001.

Cette vision ne prend pas en ligne de compte plusieurs facteurs importants. Tout d’abord, la violence engendre la violence et sert les desseins des taliban. Chaque victime collatérale de l’Isaf engendre des soutiens qui viendront grossir les rangs des taliban.

En outre, la stratégie américaine ne semble pas prendre la mesure des errements de la politique du président afghan. Pour le général Richards, Hamid Karzaï détient une partie de la solution. « Karzaï doit accélérer le rythme auquel il élimine les responsables corrompus ou inefficaces », a-t-il dit au Guardian. Il a raison. Des tribus pashtounes (Nourzaï et Achakzaï notamment) soutiennent les rebelles car elles se sentent exclues par Kaboul de l’accès au pouvoir et aux ressources financières qu’il génère. Hamid Karzaï doit entamer un profond rééquilibrage du pouvoir dans la ceinture pashtoune afin de ramener dans le giron gouvernemental les tribus qui se sentent flouées par les choix du président afghan aux postes de clés. Il s’agit de couper les taliban de leurs bases afghanes.

Enfin, le général Richards reconnaît que le règlement du conflit afghan passe inévitablement par Islamabad. « Nous devons faire tout notre possible pour rapprocher le Pakistan et l'Afghanistan. Ils traversent actuellement une période glaciale et le climat n'est pas favorable », a-t-il ajouté. Que peut-on attendre de Washington dans ce domaine alors que « plus de cinq ans après le 11 septembre, l'administration Bush n'a toujours pas pu dissuader le Pakistan de fournir une aide substantielle aux taliban. Il est tout simplement impossible de croire que cette aide est apportée sans l'approbation de l'appareil militaire pakistanais, omniprésent dans le pays depuis un demi-siècle », rappelle le New York Times dans un article récent.

Avec The New York Times, The Washington Post, AFP et Reuters

Bassirat.net
27 Janvier 2007




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9 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net

Ndlr :La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information

9-1 Le Canada présente ses excuses à un ressortissant expulsé en Syrie par les USA.

Le Canada a offert vendredi des excuses officielles et plus de 10 millions de dollars de dédommagements à un de ses ressortissants expulsé par les Etats-Unis en Syrie sur la base d'informations canadiennes erronées, et a déploré l'intransigeance américaine à son égard.

"Au nom du gouvernement du Canada, je tiens à vous présenter mes excuses (...) pour le rôle que les responsables canadiens ont pu jouer dans la terrible épreuve que vous avez vécue en 2002 et 2003", a déclaré M. Harper à l'adresse de Maher Arar qui avait été torturé pendant sa détention en Syrie.

Le Premier ministre a également exprimé fermement, lors d'une conférence de presse, son "désaccord" avec les Etats-Unis

Ceux-ci ont refusé les demandes d'Ottawa que les noms de M. Arar et de sa famille soient retirés de la liste américaine de surveillance des personnes soupçonnées de terrorisme.

D'origine syrienne, Maher Arar, 36 ans, avait été arrêté par les autorités américaines en 2002, alors qu'il faisait escale à New York. Il avait ensuite été expulsé en Syrie où il a été détenu pendant près d'un an et torturé.

En septembre 2006, une commission d'enquête canadienne l'avait lavé de tout soupçon de liens avec le terrorisme.

Elle avait aussi vivement critiqué la Gendarmerie royale du Canada (GRC), estimant que des informations qualifiant à tort Maher Arar d'"extrémiste islamiste" transmises aux Etats-Unis avaient "vraisemblablement" contribué à la décision américaine de l'expulser.

L'affaire a créé des frictions entre Ottawa et Washington en raison du refus des Etats-Unis d'enlever le nom de M. Arar de leur liste de surveillance.

"Nous allons continuer à exprimer notre désaccord" à ce propos, a déclaré M. Harper, visiblement irrité par les récentes déclarations de l'ambassadeur américain à Ottawa David Wilkins.

Celui-ci avait jugé "un peu présomptueuse" l'insistance des autorités canadiennes et en particulier du ministre de la Sécurité publique Stockwell Day.

M. Maher Arar qui s'est battu sans relâche pour laver sa réputation et obtenir réparation, vit actuellement en Colombie-Britannique, dans l'ouest canadien.

M. Harper a aussi laissé entendre que son gouvernement pourrait agir de la même façon envers trois autres Canadiens d'origine arabe, qui ont été torturés en Syrie entre 2001 et 2004.

Ottawa a ouvert en décembre une enquête à leur sujet portant notamment sur la possible complicité de responsables canadiens dans leur détention en Syrie. "Nous suivrons les conclusions de cette enquête", a déclaré M. Harper.

(AFP -26-01)


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10-0 Annexe Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information
10-1 Bassirat.net : Le mollah Omar vit au Pakistan sous la protection des services secrets pakistanais

(Ndlr : Intox ?)


Capturé lundi dans la province orientale du Nangarhâr, l’ancien porte-parole des taliban a livré ses premières informations. Elles confortent la vision du président Karzaï qui accuse depuis plusieurs mois Islamabad de soutenir la rébellion afghane

Mohammad Hanif, de son vrai nom Aboul Haq Haqiq, a déclaré aux agents des services de renseignements que le mollah Omar, chef suprême des taliban, vit à Quetta, capitale de la province pakistanaise du Baloutchistan, sous la protection de l’ISI (Inter-Services Intelligence – services secrets pakistanais). Il a également affirmé qu’un ancien directeur de l’ISI, le général Hamid Gôl, apporte son soutien aux taliban.


Ces confessions, dont on ignore dans quelles conditions elles ont été obtenues, ont été filmées et remises aux médias.

Aftab Khan Sherpao, ministère pakistanais de l’Intérieur, a qualifié les informations données par Mohammad Hanif de « totalement sans fondement ». « Nous n’avons pas la moindre information sur la localisation du mollah Omar. Il ne vit pas au Pakistan », a-t-il dit. « Les services de renseignements afghans ont fait des déclarations contradictoires depuis l’arrestation de ce soi-disant porte-parole des taliban », a-t-il ajouté. « Nous ne savons pas qui il est et où il a été arrêté », a-t-il dit.

Il est vrai que les versions données par les services de renseignements afghans et les autorités de la province de Nangarhâr ont divergé avant de se rejoindre puis de se confondre sur l’essentiel. Selon Sayyid Ansari, porte-parole des services de renseignements, le Mohammad Hanif et deux de ses lieutenants ont été capturés alors qu’ils franchissaient le poste frontière de Torkham, principal point d’entrée entre l’Afghanistan et le Pakistan. Toutefois, le gouverneur de la province de Nangarhâr, Gôl Agha Sherzaï, a affirmé que les trois hommes ont été capturés lors d’un raid visant une habitation dans laquelle une poudre blanche similaire à de l’anthrax a été retrouvée. Plus tard, Sayyid Ansari a confirmé cette version, ajoutant que l’arrestation s’est déroulée dans la région de Hisar Shahi, à une vingtaine de kilomètres de Djalâlâbâd, chef-lieu de la province.

Quand M. Serpao relève ces incohérences, il souhaite, comme par le passé, discréditer les services de renseignements afghans et rabaisser la valeur des informations qu’ils communiquent sur le soutien d’Islamabad à la rébellion.

Pourtant, les confessions de l’ancien porte-parole des taliban pour le nord, le centre et l’est de l’Afghanistan ne constituent pas une véritable surprise. Depuis plusieurs semaines les médias se font l’écho de l’existence au Pakistan de centres de commandement de la rébellion afghane. Le sol pakistanais est également utilisé par les insurgés pour d’autres activités.

En octobre 2006, le Sunday Times affirmait que les services de renseignements de l’Otan, des États-Unis et de l’Afghanistan avaient collecté des preuves techniques (photos satellites, vidéo) et humaines (infiltration d’agents) de la présence sur le sol pakistanais de camps d’entraînement pour combattants taliban et d’endoctrinement pour candidats au martyr.

Depuis de longs mois, le président Karzaï, affirme que la résurgence des taliban que l’on observe depuis le printemps 2006 n’a été possible qu’avec un soutien du Pakistan, la rébellion étant principalement active dans les régions frontalières où elle peut aller et venir à sa guise. Pour Kaboul, les rebelles utilisent le sol pakistanais comme centre de commandement, de soutien logistique, d’entraînement, de propagande et de recrutement de combattants (notamment dans les camps de réfugiés afghans) et de volontaires de la mort.

En octobre dernier, un rapport du groupe d'études de l'Académie britannique de défense soulignait le lien de l’ISI et l’ambivalence de la stratégie du Pakistan, État officiellement engagé aux côtés des États-Unis dans la lutte contre le terrorisme. « Indirectement, via l'ISI, le Pakistan soutient le terrorisme et l'extrémisme, que ce soit à Londres le 7 juillet 2005, en Afghanistan et en Irak », affirmait le texte. « Le double jeu de l'armée pakistanaise, qui combat le terrorisme et dans le même temps soutient le JUI (Jamiat Ulema Islam, Conseil des religieux islamiques) et indirectement les taliban via l'ISI, est de plus en plus connu sur le plan international », ajoutait le document.

Les États-Unis et l’Otan ont, encore très récemment, fait part de leur mécontentement. Mercredi, le secrétaire général de l'Otan, Jaap de Hoop Scheffer, a demandé aux autorités pakistanaises de prendre des mesures contre la présence talibane à Quetta. « La frontière n'est pas le seul problème, il y a aussi Quetta et d'autres facteurs », a-t-il dit. « Nous voyons trop de gens franchir la frontière. C'est un grand problème », a-t-il déclaré à la presse au siège bruxellois de l'Alliance atlantique. Les Pakistanais « devraient faire la chasse à ces gens en territoire pakistanais qui essaient de gâcher tout ce que l'Otan-Isaf, sous mandat des Nations unies, essaie de réaliser en Afghanistan », a-t-il poursuivi.

La semaine dernière, c’est John Negroponte, directeur du renseignement américain, qui s’est fendu d’une charge contre la politique du Pakistan, vis-à-vis d’al-Qaïda cette fois-ci. Al-Qaida a trouvé « une cache sûre au Pakistan, où l'organisation se reconstruit », a-t-il affirmé. « Le Pakistan est notre partenaire dans la guerre contre la terreur et a capturé plusieurs dirigeants d'Al-Qaida. Néanmoins, il est aussi une source majeure de l'extrémisme islamiste », a-t-il poursuivi.

Bassirat.net Avec AFP, BBC et Pajhwok

18 Janvier 2007




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10-2 Provinces Afghanes.
Carte cliquer dans l'image : http://en.wikipedia.org/wiki/Image:AfghanistanNumbered.png

AfghanistanNumbered.png‎ (181KB, MIME type: image/png)


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